Épisode 17

Write by Mona Lys

Episode 17


***Carl***


Je suis vraiment épuisé ce matin et très énervé en même temps et pour cause la folle nuit d’hier. Nous avons eu deux opérations durant lesquels Hulk n’a pas arrêté de me rabâcher les oreilles avec l’histoire Loraine. C’est comme ça depuis que j’ai repris mon poste mais hier j’en ai eu marre et je lui ai donné une bonne correction une fois arrivé au QG. Personne ne traite ma Loraine de pute encore moins un mec comme lui qui ne vaut absolument rien. Déjà que c’est insupportable pour moi de me retrouver à nouveau dans cette vie de merde je dois aussi supporter cet imbécile. 


Retourner dans cette bande a mis une certaine distance entre moi et Loraine. On ne se voit plus trop comme avant et c’est à peine si je réponds à ses messages et appels. Mes jours comme mes nuits sont occupés et ça me met mais vraiment hors de moi. A quand ma liberté ? A quand la fin de cette vie pour reconstruire une nouvelle vie avec celle que j’aime ?


Je sursaute quand des coups retentissent sur la porte. Bordel qui vient me déranger à cette heure du matin ? J’espère que ce n’est pas Loraine parce que j’ai une salle tête. J’enfile un haut et vais ouvrir.


Moi (surpris) : Michelle ? 


Michelle : Bonjour mon chou comment tu vas ? (Rentrant) Je t’ai apporté de quoi manger ce matin et aussi ce midi.


Moi : Que fais-tu ici ?


Michelle : Je suis venu passer la journée avec toi et aussi...prendre du bon temps.


Moi : Pardon ?


Elle s’approche de moi et fais tomber sa robe pour laisser sur elle une sorte de combinaison sexy puis se rapproche encore de moi. Elle veut me toucher mais je lui attrape le bras. Je rêve ou la petite amie du Boss me fait des avances ? Non mais c’est quoi encore ça ? Je la repousse aussitôt et me met à une bonne distance d’elle.


Moi : Rhabille-toi et repars d’où tu viens c’est-à-dire au près du boss.


Michelle : Quoi tu n’aimes pas ce que tu vois ? Tu veux dire que tu n’es pas tenté ne serait-ce qu’un tout petit peu de déguster ce corps ?


Si je suis tenté ? Bien-sûr que non. Je ne regardais plus les femmes jusqu’à ce que je rencontre Loraine donc pourquoi commencer maintenant ce que je ne faisais pas avant ?


Moi : Merci pour la proposition mais je ne suis pas intéressé. Aussi je ne veux pas de problème avec le Boss donc stp prends tes affaires et vas t’en.


Michelle : Si tu me repousse je dirai au boss que tu me harcèle.


Moi : Et moi je lui raconterai ton petit numéro de ce matin et on verra qui il croira. Il n’y a personne dans la bande qui me connaisse aussi bien que lui donc sois sûr qu’il me croira contrairement à toi qu’il a plusieurs fois surpris dans des positions qui laissent à désirer donc pour la dernière fois fiche le camp de chez moi.


Michelle : Tu dis ça à cause de cette femme ménopausée ?


Moi : Oui maintenant sors.


Elle reste là à me fusiller du regard lorsqu’on frappe encore à la porte. Décidément ce matin tout le monde vient me rendre visite. Je jure sur ma vie que si c’est un emmerdeur je lui casse la…


Moi : Loraine ?


Ce n’est vraiment pas ma journée aujourd’hui. Il a fallu que Loraine vienne me voir pile au moment où cette pute vient faire son numéro de séduction à la noix. Je suis en même temps inquiet quant à comment va réagir Loraine. Je ne veux pas qu’elle pense que je l’a trompe. Je ne supporterai pas qu’elle ait mal pour rien du tout. Je reste la scotché à la regarder sans trop savoir ce que je dois faire.


Loraine : Bonjour babe, je ne te dérange pas j’espère !?


Je n’ai même pas le temps de répondre que Michelle se met à gueuler derrière moi.


Michelle : Si tu nous dérange.


Loraine se crispe en entendant la voix de Michelle. Elle pose ses yeux sur moi en les fronçant, je sais déjà qu’elle va vouloir affronter Michelle. Effectivement elle me pousse et rentre. Je la vois tiquer en voyant la ténue provoquante de Michelle.


Loraine : Donc c’est à cause de cette…parvenue que tu m’ignore ces derniers temps !?


Moi : Princesse non ça n’a rien à avoir.


Michelle : Si ça a à avoir. Ma chérie arrête de te faire des illusions, ce mec ne sera jamais à toi.


Loraine : Il ne sera non plus jamais à toi parce qu’aucun homme ne laisse une femme raffinée pour se mettre avec une pute à deux balles.


Michelle : Je suis peut-être une pute mais moi au moins je sais tout de lui. Je connais son plus gros secret, je sais qui il est vraiment et je suis prête à parier que toi tu ne sais rien d’autre de lui que ce que tu vois.


Moi : Ok ça va Michelle je pense que tu devrais maintenant t’en aller. Prends tout ce que tu as apporté et va-t’en.


Loraine : Carl de quel secret parle-t-elle ?


Michelle : De sa double…


Je la tire par le bras et la fous dehors dans sa tenue légère et lui balance ses affaires avant de lui claquer la porte au nez.


Loraine : Je peux savoir de quoi elle parlait ?


Moi : Ce n’est rien.


Loraine : Comment ça ce n’est rien ? Elle a bien dit qu’elle connaissait tout de toi, ton secret. De quel secret s’agit-il Carl ?


Moi : Bon sang Loraine je t’ai dit que ce n’était rien donc laisse tomber.


Loraine (s’emportant) : Il est hors de question que je laisse tomber. Je te trouve chez toi avec une fille presqu’à poil qui par-dessus tout me dit qu’elle te connait mieux que moi alors explique moi ce que ça veut dire. Tu couches avec elle c’est ça ? C’est pour elle que tu ne répondais ni à mes appels ni à mes sms ?


Moi : Loraine arrête de raconter n’importe quoi. Elle n’est rien pour moi, je ne couche pas avec elle et je ne sais pas de quoi elle parlait donc tu oublies.


Loraine (hurlant) : Non je n’oublierai rien tant que tu ne m’auras pas tout dit. Carl que me caches-tu ? Quel secret partages-tu avec cette pute ?


Moi : Bordel tu me parle sous un autre ton ok ?


Loraine (criant) : Non pas tant que je n’aurai pas une explication.


Je commence à vraiment m’énerver. Cette femme est vraiment trop têtue. Je ne lui réponds plus et me rends dans la cuisine boire un peu d’eau. J’ai la gorge toute sèche à force de parler et parler avec des femmes têtues. Elle me suit dans la cuisine toujours avec sa mine attachée.


Loraine : Ok comme tu ne veux rien me dire je m’en vais. Je te laisse dans ton monde avec ceux qui savent tout de toi aussi tu pourras coucher comme tu veux avec qui tu veux.


Elle tourne les talons et se dirige vers la sortie. Je l’appelle mais elle ne répond pas et continue son chemin vers la porte. Je sors donc de la cuisine et la suis.


Moi (autoritaire) : Loraine reviens ici et assieds-toi.


Elle s’arrête la main posée sur le poignet. Elle reste comme ça un instant puis se retourne pour me faire face toujours à sa même place.


Loraine : Tu n’as pas d’ordre à…


Moi (Lentement mais durement) : J’ai dit assieds-toi.


Elle m’affronte du regard puis capitule devant mon regard autoritaire. Elle s’avance, pose son sac et s’assoit sur l’une des chaises de la table à manger. Elle croise ses bras et fait la tronche. Je soupire et m’approche doucement puis me met à genoux devant elle. Elle sait déjà ce que je vais faire, je le fais à chaque fois que je me sens déprimé. Je pose ma tête sur ses cuisses sans rien dire et elle décroise ses bras qu’elle pose sur moi et se met à me caresser tendrement.


Moi : Je suis désolé pour ce qui s’est passé princesse et je te jure sur ma vie que je ne vois personne d’autre. Comme je te l’ai déjà dit tout ce que je voudrais que tu saches sur moi pour l'instant c’est à quel point je suis fou de toi.


Je l’entends prendre un grand souffle et s’abaisse pour poser un baiser sur ma tête.


Loraine : Ok…Je t’aime aussi Carl.


***Loraine***


J’aime Carl de tout mon être et je sais qu’il y a plein de chose sur lui qu’il me cache mais je préfère ne pas lui mettre trop de pression pour ne pas le faire fuir. J’attends donc qu’il vienne de lui-même se confier à moi. Après ce qui s’est passé ce matin je suis retournée à la boutique reprendre mes activités mais pas sans que Carl et moi ne nous soyons réconciliés comme il se devait. Il m’a expliqué être beaucoup pris ces jours-ci avec ces séances à domicile mais nous avons décidé de tout rattraper ce week-end.


Aujourd’hui encore je fini tardivement. C’est comme cela depuis un mois maintenant. On reçoit beaucoup de commande et aussi j’ai plein de nouveaux modèles en tête donc je préfère tout dessiner avant d’oublier. Mes employés eux rentrent à leurs heures habituelles et comme il y a une banque juste en face de la boutique Sophie va faire le versement des bénéfices de la journée avant de s’en aller. Comme je l’avais déjà dit, je n’aime pas avoir une forte somme près de moi, ça attire les braqueurs. Si les braqueurs viennent dans la boutique ils n’auront rien à voler sauf s’ils aiment les hauts talons mais là encore ils se feront chopper parce que mes chaussures ne sont vendus que dans de grandes boutiques donc on les attrapera s’ils essayent de les vendre sur le marché.


Je ferme donc la boutique en n’oubliant pas de mettre l’alarme de sécurité. Je lance le numéro de Carl pendant que je conduis mais ça ne passe pas. J’abandonne et me reconcentre sur ma conduite mais voilà que je tombe dans un embouteillage. Après quinze minutes de patience je décide de me retourner et d’emprunter un autre chemin qui n’est jamais barré par les bouchons.


Comme je l’avais dit cette voie est libre comme l’air. Il y a quelques véhicules qui y circulent surement à cause des boites de nuit qui se trouvent à proximité. Je conduis donc lorsque je vois descendre d’une grosse 4X4 noire une silhouette que je reconnais mais j’en doute encore parce que l’accoutrement de cette personne est complètement différente de celle que je connais mais à voir la taille et la corpulence je reste un peu perplexe. Le semblant d’obscurité qui plane devant la boite m’empêche de distinguer les visages. Ma curiosité me pousse donc à me garer non loin pour mieux observer. Il tient un gros sac en main et deux autres personnes le suivent. Ils rentrent dans la boite et je décide d’attendre un peu espérant qu’il ressorte.


Quelques minutes plus tard il ressort seul et se dirige vers une grosse moto toute noire garée juste devant la boite. Il enfile des gants et lorsqu’il se positionne sur la moto son visage est éclairé par les phares d’une voiture qui passe juste à côté de lui dans le sens opposé et là je le reconnais. Je reconnais Carl…Mais que fait-il là ? En plus dans cette ténue très…dark qui ne lui ressemble pas du tout ? En plus cette moto, je ne savais même pas qu’il en avait une. Il passe près de ma voiture sans la remarquer et je vois dans son regard une lueur sombre, plus sombre que celle que je vois d’habitude dans ses yeux et ça me glace le sang.


Bon sang qu’est-ce que c’est que cette histoire encore ? Et qui est ce Carl que je viens de voir ce soir ?

Un amour dangereux (...