Episode 11

Write by Annabelle Sara

 

 

Ça faisait une semaine que Nyango, était à l’hôpital, lorsque ma mère et ma sœur avait appris la nouvelle, elles ont insisté pour aller lui rendre visite, même sa mère était venue du village pour prendre soin de sa fille. Les docteurs disaient qu’ils allaient la garder jusqu’à ce qu’il la sache émotionnellement stable, d’ailleurs ils avaient signé son transfert à Jamot.

Waaa ma folle de copine chez les fous !

Mais bon il y avait de l’amélioration dans son état c’était le plus important. Moi je continuais à observer ma tante et à chercher le moyen de trouver le Monsieur à qui elle faisait du chantage, ma petite sœur semblait se calmer, je ne lui ai pas raconté l’épisode de l’hôpital pour ne pas l’effrayer.

Je me retrouvais dans une impasse je ne sais pas comment faire donc je me concentre sur le plus important, mon travail. Après l’épisode avec Tony il a changé avec moi, plus de regards baveux sur moi, plus de proposition pour me déposer à la formation. Je ne sais pas pourquoi je sentais que les hommes qui gravitaient autour de moi semblaient comprendre que je n’étais pas d’humeur à flirter ou quoique ce soit.

D’ailleurs j’avais revu Gérôme lorsque j’ai rendu visite à Nyango, je ne savais pas trop pourquoi il était là mais bon nous avons agit comme si de rien n’était, nous étions polis l’un envers l’autre rien de plus. J’ai apprécié le fait que nous puissions ainsi nous voir sans que cela ne crée de la gêne entre nous, malgré le mini incident hormonal des jours précédents. Gérôme était bien mon seul ex avec qui je ne provoquais pas de scandale on ne pouvait pas en dire autant d’un certain Fabrice avec qui s’était toujours des étincelles.

Quand on pense à un mauvais esprit il se fait chaire ! J’étais avec Alfred et Pat et nous venions de rendre visite à Nyango qui d’ailleurs se portait mieux, elle n’était plus en observation elle pouvait recevoir de la visite et même sortir se promener.

Nous avons donc profité du dimanche pour aller la voir, nous avons discuté de tout sauf de ce qui l’avait conduite là. Après notre visite nous allions quitter l’hôpital quand Pat me donne un coup de coude.

Moi : Aie, c’est quoi ?

Pat : Regarde qui arrive !

Elle me faisait un signe de la tête en direction de quelqu’un, le mauvais esprit avait pris forme humaine, je n’arriverais jamais à me débarrasser de ce gars ? Fabrice était devant nous avec son sourire enjôleur qu’il utilisait pour tromper et manipuler les gens autour de lui.

Faites qu’il ne nous voit pas Seigneur !

Il se dirigea droit sur nous !

Fabrice : Hey Princesse…

Je détestais quand il utilisait ce terme en me désignant.

Moi : Fabrice…

Pat : Kiki calmes-toi !

Elle me connaissait assez pour savoir que ce n’était jamais une bonne idée de croiser le chemin de ce gars.

Fabrice : Bonsoir à vous !

Pat : Bonsoir…

Fabrice : Vous êtes venu voir Nyango ?

Moi : Oui… Toi tu fais quoi ici ? Tu as rendez-vous ?

Alfred toussa dans mon dos comprenant ce que je voulais dire et aussi me rappelant à l’ordre. Mon sang battait bien trop vite pour que je l’écoute.

Fabrice : Princesse ce n’est pas parce que tu as décidé de ne plus me parler que tout le monde à fait ce choix !

Moi : Ah d’accord donc tu es devenue le meilleur ami de Nyango quoi ?

Fabrice : On s’entend plutôt bien…

Moi : C’est nouveau ça ! Tu peux m’expliquer à quel moment elle est devenue fréquentable ? Parce que lorsque nous étions encore… Enfin avant tu disais qu’elle faisait partie de la catégorie des cervelles vaginales…

Pat : Massa…

Il ricana en me regardant droit dans les yeux, il comprit que je n’étais pas là pour rigoler, je ne voulais pas qu’il s’approche de mon amie.

Fabrice : Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas ma Princesse !

Mon sang a fait un tour, il venait de me traiter d’imbécile ou bien je rêve, j’allais répondre quand une autre personne que je ne m’attendais pas à voir intervint.

Gérôme : Kiki nous sommes dans un hôpital…

Je ne sais pas d’où il sortait, il avait le don d’apparaitre quand on ne l’attend pas mais sa présence était une aubaine parce qu’autant Fabrice sait me faire sortir de mes gongs autant Gérôme sait faire sortir Fabrice de sa zone de confort.

Gérôme : Mr Etoa apparemment vous n’avez toujours pas appris la décence ?

Fabrice mesura la proximité entre Gérôme et moi et je vis la colère envahir son regard. Apparemment Gérôme était trop prêt à son gout !

Fabrice : Non c’est toi qui n’as toujours pas appris à rester loin de ce qui ne t’appartient pas !

Pat : C’est gâté !

Gérôme : Je crois que lorsqu’on se débarrasse de quelque chose sur la place publique ça ne nous appartient plus…

Attends un peu c’est de moi les deux là parle comme d’un objet ?

Fabrice : Je t’ai prouvé plus d’une fois qui est le vrai propriétaire, tu n’as pas encore appris la leçon on dirait !

Moi : Tu te prends pour qui…

Gérôme : S’il a fallu que tu me prouves ta supériorité plus d’une fois alors ça veut dire que tu n’es pas réellement ce que tu crois !

Pat : Kiki pardon fait quelque chose avant que ça ne dégénère…

Elle me prévenait un peu tard parce que je voyais déjà Gérôme serrer les poings et se placer entre Fabrice et moi.

Fabrice : Je la récupère quand je veux, minable !

Gérôme : Minalmi, qu’est-ce qui t’en empêche donc ? Comme tu t’imagines qu’elle est trop bête…

Moi : Gérôme arrêtes !

Fabrice : Princesse restes en dehors de ça !

Gérôme : Qui est ta princesse ? Salopard !

Fabrice se mit à rire, la situation venait de m’échapper…

Fabrice : Tu te crois plus fort parce que tu portes une arme ?

Gérôme : Un seul bras me suffit pour te remettre à ta place et réparer tous les tords que tu lui as fait, une femme s’offre à toi et tout ce que tu trouves de mieux à faire c’est de la traiter comme une vielle chaussette et tu viens ici chanter les princesses…

Fabrice : Si tu étais trop bien pour elle pourquoi elle revenait toujours vers moi ? C’est parce qu’elle m’appartient et rien ni personne ne changera ça pauvre merdeux…

Le poing se leva mais je fus plus rapide, j’ai retenue le bras de Gérôme qui était bien trop énervé, il s’arrêta tout de même sous la pression de mes mains.

Moi : Pardon Gérôme… S’il te plait ne fait pas ça ! Calmes-toi, s’il te plait ! Ne te crée pas de problème à cause de lui…

Fabrice : Princesse laisses le je vais lui prouver une fois de plus que nous ne jouons pas dans la même division…

Moi : Oh toi, tu la fermes ! Je ne suis pas ta princesse… Et je ne t’appartiens pas ! Si tu t’imagines une seule minute que je le retiens pour ton bien… Tu te trompes je prendrais bien du plaisir à le voir te casser ta sale gueule de menteur !

Fabrice : Je suis…

Moi : JE N’AI PAS FINI !

Je venais de gronder comme jamais, moi qui détestais les scènes voilà qu’en l’espace de quelques jours je me retrouvais au milieu de deux scènes publiques. Gérôme recula me laissant la place pour finir ce que j’avais commencé.

Moi : Je ne sais pas à quel jeu tu joues en te rapprochant ainsi de mes amis mais je vais te dire une chose, toi et moi nous ne partageons rien ! Tu entends ? RIEN ! Nous n’avons pas les mêmes amis, les même milieux, les même cercle donc je ne veux plus et je suis formelle te voir avec ma copine, plus jamais ! Nous allons nous traverser comme le lièvre et une fourmi dans le champ rien ne nous lie plus dorénavant…

Gérôme : La Princesse a parlé !

Le regard noir que lui lança Fabrice aurait pu tuer s’il s’agissait d’une arme létale, mais il ne fit pas de vague et rebroussa chemin, la démarche désinvolte il quitta la cour de l’hôpital.

Moi : Merci Gérôme !

Gérôme : La meilleure façon de me remercier serait de ne jamais te remettre avec ce gars…

Moi : Tu peux compter sur moi !

Gérôme : Comment va Nyango ?

 Moi : Elle va mieux !

Gérôme : Cool tu lui souhaiteras un prompt rétablissement de ma part… Au revoir, Pat !

Je le regardais s’éloigner, je voulais savoir pourquoi il venait ici mais je n’ai pas eu le courage de poser la question, je sentais bien qu’il voulait que nos rapports restent conviviaux, mais il ne voulait pas plus que ça. Il avait intervenu aujourd’hui parce qu’il voulait remettre Fabrice à sa place et je lui en étais reconnaissante.

Alfred : Ok je sens que vous avez beaucoup de chose à me raconter les filles…

Pat : Yaaa le gars ci et le kongossa !

Alfred : Comme si toi-même tu n’es pas championne… Pardon Kiki les deux beaux gosses là c’étaient qui ?

Moi : Trop long trop compliqué ! Tout ce que tu dois comprendre c’est qu’il y’ a un qui calme mes nerfs pendant que l’autre me transforme en Lionne mangeuse d’hommes…

Pat : KIKINOSAURE !

Nous rions en nous rappelant le surnom que m’avait donné Nyango.

Pat : La fille ci a effrayé mon cousin, jusqu’à aujourd’hui il me fuit en disant que je lui ai présenté une folle…

Alfred : Tu lui as fait quoi ?

Moi : Rien de grave, il disait vouloir le mariage j’ai juste voulu le présenter à ma famille…

Pat : Le jour où je fais les présentations, nous étions dans un snack, la go appelle sa mère devant lui en disant qu’elle a trouvé son mari que sa mère doit appeler ses oncles et ses tantes pour organiser le toquer porte et faire la liste pour la dot… Mon cousin a fui sans même me dire au revoir le soir-là

Alfred : En clair celui qui te transforme en lionne là tu le ya toujours… Ou bien ?

Pat : Quoi… tu veux lui trouver un gars ? Parce qu’elle en a vraiment besoin ! L’autre jour j’ai cru qu’avec Gérôme s’était relancé mais je comprends que non…

Moi : Que quoi ?

Elle avait compris ce qui s’était passé entre Gérôme et moi ?

Pat : Je ne suis pas un enfant hein ! Elle riait en se moquant. Alfred : En fait la personne que j’ai en tête n’est pas indiquée si tu as besoin d’une vie tranquille…

Moi : Alfred s’il te plait je suis très bien comme ça je n’ai besoin de rien ni de personne…

Je comprenais leur sollicitude, Alfred avait femme et enfant, Pat avait une relation plutôt calme avec un cadre de la fonction publique et donc je comprenais qu’ils veuillent me voir casée et heureuse, mais je n’avais pas d’énergie pour ça en ce moment.


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