Encore Toi

Write by EdnaYamba


  

Arnold MAGANGA

Je viens d’arriver au bureau, papa a commencé la réunion sans moi, alors que c’est moi qui ai trouvé les investisseurs asiatiques, je méritais au moins d’assister à cette réunion mais depuis qu’il est sur les nerfs à cause de ce mariage raté je ne peux plus respirer, il le fait pour me donner une leçon. Je desserre nerveusement ma cravate, ça commence à bien faire ! Quitte à ce que j’épouse une fille de riche, il faut que je me marie, le plus tôt serait le mieux !
Mathilde, ma secrétaire entre et dépose un billet, encore une invitation pour une soirée de Gala !

Marc LEYIBI
- Tu te rends compte Marc tu m’as humiliée devant ton fils ! se plaint Anne , elle n’a toujours pas digéré l’épisode Lauriane ;
- Tu exagères !
- J’exagère, tu trouves ? elle vient ici et elle demande à te parler comme si elle était chez elle.
- Cette maison a été la sienne avant toi Anne ! lui dis-je exaspéré par ses plaintes
- Ah bon !? tu peux compter sur quelqu’un d’autres pour t’accompagner à cette soirée ! dit-elle en sortant et claquant la porte.
J’ai été un peu cru mais je n’ai fait que dire la vérité et faut dire que le comportement d’Alice commence à m’agacer, toujours à se plaindre, Liam a fait ci, Liam a fait ça, qu’est-ce qu’elle veut ?il s’agit de mon premier fils à la fin !
Si elle ne veut pas m’accompagner à cette soirée eh ben qu’elle reste ! Je peux me passer de sa présence, d’ailleurs je vais inviter Liana, espérons qu’elle accepte et qu’on puisse se parler enfin ! Ma fille me manque !
Je soupire avant de former son numéro.
Ça sonne plusieurs fois avant qu’elle ne se décide à décrocher.
- Allo ; dit elle
- Bonjour Lia, c’est Papa !
- Euh….bonjour
- Tu crois qu’on peut déjeuner ensemble aujourd’hui ?
- Je prépare des examens, je suis un peu occupée….
- Lia stp, ne me mens pas je sais que vous êtes en grève en ce moment, juste déjeuner 
Elle semble hésiter un peu.
- D’accord !

(…)
Je me gare au carrefour. Je vois Liana avancer au loin. Liana est comme sa mère toutes ses émotions se lisent sur son visage, tu sais facilement si elle est en colère, vexée, frustrée, rien qu’en la regardant et là quand je la vois arriver je sais qu’elle semble perdue, peu confiante et sur ses gardes. Ça ne va pas être du tout facile, surtout connaissant son caractère borné. Je lui ouvre la portière, elle a toujours ses écouteurs aux oreilles !
- Bonjour Lia, lui dis-je 
- Bonjour 
Pas de papa ?
Je conduis jusqu’au restaurant où j’ai prévu l’emmener. Nous venions souvent là en famille les weekends. C’est un lieu plein de beaux souvenirs pour nous, j’espère que ces souvenirs suffiront à détendre l’atmosphère. Nous arrivons.
- Comment ça se passe tes cours ?lui demandé-je
- Bien
- Lia, soupiré-je, je sais que tu m’en veux mais je suis là pour arranger les choses chérie, 
- Arranger quelles choses papa ? tu es parti … tu nous as quitté maman et moi, tu es parti avec Liam et j’ai bien compris que je n’étais pas ta fille.
- Bien sûr que tu es ma fille et ça va au-delà des liens de sang ! me séparer avec ta mère ne signifiait pas me séparer avec toi…
- Et pourtant c’est ce que j’ai ressenti…. 
Je vois les larmes briller dans ses yeux. Je me suis comporté comme un idiot. J’ai fait du mal aux personnes que j’aimais tout ça à cause de ma famille. L’homme de famille c’est celui qui s’occupe de sa famille, et qui leur évite des souffrances 
mais j’ai fait tout le contraire.
- Chérie, je suis vraiment désolé pour tout, tu me manques et je veux retrouver ma fille, tu crois que tu peux me pardonner ?
- Je ne sais pas… 
- On peut au moins essayer ? il y a un diner de gala ce soir, on pourrait y aller en père et fille ?
- Et Anne ?
- Je préfère de loin y aller avec la plus belle des jeunes filles de 20 ans ! 
- Bientôt 21 ans, sourit-elle.
- Ah oui dans quelques semaines, alors tu comptes organiser une fête ?
- Oui je me suis décrochée un boulot comme avec le général qui est malade maman n’aura plus les sous.
- Et si c’est moi qui te l’organisais cette fête ?
- Non papa, sans vouloir te vexer je vais le faire avec ce que j’aurais gagné ça va me permettre de me sentir un peu indépendante financièrement
- Ok 
Nous poursuivons gaiement notre déjeuner, ce n’est pas encore tout à fait ça mais au moins on va lentement vers la réconciliation.

Liana MIKELE
Quand Maman a su que papa et moi allons à un diner de Gala, elle a tenu à me mettre sur mon 31 pour mettre un tais-toi aux sœurs de Papa a-t-elle dit, j’ai eu droit à la totale, coiffure, chaussure et tenue. Papa est issue d’une grande famille et ce genre de soirée ils en ont l’habitude, c’est vrai que je ne suis pas trop enchantée à l’idée de voir ses sœurs là-bas, elles ne m’ont jamais considéré comme leur nièce, c’est normal, elle n’aime pas la mère comment vont-elle aimer la fille ? Et moi aussi je le leur rends bien en ne les gérant pas !
Nous sommes assis sur la même table que deux des sœurs de Papa, Laetitia et Arlette ainsi que leurs compagnons
- Où est Anne ? demande Laetitia à son frère
- A la maison, répond-il simplement 
- Et c’est avec cette gamine que tu es venue ? réplique Arlette
- Cette gamine comme tu le dis est ma fille !
- A ce que je sache jusqu’à preuve du contraire, le seul LEYIBI de toi qu’on connaisse c’est Liam, maintenant les ramassez-ramassez on ne connait pas ! lance Laetitia en me regardant !
Piquée par sa phrase, je me lève. Il faut mieux que j’aille prendre un peu d’air sinon je ne répondrais pas de moi, et si je fais le moindre faux-pas je leur donnerais raison ! Mes yeux se larmoient, toute ma vie je serais donc une ? Bâtarde .Une fille sans père, ramassez-ramassez, c’est ça le nouveau nom maintenant ? Je n’ai jamais demandé à naitre. Je savais pourtant à quoi m’attendre en venant avec lui, ici sachant qu’elles seraient là. Un jour je formerais ma famille à moi et mes enfants n’auront pas à être des Bâtards je le jure !
- Eh bien, la vie a décidé qu’on se croise à chaque fois ! me lance une voix que je n’aurais plus voulu entendre de ma vie
- Oh non ! pas toi encore ? dis-je en me retournant !

Arnold MAGANGA
Rien à dire, elle est vraiment magnifique ! Je l’ai aperçu tout à l’heure sur la table des LEYIBI, c’est une grande famille ici, ils ont investi dans l’immobilier, ils sont assez discrets mais tu ne peux pas être dans ce milieu et ne pas les connaitre. LEYIBI père a réussi quelques investissements dans le mobilier par le passé ce qui l’a conduit à faire fortune avec le temps, mais c’est resté un homme très discret, Serait-elle une LEYIBI, voilà qui serait bien intéressant. Elle a une mine triste. Ce n’est pas mon habitude de jouer les consolateurs mais bon…
- Qu’est-ce que tu fais toute seule dehors ?
- Ce que je fais seule dehors ici, ça ne te regarde pas ! 
Elle est exaspérante cette fille !
Je pourrais très bien retourner à ma place mais je ne sais pas quelque chose me retient là. Je dois avouer que depuis que je l’ai vu entrer dans la salle, elle a suscité un fort intérêt en moi et en plus je pourrais le nier autant que je veux mais de toute évidence, elle est vraiment magnifique !
- Je sais bien qu’on est parti du mauvais pied toi et moi, et je m’excuse déjà pour la dernière fois j’étais un peu triste un peu comme toi en ce moment
- Qui te dit que je suis triste ? réplique-t-elle aussitôt 
- Ça se lit sur ton visage ! tu me pardonnes?

Elle me regarde hésitante. Comment si elle se méfie qu’il se cache quelque chose derrière mes phrases.
Humm suspicieuse en plus !
Elle doit être le genre trop sur ces gardes.
Un peu sage ! 
Si elle accepte je pourrais l’aider à faire un peu de folie pour égayer sa vie !
Une vie où tout est calculé ça doit être bien trop triste !
- Qu’est-ce que tu veux ? lâche-t-elle
- Juste repartir du bon pied avec toi et être ton ami pourquoi pas ? 

Alors qu’elle s’apprête à me répondre ! Un homme apparait à l'embrassure de la baie vitrée qui donne sur la terrasse ! Le Monsieur avec qui elle est venue tout à l’heure !
- Lia, je te cherchais ! dit-il en venant près d’elle.
Elle le regarde embarrassée !
- Je suis venue prendre un peu d’air et j’ai rencontré une connaissance. répond-elle 
- Arnold MAGANGA monsieur ! dis –je en lui tendant la main pour me présenter.
- Marc LEYIBI son père ! vous pouvez nous laisser un instant ?
- Bien sûr que oui, à plus Lia, dis-je pour l’embêter

Elle me jette un regard furieux ! Ça la rend super sexy ! Je souris et je m’éclipse il faut vite que Adam voye son amie pour me mettre en contact avec elle

Ma fille, ma bataill...