***Erin***

Je me réveille bien dans ma peau. J’avais très peu dormi mais on ne dirait pas. Je réveille Daryl pour qu’il m’aide un peu dans les tâches ménagères. Je mets ensuite la table pour le petit-déjeuner, aujourd’hui c’est samedi et les weekends tonton Félix exige que tout le monde soit présent à table. Mais je ne pourrai pas, je vais devoir m’éclipser à cause de mon rendez-vous avec Marco.

Je cours me préparer : je ne sais pas où on va mais je fais l’option d’une tenue décontractée : un haut blanc, des jeans bleu, une paire de sandales dorées, je mets un bracelet de la même couleur et je rajoute un sautoir. Je mets du parfum « J’adore » de Christian Dior, j’attrape mon sac et me faufile hors de la maison. En fait si mon oncle m’attrape c’est non négociable je devrai assister au petit-déjeuner familiale, qui en générale fini en bataille rangée entre ma cousine, ma tante d’un côté et mon oncle de l’autre, sans compter que je dois aider ma tante à la boutique. Donc j’ai intérêt à filer, Daryl va me couvrir.

Lorsque j’arrive devant le Club, Marco m’attendait dans un 4x4 bleu, précisément une touareg de chez « Les Bagnoles ». Apparemment, il la loue et c’est lui-même qui est au volant. Il a chaussé de grosses lunettes noires et mit une casquette. Quand il me voit venir, il descend de voiture m’embrasse avant de m’ouvrir la portière. Hum !! Un vrai gentleman de Cocody comme le dirait Dania.

 

***Marco***

Mes lunettes de soleil m’aident à garder l’anonymat mais j’ai surtout passé une nuit blanche, tendu comme un fil : je cache mes yeux fatigués.

La douche froide que j’ai prise pour me calmer ne m’a pas beaucoup aidé. Mais je suis bien content de passer la journée avec elle.  J’ai promis à Dania de la ramener pour son show de ce soir.

Moi : Tu n’as rien mangé j’espère ?

Erin : Non je n’ai pas eu le temps

Moi : Ok…C’est bien…Je t’emmène dans un coin de Paradis…En fait c’est une sorte de guest House sur la route des pêches, tenu par un couple d’antillais. Les samedis matin il propose un brunch. Tu vas aimer

Erin : Super ! Il y aura plein de douceurs je suppose…Mais je ne savais pas que tu connaissais des coins ici

Moi : Tu serais étonnée de tout ce que je connais à Cotonou

Erin : Ah bon ?! Pardon il ne faut pas aller me vendre ooh !!

Moi : Si je te vends qui va éteindre l’incendie que tu as allumé en moi

On échange un regard chargé de désir. L’atmosphère devient électrique. Elle détourne les yeux et  reporte son attention sur le beau paysage qui s’étale devant nous. En fait nous longeons le bord de la mer et c’était très agréable. J’avais posé sa main sur la boîte à vitesse et je l’effleurais à chaque fois que je devais passer les vitesses.

Nous arrivons enfin, Mya la gérante qui me connait bien maintenant vient nous accueillir. Je prends une chambre dans laquelle nous déposons nos affaires avant de nous diriger vers la terrasse où le repas est servi. C’était un vrai festival de goût et de couleur : des jus de fruits, des omelettes, du pain perdu à la cannelle, une salade fraîche, du thé, du café.

Nous mangeons savourant chaque bouchée, c’était très convivial. Ensuite nous allons marcher sur la plage. Lorsque nous revenons dans la chambre je sens Erin intimidée. Mon instinct me souffle qu’elle n’avait encore jamais connu autant d’intimité avec un homme mais je ne suis pas sûr. Je m’installe tranquillement dans le lit les mains derrière la tête et l'observe à travers mes paupières mi-closes. Elle avance timidement et se couche de façon transversale en posant sa tête sur mon torse.

***Erin***

Me retrouver dans une chambre comme ça avec Marco m’impressionne beaucoup. Il m’attire et je sais que c’est réciproque, je sais aussi qu’il ne m’obligera à rien. Si quelque chose se passe ici c’est que je l’aurai choisi.

Ne vous moquez pas de moi mais j’ai un blocage : je suis pucelle. J’ai envie de passer le cap là maintenant mais je suis effrayée, je n’ose pas lui en parler pour pas qu’il se moque de moi ou pire que je le fasse fuir ! Ce sera la honte, je suppose qu’il est habitué aux femmes sophistiquées, mûres et sûres d’elles.

Marco : Tu vas finir par casser ton sautoir

Je réalise que je tirais nerveusement sur mon bijou. Je le lâche mais je me tortille les mains.

Marco : Qu’est-ce qui ne vas pas ? Tu es tendue depuis qu’on est entré ici…J’ai fait quelque chose de déplacé ?

Moi : Non non !!! Ce n’est pas toi…Je…

Il se redresse dans le lit en prenant soin de me faire asseoir face à lui.

Marco : Erin…Je voudrais qu’on puisse se parler…C’est important pour moi…Qu’on se dise les choses…Alors s’il y a truc qui ne va pas tu devrais me le dire

Moi : Marco…Je comprendrai parfaitement que tu t’en ailles après ce que je vais te dire

Marco :...

Moi : Je…Je…Hum…Je n’ai jamais…Enfin aucun homme ne m’a encore…Je suis vierge Marco !

Je ferme un instant les yeux, attendant la suite…Je sens une caresse sur ma joue, puis mes lèvres alors j’ouvre les yeux à nouveau.

Marco : Erin…Tu n’as pas à avoir honte être vierge à ton âge de nos jours c'est rare...ce n’est pas une maladie…au contraire tu devrais en être fière

Moi : Mais toi tu n’es pas…Tu dois être habitué à des femmes pleines d’expérience et je stressais à l’idée que les choses aillent plus avant ici et que tu réalises que je suis nulle

Marco : Je m’en doutais un peu…Je suis honoré chérie et c’est pourquoi on ne le fera pas ici…Je voudrais que ce soit spécial ta première fois. Ok ?

Moi : Ok

Marco : Mais cela ne veut pas dire que je ne te toucherai pas…Je vais te montrer une autre façon de faire l’amour...

En disant cela, il capture mes lèvres et m’embrasse langoureusement. Il introduit sa langue dans ma bouche et joue avec la mienne. Wow ! Ce baiser est différent. Il fait glisser  mon haut, puis me retire mes jeans, je me retrouve en sous-vêtements…Là là j’ai une pensée positive pour ma tante qui me refile les fin de séries de sa boutique…J’avais revêtu un ensemble en lycra dont la culotte est coupé en taille basse. Il reste un moment à me regarder fasciner, j’essaye de me couvrir gênée. Il retire mes mains et les pose de part et d’autre de ma tête et sa bouche descend mordiller un téton à travers la dentelle du soutien-gorge. Je gémis, il continue à me malmener les tétons avant de se décider à enlever ce rempart. Je le regarde ensuite descendre plus bas, il m’ôte ma culotte. J’avais lu pas mal de chose sur le sexe, le cunnilingus mais je n’ai pas imaginé la sensation. Dès le premier coup de langue, je me sens fondre. Au début j’étais mal à l’aise mais le bonhomme apparemment se sentait bien là-bas, alors je me détends. Il lèche, suce et enfonce rapidement sa langue chaude en moi. Hmmm...C'était bon! Tout en me prodiguant cette caresse intime il introduit un doigt en moi et fait un mouvement de va-et vient alors je me sens partir. Mon corps se crispe, je sens un truc monter de mes terminaisons nerveuses puis éclater en de petites bulles dans tout mon corps...Comme une décharge... Je crie et m’accroche à lui.

Marco : Chuut tout va bien

Il me berce un moment, en murmurant des mots doux. Lorsque j’émerge je lui demande d’une voix enrouée…

Moi : C’était quoi ça ? Tu m’as fait quoi ?

Marco : ça s’appelle un orgasme jeune fille…Tu as aimé je ne t’ai pas fait mal ?

Moi : Non c’était bon…J’ai adoré…Même si j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter

Marco : lol ! Voilà disons que tu es partiellement devenue femme.

Il plante un baiser sonore sur ma tempe avant que je ne m’endorme.

Quelques heures plus tard nous reprenons le chemin du retour détendus.

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