Déception
Write by Amazona
Magnolia craintive écoutait ce jeune homme étrange qu'elle avait croisé dans la rue. Elle ne savait pas de quoi il parlait. Des esprits ? Des révélations ? Le vent s'est mis à soufler d'un coup. Cela accuentuait la peur que cette rencontre lui procurait déjà.
--tu est partie de chez toi?
Sans attendre sa réponse.
--Tu as eu des problèmes avec ta mère ?
Elle comprit à ses révélations qu'elle avait certainement affaire à un sorcier ou Nganga comme on aime à les appeler dans sa contré. Des hommes à qui l'on prête des pouvoirs de voyance et de guérison, et qui se propose de résoudre tout type de problèmes.
À moins que se soit un malade mental? Un psychopathe ?
Elle se mit à l'observer attentivement pour scruter le moindre signe qui confirmerai sa dernière théorie. Il semblait normal, juste un peu bizarre sur le bords.
Il reprit de plus belle, comme encouragé par son silence.
--je vois une séparation douleureuse avec ton amoureux ?
Il avait touché un point sensible. Comment pouvait-il avoir autant d'informations sur elle?
--que me voulez vous?
Osa t-elle demandé
--je veux vous aider. Vous avez un problème spirituel qui est à l'origine de tous vos malheurs.
Il griffonna son numéro de téléphone sur un bout de papier avant de le lui tendre.
--appeler moi, je vous en dirai plus --dit-il pour conclure, avant de tourner les talons et de disparaître aussi soudainement qu'il était apparut.
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Allongée, seule, sur le lit dans la pénombre de la chambre, Magnolia tenait dans ses mains le papier sur lequel était inscrit le numéro du nganga rencontré dans la rue la dernière fois. Elle l'avait préalablement ranger dans un tiroir au sortir de leur entretien. Plusieurs semaines étaient passés, elle ne l'avait pas encore appelé, en y réfléchissant, elle ne pensait pas le faire.
C'est clair qu'elle avait été stupéfaite par toutes les confidences qu'il lui avait fait sur sa vie et bien entendu, elle s'était rendue compte à force de déception que quelque chose clochait en elle car ses relations avec les hommes ne duraient pas. Mais, elle ne pouvait pas aller plus loin que l'écoute qu'elle lui avait accordé et, elle savait déjà que même ça, c'était un péché.
Son éducation chrétienne avait reprit le dessus. Lorsqu'elle était petite, sa mère l'emmenait à l'église où elle recevait des enseignements à "l'école du dimanche" ou école biblique pour enfants. Elle y avait appris à connaître les choses que Dieu aime et ce qu'il n'aime pas. Et consulter des Ngangas ou pire se faire soigner par eux, faisait parti des choses que Dieu ne tolèrerait pas.
Elle était encore plongé dans ses pensées, quand elle entendit la porte du salon s'ouvrir. Elle eut peur car elle était sensé être seule à la maison ce soir. Sa tante Pauline devait se rendre à une fête avec toute la famille. Elle ne pouvait pas y participer au risque d'attirer l'attention sur sa présence chez elle.
--Magnolia ?
Elle reconnue la voix rocailleuse de son oncle Martin, le mari de sa tante. Mais c'était loin de la rassurer, au contraire.
Elle ne l'aimait pas beaucoup. S'était un alcoolique invétéré. Un buveur notoire. Elle se méfiait de lui comme la peste. Elle l'avait surpris plusieurs fois entrain de la reluqué alors qu'elle sortait le corps encore humide de la douche avec une serviette comme seule protection contre ce pervers qui l'avait regardé sans même vouloir masquer son désir pour elle.
Elle écoutait silencieuse. Elle esperait qu'il ne soit pas seul. Elle souhaitait confirmer la présence de sa tante avant de répondre. Quelques minutes plus tard, elle avait compris, que celle-ci n'était pas rentrée. Et que le retour de son oncle seul avant la fin de la cérémonie ne présageait rien de bon pour elle. Elle se demandait comment elle pourrait sortir de se guêpier. Elle ne répondait toujours pas à ses appels. Elle avait choisi instinctivement de se cacher sous le lit. Elle savait que s'il l'a voyait, s'en aurait été fini d'elle.
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Accoudé devant la porte, Martin tentait de reprendre son souffle. Il transpirait à grosse goutte. il avait couru aussi vite que ses jambes le lui permettait à la déscente du taxi. Il s'avait qu'il n'avait pas beaucoup de temps pour agir.
Sa femme, ne le laissait jamais hors de sa portée longtemps. Elle gardait toujours un œil sur lui car elle connaissait ses travers. À chacunes de leurs sorties, c'était pareil. Elle surveillait ses faits et gestes. faisait un scandale quand il avait le malheur de passer plus de cinq minutes avec une inconnue.
Oui, il avait un penchant pour les autres femmes, et alors? Qui pouvait l'envouloir? La sienne n'était plus de toute jeunesse, son corps avaient subit les affres de l'accouchement, elle ne lui inspirait plus aucun désir.
Tout le contraire de la nièce de sa femme Magnolia. Depuis son arrivée à la maison, il se sentait revivre. Il ne comptait plus les érections qu'elle lui avait procuré à chaque fois qu'ils se croisaient devant l'entrée de la salle de bain commune.
Il avait réussi à trompé la vigilance de son épouse. Il avait décidé de rejoindre secrètement sa nièce rester seule à l'habitacle car, il avait décidé que ce soir, il ne se contenterait plus de regarder mais il devait avoir aussi le privilège de goûter.
--Magnolia ?
Il tambourinait devant la porte de sa chambre. il l'avait appelé plusieurs fois sans aucunes réponses. Il craignait qu'elle soit sortie et que son plan tombe à l'eau. Mais elle pouvait aussi bien jouer à la maligne et se cacher. Il savait qu'elle avait deviné ses intentions. Il avait lu la peur qu'il lui inspirait dans son regard chaque fois qu'il se croisait.
Martin s'obstinait, il continuait à frapper. Après un bon moment, il décida d'ouvrir la porte de la chambre que Magnolia avait oublié de fermer dans la précipitation. Il fouilla les placards, la pièce n'était pas très grande, le tour était vite fait. Il regarda en dernier recours sous le lit, où il la trouva enfin recroquevillé sur elle même...
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De l'autre côté de la ville, la fête battait son plein. La piste de danse était bondée de monde. Pauline s'était même aventuré à esquissé quelques pas, aidé par l'alcool qui lui montait à la tête.
Elle avait relâché la pression. Elle était épuisé à force de veiller sur son mari qui faisait le paon devant toutes les demoiselles qu'il rencontrait comme un chien en chaleur. D'ailleurs où était-il encore passé ce Martin?
Elle l'avait vu partir en direction des toilettes mais cela fesait un bon moment déjà. Elle s'éloigna de la piste pour aller se poster à la sortie des WC. Quelques minutes plus tard ne le voyant pas sortir, elle conclue qu'il n'y était plus. Elle le chercha ailleurs, partout auprès des autres invités sans succès.
Quelque chose lui souffla le désir d'aller vérifier du côté de la maison. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il se pourrait que ce quelque chose soit la jalousie. Elle pouvait enfin se l'avouer, elle était jalouse de sa nièce, ou plutôt de l'attrait que portait son Martin à celle-ci.
Depuis l'arrivée de Magnolia, son mari était méconnaissable, il s'approchait à nouveau d'elle!
Ce qui n'était pas arrivé depuis belle lurette. Cette situation loin de la réjouir, la mettait mal à l'aise. Car, lorsqu'il lui faisait l'amour, elle avait l'impression d'être utilisé comme une roue de secours. Il se jettait sur elle avec fougue, parfois, plusieurs fois par jour, comme pour se consoler de ne pouvoir assouvir un désir interdit, bestiale.
La petite ne devait pas être innocence dans cette affaire. Elle l'avait certainement appâté. Elle aurait voulu lui régler ses comptes, mais elle ne pouvait pas agir sans preuves. Elle se dirigea en hâte vers la maison, ce soir, le ciel lui donnera raison sur les véritables intentions de sa nièce à l'égard de son foyer.