De l'électricité dans l'air
Write by Aura
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Je peux dire que je n'ai pas réfléchi avant d'agir. J'ai juste pris mes jambes à mon coup et je suis sortie de la maison. Là j'ai été interceptée par Lucien qui m'a demandé de retourner dans la maison avant qu'il ne me botte le c****. Il était n'a même pas sourcillé un seul instant, à croire qu'il était vraiment sérieux. J'ai même cru qu'il allait vraiment me frapper. Je suis donc retournée dans la maison avec la mine boudeuse. J'ai claqué mes talons sur le carrelage pour montrer que je n'étais pas d'abord, mais que je devais faire contre mauvaise fortune, bon coeur. En arrivant à sa hauteur, je me suis rendue compte que la table était plutôt dressée à la véranda. Elle n'était faite que pour deux à croire les chaises qui y étaient installées. Elle était entourée de pétales de roses et des couverts y étaient dressés. C'était tellement beau que j'en ai eu le souffle coupé. Alex lui se tenait là debout, les mains dans les poches de son pantalon. Quand il m'a vu, il m'a tendu la main et je n'ai pas eu d'autres choix que la prendre. Il m'a pris dans les bras et m'enlace tendrement. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas été pris comme ça et je me sens tellement bien. Il a fini par détacher son étreinte pour me faire assoeir sur une des chaises. Il m'a servi un verre de vin, posé ma serviette sur mes cuisses avant de prendre place et d'en faire autant.
- Crois-moi, mais j'étais sûr que tu n'allais pas venir.
- C'est bien ce que j'ai fait jusqu'à ce que je tombe sur ce tocard de Lucien qui m'a empêché de prendre la fuite.
- Mouais, c'était mon plan B, puisque je savais que tu allais te défiler.
- Tu m'as donc séquestré.
- Non tu es venu de ton propre chef ne l'oublies pas.
- Ce n'est pas le cas, j'ai été contrainte.
- Mais tu avais pourtant le choix de maintenir ta position. Et tout à l'heure personne ne t'a forcé à ce que je te serre dans mes bras.
- Je ne voulais juste pas te ridiculiser.
- Bien vu. Mais ça ne m'aurait pas dérangé.
- Ok j'ai compris, tu as gagné.
Il a commencé à sourire.
- J'adore ton côté enfantin. Tu n'as pas changé du tout et je ne parle pas de ça mais aussi de ta beauté. Tu ne fais que t'embellir. Tu es comme le bon vin, plus tu prends en âge, plus tu te bonifies. Et je trouve ça tellement attrayant.
- Donc je suis devenue ton jouet.
- Tout de suite les grands mots!!! Je vois que le romantisme lui n'a toujours pas eu d'effets sur toi. Ceci n'a pas aussi changé.
- On aurait dit que tu me connais.
- Je te connais mieux que toi même et je sais qu'en ce moment, tu es plutôt fascinée au lieu d'être exaspérée. La preuve en est que tu ne cesses de te mordre la lèvre chaque fois que je te complimente, si je continue, tu risqueras de mouiller ta petite culotte.
Ehh merde!!! Il a raison en plus. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais j'ai tout de suite envie de lui sauter dessus. Mon Dieu, comment peut-on faire face à la tentation dans toute sa splendeur? Je crois que ce sont mes hormones qui sont en pleine ébullition.
- On va donc changer de sujet pour éviter de se retrouver dans des situations déconcertantes. Je ne veux pas brusquer les choses, nous avons encore besoin de réapprendre à se connaître surtout pour toi parce que la séparation a été longue. J'ai bien peur que si je force les choses je risquerai de te perdre plutôt que de te reconquérie et crois-moi c'est la dernière chose que je me souhaite de vivre.
- Et si on mangeait maintenant...
- Oh désolé, je suis trop bavard.
- Mouais.
Nous avons donc dîné dans la bonne humeur. On a parlé de nos boulots, de nos préférences, de nos rêves fous, des conneries que nous avons fait. En tout cas tout ce qui pouvait nous faire éclater de rire. C'était juste magnifique!!! Et j'en avais besoin. En fin de soirée, je l'ai aidé à débarasser et à faire la vaisselle avant d'aller dormir. Il m'a montré la chambre que je devais occuper. Elle contenait une douche et des toilettes. Elle était peinte en jaune avec décorations donnant l'air de se retrouver dans une demeure de style oriental. Sur le lit, il se trouvait une nuisette et quelques vêtements de femme dans le placard. A voir les étiquettes, ils étaient tout neuf. Je me suis donc changée, j'ai pris une bonne douche avant d'enfiler ma chemise de nuit et de m'en dormir.
Au milieu de la nuit, j'ai constaté qu'il pleuvait des cordes et le tonnerre ne cessait de gronder de manière violente. Je déteste la pluie et elle me fait vraiment peur. Je sais que je n'ai rien à craindre mais elle me rappelle de mauvais souvenirs. Je commence à paniquer sérieusement. J'entends des coups à la porte et je me crois rêver. Non tu t'inquiètes pour rien. On continue de frapper et je me crois nager dans la folie. Voilà que la porte s'ouvre sur Alex. Je n'ai pas hésité à crier sur le coup.
- Désolé de t'avoir fait peur. Ce n'était pas mon objectif.
- Qu'est ce que tu fais là?
Il m'a tout de suite tourné le dos. Je me suis rendue compte de la légèreté de ma tenue et j'ai eu un peu honte. Je me suis étendue sur le lit prenant le soin de me couvrir jusqu'au coup.
- C'est bon tu peux te retourner. Alors qu'est-ce que tu fais ici?
- Euh, en fait je ne sais pas trop. J'ai du mal à dormir. Avec cette pluie, j'ai le sommeil complètement coupé. Toi ça va?
- Non pas vraiment. Je déteste la pluie.
- Et tu as peur.
- C'est bien ça.
- Bon que dis-tu si je m'installe sur cette chaise pour veiller sur toi, le temps que la pluie diminue et que tu t'endormes.
- Euh...
- Rassures-toi, je ne te ferais rien de mal.
- Je sais. C'est juste que...
- Que quoi.?
- J'aimerai que tu te couches près de moi. Avant tu le faisais quand il pleuvait.
Il me regarde stupéfait.
- Désolée, je n'avais pas à dire cela.
- Non non ça va. Cela ne me dérange pas.
- Vraiment?
- Vraiment. Mais j'espère que ça ne va pas prendre une autre tournure.
- Non.
- D'accord.
Il est donc venu s'installer près de moi, il m'a pris dans les bras tout en me caressant les cheveux. Je me sens tellement bien tout d'un coup et totalement apaisée. C'est la plus belle nuit que j'ai passé depuis 5 ans et je sens que le meilleur reste à venir.....