Épisode 25

Write by Mona Lys

Ami-Amour 

Episode 25



***Olivia*** 


Brice (Me secouant) : Bébé il y a Ahou qui a appelé. C’est à propos de ton père.


Moi (levant la tête) : Hum ? Il a quoi ?


Brice (mine triste) : Il dit qu’il veut te parler. Ahou a dit que ça n’allait pas.


Cette nouvelle enlève tout sommeil de mes yeux. Je me prépare rapidement et retrouve Brice dans la chambre qui berce le bébé.


Moi : Attends que je l’habille pour aller avec lui.


Brice : Non vas-y je vais m’occuper de lui. S’il y a un souci je peux appeler Maya mais je peux me débrouiller tout seul.


Moi : D’accord. Je te tiens au courant.


Je l’embrasse et sors à toute vitesse. À chaque fois qu’on me dit que mon père a un malaise je ne peux m’empêcher de penser au pire. Mon cœur bat la chamade durant le trajet. Quand j’arrive, je trouve du monde au salon mais personne ne pleure. Je les salut et monte retrouver mon père dans sa chambre. Il est allongé sur son lit tout pal. Je m’assois près de lui et prend sa main dans la mienne.


Moi : Papa comment ça va ?


Papa : Je… m’en vais.


Moi : Tu pars où ?


Papa : Retrouver… ta maman.


Cette phrase me brise le cœur. Je retiens du mieux que je peux mes larmes.


Moi : Non papa ne me dis pas ça. Je ne veux pas que tu partes.


Papa : Mon heure est… arrivée… et je ne peux… faire autrement.


J’éclate en sanglots. Mon papa ne peut pas partir maintenant.


Papa : Chuut… ne pleures pas… tu dois… être forte pour… ta nouvelle famille… et ton bébé… Je veux que… tu me promettes certaines… choses.


Moi : Tout ce que tu veux papa. Tout.


Papa : D’abord que tu… ne vas pas… pleurer quand je… serai parti… Je veux que tu… te dises que je suis… parti en aillant été… fier de toi… parce que je… le suis… Je suis aussi… sûr que ta… mère l’est aussi… Promets-moi princesse.


Moi (essuyant mes larmes) : Je te le promets papa.


Papa : Aussi… je ne veux pas… de grandes funérailles… Je ne veux… pas que tu dépenses… ton argent pour mes… funérailles… Enterrez-moi vite… Je l’ai déjà… dit aux autres.


Moi : D’accord papa.


Papa : Enfin, continue d’être… une femme… battante… Ne te donne pas… à la facilité… Continue sur le… chemin que… tu as choisi.


Moi : C’est compris.


Il me fait signe de la tête de rapprocher mon visage du sien. J’obéis.


Papa (chuchotant) : Contact… mon avocat… il a quelque… chose pour toi.


Moi : Ok.


Il me fait un baiser sur mon front.


Papa : J’ai… sommeil.


Il ferme les yeux en ayant le sourire sur les lèvres. Je me retiens de pleurer parce que je sais qu’il ne dort pas. Il est parti. Mon petit papa est parti. Ahou se met à pleurer. Je vais la prendre dans mes bras. J’ai promis à mon papa d’être forte et je le serai. Il n’est pas mort malheureux même si ce n’est pas comme ça qu’il voulait terminer sa vie. Il a raison, je dois garder en tête qu’il est parti en étant fier de moi. Ahou me donne le numéro de l’avocat de papa avant que nous ne descendions annoncer la nouvelle à la famille. Les pleurs s’élèvent aussitôt même Honorine pleure. Pff n’importe quoi. Je m’éclipse pour appeler Brice.


Moi : Allô bébé, papa est mort.


« Brice : Je suis désolé. Tu veux que je vienne ? Je peux appeler Maya pour qu’elle vienne rester avec les enfants. »


Moi : Non ça va, je ne vais pas tarder à rentrer. Je voudrais te demander si je pouvais prendre Ahou pour qu’elle reste avec nous. Nous étions à la recherche de nounou, je préfère que ce soit elle qu’une autre.


« Brice : Fais comme tu veux mon amour. Je vous attends. »


Moi : Et Junior ?


« Brice : Endormi. Je t’aime mon cœur. »


Moi : Moi aussi. À plus.


J’annonce à Ahou qu’elle viendra vivre avec moi. Ses pleurs disparaissent aussitôt pour laisser place à la joie. J’informe mes oncles que je rentre à la maison pour revenir plus tard. Je suis triste du fait que je ne vais plus revoir mon petit papa mais je suis heureuse parce qu’il m’a dit qu’il était fier de moi. Cette phrase à elle seule me donne le sourire et la force de continuer à être heureuse. Quand j’arrive à la maison avec Ahou ce sont des éclats de voix provenant de l’étage qui nous accueillent. Quand j’entre dans notre chambre à Brice et à moi d’où venaient les cris je vois Alex arrêtée toute nue devant un Brice en colère. Quand elle me voit elle se met à sourire. Comme je ne peux pas pleurer la mort de mon père, je vais donc défouler ma peine autrement. Je fonce sur Alex et commence à lui donner des coups en désordre. Grande sœur ou pas je vais la dégommer cette pétasse. Oser venir dans ma maison en plus dans la chambre que je partage avec mon mari pour le draguer. Ses cris réveillent Junior qui dort dans sa chambre. Brice tente de m’éloigner d’elle mais je tiens fermement ses cheveux entre mes doigts après lui avoir retiré sa perruque. Il finit par réussir à me faire lâcher prise.


Moi (hurlant) : Tu viens jouer ta pute chez moi alors que papa vient de mourir.


Alex : Quoi papa est mort ?


Moi : Attends je vais te répondre.


Je fonce sur elle mais Brice me retient.


Brice (à Alex) : Toi maintenant dégage d’ici.


Alex récupère ses habits par terre ainsi que sa perruque et sort. Je sors voir le bébé qui lui a arrêté de pleurer. Je vois Ahou qui le berce. Je la laisse donc et retourne dans ma chambre.


Brice : Bébé je suis désolé que tu aies dû assister à cela. C’est le gardien qui la laissé rentrer alors que j’étais sous la douche.


Moi (tournant sur moi-même) : Tu n’as pas besoin de te justifier. Je sais que tu n’as rien fait.


Brice : Ok. Comment tu vas ?


Moi : Bien. Je vais très bien. Tu aurais dû me laisser lui refaire son portrait à cette garce. Elle et les autres n’ont pas cessé de me causer du tort et même aujourd’hui que je perds mon père elle trouve le moyen de me mettre en rogne.


Brice (s’approchant de moi) : Je comprends que tu aies mal. Tu peux pleurer si tu as envie.


Moi (le repoussant) : Non je ne vais pas pleurer. J’ai promis à mon père d’être forte alors je ne vais pas pleurer. Il est hors de question que je pleure.


Brice : Ok d’accord. Tu veux que je te prenne dans mes bras ?


Mes épaules s’affaissent, je m’assois sur le lit sans lui répondre. Il s’assoit près de moi et me prend dans ses bras.


Brice : Je ne cesserai jamais de te le dire, je suis là et je serai toujours là pour toi.


Toujours sans lui répondre je le serre contre moi. Son contact me réchauffe. Heureusement que je l’aie eu dans ma vie avant que mon père ne s’en aille. Grâce à lui je me sentirai moins seule.


***Deux semaines plus tard***


***Ryan***


Nous revenons du cimetière où a été enterré le père d’Olivia. Pour quelqu’un qui a perdu son père je dois dire qu’elle a plutôt un moral. Elle ne s’est pas lamentée un seul instant, seules quelques larmes sont sorties lorsqu’on mettait le cercueil en terre. Ca fait deux personnes que nous perdons en moins d’une année, surtout elle. D’abord l’une de ses meilleures amies et maintenant son père. Ce ne doit pas être facile pour elle. Mais elle peut toujours compter sur le soutien de son autre amie. Maya. C’est fou comme elle me manque. Depuis l’autre nuit elle ne fait que m’éviter. Elle refuse même de m’accorder ne serait-ce que 5 secondes pour m’excuser. Je veux lui dire que je l’aime et que c’était une erreur la dernière fois. Je ne pense pas à Cynthia quand nous faisons l’amour. C’est elle Maya qui occupe toutes mes pensées même quand je ne suis pas avec elle. Je la regarde se diriger vers la cuisine et décide de la suivre. Je me rapproche d’elle par derrière alors qu’elle pose les biberons de Junior.


Moi : Comment tu vas bébé ?


Maya : Désolée je n’ai pas le temps de discuter. Excuse-moi.


Elle passe près de moi pour sortir mais je la ramène vers moi.


Maya : Ryan stp laisse-moi. Je n’ai pas envie de faire une scène ici.


Moi : Mais il faut pourtant qu’on parle.


Maya : Et moi j’ai dit que je n’en n’avais pas envie.


Moi : Tu me manques.


Maya : Ce n’est pas le moment Ryan. Je te l’ai dit.


Elle se dégage et sort. Je retrouve Brice au salon.


Brice : Elle refuse toujours de te parler ?


Moi : Ouais. Je ne sais plus quoi faire.


Brice : Qu’est-ce que tu ressens pour elle ?


Moi : Je suis fou d’elle frangin.


Brice : Tu as donc oublié Cynthia ?


Moi : Tu sais, Cynthia aura toujours une place dans mon cœur. Elle a été mon premier vrai amour et elle a porté mon enfant. Ce n’est pas comme si elle et moi avions rompu pour qu’on exige de moi que je l’oublie totalement. Elle est morte alors qu’on vivait pleinement notre amour donc je ne peux pas la chasser de mon cœur. Même si l’amour n’est plus, sa présence l’est. Mais je ne pense plus à elle, c’est Maya que j’aime désormais. Elle seule.


Brice : Dans ce cas démontre-le-lui. Les femmes accordent plus d’importance aux démonstrations qu’aux paroles.


Moi : Ouais tu as raison.


***Une semaine plus tard***


***Maya***


Moi : Je te l’ai dit Yves, je ne t’en veux plus. J’ai laissé tout ça derrière.


« Yves : Donc nous pouvons être amis ? »


Moi : Après l’amour ce n’est pas la guerre.


« Yves : J’en suis ravi. Au fait, je t’informe en même temps que je quitte le pays. Enfin pour un moment. Je vais en France pour six mois. Mais on pourra rester en contact ? »


Moi : Oui ça ne me dérange pas. Je te souhaite bonne chance là-bas.


« Yves : Merci. Tu as aimé les fleurs que je t’ai apportées ? »


Moi : Oui je les ai beaucoup aimées. Je rentre comme ça avec et je les mettrai dans un beau vase.


« Yves : Oh ça me réchauffe le cœur. Tu es un ange. »


Moi (souriant) : Arrête tu me fais rougir.


« Yves : Tu as toujours été belle quand tu rougis. »


Moi : Flatteur va.


« Yves : Je ne fais que dire ce qui est. Bon je vais te laisser. Je dois aller terminer de ranger mes affaires. Merci de m’avoir accordé de ton temps. »


Moi : De rien. Bonne soirée Yves.


« Yves : À  toi autant. Bisou. »


Moi : Bisou.


Je raccroche le sourire aux lèvres. Au moins quelqu’un qui m’a redonné le sourire en cette journée folle de travail. Ryan ? Je préfère ne pas en parler ni même penser à lui. Aussitôt que j’entre dans mon appart aussitôt que je tique quand je vois ce qui s’y trouve. Des pétales de roses posées tout le long du chemin qui mène à ma chambre. Je pose le bouquet de fleur que j’ai reçu de la part d’Yves dans le fauteuil et suis les pétales de roses jusque dans ma chambre. Quand j’ouvre la porte, je n’y vois personne mais la chambre est remplie de roses versées un peu partout par terre et sur le lit sur lequel d’ailleurs se trouve un énorme bouquet de rose rouge dans un carton en forme de cœur. Il y a aussi une bouteille de champagne et deux coupes déjà remplies posées dans un petit plateau entourées aussi de pétales de rose. Quelques bougies parfumées sont posées çà et là. Je prends la carte posée près du champagne que je commence à lire dans ma tête : « Puisque je n’arrive pas à te convaincre avec les mots que je t’aime, j’espère te convaincre avec les actes. Ryan. » Je sens une présence derrière moi. Son parfum m’enivre. Comme il m’a manqué. Il passe sa main tout autour de moi comme il aime le faire.


Ryan (à mon oreille) : J’espère que tu aimes jusque-là.


Il passe près de moi, récupère les coupes et m’en donne une qui n’est remplie qu’à moitié. Il est tout beau dans la chemise que je lui ai offerte avant qu’on ne se dispute.


Moi : Ryan…


Ryan : Bois et après tu pourras me mettre à la porte.


J’apporte la coupe à mes lèvres en même temps que lui sans que nos regards ne se lâchent.


Ryan : Bois doucement.


Aussitôt sa phrase finie que je sens quelque chose tomber dans ma bouche. Je la fais ressortir et je tombe des nues. Ryan se met à genoux. Il n’a pas l’intention de me demander en mariage là !? Si ?


Ryan : Je t’aime Maya, je ne cesserai jamais de te le dire. Je crois que la meilleure façon pour moi de te le démontrer c’est de te demander de partager ma vie. Veux-tu bien me faire cet honneur mon amour ?


Je regarde la bague dans ma main les yeux embrouiller de larme et regarde aussi Ryan à genoux. Je n’ai pas à réfléchir pour lui répondre. Cette question je l’ai rêvée toute ma vie. J’ai même fait la répète de comment j’allais lui dire oui. Mon rêve est en train de se réaliser.


Moi (pleurant) : Oui Ryan. Je veux bien te faire cet honneur.


Il se lève et m’embrasse passionnément.


Ryan : Je t’aime mon amour.


Moi : Je t’aime aussi. Je t’aime de tout mon cœur.


Il débarrasse le lit de la bouteille de champagne pour que nous soyons à l’aise à faire l’amour. Ryan prend son temps à me torturer, entre ses caresses, ses doigts et sa langue qui fouille partout.


Moi : Bébé prends moi. Je ne peux plus attendre.


Ryan : Je te puni de m’avoir boudé longtemps.


Il continue à me torturer pendant encore plusieurs minutes durant lesquelles je n’ai cessé d’avoir des orgasmes. Quand il se décide enfin à me posséder de la plus belle des manières je vois les étoiles. Je suis folle de ce mec et je ne sais pas si je pourrai aimer encore quelqu’un d’autre. Mais il n’y aura plus de quelqu’un d’autre parce que je serai sa femme et nous passerons le restant de nos vies ensemble.   


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