départ
Write by R.D
Chapitre 8
« La personne jalouse ne souffre pas pour ce qu’elle voit, elle souffre plus pour ce qu’elle imagine »
Oumou
« Que la vie me prenne, car je ne vie que de haine. Tant d’espoir perdu, tant de malentendu. Je t’ai choisi, demande moi pourquoi, demande moi pourquoi. Des vers prononcés, souffrance multiplié, notre relation demeure perturbé. Puis-je espéré qu’il y aura encore un nous ? Puis-je ? »
Ce sont les dernières phrases que j’ai écrit dans cet agenda avant de me décider à la bruler. J’ai très vite compris que c’était la raison de mon mal être. Mes écrits étaient la raison pour laquelle je souffre aujourd’hui.
Flashback
Il venait de me giflé ? Non je n’en revenais toujours pas. La douleur m’aveuglait tellement que je marchais sans savoir ou j’allais. Mon téléphone n’arrêtait pas de sonner et comme si ça ne suffisait pas, c’était Abdoul qui tentait de me joindre.
Je me retrouva entrain de longer une route déserte. Une ombre sortit de nulle part apparue et mon cœur se mit à battre à la chamade. Je pressa le pas en espérant que ce ne soit pas une personne qui me veuille du mal.
Après avoir longtemps marché, je me surpris regarder en arrière c’est à ce moment que j’ai vu une main m’agripper. Je devais sûrement faire une crise cardiaque si le visage de la personne ne m’était pas familier
-Moi : Mais qu’est-ce qui te prends ? Dis-je d’une voix mêlée de haine et de peur
-Abdoul : Excuse-moi mais je ne pouvais pas te laisser partir ainsi.
-Moi : Que veux-tu ? Donner une raison à ton frère de me porter main ou de me battre cette fois ci ? Stp si tu as ne serait-ce qu’une onde de compassion à mon égard, disparait de ma vie et ce, à tout jamais
-Abdoul : Même si je voulais, je ne peux pas. Je m’en veux tellement de te causer tout ce mal. J’ai essayé de faire entendre raison à ton homme et je crois qu’il a compris qu’il a fait une grosse gourde.
-Moi : C’est censé me faire quoi ? Me rassurer ? Disparait de ma vie tu as déjà assez causé de dégât comme ca
Je me dégagea de lui avant de continuer à marcher. Je pris mon téléphone pour appeler maman. Il était déjà 00h passé. Même si je ne voulais pas lui causer du mal ou du chagrin, cette situation me dépassait trop.
Elle décrocha à la troisième sonnerie d’une voix ensommeillée
-Maman : Oumou ? Tu vas bien ?
-Moi : Néné (maman) mi tampi (Je souffre)
-Maman : Ko honnoun wadi ?( Qu’est-ce qui ce passe ?)
-Moi : mi do ardeh ( J’arrive) Je vais prendre un taxi vite fait
-Maman : Ou est ton mari ? Tu t’es encore disputer avec lui ?
-Moi : J’arrive !
-Abdoul : Stp, laisse-moi réglé ce que j’ai fait.
Je n’avais même pas remarqué qu’il continuait à me suivre. Je me retourna pour lui faire face avant de prendre la parole
-Moi : Tout ça, ne devait jamais arriver. Mais malheureusement c’est arrivé. Pas parce que tu le voulais, mais c’était la volonté de Dieu. Peut-être je ne suis pas faites pour être heureuse dans ma vie ou simplement que mon mariage avec ton frère était voué à l’échec mais ce qui en est c’est que maintenant je dis STOP ! Stop aux souffrances, à toutes ces larmes, a ce mal qui me ronge et me détruit à petit feu. Crois-moi, je ne t’en veux plus et même si je le voulais pourquoi t’en voudrais-je ? Est-ce de ta faute si tu m’aimes ? Je ne me serais jamais cru capable de prononcer ca un jour mais aujourd’hui, tellement de choses se sont déroulées que je jette l’éponge.
Il me regarda pendant un long moment avant de prendre la parole
-Abdoul : Que veux-tu dire par là ? Ne me dis pas que c’est ce à quoi je pense
L’idée de l’embrasser me traversa l’esprit. N’est-ce pas pour cela qu’il y a tous ces problèmes ? Au moins quand je quitterai cet homme il y aura une raison valable car je refuse que quelque chose qui n’a jamais existé puisse être le motif de mon départ.
-Moi : Embrasse-moi.
-Abdoul : Quoi ? Tu as perdu la tête ? Oumou ressaisie toi stp. Le quitté n’est pas la solution. Comprends-le, c’est la jalousie qui l’aveugle et il a agi sans réfléchir
Sachant qu’il n’allait jamais le faire, je héla un taxi.
-Moi : C’est vraiment bête que ce soit à cause d’une histoire imaginaire que mon mariage prendra fin.
J’écrasa une larme avant de monter dans le taxi.
20 minutes après, j’étais déjà devant la maison. Maman m’attendais au pas de la porte. Je n’avais pas besoin de m’exprimer, car mon regard parlait suffisamment pour moi. Comme si elle avait compris, elle me prit dans ces bras et je pleura longuement avant qu’on ne rentre à l’intérieur.
-Maman : On va en parler demain. Va dormir.
Je m’exécuta et alla dormir dans la chambre d’ami. Contre toute attente, Morphe me prit dans ses bras très rapidement.
Abdoul
J’essaye de me convaincre en rentrant à la maison, qu’elle avait dit ça sous l’effet de la colère. Non Oumou ne pouvait pas renoncer à son mariage aussi facilement ! Pas à cause de moi mon Dieu ! Jusqu’à me demander de l’embrasser ? Je n’arrive pas à le croire. La peur de voir ce mariage volé en éclat à cause de moi me rendait malade.
En même temps je n’ai fait qu’apporter la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Oui, je comprends qu’elle a tellement supporté qu’elle s’est dite cette fois-ci qu’elle y mettrait un terme. Pourvu que la nuit lui porte conseil !
A mon grand étonnement je trouva Boubah assis dans mon salon. Moi qui pensais qu’il était parti, apparemment la nuit était loin d’être finie.
-Moi : Que fait tu encore ici ?
-Boubah : Ou est-elle ?
-Moi : Rentrer chez ses parents.
Une grimace se dessina sur son visage. Je voyais qu’il souffrait et regrettait déjà l’acte qu’il avait commis. Etait-ce la fin de leurs mariages par ma faute ?
-Boubah : T’as-t-elle dis quelques choses ?
-Moi : Juste qu’elle compte passer la nuit chez ses parents. Il faut vraiment qu’on parle pour ce qui s’est passé
Il se leva en se dirigeant vers la porte de sortie
-Boubah : On a plus rien à dire sur ce sujet.
Il ouvra la porte et sorti
Je passa mes mains sur ma tête, énormément dépassé par ce qui se passait.
Boubah
J’aurais tant aimé que tout ce qui s’est passé hier soir soit un rêve. J’aurais aimé ne jamais trouver ma femme lorsque je suis allé pour demander des explications à mon frère. Que suis-je censé penser de cela ? Et cette gifle ? Jamais je ne me serais cru capable. La jalousie m’a aveuglé et sans chercher à comprendre, j’ai traité ma femme de prostitué.
Sort-elle avec lui ? M’a-t-elle une fois trompé ? Comment se fait-il que je n’ai jamais soupçonné quelques choses ? Et si elle m’avait dit la vérité jusqu’à lors ? Que ferais-je ? Me pardonnera-t-elle ? Je ne me retrouve plus et j’ai l’impression de perdre la tête.
Les coups sur la porte de la chambre me tira de mes pensées.
-Moi : C’est qui ?
-Maman : Ouvre
Je me leva et me dirigea vers la porte.
-Moi : Qu’est-ce qui ce passe maman ?
-Maman : Les parents d’Oumou sont la
Mon cœur ne fit qu’un bond dans ma poitrine.
-Moi : Qu’on-t-il dit ?
-Maman : Ils préfèrent parler en ta présence viens on y va.
Je sentais que ce qui allait suivre n’allait pas me plaire.
Je la trouva assise aux côtés de sa mère. Ils étaient venus avec son père et un de ses oncles du côté paternel.
Je les salua un a un avant de m’asseoir.
-Beau-père : Comment tu vas mon fils ?
-Moi : Je vais bien et vous ?
-Beau-père : On rend grâce à Dieu. Et le boulot ?
-Moi : Cava je ne me plains pas.
Après un petit silence, il prit la parole.
-Beau-père : Je ne vais pas tourner autour du pot. Hier ma fille est arrivée à la maison aux alentours de 00h et c’est ce matin que je l’ai su. Cela m’a énormément surpris car ça ne lui ressemble pas. Elle m’a donné la raison de son départ et j’avoue que tout ceci me dépasse. J’ai besoin d’explications de ta part.
Je me racla la gorge avant de parler en choisissant mes mots avec soin. Qui vous a dit que la honte tuait ? Si vous le pensez alors imaginez-vous cette scène qui est sur le point de se produire. Moi expliquant à mes beaux-parents que j’ai giflé ma femme parce que mon frère s’est amouraché d’elle.
-Moi : Je tiens d’abord à m’excuser pour l’acte que j’ai commis hier car aucune raison ne peut justifier mon acte.
Mon cœur battait à la chamade lorsque je continua mon monologue.
-Moi : Tout ceci n’est qu’un grand malentendu qui a dégénéré hier. Vous savez à quel point le diable peut prendre emprise sur nous, je ne sais pas pourquoi je me suis mis autant en colère contre elle mais je tiens vraiment à lui demander excuse devant vous tous
-Beau-père : Depuis que ma fille est mariée, c’est la première fois que j’entends qu’elle a des problèmes avec toi. Que ne fus pas ma surprise aujourd’hui lorsque sa mère a décidé de tout me dire ? Sur le coup j’ai été très en colère mais surtout très très déçu de votre comportement à toi et ta mère je ne vais pas vous le cacher. Ce mariage était un consentement mutuel. Nous ne vous avons pas forcé à l’épouser c’est vous qui êtes venu de votre propre gré pour demander sa main. Le jour que je vous l’ai donné, je vous ai fait promettre de prendre soin d’elle. C’est notre première fille. En partie notre fierté. Apparemment vous avez failli à votre mission car jour et nuit ma fille passait son temps à pleurer ! Pourquoi tant de mal envers une innocente ? Vous a-t-elle une fois manqué de respect ?
Je fis un hochement de la tête
-Beau-père : Amina, s’adressant à maman, elle t’a déjà une fois insulté ?
Cette dernière ne répondit même pas. Je me sentais obligé de prendre la parole.
-Moi : Elle a toujours été un modèle de femme exemplaire
-Beau-père : Qu’est-ce qui s’est passé alors ? Elle a refusé peut-être de remplir ses missions de femme
Je fis à nouveau un hochement de la tête
-Beau-père : Il faut que je sache vraiment si le tort vient d’elle ou de toi. Apparemment, elle n’a rien à se reprocher. Nous avons longuement discuté avant de venir ici et ta femme me dis qu’elle ne veut plus de ce mariage
J’écarquilla les yeux pour les regarder. Pour être choquer, je le suis car Je ne m’y attendais vraiment non mais alors la vraiment pas.
-Moi : Papa, on peut trouver une solution. Ce n’est pas la peine d’en arriver là.
-Beau-père : J’aurais vraiment aimé. Mais la décision ne me revient pas. Ce n’est pas moi qui vit dans ce ménage, ce n’est pas moi qui supporte mais elle ! Alors je vais lui demander devant toi. Oumou veut tu qu’on règle cela ou restes tu toujours sur ta position ?
J’avais l’impression que c’était les secondes les plus longues de ma vie et surtout les plus affreuses.
-Oumou : Je veux divorcer papa.
Un silence pesant se fit à nouveau dans la salle. Je ne pouvais pas laisser faire. Je me leva et me dirigea vers elle en attrapant ses pieds.
-Moi : Stp oumou pardonne moi pour ce que j’ai fait
Elle me regarda en pleurant avant de me répondre : « C’est trop tard ».
-Beau-père : Oumou tu es sure de toi ?
-Oumou : Oui
-Beau-père : Je n’ai pas d’autres choix que de te dire d’aller prendre tes bagages et on y va.
Belle-mère : Amina, j’espère que tu es fière de toi. Mais je te jure que tout ce que tu as fait a ma fille, tu le regrettera durant toutes ta vie.
Jusqu’à lors, maman n’avait même pas essayé de la retenir. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait tant de haine envers elle. Suis-je entrain de perdre ma femme à cause de cela ?
Je regardai ma femme se levé et se diriger vers notre chambre à coucher sûrement pour ranger ces affaires et me quitté a tout jamais ! Que puis-je faire pour me sortir de la ? Aidez moi Svp !!