ENTRE MILLE DESIRS

Write by Sandra Williams

"Angéla raconte"

Ce fut au bout du troisième orgasme que nous nous arrêtâmes. Max s’était totalement libéré et je pouvais ressentir chaque détail qu’il écrivait sur mon corps en alerte. Bien qu’il reconnaisse que c’était sa première fois par téléphone, il m’avoua (pensant qu’il s’agissait de Louise) qu’il appréciait ce moment que nous avions passé et qu’il souhaiterait qu’on le refasse plus souvent. Sans hésiter je lui répondis ‘’Oui’’. Pour la première fois j’avais réussi à franchir les barrières et même si c’était par téléphone et dans le corps de quelqu’une d’autre, j’avais réussi.

Il sonnait trois heures du matin quand, Louise regagna la voiture m’annonçant que Gaëlle allait rentrer avec son petit copain. Exaspérée par cette nouvelle qui me resta dans la gorge, je me résignai à rentrer avec Louise. Il me semblait que le show lui avait complètement fait oublier son téléphone. Pour mon bonheur. Je le glissai alors dans son sac à main posé sur le siège à côté du sien.

Le quartier était calme et glacial. Quelques véhicules conduits à vive allure nous dépassèrent. Louise se gara devant l’immeuble et sortit du véhicule d’un air fatigué. Je montai en sa compagnie dans notre appartement et elle me demanda si je pouvais y passer la nuit toute seule ou si je préférais rester avec eux. Après quelques secondes de réflexion, je me décidai à rester seule pour la nuit. Louise s’assura alors que je grimpe dans mon lit avant de se retirer. Dans le noir, couchée face contre le toit, je repensai à ce moment dans la voiture. Une boule de feu me parcouru alors le sang et je me surprise éprise d’un plaisir sans égale.

J’étais convaincue plus que jamais que cet homme était à moi et que bientôt il ne jurerait que par moi. La sonnerie de mon téléphone me fit sursauter. Je le saisis d’un bond et c’était ma sœur. Elle appelait sans doute pour savoir si j’étais bien rentrée. Je décrochai et après une brève conversation, je raccrochai et me recouchai. Elle avait la gueule de bois et n’arrêtait par de crier le nom de son petit copain. Je ne voulais même pas m’imaginer ce qu’ils faisaient pour qu’elle pousse tant d’hurlement.

Je ne pouvais pas arrêter de me demander ce qui se passait dans l’appartement d’à côté. Est-ce qu’il lui faisait l’amour ? est-ce qu’il s’était endormi avant l’arrivée de louise ? est-ce qu’il l’a plutôt attendu pour passer à la pratique. ? Je voulais savoir mais je ne pouvais pas. Pour m’en empêcher, je m’efforçai de dormir et de vider mes pensées.

                                                                                                                                                     Xxxxxxxxxxx

"Max raconte"

Cette nuit j’avais découvert une autre facette de Louise. Jamais je n’aurais pensé qu’elle pouvait être si fuguasse par téléphone. J’étais surpris mais agréablement. Je me suis toujours comporté comme un gentleman par peur de la vexer ou de l’offenser mais ce soir j’avais découvert du nouveau dans notre couple. Ceci m’enchantait. En deux ans et demi de relation, il me fallut cacher mon côté pervers du sexe afin de construire une relation solide avec elle. Elle avait tout de la femme de mes rêves et je ne voulais pas la perdre. Surtout pas à cause de mes tendances sexuelles. Louise était douce, fraîche, sensuelle, d’une nature fragile même si elle donnait une toute autre impression. Et moi je pouvais me montrer chaud, passionné, fougueux, violent, obsédé en matière de sexe.

A priori on n’avait rien en commun mais elle avait cette assurance dont j’avais besoin qui me fis chasser mon goût pour le sexe pervertit. Mais ce soir je compris que cette décision n’était pas la meilleure. D’un seul coup, je me sentis revivre et rajeunis. Louise venait de me libérer et de me redonner confiance en moi et en la vie. Dieu seul savait que j’en souffrais depuis bien longtemps.

Je repensais à chacune de ses moments dans le lit quand j’entendis la porte du salon s’ouvrir. C’était Louise qui revenait de sa soirée désastreuse. Peut-être pourrais-je la lui faire finir en beauté. Je restai alors dans le lit à l’attendre. Elle traina des pas jusque dans la chambre où j’étais et alluma la lampe. Les rayons de la lumière me frappèrent à l’œil tel une fine lanière. Elle se déshabilla en un rien de temps et m’offrir son corps dont je ne me lassais jamais.

Elle n’avait pas de soutien-gorge puisqu’elle en avait pas besoin vu la robe qu’elle portait. Sa petite culotte en fine dentelle laissait transparaître ses poils pubiens malicieusement taillés. A les voir je me rappelai notre escapade de ce soir. Quand elle me parlait de son antre déjà mouillée et salivante. Je rapportai ses dires dans le réel. Louise ne se doutais pas du fait que j’étais éveillé. Elle s’étira comme une femelle fatiguée avant de s’ôter sa petite culotte. La couverture se gonfla au niveau de mon bas ventre mais cela ne m’empêchait pas de continuer à la contempler. Elle éteignit la lumière et alluma la petite veilleuse poser sur la table de nuit de notre lit puis se dirigea vers la salle de bain.

Elle entra dans la salle de bain histoire de se rafraîchir le corps. Je ne bougeai pas. Mon sexe ne calma pas non plus. Quelques minutes après, elle se sortit et se glissa dans le lit avant de coller son corps tout frais contre le mien qui était déjà en chaleur. Une vague de plaisir s’empara de mon corps en entier. Elle était nue et bandante. J’étais nu et excité. La cargaison de problème que j’avais en tête en rentrant disparu aussitôt. Elle déposa un baiser suivit d’une décharge électrique dans mon cou et se recolla à moi. Elle s’agrippa à moi comme une petite effrayée qui se collait à son coussin.

Je poussai un soupir tant mon érection me faisait peur. Je me retournai face à elle et cherchai ses lèvres par les miennes. Elle me les céda sans aucune réticence et passa ses mains sur ma tête. Son haleine empestait l’alcool et son corps réclamant du sexe était le résultat de son état. Ça me va moi ! elle saisit à son tour mes lèvres et m’embrassa de toutes ses forces. Je m’étais arrêtée là par peur d’abuser de son état. Je me rendis compte que si on avait ainsi pris du plaisir par téléphone c’était parce qu’elle était bourrée. Je me suis senti alors idiot d’avoir pu m’imaginer qu’elle mettait un peu de piment dans notre relation. Je perdis l’envie de continuer et mon entre-jambe le comprit. Louise continuait de m’embrasser et de faufiler ses doigts sous ma couverture quand subitement mes pensées se tournèrent vers Angéla.

Je me souvins de sa question ce soir en bas de l’immeuble et de ses regards perçants chaque matin quand je me rendais au travail. Pourquoi je pensais à elle alors que Louise venait de me provoquer une fois encore en posant ses lèvres sur mon petit prince. Ce dernier se brandit aussitôt comme un sabre. J’ignorais si c’était parce que Louise promenait sa langue sur lui ou si c’était parce que je pensais à la gamine d’à côté. Bizarre !! mon cerveau disait que c’était une gamine mais ma bite et mon cœur ne le pensaient pas.

Louise continuait ses aller et retour dans sa bouche toute mouillée et moi je me battais contre mon cœur et mon cerveau. J’étais troublé à penser à elle, à son baiser, à ses lèvres, à ses bras et même à son corps. J’avais peur de mes propres sentiments. Comment pouvais-je souiller l’image d’une fille aussi gentille qu’Angela. Louise était à califourchon sur moi et tentait de capturer mes seins dans sa bouche. Elle était complètement dans le bain et ne pouvait plus s’arrêter. J’entrai alors dans son jeu afin de ne plus penser à Angéla. Je glissai alors tendrement mon membre en elle et elle poussa un cri étouffé de plaisir. Je lui caressai les cheveux pendant qu’elle se tortillait sur ma queue et faisait balader sa langue sur mon téton gauche.

Je redressai délicatement sa tête pour l’embrasser mais à ma grande surprise c’était le visage d’Angéla que je vis. Un visage d’ange. Un visage remplit de passion et d’amour. Je m’arrêtai. Louise qui en arrivait à un orgasme se vit couper dans son élan. Elle me fixa d’un air rempli de question et tout ce que je puis lui dire était « désolé chérie, je crois que je suis très fatigué ».

Son air lassé prouva qu’elle était furieuse contre moi. Elle se roula sur le lit, me fit dos et se couvrit. Je n’avais pas compris ce qui venait de se passer. A quel moment ai-je perdu le contrôle et que venait faire Angéla dans mes pensées alors que je faisais l’amour à ma femme. Je me rallongeai, bête et humilié. J’espérais juste que Louise ne m’en tienne pas rigueur. Jamais je ne l’avais laissé tomber ainsi en pleine action.

-          Repose-toi bien…bonne nuit, marmonna-t-elle

-          Bonne nuit à toi aussi. Je t’aime, dis-je pour soulager ma conscience et pour me convaincre aussi

-          ………,

Elle ne dit plus un mot....

à suivre...

Merci pour la lecture !

L'AMANT INTERDIT