Episode 5

Write by Mona Lys

Mon cœur contre ma raison

Episode 5

 

 

***Jamal***

 

Je suis en train de regarder la liste des nouveaux stocks de boisson lorsque Mathilde rentre dans mon bureau sans frapper.

 

Mathilde : Les boissons sont arrivées ainsi que les fruits pour les cocktails. Les garçons sont en train de les ranger dans l’entrepôt.

 

Moi (la tête toujours baissée) : Ok que les filles commencent à faire les jus pour les mettre au frais. Je descends tout à l’heure pour vérifier les boissons.

 

Mathilde : Ok. Dis tu as rendez-vous avec Oli ? Parce que j’ai vu sa voiture garer quand je montais.

 

Moi : Oui. Dis-lui d’entrer si tu le croise.

 

Mathilde : Ok.

 

Elle tourne les talons pour s’en aller.

 

Moi (ne la regardant toujours pas) : Une dernière chose (elle se retourne). La prochaine fois que tu rentres dans mon bureau sans frapper je te renvois.

 

Mathilde (blessée) : Ok.

 

Elle sort et referme la porte derrière elle. Sérieux je déteste les filles qui en font à leur tête. J’ai bien voulu l’aider mais si elle essaye de se la jouer emmerdeuse je serai obligé de la renvoyer. Deux coups sont donnés sur la porte puis dans la seconde qui suit elle s’ouvre. Oli apparait et je me lève pour le saluer le sourire aux lèvres. C’est l’un de mes meilleurs clients et bon pote. Il me ramène toujours du monde quand il vient faire le show.

 

Moi (le tcheckant) : C’est commo bro ?

 

Oli : Oklm frère. (Nous nous asseyons). Petit les affaires avancent hein.

 

Moi : Ouais on est dedans. On dit quoi ? Tu as quoi pour moi ?

 

Oli : Bon je voulais rentrer dans ton téléphone (t’appeler) mais comme j’étais dans les parages j’ai préféré venir directement. Aujourd’hui c’est la Saint-Valentin donc ya un mouvement (une copine) qui me fatigue qu’elle veut qu’on vienne fêter ça ici. Donc je veux l’envoyer et puis pendant le show je vais glisser (m’éclipser). Tchè j’ai d’autres mouvements à gérer.

 

Moi (souriant) : Vraiment toi et tes histoires avec tes nombreuses gos. Vraiment ça me dépasse mais yfy (yafoy : pas de problème) je vais gérer ça seulement que je ne serai pas là ce soir. Je dois aller assurer un show qu’organise le magazine NV. Il y a une fameuse fête entre eux employeurs employés donc ils m’ont appelé pour apporter la boisson et faire les cocktails. Je dirai à Bob de te réserver la grande salle VIP.

 

Oli : Yfy champion. En tout cas faut te bomber une vraie go là-bas pour la night. Les filles qui travaillent dans les magazines-là font trop le malin on dirait elles chient pas.

 

Moi (éclatant de rire) : Yfy.

 

Oli : Bon on se choppe après.

 

Moi : Ok.

 

On se fait encore un tcheck avant qu’il ne sorte. Je descends quelques instants après lui pour aller vérifier les stocks qui sont arrivés en fumant une cigarette. Une fois fait je décide d’entrer chez moi me changer pour aller à cette fameuse soirée. J’ai d’ailleurs l’impression que ces 4 femmes me cherchent. Oui, parce qu’elles pouvaient se louer un services traiteur digne de ce nom mais pourquoi c’est moi qu’elles ont appelés et elles ont même signifié qu’elle voulaient que ce soit le patron de la boite qui se charge de tout pour être sûr que tout sera fait avec sérieux. Vraiment ces femmes blanches ce n’est pas la peine. En tout cas si l’une d’entre elles me cherche je me ferai le plaisir de lui montrer mes compétences. Ça me fera une expérience de plus de me taper une femme plus âgée que moi.

 

**

 

Ous : Tu es tout beau fiston, tu as un rencard ?

 

Moi (réchauffant son plat) : Arrête de raconter des sottises. Je vais assurer une soirée.

 

Ous : Mais aujourd’hui c’est la Saint-Valentin et tu devrais être en train de te chercher une Valentine.

 

Moi : Valentine est morte je te rappelle.

 

Ous : Vraiment toi le petit-là tu es ennuie hein.

 

Moi (posant le plat sur la table) : Pas plus que toi. Bon viens t’asseoir pour diner. Tu peux te servir encore si tu n’es pas rassasié. Les restes sont dans le micro-onde.

 

Ous (se levant du fauteuil) : Ok merci fiston.

 

Moi (mettant une cigarette dans ma bouche) : De rien. Bon je pars mais tu connais la routine, tu m’appelles si besoin. Même si je suis entre les cuisses de miss monde je vais rappliquer.

 

Ous (riant) : Tu es vraiment con toi. (Me touchant la tête) Sois béni mon fils. Mais surtout que Dieu te fasse rencontrer l’amour de ta vie cette nuit.

 

Moi (sortant) : Tu es vaincu Ous.

 

Je referme la porte et allume ma cigarette. Je conduis en fumant avec les vitres baissées pour échapper la fumer. Je gare devant le magazine au même moment que l’un de mes employés. Je ne peux pas à moi seul faire tout le travail. Nous déchargeons chacun nos voitures des caisses de boissons et rentrons. Il règne une bonne ambiance et tout le monde est super chic. Toutes les femmes en robe de soirée longues ou courtes et les hommes soit en costume soit en chemise simple. Moi j’ai opté pour une chemise bleue nuit dont j’ai négligemment plié les manches jusqu’à l’avant-bras sur un jeans délavé, des basquets et une buchette d’allumette dans la bouche pour m’éviter de fumer.

 

Je suis tout de suite accueillir par l’une des 4 femmes, Emeraude ou Emy enfin un truc de ce genre. Elle porte une longue robe qui épouse ses formes. Subitement des pensées pas très nobles de ma part traversent mon esprit. Je les refoule mais j’ai néanmoins envie de glisser mes doigts dans sa chevelure de métisse.

 

Elle : Bonsoir, merci d’être venu à l’heure. On attendait plus que vous pour commencer.

 

Moi : Ok. Où est-ce qu’on dépose tout ça ?

 

Elle : Juste là. Attendez que j’appelle quelqu’un pour vous aider.

 

Moi : Ok.

 

Elle me fait un léger sourire puis s’en va. J’ai l’impression qu’elle est stressée ou quelque chose dans le genre.

 

***Emy***

 

La soirée bat son plein et je suis de plus en plus stressée. L’heure avance et il va arriver le moment où je vais devoir me rapprocher du jeune homme. La soirée va se terminer tout à l’heure puisqu’à la base elle a été inventée pour me permettre d’être plus proche de lui et de tenter quelque chose.

 

Béa : Arrête de le regarder comme ça sinon il va finir par s’en rendre compte.

 

Moi : Je suis stressée à mort. Je vais quand même coucher avec un autre que Fabien. Non je pense que ce n’est plus une bonne idée. On annule tout.

 

Subitement Nicole me donne une légère gifle.

 

Nicole : Tu vas arrêter de te jouer les nonnes. Tu as 37 ans et tu dois apprendre à prendre des risques dans la vie. Alors tu vas t’en tenir au plan et te faire sauter par ce jeune est-ce que c’est compris.

 

Moi : Je n’en sais trop rien.

 

Nicole (levant la main) : Tu veux que je t’en colle une autre ?

 

Moi : Non ok c’est compris. (Je vide ma coupe de champagne) Il faut vraiment que je sois saoule.

 

Monique : Si tu es saoule tu ne te souviendras plus de rien à ton réveil alors que le but c’est justement de ressentir quelque chose de nouveau donc bois juste un peu pour qu’il croit que tu es vraiment saoule.

 

Béa : Vraiment si j’étais à ta place depuis je me serais taper ce type plus d’une fois.

 

Moi : Mais qu’est-ce que je dois faire ?

 

Béa : Tu ne fais rien, laisse-lui cette tâche. A le voir on sent qu’il est un expert à la matière.

 

Moi (prenant une autre coupe) : Ok. Il faut que je boive encore.

 

J’apporte la coupe à ma bouche lorsque Monique me l’arrache.

 

Monique : Non ça suffit pour ce soir. Il est déjà l’heure. Bon nous on s’en va. Les autres se chargeront de tout fermer. Bonne chance ma belle.

 

Les autres aussi me souhaitent bonne chance et s’en vont. Bon je pense que je suis seule maintenant. Je le regarde pour pouvoir me donner du courage mais aussitôt que je l’ai eu que je le perds. Il se met à ranger ses outils de travail et je me décide à aller vers lui mais je détourne le chemin lorsqu’une fille de la boite s’approche de lui pour le draguer. Bon ok je pense que pour ce soir c’est griller. Je vais dans mon bureau pour réfléchir un moment puis au final décide d’abandonner. Je prends mon sac et sors mais à peine je fais un pas dehors que je butte sur un torse. La personne m’attrape aussitôt pour m’empêcher de tomber. Le parfum de cette personne est envoutant et ses bras autour de moi me donnent des frissons. Finalement je pense avoir trop bu. Oubliant que j’étais toujours dans les bras de la personne je me mets à la reluquer. Sa chemise dessine ses muscles et le rende sexy. Emy reprends-toi bon sang !

 

Lui : Ce que vous voyez vous plait ?

 

Je reconnais la voix et je me ressaisi instantanément. C’était bien lui. Merde il est encore plus beau de plus près. Je détaille son visage sans répondre.

 

Lui (claquant ses doigts) : Eho ici la terre !

 

Moi (revenant à moi) : Quoi ? Que faites-vous là ?

 

Lui : Je suis venu vous informer qu’on partait. L’une de vos copines a déjà régler la note.

 

Moi : Ok !... Ok !

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