De glace et de feu (1)

Write by Saria


***Tobi***

Nous venons une fois encore de faire l’amour et comme à chaque fois depuis deux mois qu’on est rentré du Nigéria, Maïté se lève et quitte la chambre conjugale. Elle rejoint « sa chambre ». La seule fois où j’ai osé m’opposer, elle m’a sorti « Je ne suis pas ton épouse, je suis ta pétasse ! Tu as oublié, tu a versé dix millions de francs CFA à mon mack! »

Je ne pouvais pas sentir son corps chaud contre moi toute une nuit. Elle m’en veut toujours, malgré les efforts que je fais pour me faire pardonner.


***Souvenirs***

Ce sont les plaintes de Maïté qui me réveille, je réalise que je me suis assoupi dans le fauteuil que j’ai installé près du lit pour la veiller. Je me rapproche sans allumer

Moi : bébé ça va ?

Maïté : mal…au crâne


Je lui rapporte un cachet de nurofen flash, ramené d'un précédent voyage en France, pour tasser la douleur. Je la laisse un moment puis reviens avec une tasse de café serré que je lui tends.


Moi : Je sais que tu n’aimes pas le café mais fais un effort ça devrait t’aider

Maïté :….


Nous passons deux jours encore à Lagos le temps qu’elle se rétablisse…Plus elle allait mieux, plus elle devint distante. Dans l’avion, elle ne me parlait déjà plus. Le retour a été encore plus dur quand elle a réalisé que j’avais fait déménager Loan et elle chez moi. Anya ayant choisi resté dans leur ancien logement, histoire de nous laisser un peu d’intimité. Maïté a exigé avoir sa chambre et j’ai fini par céder pour ne pas la contrarier plus. La première fois que nous avons fait l’amour, c’était juste wow ! Je me suis dis qu’elle m’avait pardonné mais dès que nous avons fini, elle s’est levée et est partie.

Les seuls moments où je la sentais mienne, c’est quand nous faisons l’amour, après elle m’ignore royalement ou me bat froid. Ne vous tromper pas elle faisait mes repas, prenait soin de mon linge, faisait les courses…Bref, elle organisait la maison en bonne épouse.

Au lit c’est de la folie, nous nous donnons du plaisir jusqu’à l’épuisement. Hier je l’avais prise à la cuisine…J’avais soif et je venais prendre de l’eau, lorsque j’entre dans la pièce, elle essayait de dégager sa nuque en remontant sa grosse touffe d’afro… Le geste était anodin mais oh combien sensuel ! J’ai ressenti comme une urgence dans mon entrejambe. Je m’approche d’elle, l’enlace par derrière et embrasse sa nuque dégagée. Elle avait transpirée, sa sueur mélangée à l’odeur de son shampoing emplit mes narines.

 Je me colle plus à elle et lui mordille le lobe de l’oreille, elle gémit, je remonte mes deux mains sur sa poitrine ferme et lui pince les tétons. Elle se cambre et je passe une main sous sa jupe paysanne, mon doigt recherche sa fente et s’introduit en elle…C’était tout humide, je fais quelques mouvements de va et vient tout en lui caressant les seins et elle se cambre encore plus. Quand je la sens prête, je dégage mon sexe et la pénètre… Elle fait « han ! ».

Je commence à bouger en elle assez vite, elle tendait sa croupe en arrière. On était bien, mais il fallait faire vite pour qu’on ne nous surprenne pas… Mais c’était bon, le risque de se faire surprendre rajoutait encore plus le plaisir. Elle atteint les cimes la première et je l’y rejoins après un ultime coup de boutoir. C’était rapide et intense !

Mais il y avait cette guerre silencieuse qu’elle me faisait…il y a cette épine frustrante dans mon pied ! Quand j’ai voulu protester et qu’elle ma sorti sa phrase, j’ai compris le message « dispose autant que tu veux de mon corps mais jamais je ne t’appartiendrai ! »

Là je m’adresse à mes frères, il n’y a rien de plus horrible pour un homme que d’avoir une femme qui ne vous appartient pas ! Elle me punissait et j’étais impuissant à renverser la vapeur.



***Retour à la réalité***

Je me recouche seul dans le grand lit à trois places, froid, trop grand même pour un homme de mon gabarit.

Le lendemain, je quitte la maison très tôt, direction chez Anya. Il fallait que je parle à quelqu’un…quelqu’un qui la connaît sinon je vais disjoncter !

Comme d’habitude, Anya m’accueille avec son éternel sourire. Elle est tellement humaine et douce ! Je décline son offre à boire quelque chose et demande à lui parler. Nous nous installons à la cuisine sa pièce favorite. J'avoue qu'ici règne une atmosphère douillette. Je toussote un peu de gêne quand elle braque ses yeux francs  et directe sur moi, prenant mon courage à deux mains je me lance. Elle m’écoute attentivement, lui raconter tout…Tout ce qui s’est passé au Nigéria, tout sans rien cacher, franchement au point où j’en suis…Chez moi on dit le jour de l’accouchement, cacher sa nudité est la dernière chose à laquelle la femme en travail pense !

Anya m’écoute jusqu’au bout, sans broncher dans un calme impressionnant. A la fin elle ne crie pas, ne me juge pas et ne m’insulte pas, ne me reproche même pas de l'avoir duper. Par contre ses yeux étaient emplis de tristesse.


Anya : Aïe moi qui pensais que ma petite avait enfin trouvé le bonheur

Moi (désespéré) : Je peux la rendre heureuse Anya ! J’en fais le serment…Mais elle m’exclut…Je suis transparent à ses yeux !

Anya : Hum je n’en doute pas mon grand…Malgré tout je crois que tu es celui qu’il lui faut… Mais tu as commis deux grosses erreurs…Menacer Loan et bafouer sa dignité de femme.  

Moi : …

Anya : Maï a battit toute son existence autour de son fils, elle t’a fait suffisamment confiance pour t’introduire dans cet univers et tu t’attaques à ça. L’autre chose elle estime que t’aimer a été un moment de faiblesse qui t’a permis de lui infliger une grosse souffrance, plus jamais elle ne t’offrira pareille occasion. Donc il te faudra restaurer la confiance car ma fille tire toujours des leçons de ce qui lui arrive. C’est une juive dans l’âme…Elle se dit plus jamais ça peut importe ce qu’elle doit sacrifier pour en arriver là !


Je sors de là assez confus, je savais ce qui n’allait pas mais je ne savais toujours pas comment réparer. Comment lui apporter la preuve que je bluffais au sujet de Loan, que jamais je ne me serais attaqué à lui ! Comment effacer l’affront que je lui ai fait en couchant avec une autre presque dans la même pièce qu’elle ? Comment lui dire que je souffrais à ce moment-là comme un damné ?!


PS : Donnez-moi des ailes pour m’envoler avec vous ! Likez et surtout commentez !

Juste pour vous souhaiter un bon dimanche, on s’attrape plus tard ;)

Pute...et Maman