Dilemme
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On dit souvent que le temps guérit les blessures. C’est du moins ce que Kenzi essayait d’intégrer. Dans un premier temps il s’était opposé farouchement à la venue de cette jeune fille chez lui. Mais sa mère l’avait presqu’obligé ; il avait fini par se dire que c’était peut être la meilleure chose à faire. Peut-être arriverait il à oublier Roufy et tout ce passé douloureux.
Tanya était une ravissante jeune fille au teint clair. Ses formes voluptueuses pouvaient ensorceler n’importe quel homme. C’est d’ailleurs ses atouts physiques et ménagers qui avaient séduit sa future belle-mère. Elle n’était pas très instruite. La mère de Kenzi avait toujours pensé que les femmes instruites ne font pas de bonnes épouses. Et pourtant ses filles étaient toutes instruites et mariées…
Tanya était soumise et douce, elle respectait son fiancé et se comportait en épouse modèle. Mais malgré tous ses efforts, Kenzi n’arrivait pas à l’aimer, il n’arrivait même pas à la regarder comme une femme. Elle avait essayé toutes les techniques de séduction et de stimulation sexuelle, mais rien ne marchait. Kenzi lui-même était perplexe ; il voulait l’aimer, lui faire l’amour, lui faire des enfants ; Mais il ne pouvait s’empêcher de rechercher Roufy dans tout ce qu’elle faisait…
Au fil des mois, Roufy avait réussi à se stabiliser émotionnellement. Elle s’était enfin pardonné de tout ce qui s’était passé. Elle avait commis une très grave erreur, par désespoir, mais surtout par amour. Elle s’était trompée, ce qui avait couté la vie à ses deux petits anges. Le fait d’avoir perdu l’homme de sa vie était suffisant comme punition. Il était temps qu’elle essaie de refaire sa vie. La sonnette de la porte avait retenti dans ses oreilles comme une sirène lointaine. Il était tard et elle n’attendait personne. En plus elle voulait rester seule ; mais le visiteur ne semblait pas se décourager. Peu importe qui s’était, elle allait lui apprendre les bonnes manières. C’est plein de rage que Roufy se dirigea vers la porte. Mais elle ne put dire un mot devant le spectacle qui s’offrait à elle. Il était là devant elle, le regard vide. Elle pouvait lire son mal être dans ses yeux, son cœur trembla. Ils s’étaient vus pour la dernière fois le jour ou ils enterraient leurs enfants. Ils se dévisagèrent longuement sans mot dire. Pour finir Roufy brisa le silence :
« Qu’est ce que tu fais ici kenzi?
-Je ne sais pas vraiment
-Ta femme doit être inquiète…
-Roufy…c’est toi …ma femme
-Plus maintenant !!Nous sommes divorcés, l’as-tu oublié ?
- Roufy je n’arrive pas…je n’y arrive pas. Tanya est magnifique. Son corps est juste comme il faut, avec de jolies courbes…
-Kenzi stp je veux que tu t’en aille. Dit-elle avec une voix entrecoupée de sanglots
- Roufy laisses moi terminer s’il te plait. Tanya est une bonne femme, mais je n’arrive pas à l’aimer. Elle n’a pas ton sourire, elle n’a pas ton regard, ni ton corps…elle ne sait pas me prendre comme toi tu le fais…Elle n’est pas toi !!Roufy, je suis désespéré, je ne sais plus quoi faire. Je voudrais oublier tout ce qui s’est passé, mais je n’y arrive pas. J’essaie de t’oublier et je n’y arrive pas non plus…
Il avait vraiment l’air désespéré. Elle le regardait parler, ses paroles lui transperçaient le cœur. Ses yeux brillaient, pleins de larmes. Elle le prit dans ses bras, la serra très forte, et l’entraina à l’intérieur de la maison. Elle lui fit un café et s’en servit aussi. Tous deux prenaient leur tasse en silence. Kenzi la regardait, les yeux pleins de désir. Roufy n’avait pas fréquenté d’homme depuis leur séparation :
« Tu es toujours aussi magnifique, ma muse
-Et toi tu es toujours aussi fiancé et sur le point de te marier.
- Je ne l’aime pas, tu le sais…
-Je sais juste que tu vis avec elle et tu partages son lit !!
-Ma mère…
-Et voilà !!!Nous y revoilà, ta mère !!!
-Roufy je ne l’ai jamais touché, je n’éprouve pour elle qu’une affection platonique. Roufy …Ma roufy, tu me manques tellement…Ton corps, tes lèvres, tes seins…J’ai besoin de toi !
-S’il te plait Kenzi…Non ! Ce n’est pas une bonne idée…kenzi s’il te plait.
Elle avait beau dire non de la bouche, son corps disait autre chose. Ils le voulaient tous les deux, ça leur avait manqué. Le temps de cette nuit d’amour, ils oublièrent tout et ne firent qu’un. Roufy n’avait jamais eu d’amant aussi doué que Kenzi ; quant à lui, aucune femme ne lui avait jamais fait ressentir autant de désir.
La nuit avait été merveilleuse pour tous les deux, mais le réveil fut amer pour Roufy. Elle était seule dans le lit ; elle cria le nom de Kenzi en le cherchant dans toutes les pièces de la maison, mais il était parti. Elle se sentit trahie, comme une petite fille naïve à qui un homme avait dit de belles paroles juste pour coucher. Elle ne voulait plus le revoir, plus jamais. Cette fois c’était un véritable Adieu.
Kenzi devait se marier dans 2 semaines. Sa mère était aux anges, elle prenait plaisir à organiser le mariage avec sa nouvelle belle-fille. Son fils lui en avait entièrement laissé la charge, tant il ne s’intéressait guère à la chose. Ce mariage était pour lui comme une condamnation et il se sentait comme dans le couloir de la mort. Il ne cessait de penser à cette merveilleuse nuit passée avec Roufy. Il s’en voulait d’être parti sans lui dire au revoir, mais il hésitait à l’appeler. Qu’aurait-il pu lui dire ? Qu’il lui en veut toujours et qu’il ne peut oublier ce qui s’est passé ? Ça lui ferait trop de mal de le savoir. Kenzi se mit à boire pour espérer noyer son chagrin. Il n’avait plus gout à rien, même ses affaires ne l’intéressaient plus. C’est ainsi que ses entreprises commencèrent à faire faillite. Il était endetté auprès des banques qui menaçaient de saisir tous ses biens.