Épisode 16
Write by Mona Lys
Episode 16
***Loraine***
Je suis paniquée, affolée, déboussolée, inquiète. Mon bébé a été kidnappé juste après que je l’ai déposé à l’école avec Sam. Je viens de recevoir l’appel de l’école et je m’y rends comme ça. J’ai appelé Carl il va me rejoindre directement à l’école. Je conduis comme une dingue au point de griller les feux rouges. Je veux savoir ce qui s’est passé, qui l’a kidnappé et surtout pourquoi. Je cherche dans mon esprit pour voir qui peut bien me faire un coup pareil mais je ne vois personne. Je n’ai pas d’amis donc impossible d’avoir des ennemies enfin en dehors de ceux qui forcement me jalouse en secret mais je ne crois pas que ce soit une raison suffisante pour kidnapper ma fille.
J’arrive à l’école au même moment que Carl qui gare sa voiture. Je descends et cour vers lui me jeter dans ses bras. Je m’effondre aussitôt et il me serre fort contre lui.
Moi (sanglotant) : Carl ils ont pris mon bébé.
Carl : Chuut, je suis là ça va aller.
Je reste encore dans ses bras à me reprendre puis je me détache de lui. Il relève ma tête et essuies mes larmes.
Carl : Hé je suis là. Tout va s’arranger.
Je me calme et on se dirige ensuite dans l’école direction le bureau de la principale. Une colère soudaine me prend lorsque j’arrive devant le bureau. Je me rends compte qu’ils ont aussi une part de responsabilité dans cette histoire mais on ne va pas tarder à régler ça. Nous rentrons et la principale se lève pour nous accueillir.
Principale : Bonjour madame Tanoh.
Moi : Que s’est-il passé avec ma fille ? Qui a bien pu l’enlever ?
Principale : C’est ce que nous essayons de savoir madame et…
Moi (m’énervant) : Mais comment cela a-t-il pu bien arriver devant l’école alors qu’il y a au moins trois gardiens qui y veillent ? Comment ?
Principale : Madame…
Moi : Où sont-ils ? Je veux les voir. Je veux qu’ils m’expliquent ce qui s’est passé.
Principale : Ils disent avoir vu deux hommes en cagoules descendre d’une 4X4 noir à vitres teintés sans matricule. Ils disent n’avoir pas pu intervenir parce que les choses se sont déroulées très vites.
***Carl***
Entendre cette description me glace le sang. Serait-ce la bande qui la kidnappée ? Il faut que j’aie plus de précision.
Loraine : Dites plutôt que ce sont des incompétents qui passent leurs temps à se raconter n’importe quoi que de faire ce pour quoi on les payes.
Moi : Princesse calme-toi stp. (A la principale) Est-ce que je peux les voir pour discuter un peu avec eux ?
Principale : Oui, ils sont dehors.
Moi : Ok j’irai leur parler.
Loraine : Je vais récupérer mon fils pour qu’on rentre.
Principale : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée en plus les cours ne sont pas encore fini.
Loraine : Je m’en contrefiche de vos cours. Vous n’avez pas pu empêcher ma fille d’être enlevé donc rien ne me garantit que mon fils soit en sécurité. Je rentre avec lui un point c’est tout et il ne reviendra pas ici tant qu’on n’a pas retrouvé sa sœur.
Elle sort telle une furie du bureau et je la suis l’esprit complètement ailleurs. On récupère Sam puis une fois dehors je leur demande de s’installer dans la voiture le temps que je m’entretienne avec les gardiens. Je discute rapidement avec eux et j m’ai de plus en plus de raison de croire que Jojo et Hulk qui l’ont enlevé.
Nous sommes à la maison avec Olivier qui nous a rejoints avec des policiers. Ça me donne chaud d’avoir tous ces policiers aussi proche de moi. Je sais qu’ils ne se doutent pas de qui je suis mais quand tu es un bandit tu crains toujours d’être entouré de policier surtout quand ceux-ci enquête sur le gang dont tu fais partie. Je me sens vraiment mal de voir Loraine dans cet état. C’est de ma faute et si elle le découvrait elle me tuerait sans hésiter.
Je tente de joindre les gars mais sans succès. A croire qu’ils font exprès pour me rendre fou. Leur silence me confirme que c’est eux. Bon sang qu’est-ce que j’ai fait ? Je ne fais que tournoyer sur moi-même et essaye d’être le plus calme pour soutenir Loraine. Je cherche dans mon esprit là où ils auraient pu l’envoyer. À part le QG je ne vois pas mais je ne pense qu’il l’aurait envoyé là-bas, c’est trop risqué.
Mon portable sonne, c’est le Boss. Je sors sur la terrasse pour répondre.
Moi : Oui Boss.
« Boss : Si tu veux revoir ta petite protégée rends-toi immédiatement au QG. On doit avoir une discussion qui déterminera la suite des évènements. »
Je veux répondre mais il raccroche aussitôt. Ça me m’énerve de devoir partir alors que Loraine a besoin de moi mais en même temps la liberté de Jess dépend de moi. Je respire un grand coup puis rentre retrouver Loraine dans la cuisine. Elle fait toujours le ménage lorsqu’elle est stressée ou inquiète. Je m’avance vers elle et l'entoure de mes bras.
Moi : Ma Princesse je dois m’absenter un petit moment mais je te promets d’être là très rapidement.
Elle se retourne pour me faire face.
Loraine : Mais où vas-tu Carl ? J’ai besoin de toi.
Moi : Je sais ma puce et je te promets de ne pas tarder. Je suis sortie à la hâte et je ne suis pas sûr d’avoir fermé la porte. Aussi je n’ai pas ouvert le gymnase pour les clients.
Je la rapproche encore plus de moi et colle mon front au sien.
Moi : Je t’aime et je serai toujours à tes côtés. Je ferai tout pour que tu sois heureuse. Absolument tout.
Loraine (à voix basse) : Je sais et je t’aime aussi.
Je pose un baiser sur son front et la serre dans mes bras avant de m’en aller à toute vitesse. J’arrive comme une flèche au QG, je me demande même si je n’ai pas fait voler la voiture pour arriver aussi vite. Je rentre tout énervé dans le bureau du Boss.
Moi : Où est-elle ?
Boss : Tu n’as pas besoin de le savoir. Le plus important c’est qu’elle rentre chez elle et tout dépend de toi.
Moi : Que voulez-vous ?
Boss : Que tu renonce à ton idée folle de quitter la bande.
Moi : Je vous ai dit que je ne voulais plus de cette vie…
Boss (s’emportant) : A cause de cette satanée bonne femme ? Et tu penses que je te laisserai aussi facilement quitter ce gang ? Jamais. Tu ne quitteras pas cette bande et si tu t’entête ce n’est pas toi qui perdras la vie mais plutôt cette femme et ses deux enfants à commencer par la fille. Donc à toi de voir. (Appuyant sur les mots) Soit tu reviens sois on l’a tue.
Mes yeux rougissent de rage et je serre mes poings. Je meurs d’envie de lui foutre une bonne raclé à ce fils de pute. Suis-je obligé de passer toute ma vie dans cette pratique ? Je savais que ça n’allait pas aussi facile mais je pensais qu’il s’en prendrait directement à moi pas à Loraine et ses enfants surtout que je lui avais dit qu’il n’y avait rien de sérieux entre elle et moi. Maintenant me voilà face à un dilemme et je suis bien obligé de revenir sur ma décision.
Moi : Ok je reviens mais je veux que vous libériez d’abord la fille.
Il se met à sourire avec son air machiavélique.
Boss : Voilà que tu deviens raisonnable. Je crois en ta parole et je sais que tu ne prendras pas le risque de me doubler en sachant que la vie de ta bien-aimée est en danger. Laisse-moi appeler tes amis.
Il prend son portable et discute un bref moment avec Hulk puis raccroche.
Boss : S’est fait, tu la retrouveras chez elle quand tu y retourneras. Je te laisse aussi t’occuper de ta petite copine cette nuit. Elle aura besoin de réconfort mais tu reprends du service demain. On a déjà une cible. Tu peux t’en aller.
Je me retourne et sors comme je suis rentré, c’est-à-dire en colère. Je me sens nul, nul à chier. Moi qui voulais mener une vie normale avec Loraine je vois que c’est raté. Je suis à jamais lié à ce métier de merde mais je trouverai bien un moyen de m’en libérer. Il faut que je trouve sinon je perdrai à jamais Loraine et mon bonheur avec.
J’arrive et comme convenue Jess est là dans les bras de sa maman. La police a quitté les lieux mais Olivier est encore là. Je m’assois à leur côté et essaye tant bien que mal d’avoir l’air surpris.
Moi : Alors ma petite chérie tu vas bien ?
Jess (timidement) : Oui.
Moi : Ils ne t’ont rien fais ces gens j’espère ? (Non) Dis-moi où ils t’ont emmené.
Jess : On a juste roulé pendant des heures et des heures jusqu’à ce qu’ils me déposent au carrefour. J’avais une bande sur mes yeux donc je n’ai rien pu voir. Je l’es entendais juste discuter.
Moi : Et tu n’as pas entendu de nom ? (Non de la tête) Ok, ça va aller t’inquiète nous sommes là.
Elle secoue la tête et se recouche dans les bras de sa mère.
Olivier : Bon moi je vais y aller essayer d’enquêter sur cette histoire parce que c’est quand même louche de kidnapper quelqu’un, de ne pas demander de rançon et de le relâcher plus tard. C’est un peu comme s’ils voulaient faire passer un message à quelqu’un. (A moi) Carl tu n’aurais pas une idée de qui ça pourrait être ?
Moi (surpris) : Moi ? Non je n’en sais rien. Et si quelqu’un voulait me faire passer un message je ne crois pas qu’il passe par Jess pour le faire aussi je n’ai pas d’amis donc les ennemis encore moins.
Olivier : Ok mais bon on saura tout plus tard. J’y vais.
***Loraine***
Jess est monté se reposer et Sam aussi. Je pense que cette journée a été stressante pour eux. Moi je me blottie dans les bras de mon homme lorsque Charles rentre tout inquiet.
Charles : Où est ma fille ? Comment va-t-elle ?
Je me lève des bras de Carl toute furieuse. Depuis que je l’ai prévenue c’est maintenant qu’il s’emmène.
Moi : Elle est là-haut en train de se reposer donc tu peux retourner fourrer ton nez dans tes paperasses.
Charles : Je ne bougerai pas d’ici sans l’avoir vu.
Moi : Tu la verras le weekend quand elle sera chez toi pour l’heure tu dégages de chez moi. Non mais t’es sérieux d’abord ? Depuis ce matin que je t’ai prévenue c’est à (regardant ma montre) 19h que tu t’emmènes ? Et tu oses même prendre un ton autoritaire et après ça se dit un père.
Charles (se défendant) : Je suis désolé si je n’ai pas pu venir avant. J’étais à une réunion qui a duré une éternité mais ça ne te donne pas le droit de me traiter de mauvais père. D’ailleurs je pense que je devrais garder avec moi les enfants pour quelque temps parce que j’ai l’impression que (regardant Carl) tu es très occupée pour veiller sur ta fille. Je me demande bien si ce n’est pas ta nouvelle occupation qui a engendré cet enlèvement.
Moi : Je me fiche bien de ce que tu peux bien penser. Je m’en bas complètement les tétons mais mes enfants ne bougerons pas d’ici tant que ce n’est pas le weekend d’ailleurs tu ne les verras pas ce weekend avec cette idée diabolique. Mes enfants restent avec moi et toi tu pars d’ici.
Il me saisit violemment le bras au même moment Carl se rapproche et le bouscule en me libérant de son emprise.
Carl : Tu ne la touche pas. Elle a dit que les enfants ne bougerons pas d’ici donc il ne bougerons pas. Elle a aussi dit que tu devrais t’en aller alors tu t’en vas. Sauf si tu veux gouter à mon poing dans ce cas je préfère te prévenir qu’il n’a pas un très bon gout.
C’est ma première fois de voir Carl aussi calme et énervé à la fois et je trouve ça craquant. Charles qui au début affrontait le regard de Carl fini par baisser les yeux. Je pense qu’il a trouvé garçon, il n’a pas dit il aime se jouer les Django, il a eu son calmeur. Il libère son bras de l’emprise de Carl et s’en va pas s’en m’avoir lancé une dernière menace. Tchiiip lui là même il pense que j’ai trop peur de lui quoi ? Je ne me laissais pas faire avant donc maintenant que j’ai un gros bras à mes côtés je vais bien ouvrir ma grande bouche.
Carl se retourne vers moi et me reprends dans ses bras. Je m’y blottis comme un enfant lui faisant comprendre que je n’ai pas l’intention de le lâcher.
Carl : Je suppose que je vais devoir te porter jusqu’à la chambre.
Je hoche vigoureusement la tête et je sens qu’il sourit au-dessus de ma tête. Il me soulève comme une nouvelle mariée et nous emmènes dans la chambre. C’est fou comme dans ses bras j’oublie toutes mes peines, mes angoisses, mes soucis et mes peurs. J’espère vivement qu’il est le bon parce que je veux rester avec lui indéfiniment. Je ne veux pas que ça s’arrête.
Je le veux pour toujours