Cynthia(3)

Write by Cynthia

Parmi les maladies qui sont dues au malfonctionnement du système endocrinien, nous avons le diabète de type 2  qui


<<Appelle-moi!>>


qui est le diabète non insulino-dépendant ou encore appelé diabète de l'adulte est une maladie métabolique qui


<<Appelle-moi!>>


qui est caractérisé par un taux élevé de glycémie chez le patient


Argh! Je n'en peux plus!


Je ferme énergétiquement mon livre d'endocrinologie, je le mets dans mon sac à dos car si je reste dans cette salle d'étude encore deux minutes je vais craquer et faire quelque chose que je risque regretter. Mes mains tremblent de nervosité, Je n'aurais pas dû arrêter  de prendre mes rondeurs-bonheur et je n'aurais pas dû zapper ma dernière session avec Alva juste parce que la dernière semblait réussie. J'avais même dessiné des fleurs, des marguerites, je veux dire ces fleurs sont tout ce que je ne dessine jamais, Alva était heureuse et elle disait que j'étais joyeuse, c'était il y a cinq jours, soit deux jours après la rencontre avec Antonio, Pouè! J'ai pensé à son nom, keuf, keuf, keuf, je dois chasser physiquement cette "pensée" de moi.  


Je disais qu'Alva m'a vu "heureuse" et elle m'en a demandé la cause. Mais je ne pouvais pas dire que je suis heureuse parce que "le facteur dérangeant" a pris mon numéro et que je me suis déjà fait tous les scenarii possibles de nos conversations et que c'est cela qui me fait tenir sur un nuage grand et très loin de la terre. Non, je ne pouvais juste pas. Je veux dire par où je commence?


<<Euh,.. Alva, c'est l'espoir qui me fait VIVRE!>>?


Non, si? Non. Décidément non!


Alors j'ai dit que je lui dirai lorsque je serai prête. La bonne blague!


Le troisième, le quatrième et le cinquième jour, j'ai continué à vivre dans mon euphorie. Mais hier j'ai été plus raisonnable,dans la mesure où, j'ai commencé à penser à l’éventualité selon laquelle il pourrait ne pas appeler. J'y ai passé toute la journée, en plus de cela j'ai rangé ma chambre, jouer aux mots croisés et j'ai suivi "It must have been love" de Roxette. Je me suis levée d'humeur massacrante aujourd'hui et  la vie fait chier!


Je hais An... "le facteur dérageant" ,Je le hais de tout mon être.


Je marche aujourd'hui pour aller à mon refuge, lorsque j'y arrive, il semble plus pour moi une scène du crime.  Non, je ne le laisserai pas me prendre cela,c'est tout ce que j'ai de moi. Je ne dois pas le laisser avoir autant d'emprise sur moi. Il ne dirige pas ma vie.


_TU NE DIRIGES PAS MA VIE!


Je crie à tue-tête, je suis en colère. Je retire mon cahier cure avec un crayon et mes couleurs. Je m'assoie. Je dois trouver la saison adaptée, celle que je déteste, l'automne. Je dessine des arbres qui se meurent et pleurent leurs feuilles éparpillées par terre.


Je change de page et je dessine frénétiquement une femme guerrière, une amazone avec une lance en main, et des yeux rouges de colère, comme si cela pouvait faire disparaître mon mal être. Je la redessine entrain d'anéantir ses ennemis, elle a du sang qui lui gicle sur le visage. C'est violent, brut, laid, horrible. Je la dessine enfin seule. Mon cahier cure est entrain de finir, je devrais penser à en acheter un autre.


Je ferme mon cahier après cet épisode et je sors de la villa. Je marche les écouteurs vissés aux oreilles. "Unthinkable" d'Alicia Keys me tient compagnie. J'idéalise un peu cette chanson et j'en viens à me demander si elle ne serait pas à l'origine de ce qui m'arrive. Je traverse la route pour prendre mon bus et rentrer dans mon appartement.


Je vois la femme qui est en face de moi me faire des signes, elle a le visage préoccupé, je me tourne à ma droite et vois un motard qui se croit dans fast-and-furious, je ne fais aucun mouvement, pas que je ne veuille pas, mais je crois que tout mon être vient d'accepter ma mort car aucun de mes membres ne fait un mouvement. J'ai les yeux scotchés sur le motard qui ralentit à quelque centimètres de moi. J'enlève mes écouteurs, j'attends à ce qu'il m'invective, mais rien. Qu'il s'excuse? Heu...non.


Aucun de nous ne bouge, la femme qui m'a sauvé la vie  nous regarde, je crois car je la vois regarder en notre direction. Il retire son casque et


_Oh!


C'est tout ce qui m'est sorti de la bouche, "le facteur dérangeant" se trouve devant moi. Il me sourit et me sort un:


_Ciao Cynthia.(Salut Cynthia)


Mes mains démangent, si je le gifle pour faire disparaître ce sourire de son visage serait-ce mal? Je m’apprête à le faire avant qu'il ne me regarde avec curiosité et me dise:


_Tu pleures?


Je pleure? Je porte mon index et mon majeur à mes joues. Elles sont humides, je pleure. Je le regarde une dernière fois et vais attendre mon bus.


_Attends!


Pourquoi devrais-je. Je m'assoie à l'arrèt  de bus sans aucun regard pour lui.


_Tu vas bien?


Depuis quand cela t'importe? Je me sens si mal. Je veux juste qu'il disparaisse, je me sens si honteuse d'avoir fait autant de scènes pour rien. Qu'est-ce qui m'a pris? L'on ne m'y reprendra plus.


_Je t'ai posé une question Cynthia?


_Que t'importe?


Que t'importe? Tu n'es rien, tu n'es personne. Comment ai-je pu te donné autant de droit sur ma personne? J'ai vécu le meilleur et le pire, rien qu'en espérant de toi. Je veux dire, je suis stupide, idiote, mais c'est fini.


_ça m'importe!


_Et bien, c'est ton problème pas le mien.


_Désolé si je ne t'ai pas appelé, euh.....j'avais à faire! C'était une semaine chargée au boulot.


Il ment, je le sais. J'ai été une menteuse pathologique, je repère le mensonge à des kilomètres à la ronde. Mais pourquoi mentir?


_Tu n'es pas obligé de me mentir, je veux dire, ça va, tu n'étais pas obligé de le faire, je veux dire, si tu ne veux pas le faire, tu ne le fais pas. Je comprends. C'est okay.


_Non c'est pas ça!


C'est trop long, je prie intérieurement que mon bus arrive. Et je viens d’être exaucée car je le vois. Je souris intérieurement et me lève:


_Au revoir Antonio!


_Attends!


_Quoi?


_Pardonne-moi!


_Je ne t'en veux pas, du moins je ne t'en veux plus. Bonne continuation.


J'entre dans le bus sans lui laisser l'opportunité de rajouter quoique ce soit.


Je timbre mon ticket annuel et vais m'asseoir au fond.


C'est fini. Je vais reconquérir ma liberté de lui, je serai enfin libre. Mais pourquoi est-ce que je me sens aussi mal? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que mon cœur vient d’être déchiré et d’être  écartelé? Je me masse la poitrine, je suis plus forte que cela! J'ai connu pire. Je m'en sortirai, c'est certain, je m'en sortirai!


Sous le ciel de Bolo...