Coralie BELL (suite)
Write by Badgalkro
Elle me prend dans ses bras. Il arpente le salon très en colère
Papa : COMMENT AS-TU PU FAIRE ÇA ? MAIS COMMENT ? 16 ANS ; TU N'AS QUE 16 ANS BON SANG ! QU’EST-CE QU’IL T’EST ARRIVÉ ?
C’est à ce moment qu’Alice et Frédéric entrent dans la pièce. Papa se tourne vers lui la mâchoire déformée par la colère
Papa : je ne vous connais pas
Frédéric : Fréderic TIENTCHEU, Monsieur.
Papa sert son poing. Fred remarque l'état dans lequel je suis et veut venir à ma rencontre
Frédéric : Que se passe-t-il ?
Papa : IL SE PASSE QUE MA FILLE EST ENCEINTE .
Frédéric : Coralie ! m’interpelle-t-il
Il veut sans doute que je confirme ou infirme la déclaration de papa
Coralie : oui, c’est vrai !
Il déglutit et ne dit rien. On attend toutes un soutien de sa part, qui tarde à VENIR... Malheureusement !
Alice : Frédéric, dit mon amie comme pour le motiver à parler
Je ne peux m’empêcher de pleurer face au silence de Fred et papa s’impatiente
Papa : es-tu l’auteur de la grossesse de ma fille ?
Frédéric : c’est … c’est …
il tarde à répondre
Papa : TU VAS ME RÉPONDRE BON SANG ; il hurle
Il se précipite vers Fred, le cravate de toutes ses forces
Papa : DIS-MOI LA VÉRITÉ , IMBÉCILE
Frédéric : (sous pression) non Monsieur le Ministre, ce n’est pas moi !
Moi : QUOI ???????
Je me lève avec virulence
Moi : comment peux-tu dire ça ?
il me regarde d’un air désolé
Papa : sortez de chez moi et que je ne vous revois plus auprès de ma fille.
Sans un regard pour moi, il s’en va. Le salaud ! je suis dévastée ; complètement. Les larmes ne cessent de ruisseler sur mon visage. Papa se retourne et me regarde
Papa : C’est qui l’auteur de cette grossesse ? dit-il d’un ton plus calme
Moi : tu viens de le laisser partir, je n’ai connu personne d’autre que lui papa.
Papa : il m’a dit que ce n’est pas lui
Moi : tu le crois lui plutôt que moi ta fille ?
Papa : tu m’as tellement raconté d’histoires ces derniers mois Coralie
Alice : c’est la stricte vérité papa
Papa : dis-moi, elle est devenue quoi ta dignité ? que vais-je dire à Louise ? que va penser ta mère là-haut ? elle doit se dire que depuis sa disparition je t’ai élevé comme une pourrie gâtée, à te passer toutes tes caprices, et voilà le résultat !
Il va s’asseoir et j’ai l’impression que c’est maintenant qu’il accuse le choc
Papa : Je n’ai pas fait ce qu’il fallait ? dis-moi où j’ai fauté Coralie stp
Moi : nulle part papa. C’est moi, je dis en hoquetant
Il nous regarde chacune l’une après l’autre
Papa : vous m’avez tellement déçu les filles. C’est ce que je vous apprends tous les jours ? ce n’est pas croyable !
Il se lève et s’en va. Les filles viennent me faire un câlin pour me calmer
Un instant après, j’entends le vrombissement de sa voiture qui s’éloigne et le gardien ferme le portail
Je veux mourir. Littéralement je veux mourir. Voir de la déception dans les yeux de mon père me fait culpabiliser en à mourir. À cet instant j’ai envie d’étriper ce salaud. Mais comment a-t ’il osé mentir ainsi ? il sait qu’il est mon premier et c’était juste ce jour-là, je ne cesse de me demander ce qu’il s’est passé pour qu’il fasse une chose pareille.
Les jours qui suivent, j’évite papa ou plutôt c’est lui qui ne veut pas me voir. Je passe la majorité du temps enfermée dans la chambre lorsque je reviens des classes. J’ai contacté Frédéric sans succès, et à un moment ça ne passait plus. Je crois qu’il a déjà quitté le pays. Que vais-je faire ? je suis totalement perdue. Si maman était encore en vie je pense que ma peine aurait été différente. Mon papa me manque tellement, je m’en veux s’il savait.
Je crois qu’il a informé tante Louise car elle n’a pas cessé de me contacter ces 3 derniers jours mais je n’ai pris aucun de ses appels. Franchement je n’ai pas le moral à supporter de nouveaux reproches ; je suis assez à cran comme ça. Et mon oreiller en est témoin ; il est tout mouillé.
Il est 20h lorsque j’entends frapper à ma porte. Je décide de ne pas ouvrir. Aujourd’hui je n’ai pas un grand appétit, alors Sophie n’a qu’à retourner à la cuisine avec le plateau. Elle insiste puis se résigne. 30 minutes après, papa entre dans ma chambre et je me redresse vivement, surprise. Bon, c’est sa maison il a le double des clés de chaque pièce. Il traverse la pièce et vient s’asseoir sur le lit avec moi
Papa : Coco, je te demande pardon de t’avoir traité de la sorte.
Il m’invite au câlin en m’ouvrant ses bras. J’éclate en sanglots et je m’engouffre dans l’étreinte le serrant très fort.
Moi : c’est moi qui suis désolée papa. Pardonne-moi pour cette bêtise. Je te fais honte
Papa : ne dis pas ça. Je vais m’occuper de vous deux chérie, d’accord !?
Je lui dis merci
Papa : Tu vas avoir ton examen et je t’enverrai en France chez Louise. Ça te va ? il soupire
papa : je ne fuis pas mes responsabilités en tant que père mais je pense que Louise pourra mieux t’apprendre certaines choses par rapport à ta grossesse
Lorsque j’entends France mon cœur se serre. Mais papa ne le sait pas et il ne pense qu’à mon bien. Après tout, c’est grand la France
Moi : d’accord, ça me va papa.
Papa : je vais te mettre en relation avec un très bon gynécologue, il te suivra le temps que tu seras au Cameroun et ta tante se chargera du reste une fois arrivée en France. (Il remarque ma sale mine ;) Allez ! change-moi cette tête stp ; même si ce TIENTCHEU ne veut pas reconnaitre l’enfant, il aura au moins un papi qui l’aime.
Je lui fais un bisou et on sourit. Je l’adore cet homme au grand cœur.