Désillusions

Write by pomme poire abricot

Maman s’inquiétait trop pour ma santé surtout que je vivais seule. J’avoue que vivre seule me permettais de sortir comme je voulais. Bonne ou mauvaise chose ? Je n’allais pas tarder à le découvrir. (Bref allons seulement comme le dit si bien Blue daisie big up) parlons de la capitale sénégalaise, faut le dire j’ai toujours voulue y résidé ou du moins la visiter. J’aime sa culture, les cars rapides, les fatayas, les burgers locaux (avez-vous déjà mangé un burger au corned-beef, omelette, frites et sauces à l’oignon ? je vous invite quand vous voulez paroles d’Eve). Dakar est plus reposante que nos villes centrafricaines (bon j’arrête de jeter les fleurs à mes frères sénégalais). Quand mon choux m’appelle à 23h du matin, c’est sans problème que je m’habille amoureusement pour le rejoindre. Sauf que cette fois-là j’eus pris avec moi un bracelet qu’une copine burkinabé m’a offert. La soirée allait bon train des amis en communs de la musique, de l’alcool... être étudiant quoi. Un peu de rangement, de cuisine (notre plats favoris les pattes aux saucisses).

Etais-je jalouse de sa petite-amie ? Non mais j’étais fatiguée d’être en stage, d’être la tchiza (la copine du dehors ho... faut laisser les gabonais) quoi. Tout commença quand je regardais les photos dans son téléphone, pourquoi gardait-il autant de photo d’elle sachant qu’il allait bientôt la quitté. Couché sur le lit je manquais pas de le lui rappeler.

-         Pourquoi autant de photo d’elle ? je...

-         Laisse-moi le temps je ne peux quand-même pas la virée comme ça...

-         Mais jusqu’à quand...

-         Ecoute me fatigue pas !

-         Ok merci pour la nuit... mon argent du taxi je te prie.

Ouais attendez...je n’allais pas quand-même prendre le bus sachant que c’est lui qui me veut chez lui ? je descendit de son appart furax, sans qu’il ne prête aucun gage à ma colère. M’éloignant de son immeuble je remarque la disparition de mon bracelet. Normalement si ma vie la était regardée par des gens... à l’écran on devait entendre une musique à la tindindiiiiiinnnnn (bon en français cela reviendrai à parler de suspens, en récit d’élément déclencheur). J’ai longtemps hésité à me retaper les 3 étages d’escaliers mais sous l’insistance de Sam, je l’ai fait, naturellement j’ai récupéré mon bracelet. Je pense que l’on ne pas comprendre le sens du dicton qui dit que « l’amour rend aveugle », si l’on n’est jamais tombé éperdument amoureux d’une personne. Quelques heures après mon départ Grace rendait visite à Sam, « quoi ça te fait mal ? Bas-toi pour la délocaliser ! » (me disais Sam). A vrai dire j’avais plus vraiment des forces...  étais-ce à causes des mystérieuses lettres d’amour que je recevais ? Ou la flemme qui me prenait avec la fin des cours, quoi qu’il en soit mon année est validé !

Plus tôt ou plus haut, j ‘évoquais l’inquiétude de ma mère à me savoir seule dans une aussi grande ville. En matière de sécurité, je répondais, toujours sur un ton ironique "quelqu’un pouvait passer le gardien, monté trois étage pour me faire du mal" (oui j'habite au troisième étages)... Ou bien, je pouvais tout simplement tomber malade et n’avoir personne pour me secourir. Mais j ‘avoue que même le palus la est acceptable ou pardonnable comparé à la maladie qui me fatiguait à monter les marches de chez moi.

Je suis enceinte hoo!

--Première réaction ? bord*l de p*tain de m*rd* !

-Puis y’a la panique,

-enfin y’a l’appel « il faut qu’on parle ».

*Deuxième réaction, celle du monsieur, tu es malade espèce de bord*lle, ce n’est surement pas, qu’avec moi que tu b*ise.

En gros l’affaire-là était compliqué hooooo. Je vais vous épargner les insultes, les prières, et les cauchemars. Mes parents allait, non vont me tuer, plus d’argent, plus d’école, plus de vie. Sam tu m’as tué !

Donc j'ai choisi d'avorter !

A ce niveau, l’illégalité de l’opération m’importait peu. Je n’ai toujours pas eu mes règles 15 jours après la date  requise et le test de grossesse est catégorique je porte un enfant. Si j’avais déjà ma licence, ou si j’avais un homme à moi j’allais garder cette enfant mais bon (on dit toujours ça).

Réunir l’argent, Trouver le bon médecin aussi le temps passe...

8 semaines plus tard, cliniques X, 150.000milles, ah le MOURANGOU (le gout) ! Tout est OK sauf une dernière chose l’échographie, bon c’est cadeau vue la somme qu’on va dépenser ou plutôt à cause de la sympathie du médecin, franchement c’est un gars pieux, simple.


La fameuse échographie!

Presque nue, gel au bassin, le médecin parle de deux poches.

J'attends des jumeaux!

Bref je viens de foutre ma vie en l’air.

  

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