Épisode 16

Write by Mona Lys

Episode 16



KENNEDY


– Cindy !

– Tu as osé me faire ça Ken. J’ai tout supporté et toi en retour tu oses me ramener un gosse ! Merci ! Je vous laisse continuer ce que vous avez commencé.


Elle tire les valises mais je l’empêche d’aller plus loin.


– Bébé tu ne peux pas me laisser stp. Nous allons trouver une solution.

– C’est déjà tout trouvé.


Elle me bouscule pour me dégager de son chemin et quand je veux la retenir, Jamila me tire pour me dégager du chemin de Cindy. Je la repousse mais elle s’est agrippée à moi. Je suis donc obligé de lui donner une gifle pour qu’elle me lâche. Je me retourne Cindy n’est plus là. Je veux lui courir après mais cette conne de Jamila vient encore m’attraper. Je la projette dans le fauteuil et cours après Cindy. J’arrive juste au moment où sa voiture sort de la maison mais j’ai le temps de voir les enfants assis sur le siège arrière. Je veux la suivre mais si je le fais, elle risque de conduire plus vite et ça mettra leur vie à tous les trois en danger. De toutes les façons, je sais où la trouver. Elle n’a pas vraiment d’amie sous mon ordre. Elle ira chez sa sœur. Sa mère est en voyage au village donc elle n’ira pas là-bas. Je retourne à l’intérieur retrouver cette garce.


– Tu as vu ce que tu as foutu ? TU AS VU CE QUE TU AS FOUTU BORDEL DE MERDE !?

– Je n’ai fait que revendiquer mes droits.

– Tes droits ? Quels droits ? T’es rien qu’une pute et les putes n’ont  pas de droit.

– Raconte ce que tu veux mais moi je suis venue m’installer.


Elle pointe quelque chose du doigt et je vois sa valise. Cette fille va me tuer. Je sais que si je force, elle risque de me créer des problèmes. Je garde mon calme et m’assois.


– Assieds-toi et dis-moi ce que tu veux.

– Que tu reconnaisses l’enfant et en prennes soin.

– Ok je le ferai. Mais tu ne peux pas rester ici. C’est chez ma femme ici. Je vais te donner de l’argent pour que tu prennes une maison ici au pays ou ailleurs mais je préfère que ce soit hors du pays. Je prendrai soin de vous jusqu’à ce que tu accouches et après on verra.

– Qu’est-ce qui me prouve que tu le feras ?

– Ma femme est déjà informée donc je n’ai plus vraiment de raison de te faire avorter. Je veux juste la paix.


Elle me regarde longuement, l’air de réfléchir. Qu’elle accepte vite pour que je puisse aller chercher ma femme.


– D’accord. Mais à la moindre erreur de ta part, je reviens. Aussi, on pourra toujours continuer à se faire plaisir. Je n’ai pas envie qu’on perde ce qui est entre nous.


Elle s’approche et commence des caresses. Je ne suis vraiment pas d’humeur à copuler. Si mon père apprend que Cindy a quitté la maison et pourquoi, il va faire ma fête. Et si Kendrick aussi l’apprend, il en profitera pour se rapprocher d’elle. Il a toujours su la calmer quand elle est en colère. Il a toujours su l’apaiser et se faire pardonner ou du moins me faire pardonner.


– On le fera une autre fois. Là je ne suis pas d’humeur.

– D’accord. Je vais rentrer au Maroc dire à mes parents que j’ai obtenu une promotion au travail. Je viendrai m’installer ici pour être proche de toi ainsi,  à chaque  fois qu’on aura envie de se faire plaisir on pourra le faire.

– Ok.


Il est 11h et Cindy n’est toujours rentrée avec les enfants. J’ai préféré patienter avant d’aller la chercher parce que je pensais qu’après la nuit son cœur s’apaiserait et qu’elle reviendrait  à de meilleurs sentiments. Mais depuis non. Je l’appelle mais rien. Depuis hier nuit,  son portable est éteint. Je prends sans plus attendre la route pour chez sa sœur Estelle. Je crois qu’elle est là-bas. Je ne veux pas que Cindy me quitte. Oui c’est vrai que je suis un con mais j’aime Cindy. Après cinq ans à vivre avec elle, j’ai fini par l’aimer seulement ma nature fait un peu défaut. Mais je ne vais quand même pas changer pour les beaux yeux d’une femme. Je suis tel que je suis, à prendre ou à laisser. J’arrive chez Estelle mais j’ai l’impression qu’il n’y a personne. Je sonne à répétition jusqu’à ce qu’un voisin me fasse comprendre qu’elle est parti en voyage depuis une semaine.  Donc Cindy n’est pas ici. Je retourne à ma voiture en me demandant où est-ce qu’elle a bien pu aller. Je continue de cogiter lorsque sa fait tilt dans ma tête. Elle doit être chez sa patronne. J’y fonce. Cette femme n’a jamais aimé ma tête mais qu’est-ce que j’en ai à faire. C’est ma femme que je veux. Après une brève discussion avec le gardien celui-ci me laisse entrer. Je vais cogner à la porte. C’est Mme ANDERSON qui vient ouvrir.


– Tiens tiens. Que fait M KALAMBAY chez moi ?

– Bonsoir Madame, je voudrais voir ma femme s’il vous plaît.

– Ça ne me plaît pas.


Je soupire. Ce n’est pas gagné avec cette femme.


– Cindy n’est pas ici. Elle m’a appelé hier pour me prévenir qu’elle travaillerait à distance parce qu’elle ne se sentait pas bien. Je ne sais donc pas où elle est.

– Elle n’est pas non plus chez sa sœur donc il y a plus de chance qu’elle soit ici.

– Vous voulez donc me dire que je mens ? En fait, dans toute cette immense demeure, le menteur c’est vous. C’est vous qui avez promis monts et merveilles à cette pauvre jeune fille pour au finish lui faire vivre un enfer sans nom. Attendez, je vais profiter du fait que vous soyez là pour vous dire mes mille vérités. M. Kennedy KALAMBAY vous n’êtes rien d’autre qu’un lâche qui tape sa femme. Si vous avez de la force, pourquoi ne pas affronter un homme comme vous. Mais non, monsieur a jugé bon de faire son entrainement de boxeur poids plume sur Cindy. Fhum, mais vous avez de la chance de ne pas m’avoir eu pour femme sinon dès le premier coup, je vous aurais coupé les testicules, enfin si vous en avez. Homme sans couilles que vous êtes.


La fumée me monte au nez et alors qu’elle me donne dos pour retourner dans sa maison, je lui agrippe fortement les cheveux lui arrachant un cri mais avant que je ne puisse la retourner contre moi je me sens projeté contre la voiture garée juste derrière moi. J’ai le souffle coupé sous le coup et dès que je lève les yeux pour essayer de comprendre ce qui se passe, je vois un gars à la carrure de Hulk devant moi le visage rouge de colère. 


– Vous faites ce que vous voulez de votre femme, gronde-t-il, mais la mienne vous n’y touchez jamais.


C’est son mari à ce bout de femme ?


– Je vous avais bien dit que vous devriez vous confronter à un homme comme vous, lance-t-elle le sourire aux lèvres. En voici un, levez-vous donc et venez vous battre. Pédé va.


Son mari la rejoint et ils rentrent dans leur maison. Je ne m’attendais pas à ça en venant ici. Bon au moins je sais que Cindy n’est pas là. Mais où diable peut-elle être ?


*Mona*LYS*


– Kennedy où est ta femme ?

– Maman j’ai dit que je ne savais pas.

– Il faut dire ça à ton père et on verra comment tu finiras. Je t’avais dit de régler cette histoire sans que ton père ne l’apprenne mais voici qu’il va tout savoir puisqu’il viendra tout à l’heure diner chez toi. Qu’est-ce que tu vas lui dire ?

– Je ne sais pas encore. Je trouverai quelque chose mais je ne lui dirai pas que Cindy a quitté la maison.


« Quoi ? »


Je sursaute quand j’entends la voix de mon père derrière moi. Il est avec Kendrick.


– Ta femme a quitté la maison ?

– Papa !

– Je t’ai posé une question Kennedy.


Je baisse les yeux. Je suis cuit.


– Où est-elle partie et pourquoi ?

– Luzolo laisse…

– Anna la question ne t’était pas adressée. Laisse pour une fois ton fils prendre ses responsabilités. Kennedy nazo zela eyano na nga (j’attends ma réponse).

– Au fait euh, au fait elle a voulu prendre des vacances. Je n’ai pas voulu mais elle est quand même partie avec les enfants. Là, je ne sais pas où elle est. Je ne fais que la chercher depuis ce matin papa. Au fait, ces temps-ci nous nous disputions pour un oui ou un non. Moi je voulais qu’elle reste pour qu’on arrange les choses mais elle a préféré partir pour un temps.

– Donc elle est partie parce que tu es insupportable c’est bien ça ? Je ne sais pas comment tu vas t’arranger mais avant que je ne retourne au Congo, tu me la retrouves et s’il faut que j’aille à Kin avec elle pour qu’elle se repose l’esprit, j’irai avec elle et les enfants. Ils sont en vacances de toutes les façons. (À ma mère) Anna suis-moi dehors, j’ai à te parler.


Les deux se suivent jusque dehors. Kendrick n’a pas cessé un instant de me fixer.


– À papa tu peux faire avaler ton baratin mais pas à moi, commence Kendrick. Qu’as-tu fais à Cindy pour qu’elle s’en aille ?

– Ce ne sont pas tes oignons.

– Tu ne t’es pas dit que je pouvais t’aider à la faire revenir ?


J’ouvre la bouche mais la referme aussitôt. Il a raison. Mais non ça lui donnera le dessus sur moi.


– Je n’ai pas besoin de ton aide donc tu dégages.

– Elle est partie parce que tu la bat ?

– Si elle devait me quitter pour ça, soit sûr qu’elle l’aurait fait depuis des lustres.

– Tu la bats donc ? Demande-t-il en plissant les yeux.

– Je t’ai dit que non donc fiche-moi la paix.

– Kennedy je t’ai prévenu. Je vais la chercher et si elle me dit que tu lui as porté main, je te jure sur l’amour que j’ai pour elle que je lui raconte tout et aussi à papa. Kennedy si avant je n’ai rien fait pour la garder, sois certain qu’aujourd’hui, je suis prêt à me battre jusqu’à mon dernier souffle pour la récupérer. Tu ne l’aimes pas et ne l’as jamais aimé mais moi si. Donc fais gaffe.

– Tu veux que je te rappelle que tu es marié ?

– Et toi tu veux que je te rappelle que le divorce  existe ?

– Ne t’approche pas de ma femme.

– Dans ce cas traite-la comme une reine.


Nous nous échangeons des regards assassins lorsque les parents reviennent. Papa s’en va avec Kendrick et maman reste avec moi.


– C’est une chance que Cindy ne soit pas là sinon à l’heure actuelle,  la maison serait en feu. Qu’a dit ton frère ?

– Qu’il veut récupérer Cindy. Mais il se fout le doigt dans l’œil s’il pense que je vais le laisser faire.

– Commence d’abord par la retrouver et arrête de faire le con. 


Je m’assois et soupire. Déjà que je suis sur le point de perdre Cindy, voici que mon frère est prêt à la reconquérir et même à lui dire la vérité. Il faut que je récupère ma femme quitte à m’humilier devant elle.


L'autre Lui