Épisode 14

Write by Mona Lys

Episode 14



ZOE


Je suis grave épuisée. Mon travail m’épuise. Mais quand je pense à la raison pour laquelle je le fais, je reprends illico des forces. Dans ces huit derniers mois, j’ai fini mon mémoire et j’ai fait ma soutenance. J’en suis sortie avec une mention assez bien mais j’ai quand même eu mon diplôme. J’ai fait un stage de quatre mois non rémunéré, après quoi j’ai déposé mon CV un peu partout à la recherche d’un travail. Finalement, je suis serveuse dans un restaurant. Je l’ai obtenu grâce à mon ancienne voisine de la fac qui y travaille aussi mais à des heures différents des miennes. Tantôt je fais les soirs c’est-à-dire de 18h à 23h voir minuit, tantôt les matins de 6h à 18h avant qu’une autre équipe ne relaye celle du matin. Tout ceci pour plusieurs raisons. D’abord, être responsable. Je veux pouvoir me louer un petit studio où je pourrai mieux organiser ma vie. J’aime être chez ma mère mais à mon âge vivre encore chez ses parents c’est un peu rabaissant. Je ne veux plus dépenser les petits sous de ma mère. Ce doit normalement être à moi de lui verser de l’argent. C’est ce que je désire. La deuxième raison, c’est pour ma fille. Je veux être en mesure de prendre convenablement soin d’elle. Pouvoir lui acheter des choses, subvenir à ses besoins sans avoir à demander de l’argent à qui que ce soit. La troisième et dernière raison, c’est Laurence. Je veux le reconquérir, et pour ce faire, il faudrait que je sois la femme qu’il a toujours voulu que je sois. Bosseuse, présentable, bien éduquée, courageuse, pour ne citer que ceux-là.


Je veux lui monter que j’ai changé. Je ne suis plus la Zoé inconsciente qu’il a connu. Je soigne même mon langage. Je lis même beaucoup pour avoir un bon parlé parce qu’avant j’aimais beaucoup le jargon de la rue et les grossièretés. J’étais vulgaire tant dans le parler que dans mon style vestimentaire. Je sais où tout ça m’a mené. Aujourd’hui je suis une toute autre femme. Je ne peux pas effacer mes tatouages mais je fais en sorte de ne pas trop les exposer. Je ne suis plus prête à reprendre les mêmes erreurs. J’ai complètement changé mon mode de vie. Je veux être un modèle pour ma fille.


Ma remplaçante arrive enfin et je peux prendre ma soirée. Je dis au revoir à tout le monde et je sors du restaurant. Heureusement que Kayla m’a proposé un autre emploi. Je suis tellement heureuse d’avoir retrouvée mes copines hier. J’étais tellement désespérée de ne pas pouvoir passer la Noël avec lui et Malia, parce qu’ils avaient un autre programme, que j’ai voulu me réfugier dans notre ancien QG. Et c’est là que je suis tombée sur Kayla et Vanessa. Je crois qu’elles étaient la force qui me manquait pour continuer à me battre. Maintenant qu’elles sont là, je suis deux fois plus déterminée.


Je commence avec Kayla après les fêtes le temps pour moi de finir ce mois et d’obtenir mon salaire. Je place un écouteur dans mes oreilles pour écouter de la musique. L’air est tellement frais et agréable que je décide de marcher jusqu’à la gare de voiture qui me déposera non loin de chez moi et où je devrais encore prendre un wôrô wôrô 100FCFA pour arriver devant le quartier où se trouve la maison de ma mère. Cette maison, ma mère refuse de la quitter ou même de la vendre parce qu’elle dit y avoir tous les souvenirs d’avec mon père. Elle a dit que si elle devait la libéré ce serait pour que l’un de nous ses enfants y vive. Mais ni moi ni mes frères ne voulions y fonder notre famille. Nous y avons déjà grandi et là nous voulons voir d’autres cieux. Ma mère vit donc avec ces nièces venues du village qui l’aident aussi dans le commerce. Mon petit frère vit toujours sur le campus. Je ne les vois presque pas parce qu’elles partent vendre très tôt au grand marché et quand elles rentrent, elles restent toujours dans la cour pour papoter. Avant, je ne m’occupais pas d’elles. Je n’avais pas ce temps. Mais maintenant que je me suis assagie, je m’approche des fois d’elles pour discuter. C’est cool d’avoir une famille.


La musique se coupe quand je reçois un appel. C’est Grâce, mon autre voisine et amie de la fac. Celle-là, elle est toujours dans le show. Je suis prête à parier qu’elle ira au bar ce soir.


Moi : Coucou toi.


« Grâce : Je dis Zoé, c’est comment ? Depuis ton retour de France-là tu te fais rare, yakoi ? »


Moi : Je travaille, Grâce.


« Grâce : Donc quand on travaille on ne s’amuse pas ? Regarde, viens vite me retrouver en Zone 4. Il y a un vrai show ce soir. Ce sont des gars qui assurent la conso jusqu’au matin. Tu vas profiter en même temps pour me donner des nouvelles de la France et de ton blanco. Amina m’a dit que tu l’avais quitté. Il y aura des blanco ce soir, viens te chopper un. Ou bien si tu veux je vais te présenter à un vrai mâle black avec un gros bazouzou qui va te faire des choses. »


Plus elle parler, plus je ris. Cette fille n’a pas du tout changé.


Moi : Merci pour l’invitation, mais je vais devoir la décliner. Je rentre maintenant du boulot et là je dois rentrer me reposer pour me relever en forme. Je dois aller voir ma fille demain.


« Grâce : Attends, donc tu as vraiment eu un enfant avec un Ivoirien ? Quand Amina m’a dit je pensais que c’était une blague. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? »


Moi : Tout a marché. Ma fille est ma plus grande joie en ce moment et je ne regrette pas qu’elle soit là. Je ne suis plus dans le show, ma belle. J’ai d’autre priorité maintenant.


« Grâce : Juuu, genre c’est nous on n’a pas priorité quoi ? Excusez-nous ooh. Je ne savais pas que ton affaire de j’ai changé là c’était sérieux. Je ne vais plus t’embêter. »


Moi : Tu ne m’embêtes pas, arrête. On se trouvera un jour avec Amina pour nous retrouver entre copine dans un restau ou fast-food.


« Grâce : J’ai compris ooh. Je te laisse. Bye, la sainte. »


Je souris. J’aime la nouvelle version de moi. Je me sens plus légère et plus utile dans la société bien que je ne fasse pas grande chose. Je cherche un autre chant dans ma playlist lorsque j’entends quelqu’un hurler mon nom. Je me retourne et je vois un mec avec qui j’ai eu à flirter dans le passé mais avec qui il n’y a rien eu autre que les shows. Je ne me rappelle même plus son prénom.


Lui : Putain Zoé, tu es toujours aussi bandante.


Une odeur nauséabonde me titille le nez. Il put l’alcool. En plus il a une bouteille de bière en main. Je recule d’un pas. Il se rapproche de moi.


Moi : Bonsoir. Ecoute je dois y aller.


Je reprends le chemin. Il me suit en disant des grossièretés sur mes fesses qui d’après lui sont rebondies dans mon jean. Il me donne même une tape aux fesses. Je fais volte-face et lui assène une gifle.


Lui : Oui j’aime ça. Gifle-moi encore. J’ai grave envie de te défoncer.


Il me pousse dans un couloir sombre qui se trouvait juste derrière moi. Il commence à me violenter en essayer de m’embrasser. Je le repousse fortement et je prends la fuite. Il me rattrape très rapidement. Des têtes se tournent vers nous.


« Hé ! »


Nous nous tournons vers cette voix grave qui a résonné très fortement. Oh mon Dieu c’est Laurence.


Laurence : Laisse-la tranquille.


Le mec : Tu es qui toi pour te mêler de mes histoires avec ma go ?


Laurence me regarde.


Le mec : Elle et moi nous rendions à l’hôtel. C’est notre manière de nous amuser.


Je me dégage de l’emprise du gars et recule. Laurence avance vers lui.


Le mec : Ok bon je m’en vais. Zoé, ma belle, tu m’appelles ?


Il traverse sans même regarder et rejoint l’autre voie. Le regard mécontent de Laurence m’oblige à garder les yeux baissés.


Moi : Il ment, Laurence.


Laurence : Où te rendais-tu ?


Moi : Je rentrais.


Laurence : Viens, je te ramène.


Je suis soulagée qu’il propose de me déposer. Je me dépêche de le suivre jusqu’à sa voiture. Le trajet se fait dans un silence pesant. Ça m’énerve que la première image qu’il voit de moi après tout ce temps soit celle-ci. Depuis l’incident de la pointe, il a mis une plus grande distance entre nous après m’avoir de nouveau permise de voir Malia. Je ne le voyais que de loin, lorsqu’il venait la déposer elle et sa nounou chez ma mère les dimanches et lorsqu’il revenait les récupérer. Je ne sais même pas s’il sait tous les changements que j’ai opérés dans ma vie. Mais après la scène de tout à l’heure, c’est sûre qu’il me verra toujours comme celle que j’étais.


Moi : Laurence, ce qui s’est passé tout à l’heure, c’était un malentendu. C’est une ancienne connaissance et il m’est tombé dessus.


Laurence : Ce que tu fais de ta vie ne m’intéresse pas. Assure-toi juste que Malia n’assiste jamais à ça.


Moi : Laurence j’ai changé. Je me suis même trouvée du travail.


Laurence : C’est bien pour toi.


Moi : Pourquoi tu ne veux pas faire d’effort me concernant ?


Il freine brusquement. Je remarque ses doigts serrer fortement le volant.


Laurence : As-tu toi fais des efforts deux ans plutôt ? Pour moi ? Pour TA FILLE ? Zoé, j’ai fait un gros effort pour te laisser faire partie de la vie de Malia, mais ne m’oblige pas à être des plus désagréables avec toi. Connais ta place et restes-y.


Il redémarre la voiture et la remets en circulation. Je tourne la tête vers la vitre et nettoie une larme qui était à deux doigts de couler. Je ne sais pas ce que je ferai pour qu’il me pardonne et accepte de me donner une chance. Je l’aime tellement.


Il gare devant la maison et décondamne les portières.


Moi : Merci.


Il ne répond pas. Je descends, le cœur toujours meurtri. Ma mère ouvre le portail avant même que je ne sonne.


Maman : C’est la voiture de Laurence qui va non ?


Moi : Oui. C’est lui qui m’a déposé.


Je me rends au salon et me laisse tomber dans le fauteuil. L’une des cousines m’apporte un verre d’eau.


Maman : Ça va maintenant entre vous ?


Moi : Non. Il me déteste toujours.


Maman : Ne t’inquiète pas, ça va aller. Les hommes sont beaucoup rancuniers. Ça va lui passer.


Moi : Qu’est-ce que je devrais faire pour le reconquérir ?


Maman : Soit la femme qu’il veut que tu sois.


Moi : Mais je le suis déjà.


Maman : Continue donc. Mais comprends aussi que tu ne dois pas être une bonne femme seulement pour lui, mais aussi pour toi. Si tu fais tout seulement pour lui, tu ne vas pas le convaincre. Tu dois le faire d’abord pour toi. Avant de chercher à plaire à un homme, plaît-toi à toi-même d’abord. C’est ainsi que tu vas attirer un bon homme.


Je pousse un soupir. Elle a raison. Je dois avant tout être fière de moi-même avant que Laurence le soit. Mais je ne veux pas baisser les bras. Je dois aussi le récupérer. Ma culpabilité n’est pas seulement vis-à-vis de Malia, mais aussi de lui. Il voulait que je lui donne une chance, que je donne une chance à notre petite famille, mais j’ai dit non, parce que je croyais avoir mieux ailleurs. J’avais la possibilité à seulement 26 ans d’avoir une belle famille, mais j’ai préféré des choses futiles. J’étais vraiment jeune et bête.


*Mona

*LYS


J’ai décidé ce matin de venir passer toute la journée avec ma petite fille adorée. C’est mon jour de repos aujourd’hui. Nadia, la nounou de Malia, m’avait dit qu’elle n’était pas très en forme. J’ai alors voulu venir rester avec elle et lui communiquer mon amour. Elle ne m’appelle toujours pas maman, elle dit juste “Tata’’. Mais je ne désespère pas. Je sais qu’un jour ça sortira de sa bouche. Ce matin, je me suis joliment vêtu. Une jupe taille haute et un chemisier. J’ai aussi retrouvé dans mes anciennes affaires le bracelet en or que Laurence m’avait offert il y a deux ans. Je l’ai donc ajouté à ma tenue. Je me sens belle ce matin et de bonne humeur. Laurence a été de garde cette nuit donc il rentrera ce matin. Je passerais donc en quelque sorte la journée aussi avec lui. J’ai fait le marché avant de venir.


Malia, quand elle me voit entrer dans la maison après que Nadia m’est ouvert, vient se jeter dans mes bras. J’adore ses étreintes, j’adore quand elle m’accueille ainsi. Je lui fais un bisou résonnant. Elle est un peu chaude.


Moi : Tu as mangé quoi ce matin ?


Malia : Café.


Moi : Je suis fière de toi. Tu vas regarder ton dessin animé pendant que je fais la cuisine.


Elle fait oui de la tête. Je la repose devant la télé et me rends à la cuisine.


Moi : Laurence est déjà rentré ?


Nadia : Oui tantie. Il dort.


Elle me regarde longuement.


Nadia : Tantie, tu vas préparer ?


Moi : Oui.


Elle se gratte la tête.


Nadia : Tonton a dit…


Moi : Je sais ce que ton patron a dit. Ne t’inquiète pas je gère. Tu n’auras aucun problème.


Nadia : Mais…


Moi : Je gère, Nadia. Va rester avec la petite.


Je retire mes talons et commence à sortir les ingrédients pour la cuisine. Ces huit derniers mois, j’ai aussi appris à cuisiner. Je ne suis pas encore une experte, mais je maitrise mieux la cuisine. Ma mère m’a appris les plats typiquement africains et dans le restaurant où je travaille, j’ai aussi appris d’autres mets. J’ai aussi fait des recherches culinaires sur le net pour étendre mes connaissances. Aujourd’hui, j’ai décidé de faire la sauce Djoumgblé (poudre de gombo sec) rempli de crabe, viande, poisson fumé, peau de bœuf (kplo) accompagné de riz et de placali. Je ferai le placali sur le gaz puisqu’il n’y a pas de fourneau chez lui. Je cuisine avec joie. Pour la première fois ma fille va manger quelque chose que j’ai moi-même cuisiné, enfin en dehors des purées et autres chichis.


Je finis de cuisiner et je dresse joliment la table. Je suis toute excitée. J’ai hâte que Laurence se réveille et vienne déguster mon plat.


« Bonjour. »


Je me retourne face à Laurence qui vient de se réveiller. Il est tout chic. Il me regarde de la tête aux pieds avec une surprise sur le visage. C’est la première fois qu’il me voit vêtu ainsi.


Moi : Bonjour. Je me suis permise de cuisiner ton plat préféré.


Il jette un coup d’œil sur la table.


Moi : J’ai appris à cuisiner. Tu peux goûter juste un peu si tu veux.


Laurence : J’ai déjà prévu déjeuner dehors avec une amie.


Moi (déçue) : Ah. Ok. On va t’en garder comme ça tu pourras manger une fois de retour.


Laurence : Ça n’en vaut pas la peine. Je ne mangerai pas.


Je baisse les yeux pour camoufler ma tristesse. J’ai même envie de pleurer. La sonnerie de la maison retentie. Je vais ouvrir. Je vois une femme, qui est très belle.


Elle : Bonjour. Laurence est-il là ?


Laurence (venant) : Oui, je suis là. Bonjour.


Il lui pose un baiser sur sa joue et sans un regard pour moi, ils disparaissent dans les escaliers. Je retourne à l’intérieur toute découragée. J’oublie cette image de Laurence et cette femme et je profite de ma journée avec ma fille. Quand elle s’endort pour sa sieste, je décide d’aller faire un tour au supermarché lui acheter des pots de yaourt, des biscuits, des céréales et d’autres petits trucs qu’elle prend pour ses goûtés. Il n’en reste plus assez. Je vais en laisser un peu chez Laurence et j’irai avec le reste chez moi.


Mon retour se fait un peu long à cause des bouchons bien que le supermarché ne soit pas très loin. De loin je vois un monde fou devant notre immeuble. J’essaie de comprendre ce qui se passe lorsque je vois un gros nuage de fumée. Je pousse un cri. Il y a un incendie dans l’immeuble. Sans attendre que nous arrivions, je descends du véhicule avec mes courses. Je cours vers l’immeuble. Je vois les voisins et le gardien. Les gens sortent au fur et à mesure de l’immeuble. Je cherche parmi tout ce monde Nadia et Malia mais je ne les vois nulle part. Je me renseigne auprès du gardien qui me dit ne pas les avoir vu sortir de l’immeuble depuis mon départ. Une grande angoisse s’empare de moi.


Je jette mes courses dans un coin et monte à toute vitesse. Le feu ne vient pas de l’appartement de Laurence, mais d’un appartement situé à l’étage juste en dessous. L’étage où je vivais. La chaleur est déjà répandue dans tout le bâtiment mais le feu pas encore bien que les flammes sortent déjà de la maison en feu. Je cogne plusieurs fois vu que je n’ai pas de clé mais Nadia ne vient pas ouvrir. J’avais oublié que cette fille avait le sommeil profond. Avec mes faibles forces je donne plusieurs coups dans le but de casser la porte. J’insiste à me faire mal au poignet. Mais je ne m’attarde pas sur la douleur. Je dois sauver mon bébé et sa nounou. Après un énième coup, la porte cède. Je cours dans la chambre de Malia. Elles sont toutes les deux endormies. Je secoue violemment la fille pour la réveiller et je prends ma fille dans mes bras. Nadia se réveille enfin.


Moi : Réveille-toi vite. Il y a un incendie.


Nadia : QUOI ? Oh mon Dieu !


Je lui demande de me suivre. Quand nous arrivons à l’étage en feu, grande est ma surprise de voir que le feu est maintenant très haut dans le couloir. Le feu est même répandu dans l’appartement juste à côté. Nadia commence à pleurer.


Moi : Arrête de pleurer. Tu vas effrayer la petite. Remontons.


Nous remontons. Je lui donne Malia et me rend dans la cuisine. Je remplie une bassine d’eau et les asperge avec elle. J’ai vu dans un film que lorsqu’on est mouillé, on peut passer un plus facilement entre les flammes sans se brûler. Ça permet aussi de vaincre la fumée. Je refais la même manœuvre jusqu’à ce qu’elle soit complètement trempée. Malia se met à pleurer. Je vais dans la chambre de Laurence prendre un gros drap que je trempe dans de l’eau. Le drap va les protéger de la fumée. Je me mouille aussi et nous redescendons à l’étage où le feu sort de plus en plus.


Moi : Je vais mettre le drap sur vous. Tu coures très rapidement et tu continues jusqu’à arriver en bas. Tu m’as bien comprise ?


Nadia (pleurant) : J’ai peur tantie.


Moi : Tu tiens mon bébé entre tes mains. Je t’interdis d’avoir peur. On se retrouve en bas.


J’embrasse ma fille et les couvre. Je compte jusqu’à trois et nous courons entre les escaliers. Nadia réussi à descendre. Je me dépêche aussi lorsqu’en passant devant la deuxième maison en feu, une explosion survient. Je suis violemment projetée contre le mur. Je sens des brûlures sur mon corps et un choc contre ma tête avant de perdre connaissance.


Si Seulement Tome 2