Désobéissance
Write by Les Chroniques de Naty
Chapitre 1
Lorsque tard dans la nuit je me faufile dans la maison telle
une voleuse pour rejoindre ma chambre, la lumière jaillit d’un seul coup et je cligne
des yeux.
—D’où viens-tu à une heure pareille ?
Oh merde-moi qui pensais que tout le monde dormait, je crois
que je suis grillée.
—Euh c'est-à-dire que…
—C'est-à-dire que quoi ?
Les yeux de mon père lancent des éclairs ; je sens que
la foudre va s’abattre sur moi ce soir. Mon Dieu protège moi, je sais que j’ai fait
une bêtise mais je mérite de vivre pour peut-être me reprendre de ce péché.
—En fait, comment dire… ce qu’il ya c’est que… je suis restée étudier avec mes amis du lycée,
vue qu’on a un devoir à rendre demain.
Il ne croit pas un traitre mot de mon mensonge. Mais je m’en
fou de ce qu’il pense ou sait ; tout ce que je veux, c’est me mettre au lit.
Après la torride nuit que je viens de passer, je mérite un bon repos.
—Et qui sont ces amis ?
La question me prend au dépourvue, et je n’eus pas le reflexe
de citer le nom de mes amis.
—Tu ne réponds pas parce que tu n’étais pas allé étudier. Ta
mère et tes sœurs se sont rendu chez tes sois disant amis et comme par hasard
aucun d’entre eux ne t’a vue depuis hier. Donc je reprends ma question, où
étais tu ?
—J’étais avec Léon. Répondis je hésitante.
—Encore lui ? Que t’ais je dis à propos de ce garçon ?
—Mais papa je l’aime me défendis je.
—En plus tu n’as même pas honte de me dire ça. Pourquoi es
tu si mal élevée ?
—C’est à toi-même que tu dois poser cette question vue que
c’est toi mon père.
La gifle retentit, sonnante et chaude contre ma pauvre joue ;
et je me retrouve au sol. Je suis maintenant habituée à être battue, donc ça ne
me dis plus rien.
—Tu ne sais faire que ça, tapé ! Taper toujours
taper ! Avec toi il n’ya jamais de dialogue.
—Petite insolente. Tu veux me pousser à bout, et crois moi
je finirai par te tuer. Je sais bien pourquoi tu fais ça ; mais tu n’arriveras
pas à me faire changer d’avis. Que tu le veuilles ou non tu seras la femme d’Aly.
Ma mère et mes sœurs s’étaient réveillées et elles assistent
impuissantes encore une fois à une autre de nos nombreuses disputes. Depuis que
papa avait eu la folle idée de me donner en mariage à cet inconnu, la paix
avait désertée notre maison. C’était toujours des cris et des pleurs à
longueurs de journée.
—Pourquoi veux-tu que j’épouse quelqu’un que je ne connais
ni d’Adam ni d’Eve ?
—Parce que je suis ton père et je l’ai décidé ainsi. Je n’ai
pas d’explication à te donner.
Piètre excuse.
—C’est ma vie et c’est moi qui aie le droit de décider avec
qui je voudrais faire ma vie. Tu n’es qu’un tyran qui s’impose à tout le monde.
Et moi personnellement j’en ais marre.
—Ca suffit Ayana ! C’est à ton père que tu parle
ainsi ?
—Mais maman com.…
—Je t’ai dit que ça suffit. Ton père à décider que tu marieras
avec le fils de son ami et il en sera ainsi.
—Il n’en sera pas ainsi, vous m’entendez. Je me battrai
jusqu’au bout pour mon amour. Moi je ne suis pas comme Aminata qui a capituler,
tu ne choisiras pas la personne avec laquelle je vivrai. J’ai 20 ans et je suis
en âge de me choisir un mari sans que tu ne t’y oppose. Tu n’as qu’un droit d’appréciation.
—Khadîdja c’est de ta faute si aujourd’hui cette petite sans
vergogne me parle de la sorte. Tu l’as trop gâtée et en voici les conséquences.
Mais laisse-moi te dire que si jamais elle refuse ce mariage, je te répudie.
—QUOI ??? Crions nous toutes étonnées par ce qu’il
vient de dire.
—Mais N’fa qu’est-ce que j’ai encore fais ? Est-ce de ma
faute si elle refuse de se marier ? Dieu m’est témoin que je fais de mon
possible pour que le mariage se fasse. Je t’en prie ne rejette pas la faute sur
moi ; ce n’est pas mon souhait tout ça. Cette mésentente dans ma famille
me fait beaucoup souffrir.
—Si vraiment tu fais de ton mieux pourquoi n’accepte t-elle
pas depuis? Il ya maintenant plus de six mois que ce mariage a été décider.
Mais vous m’avez convaincu d’attendre qu’elle ait le Bac, chose qu’elle n’a pas
été capable de faire. Puisqu’elle passait le clair de son temps à se promener derrière
les garçons au lieu de lire ses cours.
Maman se met à pleurer ; et je regrettais aussitôt mon
acte. Pourquoi me suis-je donner à Léon ? C’est vrai que je l’aime, mais
maman ne mérite pas que je lui mette la honte dessus. Cependant ma colère
contre mon père est tellement grande que je suis prête à faire n’importe quoi
pour qu’il se fâche et qu’il ait de la peine. Je commence sérieusement à regretter
mon acte, mais il est déjà tard et je ne peux pas revenir en arrière.
—Elle va accepter N’fa, je vais la convaincre.
—Tu y a tout ton intérêt. Car je ne plaisante pas du tout.
Et puis vue que tu veux me tenir tête, le mariage aura lieu la semaine
prochaine. Dès demain j’informerai le père de ton mari et toute la communauté.
Et puis arrête de dire qu’Aly est un inconnu ; tu l’as vue à maintes
reprises.
—C’est un inconnu pour moi dans la mesure où pour se marier
avec quelqu'un il faut que vous fréquentiez pendant un long moment. Et dans ce
cas d’espèce je ne connais pas ce type à qui tu veux me vendre, par conséquent
c’est un inconnu pour moi.
Mon père ne cessera jamais de me surprendre. Quand il a déjà
décidé d’un truc, il s’y tient. C’est comme ça qu’il a pris la décision de
donner mon ainée en mariage il ya deux ans de cela. Mais nous ne somme plus aux
temps où les parents décidaient pour leurs enfants, en tout cas dans ce domaine
là ce temps est révolu. Mais j’ai l’impression qu’il vit sur une autre planète.
Je sais qu’après moi il ferra pareille avec mes deux petites sœurs.
Mais moi contrairement aux autres, je ne suis pas du genre à
me laisser faire ; je m’y opposerai de toute mes force a ce mariage débile,
et même s’il se fait, j’en ferrai voir des vertes et des pas mûres à ce soit
disant Aly. Il va payer pour mon père.
—Je ne veux plus te voir avec ce Léon, et tu ne mettras plus
tes pieds dans une salle de classe. De toutes les façons tu ne fous rien de bon
à l’école alors pourquoi continuer a gaspillé mon argent pour un cancre comme
toi. Je dirai aussi à ton futur mari de ne plus t’inscrire car la place d’une
femme se trouve dans un foyer et non dans un bureau, surtout le genre de femme
comme toi.
—Mais papa que ferais-je de ma vie alors si je ne vais plus
a l’école ?
—Tu t’occuperas de ton mari et de tes enfants comme toute
bonne femme.
Je suis dépassée par tout ceci. Si je ne vais plus à l’école,
je ne pourrai pas voir mes amis et avec cette punition, je ne pourrai plus
sortir jusqu'au mariage. Comment verrais-je Léon ?
Oh Léon mon amour ! Je l’aime tellement. Il est mon
seul et unique amour ; ce que je ressens pour lui est tellement fort. Jamais
je ne le quitterais ! Quitte a être une épouse infidèle, mais je ne
pourrais jamais abandonnée mon amour, celui qui a pris ma virginité ; à
qui je me suis offerte sans retenue.
Papa n’a qu’à bien attacher sa ceinture, car il n’a pas fini
de me battre.