Drive-by

Write by deebaji

Malheureusement, je n’avais pas pu accomplir ce désir là, ce désir ardent que je ressentais de former quelque chose de concret avec elle. Mais, je n’avais aucun regret parce que, je savais tout de même que j’avais eu de bons moments passés avec elle et que cette mésaventure allait très certainement me servir de leçon. Maintenant que je n’avais plus rien qui m’empêchait d’accomplir ce que je voulais, dans les temps demandés, je pouvais me consacrer pleinement à la réorganisation du plan pour dévaliser la banque, en vrai, je ne savais pas trop pourquoi mais, je pensais que cela serait notre dernier coup en attendant de longues années encore, il fallait donc que cela soit fait avec classe et avec beauté. Tout cela nécessitait une parfaite préméditation et une maîtrise totale de la situation de la banque. J’avais eu tort de trop me replier sur le poste de Jeronimo au sein de la police car, lui aussi à tout moment pouvait nous la mettre à l’envers et s’enfuir avec tout l’argent. Il fallait donc que le plan réussisse indépendamment de tous les membres de l’équipe. Cela signifiait tout simplement que, si jamais ils venaient à retourner leur veste ou que l’un d’entre eux essayait de me la faire à l’envers, je m’en sortirai quand même parce que j’aurais déjà tout prévu et tout calculé à l’avance. Parce que j’aurais appris à l’avance grâce à l’incident qui s’était produit avec Diana que je ne pouvais avoir confiance en personne pas même moi. Je misais tout sur ce braquage, ce serait le plus grand que nous réaliserions et il fallait que je tienne les rennes pendant qu’il se déroulerait.  Mais, je le savais, ce n’était rien d’aisé et je devais être très habile sur ce coup-ci. Diana m’avait peut-être fait mal au cœur mais moi, je n’allais pas faire mal mon boulot. Après y avoir pensé longuement, je me suis rendu compte que faire ce braquage demain serait faire une grosse connerie qui me conduirait tout droit en prison puis, dans un tribunal à mon procès en uniforme orange. Quelle honte pour moi et ma famille, il fallait y aller plus modérément et être plus stratégique. Au lieu de faire comme prévu et d’aller commettre ce braquage le lendemain, je pensais à autre chose. Au lieu de commettre cette bêtise, le mieux serait de mettre une partie des petits voyous que nous avions recrutés au guet, cela voudrait dire, qu’ils épieraient tous les faits et gestes des gens de la banque, les aller retours, la façon dont la police intervenait, le nombre de gardes à l’intérieur de la banque et surtout l’emplacement des alarmes. Ce plan paraissait plus réfléchi et me paraissait plus simple et calculé que se jeter dans la gueule du loup sans rien savoir de sa dentition et finir par se faire dévorer sans aucune forme de procès. C’est-à-dire qu’il était mieux d’agir avec une stratégie plutôt que comme une brute sans cervelle. Bref, je ne pouvais pas le garder pour moi, il fallait que je parle de mon nouveau plan à mon équipe pour savoir ce qu’ils en pensaient. Ne pas leur en parler et juste le décider, je le savais ça pouvait créer de petits problèmes qui petit à petit deviendraient de plus en plus grand et moi ce que je voulais c’était une équipe soudée, bien que je n’aie plus confiance en aucun d’entre eux. Pas même en Alfred, les apparences sont trompeuses, cette leçon je l’avais parfaitement retenu. J’ai donc repris la route et je me suis à nouveau dirigé vers la planque où j’y ai aperçu Alfred et Jeremy. Ah Jeremy, qu’est ce qu’il pouvait s’aimer ce mec. Toujours entrain de se coiffer devant un miroir avec un mouchoir en poche au cas où une goûte de sueur venait à s’afficher sur son front. Il détestait tout ce qui était pauvreté et saleté, s’il y avait vécu toute son enfance, cela avait été suffisamment harassant pour qu’il ne veuille plus jamais le vivre de sa vie. Alfred lui, était toujours derrière son ordinateur, assis à faire je ne sais quelle magouille, mais une chose est sûre ce qu’il faisait avec cet ordinateur lui rapportait assez d’argent ou du moins, de quoi survivre. De toute la bande, c’était le mec qui se plaignait le moins financièrement. En fait, il ne dépendait pas de nos affaires illégales pour s’enrichir, il en avait déjà suffisamment à son compte mais, il aimait notre compagnie et nos idées alors il nous faisait l’honneur d’avoir sa douce compagnie à nos côtés pour nous aider à déjouer n’importe quel système d’alarme. Si d’un côté, c’était un mec timide renfermé qui avait quelques problèmes avec la gente féminine d’un autre, rien ne lui résistait, aucune clé virtuelle, aucun site bloqué, aucune archive du net, absolument rien. Ce mec, c’était un génie, il avait ce don, il pouvait monter et démonter n’importe quel virus, n’importe quel logiciel, n’importe quel système d’exploitation et pouvait le façonner ensuite comme bon lui semblait de faire. A côté, la bande de bras cassés que nous faisions ne lui arrivait pas vraiment à la cheville. Avec Koba qui n’était bon qu’à faire la bagarre, moi qui n’étais bon qu’à réfléchir sur des plans de braquages, ou encore bon à juste faire le pickpocket en ville, Jeremy qui n’avait que son charisme et sa forte éloquence. Jeronimo qui ne savait faire qu’une chose, se débarrasser de ceux qu’il jugeait trop gênant et enfin Jimmy qui carrément était le type de mec étrange qui parlait vraiment peu et se contentait de suivre ou de courir après toutes les filles qu’il apercevait, ce coureur de jupons. Bref, j’ai pris place à mon tour dans la planque et j’ai contacté Jimmy, Koba et Jeronimo pour savoir quand ils pourraient se joindre à nous. Tous répondirent dans environ une heure, alors nous attendîmes une heure. Les heures passèrent et toujours rien, Jimmy et Koba n’étaient toujours pas là, qu’est ce qu’ils pouvaient bien faire à nous faire attendre de la sorte ? J’avais le pressentiment que quelque chose clochait, ils n’étaient pas du genre à se pointer en retard pour des réunions, au contraire, c’était eux, les plus ponctuels et les plus assidus. Après une dizaine de minutes, ce fut Jeronimo qui entra, il était essoufflé, qu’est ce qui avait bien pu essouffler un mec comme lui ? C’était invraisemblable, il prit le temps de reprendre son souffle avant de nous annoncer, une bien terrible nouvelle. Jimmy et Koba s’étaient fait prendre en drive-by par des grands d’un autre quartier qui avaient tentés de les abattre mais par chance, il était à l’arrière de la voiture et il leur a refilé des armes pour qu’ils puissent se défendre. Il avait essayé de nous contacter pour nous dire ce qui se passait mais le portable avait fini par prendre une balle et avait stoppé net la balle qui allait se loger dans sa mâchoire, c’est ainsi qu’il avait réussit à survivre et qu’il s’était empressé de venir nous prévenir de ce qu’il se passait. De toute façon, il ne pouvait pas faire autrement, il ne pouvait pas tirer sur eux alors que sa figure était à découvert, tirer sur un gang en compagnie d’un autre gang aurait immédiatement grillé sa couverture et il se retrouverait dans de sacrées emmerdes. Ce qui l’obligea à revenir à la planque pour nous avertir, enfiler une cagoule et retourner au front dans l’anonymat pout descendre ces fils de femmes de joies qui essayaient de faire les cowboys avec notre équipe. Jimmy et Koba luttait comme ils pouvaient mais ils seraient bientôt à court de munitions. Putain !! Il fallait aller les sortir de ce merdier et vite avant qu’il ne soit trop tard. Nous nous sommes empressés d’enfiler nos cagoules, nous avions pris nos armes et des cartouches de recharges puis nous nous sommes empressés d’aller à l’emplacement du Drive-by. Putain !! Ces enculés !! Ils essayaient de toucher à notre équipe ils allaient s’en mordre les doigts. Personne ne touchait à mon équipe et j’allais le leur montrer. Une fois les cagoules enfilées, les armes chargées nous sommes montés en voiture avec Jeronimo et à toute vitesse nous avions finis par arriver à l’emplacement du drive-by et bordel, on se serait cru en enfer, les tires fusaient de partout et, Koba s’était déjà prit une balle dans la jambe, il ne fallait pas le laisser là à la merci de ses rançonneurs. Ces fils de viol, comment avaient-ils osés tirer sur lui ? J’ai dégainé ma mitrailleuse et je me suis planqué derrière une voiture qui était à proximité et j’ai tiré, j’ai tiré sans regarder, j’ai tiré sans crier garde, j’étais le premier à re ouvrir les hostilités et j’ai réussit à en avoir deux. Le premier s’était prit une balle dans les reins et le second un dans les genoux pour me venger de l’affront qu’ils avaient commis à l’encontre de Koba. Puis j’ai crié, j’ai poussé un cri de guerre comme pour les terroriser et j’ai re ouvert le feu en tirant comme un possédé sans m’arrêter. En vrai, si j’avais toute cette énergie, toute cette violence, tout ce courage, c’est à cause de la haine que m’avait procuré la trahison de Diana, cela avait nourrit ma force et mon courage et, j’ai tiré, j’ai tiré encore et encore sur eux, j’ai tiré sans m’arrêter jusqu’à ce que leur voiture soit totalement criblées de balles et ressemble à une passoire, puis j’ai mis ma seconde recharge et j’ai re ouvert le feu. Les autres qui assistaient à la scène ne comprenaient rien, j’étais comme possédé et fou, je tirais sur tout et n’importe quoi sans m’arrêter, il était impossible de sortir de sa couverture à moins de vouloir tomber sous le coup de mes balles de mitrailleuses qui n’arrêtaient pas d’aller dans tous les sens. Ils me regardaient, Jimmy, Koba, Alfred, Jeremy et Jeronimo et ce fut à ce moment précis, qu’ils avaient compris. Ils avaient compris qui j’étais, ils avaient compris qui étaient le patron. Les membres du gang qui nous avaient attaqués n’osaient même plus tirer ou sortir de leur planque et ce quand bien même le bruit des balles s’arrêtait. Ils avaient trop peur, à tout moment, une balle pouvait les atteindre et leur ôter la vie puis, ils avaient déjà perdu suffisamment de membres de leur équipe pour cette descente. J’en avais touché cinq d’entre eux et ils étaient sévèrement touchés, le repli s’imposait à eux, il fallait qu’ils s’empressent de détaler avant que nous ne gagnions du terrain jusqu’à eux pour leur coller une balle dans le crâne et en finir définitivement avec eux. Que pouvaient-ils bien faire face à ce mec totalement fou armé d’une mitrailleuse qui tirait sur tout ce qu’il voyait, ils n’auraient jamais les couilles d’oser se montrer, il aurait fallu qu’ils soient plus rapides que la lumière parce que, le temps qu’ils se relèvent, j’aurais déjà commencé à tirer sans arrêt. Le risque était trop grand. Ils ne pouvaient pas non plus s’enfuir en voiture, j’avais pris le soin de flinguer un à un les quatre pneus qui permettaient à leur Twingo de les déplacer. Que pouvaient-ils bien faire encore une fois ? Marcher et me tourner le dos ? Je ne montrerais aucun scrupule à les abattre sans la moindre peine si je les apercevais ne serait-ce qu’un peu trop. Et voilà, il ne leur restait plus qu’une seule solution. Mais laquelle ? Attendre que les flics interviennent, non, je ne pense pas. La seule solution qui leur restait s’était tout simplement ramper, ramper comme de misérables vers de terre parce que, face à moi et mon équipe, c’est tout ce qu’ils étaient, de misérables vers de terre, et cette fois, je pense que le message était passé une bonne fois pour toutes…

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