Ami-Amour 

Episode 26

***Deux semaines plus tard***

***Olivia***

Honorine m’a appelé pour une réunion de famille. Je sais déjà ce qui sera à l’ordre du jour et sincèrement ça ne m’intéresse pas. J’y vais juste pour ne pas leur donner de motifs pour faire des histoires parce qu’elles en raffolent en ce moment. Je ne vais pas leur faire ce plaisir. Alex depuis la bastonnade de l’autre jour est restée tranquille. Je crois que c'est ce qu’il lui fallait pour calmer ses ardeurs. La connasse n’arrêtait pas d’harceler mon homme. Au téléphone, à son travail, en ville, partout. Je ne réagissais pas à cause de la grossesse. Je ne voulais pas mettre en danger mon bébé. Mais là maintenant je pète la forme et je crois que je le lui ai démontré la dernière fois. Brice il est à moi, point. Je trouve Honorine et ses trois filles assises au salon. Dès qu’elles me voient elles se taisent. Honorine prend la parole quand je m’assois.

Honorine : Merci à vous toutes d’être là. Comme vous savez votre père est mort et hier je suis allée à une rencontre avec vos oncles et le notaire de votre père. Apparemment il n’avait plus rien. Tout ce qu’il lui restait a servi pour rembourser ses dettes. En gros à part cette maison et mes magasins il ne nous reste rien. Donc que chacune commence à se battre pour survivre. Olivia ton père ne nous a rien laissé. Tu peux fouiller partout et dans toutes les banques où il avait des comptes. Il n’y a rien.

Olivia : D’accord j’ai compris.

Elle n’est rien d’autre qu’une menteuse. C’est vrai qu’une bonne partie des biens de mon père a chuté mais il n’était pas fauché. Elle ou ils, je parle de toute la famille de mon père, veulent juste m’éloigner pour pouvoir se partager les biens de mon père. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est que mon père sachant déjà ce qui allait se passer a mis de côté en complicité avec son avocat et son notaire un peu d’argent pour moi et une maison. C’est l’avocat de papa qui me l’a dit quand je l’ai appelé. Il m’a montré tout ce qui restait. Personne d’autre dans la famille ne sait ce que mon père m’a laissé. S’ils le savaient ils allaient aussi mettre la main dessus. Je n’ai jamais eue la place que je méritais dans la famille parce que ma mère n’a jamais été aimée ni acceptée par sa belle-famille. Personne ne voulait d’elle et ça se répète avec moi. Qui aimera l’enfant d’une femme qu’il n’a jamais aimé ? En tout cas par ma famille paternelle. Avec ma famille maternelle bof je suis en contact de temps en temps avec ceux que je connais. Je ne les connais pas tous. Juste quelques cousines.

Honorine : Maintenant j’aimerais te demander à toi Olivia si tu peux m’aider chaque mois pour les besoins de la maison et les cours d’Anaïs.

Moi : Pourquoi moi alors que c’est Alex l’ainée ?

Alex : Elle m’a vu et elle t’a désigné.

Honorine : Alex est seule et doit faire face à ses charges qui sont nombreuses. Toi tu es mariée et c’est ton mari qui s’occupe de toi. Tu peux donc aider ta petite sœur avec ton argent.

Moi : Je prends soin de mes enfants et de ma maison avec mon argent donc moi aussi j’ai des charges multiples. Je ne peux pas t’aider mensuellement, je suis désolée.

Honorine : Donc Olivia maintenant que ton père est mort tu veux tourner dos à ta famille ?

Moi : Je ne tourne dos à personne, je dis juste ce qui est. Tu as toi-même dit que tu as tes magasins donc tu peux très bien subvenir aux besoins de tout le monde. Dans cette famille ça a toujours été chacun pour soi et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. De la manière je me suis débrouiller toutes seule pour arriver là où je suis aujourd’hui que Anaïs le fasse aussi. 

Honorine : C’est aujourd’hui je vois que tu es une vraie sorcière Olivia. Tu ne nous as jamais considérées comme ta famille. 

Axelle : C’est la méchanceté de sa mère qu’elle veut reproduire.

Moi : Toi tu parles encore de ma mère dans ta salle gueule tu vas voir de quel bois je me chauffe. Connerie. Mtchrrr. Si vous avez fini je vais partir. Mon bébé a besoin de moi.

Je pars même avant d’avoir une réponse. Non seulement elles bloquent l’argent que mon père a laissé sans m’en donner aussi, en plus elles veulent me soutirer mon propre argent. Qu’elles courent toujours. Mes 5fr elles ne toucheront pas.

***Maya***

Moi (riant) : Ryan arrête je vais être en retard.

Ryan (embrassant mon cou) : Reste encore un peu stp.

Moi : Si je n’y vais pas je ne pourrai pas choisir de maison à temps pour qu’on y aménage.

Ryan : Tu pourras toujours allée les visiter demain.

Moi : Demain j’ai rendez-vous avec l’esthéticienne pour un autre soin de corps.

Ryan (montant sur moi) : Tu n’en n’as pas besoin. Ton corps est déjà magnifique.

Il me coupe la parole par un baiser. Ses mains commencent une balade sensuelle annonçant la suite des évènements. Depuis ce matin que nous sommes allongés sur le lit à discuter de tout et de rien et il ne veut toujours pas qu’on se lève. Je dois rencontrer Olivia pour aller visiter trois appartements des Agences YOUL pour nous en choisir un. Nous ne voulons pas vivre là où il a déjà vécu avec Cynthia. J’ai l’impression d’être en fait de trop, je ne m’y sens pas à l’aise. Nous nous marions dans deux semaines. Ryan a voulu qu’on le fasse le plus vite possible parce qu’il en a marre de vivre seul et loin de moi. Il n’y aura pas de dot, Ryan a fait sa demande à l’Européenne à mes parents puisqu’ils sont loin. Ce sont eux-mêmes qui ont donné la permission pour qu’on fasse directement le mariage. Aussi nous voulons faire dans la simplicité et la discrétion pour éviter que la mère de Cynthia l’apprenne. Je ne sais pas comment elle va réagir en sachant que je vais me marier à celui qui était son gendre. Nous avons gardé le contact avec elle mais ne lui avons rien dit, pour le moment. Il va bien falloir qu'on le lui dise un jour. 

 Je réussi enfin à m’échapper des griffes de Ryan après que nous ayant fait l’amour. J’arrive sur le premier lieu et trouve Olivia qui m’y attendait déjà depuis quelques minutes.

Olivia : Ryan ne voulait pas te lâcher ou c’est toi ?

Moi : C’est lui qui ne voulait pas me lâcher. Un gros bébé celui-là.

Olivia : Un gros bébé qui te rend dingue.

Moi (riant) : Je ne te le fais pas dire.

Riant aux éclats, nous montons visiter le premier appart, après quoi nous allons dans le deuxième pour terminer au troisième. Nous allons ensuite faire les courses pour le mariage. Je suis tellement heureuse et en même si impatiente. Impatiente d’être Madame KRIZO, impatiente d’être la femme de l’homme qui a toujours occupés mes rêves. Nous avons achetées nos alliances hier. D’ailleurs je dois les remettre à Brice qui sera son témoin et peut-être même son best-man. Olivia elle sera ma dame de compagnie pour le reste je verrai plus tard. Alors que nous sommes garés à un feu rouge dans le taxi pour rentrer à la maison, disons pour aller chez Olivia, mon attention est attirée par une robe de mariée qui est sur un mannequin en vitrine d’un magasin. La robe me tape dans l’œil.

Moi : Oli regarde cette robe.

Olivia : Waho elle est magnifique.

Moi : Je la veux. Allons la prendre.

Olivia : Tu as encore de l’argent ?

Moi : Si ça ne suffit pas je vais en retirer. Il y a une banque juste à côté. Allons vite avant que quelqu’un la prenne.

Je règle le taxi et nous descendons très rapidement avant que le feu ne devienne vert. Une fois à l’intérieur du magasin je demande à essayer la robe. Quand je l’enfile, waho je suis conquise. Elle se marie parfaitement à ma forme. Je sors la montrer à Olivia qui elle aussi en tombe amoureuse.

Olivia : Maya, tu es resplendissante.

Moi (souriant de toutes mes dents) : Merci. (À la gérante) Je veux l’acheter, pas la louer.

Gérante : Elle reviendra un peu plus chère. Attendez un peu la patronne sera là dans 5 minutes.

Effectivement 5 minutes plus tard la patronne arrive. Je la reconnais, j’ai aidé la fiancée de mon boss à décorer l’un de ses magasins. Nous avons même sympathisés. Nous discutons sur la robe et comme elle me connait et m’apprécie elle me fait une réduction. J’achète la robe et nous nous en allons. Je suis encore plus impatiente maintenant que j’ai ma robe. Je ne sais pas si je pourrai tenir. Nous retrouvons nos hommes chez Olivia en train de discuter devant un match. Après les avoir embrassés nous prenons place en face d’eux.

Brice : Vous avez dévalisé les magasins ou quoi ?

Olivia : Je ne te le fais pas dire. Tu me masse les pieds stp ?

Il lui fait signe avec ses doigts de venir et elle va s’asseoir près de lui en mettant ses pieds sur ses jambes. Il se met à les masser. Ryan vient s’asseoir près de moi et m’embrasse sur ma tempe en passant son bras autour de mes épaules.

Ryan : Qu’est-ce que vous avez acheté ?

Moi : Plein de chose, mais la plus importante c’est ma robe.

Ryan (fronçant) : Tu l’as acheté déjà ? Je croyais que tu devais le faire la semaine prochaine. Et tu devais la louer pas l’acheter.

Moi : Oui mais j’ai vu la robe dans une vitrine et je n’ai pas pu résister. Elle est troop belle.

Olivia : Oui je confirme. Ryan quand tu la verras tu tomberas à la renverse.

Ryan : Humm j’ai hâte. Tu me donne un petit aperçu ? 

Moi : Noon, il n’est pas bon que le marié voit la robe de la mariée avant la cérémonie. Ça porte malheur.

Ryan : Vous les femmes avec vos histoires d’interdictions. C’est du n’importe quoi.

Olivia : Oui du n’importe quoi qui te clouera le bec et te fera même baver.

Brice (approchant son visage d’Olivia) : Tout comme moi j’ai bavé quand je t’ai vu.

Olivia (souriant) : Exactement.

Il l’embrasse en même temps que la sonnette de la maison retentie. Ryan en profite aussi pour m’attirer et m’embrasser.

Ryan (contre mes lèvres) : Je t’aime.

Moi : Moi encore plus.

Ryan : J’ai vraiment hâte que tu sois ma femme.

Moi : Et moi donc !

Ahou (déboulant) : Wéééé grande sœur Olivia, fantôme.

Olivia : Quoi ?

Ahou : Il y a fantôme devant la porte oooh.

Olivia : Mtchr Ahou arrête tes bêtises. Qui est fantôme ?

« Bonsoir. »

Nous nous levons tous comme un seul homme quand nous voyons la personne qui a saluée. Cynthia.

Olivia : Seigneur Jésus Marie Joseph.

Le regard de Cynthia passe de Brice à Olivia à moi puis quand il se pose sur Ryan des larmes remplissent ses yeux. Elle coure aussitôt se jeter dans ses bras alors qu’il est tout aussi sous le choc. Comme s’il n’existait qu’eux deux elle se met à l’embrasser tandis que ses larmes coulent à flot sur ses joues.

Cynthia : Oh mon amour ! Tu m’as tellement manqué. Je t’aime ! Je t’aime !

C’est quoi ça ? Elle n’est pas morte ? Comment ça se fait ?