découverte
Write by R.D
Chapitre 6
« La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. »
Oumou
La lumière qui filtrait par les rideaux, me réveilla d’un long sommeil. Je me retourna pour le regarder et il était endormis paisiblement. Hier je n’aurais peut-être pas dû me comporté de la sorte, mais mon homme me manquait énormément. Je suis consciente que lui et moi avions des tas de choses à nous dire, car son changement d’humeur me laisse toujours penaud. Lorsque je crois que les choses se sont arrangées, il me prouve le contraire en se renfermant dans sa carapace.
Je n’arrive toujours pas à croire que depuis des mois et des mois Boubah et moi avions fait l’amour. Lorsqu’il m’a trouvé sous la douche je ne m’y attendais pas mais le fait qu’il se soit excusé et m’ai dit que c’était de la faute de sa mère suffisait amplement pour moi. Je sais de quoi est capable cette mégère, vipère qui lui sert de mère alors cela ne m’étonnerais pas qu’elle ait pu orchestrer quoi que ce soit.
Je me leva du lit, prit vite fait ma douche et descendis pour lui faire son petit-déjeuner. Je voulais lui servir cela au lit pour ensuite entamer la conversation. Comme on dit, un ventre vide n’a point d’oreille.
Je salua les ménagères qui s’affairaient à leurs tâches avant de commencer . J’étais entrain de chanter en faisant des omelettes, lorsque je sentis la présence de sa mère.
En effet, elle était debout derrière moi entrain de me regarder.
-Belle-mère : Tu as finis ton manège d’hier ?
Je fis comme si je n’avais rien entendu et continua ce que j’étais entrain de faire. J’avais décidé aujourd’hui qu’aucune personne n’allait me mettre les nerfs à vif, encore moins elle.
-Belle-mère : Ce n’est pas à toi que je parle ? Tu penses que parce que t’as réussis à amadouer mon fils cela va continuer, tiens-toi bien car tu vas vraiment être prise de haut.
-Abdoul : Maman ne peut tu pas la laisser tranquille pour une fois ?
Je me retourna et lorsque nos regards se sont croisés, les souvenirs de sa révélations me firent l’effet d’une gifle.
Je souleva mon plateau et sortit de la cuisine sans leurs lancés un regard.
Je trouva Boubs entrain de s’habiller.
-Moi : Comment tu vas mon amour ?
-Boubah : Super bien et toi ?
-Moi : J’ai dormis comme un bébé.
Je déposa le plateau sur la commode de la chambre avant d’aller lui faire un gros bisous.
-Boubah : J’aimerais que tous nos réveils soit comme ça.
-Moi : Cela n’incombe qu’à ta personne.
-Boubah : Je veillerai pour que cela reste ainsi alors.
-Moi : Viens ont va prendre notre petit déjeuner. J’aimerais qu’on parle par la suite.
Une fois bien rassasié, j’emmena le sujet qui pique sur le tapis. Il fallait qu’on règle cela sinon cela allait encore et encore se répéter.
-Moi : Je veux qu’on se parle comme un couple marié et non comme des ennemis qu’on a été ces dernières semaines. Je fais tout pour que toi et moi puissions-nous entendre mais à chaque fois que ta mère raconte des choses sur moi, tu m’assomme de reproche sans chercher à savoir si elle dit la vérité. Je ne dis pas que je suis la meilleure des femmes mais au moins, lorsqu’on accuse ta femme de quoi que ce soit, cherche à connaitre sa version des faits avant de tirer une conclusion hâtive. Pourquoi te comportes-tu de la sorte avec moi ?
Jusqu’à lors il avait un visage impassible. Alors difficile pour moi de savoir ce qu’il pensait de tout ce que je venais de lui dire.
-Boubah : Que puis-je répondre à cela ? Aujourd’hui quand j’ai cru t’avoir perdu, cela m’a permis de relativisé et d’avoir un œil nouveau sur ce qui était entrain de se passer. Je me comporte comme le pire des cons envers la femme que j’aime pourquoi ? Je ne saurais répondre. Tout ce que tu dois savoir c’est que je tiens vraiment à mettre un terme à cela et m’entendre avec toi comme au tout début.
Même si je ne le voulais pas, il fallait qu’on parle de sa mère car c’était elle le vrai problème dans notre couple.
-Moi : Qu’en est-il de ta mère ?
-Boubah : Je compte entretenir une conversation sérieuse avec elle. Si elle continue à te mettre les bâtons dans les roues, on envisagera de déménager même si j’espère ne pas en arriver là.
-Moi : Tu ferais ça ? Quitter la maison familiale ?
-Boubah : Pourquoi je ne le ferais pas ? Je ne t’ai pas épousé pour que tu souffres de surcroit à cause d’elle. Je tiens aussi à ce que tu sache que cette Assi en question je ne la connais pas. C’est maman qui a encore orchestré cela. Dans quel but ? Je ne saurais répondre.
-Moi : Ok.
J’osais vraiment espérer que pour une fois, les choses allaient changer.
************
Abdoul.
Lorsque je l’ai vu rentré ce matin avec les yeux tout enflé et le visage endolorie, J’ai su directement qu’elle n’avait pas fermée l’œil de la nuit.
Quand elle avait poussé la porte de la maison, je ne pus expliquer le sentiment de soulagement qui m’enveloppa à cet instant. Je me maudissais déjà intérieurement. Pourquoi lui ai-je dis ce que j’avais sur le cœur ? J’avais choisi un moment auquel elle était faible d’esprit pour lui lancé cela au visage. J’avais tellement peur que quelques choses lui arrivent par ma faute.
Elle traversa le salon et sans nous jeté un regard a moi et a maman, monta les escaliers pour se diriger dans sa chambre. Aurais-je pu lui reprocher son attitude envers moi ? Je ne crois pas. Je sais que j’ai perdu a jamais son amitié tout ça par ma faute.
Mais qui peut m’en vouloir ? Que celui qui se croit meilleur que moi me jette la première pierre. Je sais que je n’aurais pas dû, mais ce sentiment était tellement étouffer et la voir souffrir à cause de cet homme qui n’est rien d’autre que mon frère, me donnais des céphalées.
J’ai passé toute la nuit à me retourner dans le lit. Je me réveilla avec une douleur de plus en plus constante dans la poitrine. Il fallait que je trouve une solution a la gourde que j’ai moi-même crée. Maman avait insisté pour que je dorme ici, et la savoir juste à deux pas de la chambre ou je suis couché me rendait plus mal. Qu’était-ils entrain de faire ? Ont-ils réussit a réglé leurs différents ? Couchaient-ils ensemble ? Je n’ai pas pu m’empêcher de me poser ces questions.
Je suis vraiment entrain de pété les plombs. S’ils le faisaient n’avaient-ils pas le droit ? Il fallait que je me ressaisisse sinon cela ne devait pas être bien pour moi.
Après avoir pris ma douche, je descendis pour me faire une tasse de thé. Je trouva maman debout à la porte de la cuisine.
Elle était entrain de lancer des piques a Oumou et heureusement que cette dernière n’en faisait pas cas.
Lorsque je demanda à maman de la laisser tranquille, elle nous ignora comme ce matin. Cela me blessait énormément. Si je l’aime est-ce de ma faute ? Pourquoi ne me comprends-t-elle pas ?
-Moi : Jusqu’à quand tu vas continuer à lui lancé des piques ? Que t’as t’elle fait maman ?
Le comportement de celle-ci, m’étonnais de plus en plus.
-Maman : En quoi cela te regarde ?
-Abdoul : En beaucoup de chose. Depuis qu’elle est arrivée ici, tu passes ton temps à la faire souffrir. N’as-tu pas peur d’avoir des comptes à rendre aux créateurs pour ta cruauté envers elle ? C’est aussi l’enfant de quelqu’un à ce que je sache.
Elle me gifla sur le coup avant de s’en aller sans dire mots. Ces derniers temps, à croire que c’était marqué sur mon front « giflé moi » car il suffisait juste que je l’ouvre pour en recevoir. Mais pour maman, je crois bien que c’est la vérité qui fait mal.
Peu importe que ce soit elle qui m’a donné la vie, elle n’a pas le droit de se comporter de la sorte. Quand je pense que tout ceci se passe sous les yeux de Boubah et il ne voit rien du tout ça m’énerve encore deux fois plus.
J’étais assis depuis une trentaine de minutes devant la télé lorsque je vis Oumou et mon frère venir prendre place.
-Boubah : Comment tu vas frangin ?
Il me fit une tape à l’épaule avant de prendre place.
-Moi : Assez bien et toi ?
-Boubah : Je vais bien Dieu merci.
Sa femme me lança un salut sans me regarder avant de s’asseoir. La tension était vraiment palpable et il fallait que je réagisse avant qu’il ne se doute de quelque chose.
-Moi : Alors madame la fugueuse comment tu vas ?
Elle garda le silence quelques temps avant de répondre d’un ton sec qu’elle va bien.
-Boubah : Vous n’allez pas me dire que vous vous êtes disputé voyons
-Moi: J’ose espérer que non, répliquais-je
-Boubah : Pourquoi boude tu ?
-Oumou : Pour rien. Je vais aller aider à la cuisine.
**************
Boubah.
Comment se regarder dans la glace lorsqu’on sait que la personne qui fait du mal à celle qu’on aime n’est rien d’autre que notre propre mère ? Que lui veut-elle à la fin ? Pourrir sa vie ? J’étais sérieux lorsque je lui ai dit que si elle ne changeait pas, on allait déménager. Même si je vous donne l’impression de me faire mener par le bout du nez par ma propre mère, c’est loin d’être le cas.
Lorsque celle-ci vient se plaindre en me parlant de Oumou, je me sens comme obliger de m’emporter envers cette dernière pour que maman soit contente.
J’agis mal à coup sûr mais avant tout c’est ma mère et je lui dois bien le respect même si ce respect va à l’encontre de mes convictions. Maintenant je ne peux m’empêcher de me demander jusqu’où ce respect me mènera t-il ? A la perte de la femme que j’aime ?
Depuis deux jours je cherche le moment opportun pour lui parler. Là je suis assise avec elle depuis minutes au salon et je me demande comment abordé le sujet sans la fâché.
-Moi : J’ai envie de te parler de quelque chose
-Maman : Habon ? Il n’y a pas de problème j’espère
-Moi : tout dépend de la manière dont tu le prendras parce que c’est de ma femme dont je veux parler
Son visage jovial, changea automatiquement
-Maman : Qu’est-ce qu’elle a encore fait ?
-Moi : Elle n’a rien fait le problème c’est avec toi. Je ne comprends pas pourquoi tu t’acharne autant sur elle. Elle t’a déjà une fois insultée, porté main ou autres choses ?
-Maman : TOI AUSSI TU VEUX COMMENCER ? D’ABORD C’EST ABDOUL MAINTENANT C’EST TOI ? Cria t-elle
-Moi : Je n’ai pas abordé ce sujet pour qu’on se mette en colère ou autre chose. Je veux qu’une fois pour tout, tu fasses la paix avec elle. Si tu continues à la faire souffrir autant, je vais déménager et aller vivre dans une maison ou elle aura la paix. Tu oublies que c’est l’enfant de quelqu’un ? Depuis que tu lui fais vivre toutes ces misères aucun de ces parents n’est venu se plaindre. Cela ne te met-il pas la puce à l’oreille ? Ils avaient confiance en nous lorsqu’on est allé demander sa main alors pourquoi tant de haine ? Peut-être si tu m’explique je comprendrais
Je sentais son regard me lancé des éclairs de là ou j’étais assis. Mais si ça l’amuse de faire du mal à l’enfant d’une personne, elle doit avoir la force de supporter lorsqu’on lui dit les choses en face
-Maman : La encore tu viens de me confirmer qu’elle t’a littéralement marabouté. Tu lui mange dans le creux de la main depuis le jour qu’elle a fugué pour attirer ton attention. Tu ne te rends pas compte que tu as épousé une mauvaise fille qui n’est même pas capable de te donner une enfant ?
-Moi : Et puis quoi encore ? Enfant par ci, enfant par la ! Quoi d’autres ? Jusqu’à lors je n’ai rien entendu de mauvais sur le fait qu’elle t’a fait quelque chose. Tu as juste une piètre opinion de sa personne et tu t’en tiens à cela
-Maman : Regarde comment tu me parle ? Moi ta mère ? A cause de qui ? D’une petite sans vergogne ?
Je sentais que la conversation n’allait nous mené nulle part alors je me leva.
-Moi : Si tu ne changes pas, d’ici une semaine on va déménager lâchais-je avant de me diriger dans la chambre.
Décidément, je ne comprenais vraiment pas qu’elle était son problème.
Je me dirigea vers le dressing pour enfiler une tenue car je devais aller chercher Oumou qui avait passé la journée chez ses parents. Je ne sais plus trop ce que j’ai touché pour qu’un cahier qui est sorti de je ne sais ou, tomba à mes pieds.
Je l’ai ouvert avec la curiosité et j’ai lu écris en grand caractère « MON AGENDA ». Je feuilleta les pages en faisant une lecture en Z et c’est à ce moment que je remarqua une partie ou il y’ avait le nom de Abdoul mentionné.
Je m’assis dans le lit et commença à lire et au fur et à mesure que je continuais ma lecture, mon cœur se serrait. Pincez-moi car j’ai vraiment l’impression de rêver.
Je descendis vite fait les escaliers et comme Dieu sait ce qu’il fait, il venait à peine d’arriver à la maison. Je me jeta sur lui pour le rouer de coup.
-Moi : Tu n’as pas honte de toi ? Comment as-tu osé ? Dis-je en lui donnant un autre coup de poing.
Maman essayait tant bien que mal de nous arrêter et c’est le gardien qui réussit à me calmer.
Il avait porté sa main sur sa joue en me regardant en silence.
-Maman : Mais que ce passe-t-il Boubah ? Pourquoi frappes-tu ton frère ?
Avec toute l’assurance et le calme du monde il répondit « C’est tout simplement parce qu’il n’a pas assez de couille pour prendre soin de sa femme »……………………….