Episode 6
Write by Mona Lys
Mon cœur contre ma raison
Episode 6
***Emy***
Les filles sont
venues très tôt ce matin chez moi pour que je leur raconte ma nuit. Je prends
du jus de fruit au frigo ainsi que 4 verres et les rejoins au salon.
Béa : Hors
toi-là même qui t’a dit qu’on a soif. On veut savoir les vrais trucs tu nous
envoie du jus. On va faire quoi avec ?
Moi (les
servant) : Buvez d’abord parce que ce que je vais vous raconter moi-même
je n’en reviens toujours pas.
Nicole : Oh
c’est que c’était chaud de chez chaud.
Moi : ….
Monique :
Horr Emy parle c’est quoi ?
Moi : C’est
juste que je n’arrive pas à croire que je l’ai fait.
Monique :
Mais tu as aimé au moins.
Moi (cachant mon
visage) : J’ai adoré.
Les filles :
Aaaahhhh.
Béa : Vas-y
explique nous dans les moindre détails.
Je me mets à faire
le récit et elles me regardent comme si j’étais une novelas. J’ai même envie de
rire devant leur tête.
Moi : Les
filles je ne sais pas si j’ai déjà ressenti ça mais en tout cas si c’est le cas
c’est que ce doit faire des lustres mais pas ces 5 dernières années. Il était
doux et fougueux à la fois. J’avais l’impression d’être une argile dans ses
mains tellement il me tournait dans tous sens avec précisions et délicatesse.
Je m’agrippais à lui n’importe comment, à ses cheveux, sa barbe pour ne pas
tomber malgré qu’il me tenait fermement.
Béa : Woooh
l’enfant-là a gâté Emy oohh.
Moi (riant) :
Arrête. Mais sérieux les filles j’ai adoré. C’était une expérience hors du
commun et je ne le regrette pas.
Monique :
Donc tu comptes le rappeler pour remettre ça ?
Moi : Non
enfin je ne sais pas. Je pense que je vais me contenter de ça.
Nicole :
Comment ça ? Tu viens de dire que tu avais adoré donc pourquoi t’arrêter
là ?
Moi :
Peut-être que Fabien va revenir et je ne veux pas qu’il découvre que j’ai
couché avec un autre donc je préfère arrêter là.
Béa : Hééé
attrapez ma main sinon je vais gifler la femme-là. Comment tu peux te soucier
encore de ce que Fabien peut penser alors que lui s’en fou complètement de
toi ? Jusqu’à même tu espères qu’il revienne.
Moi : Mais
c’est mon mari et je l’aime encore.
Nicole : On
n’a pas dit le contraire juste que tu devrais aussi t’amuser pour lui faire
comprendre que toi aussi tu peux passer à autre chose.
Monique : Emy
est-ce que tu t’es vu ces derniers temps ? Tu es devenue toute pale et
dépressive. Tu as besoin de te changer un peu les idées sinon tu vas mourir de
chagrin. Pour la suite on verra.
Moi : Je n’en
sais rien.
Béa : Pff ton
cas est désespéré.
Monique : Bon
on oublie ça. (Souriant) Continue de nous raconter dans tous les détails cette
nuit torride.
J’éclate de rire
et me remets à raconter. Je ne sais pas si ce que j’ai fait est bien mais en
tout cas j’ai adoré.
***Fabien***
Ça fait deux
semaines que les papiers du divorce ont été envoyé à Emy mais depuis pas de
retour. Je dois dire que ça me soulage un peu de savoir qu’elle tient toujours
à moi. Ça ne m’étonne pas. Emy a toujours été folle amoureuse de moi au point
de me mettre au centre de son univers. Au fait, j’aime Emy mais mon envie de me
sentir de nouveau jeune prend le dessus. Je suis fou du corps de Fabi, de ses
prouesses au lit et rien que pour ça je suis prêt à divorcer. C’est peut-être
ridicule mais cette fille me fait revivre. Emy a perdu de sa superbe après sa
deuxième maternité qui a produit les jumelles. Son corps a changé et ses seins
ne sont plus aussi fermes. Ce sont ses formes qui m’avaient attiré d’abord chez
elle avant de me concentrer sur sa personnalité. Je sais qu’Emy ne m’accordera
pas aussi facilement le divorce mais je dois quand même lui faire comprendre
que ma relation avec Fabi est sérieuse. Depuis la naissance des jumelles notre
mariage a pris un autre tournant et là je pense que le mieux c’est que chacun
prenne son chemin sinon on se fera souffrir utilement.
Je sonne et elle
vient m’ouvrir dans une longue robe sexy que je lui avais ramené de Londres.
Cette robe était tellement sexy sur elle que je lui avais interdis de la porter
pour sortir. Oui je refusais qu’elle porte des choses sexy pour sortir parce
que je ne voulais pas que d’autres hommes la regardent. Je suis un homme très
jaloux donc je lui ai interdit tout ce qui est jeans, short, en gros tout ce
qui dessine ses formes donc elle ne porte que des ensembles tailleurs et de
longues robes. C’est une belle femme donc tout lui va à merveille. Il est hors
de question qu’un autre l’approche. Elle me regarde et je peux voir dans ses
yeux une lueur qui dit clairement qu’elle est toujours aussi amoureuse.
Emy : Bonsoir
Fabien.
Moi (la suivant à
l’intérieur) : Bonsoir Emy. Comment ça va ?
Emy : Bien et
toi ?
Fabien : A
merveille. Où sont les enfants ?
Emy : En haut
en train de faire leurs sacs. (Hurlant) Les filles votre père est là.
Moi : Et
Josh ?
Emy : Il ira
passer le week-end chez Hassan (son meilleur ami). Laisse-lui encore du temps
ça va lui passer ou tu reviens simplement à la maison auprès de ta famille.
Moi : Tu sais
très bien que ce n’est plus possible Emy. Notre mariage est un échec, plus rien
n’est comme avant donc plus vite tu l’accepteras mieux ce sera.
Emy : Comment
veux-tu que je mette un trait sur 19 ans de mariage Fabien ? Je peux
comprendre que tu ais envie d’aller visiter d’autres cieux, ça fait partie de
la crise de la quarantaine mais de là à foutre en l’aire 19 ans de mariage
c’est un peu trop et tout ça pour une aventure ?
Moi : Fabi
n’est pas une aventure. Je l’aime.
Emy
(touchée) : Comment peux-tu l’aimer et vouloir abandonner ta famille alors
que ça fait juste 6 mois que vous couché ensemble ?
Moi : C’est
largement suffisant pour savoir que c’est elle la femme de ma vie. Nous deux
c’était juste une erreur. Nous étions jeunes et nous nous sommes laissés
emporter par notre passion au point de nous marier à des âges précoces et voilà
aujourd’hui ce que ça nous a donné. Tu devrais signer ces papiers de divorce et
passer à autre chose.
Emy : Oui et
je l’ai commencé. La semaine passée j’ai couché avec un autre mais tu sais quoi
ça ne m’a pas pour autant donné l’envie de foutre en l’air notre famille.
Moi (surpris) :
Tu as couché avec un autre ? (Rire) Je sais que tu dis ça pour me rendre
jaloux mais ça ne marche pas.
Emy : Peu
importe. Sache juste que je ne signerai pas ses fichus papiers. Je ne vous
faciliterai pas la tâche crois-moi.
Moi : Fais ce
que tu veux mais sache que moi je vais de l’avant. Fais-toi à l’idée que ce
mariage n’a plus lieu d’être.
Aussitôt ma phrase
terminée que les filles sont venues se jeter dans mes bras. Je les embrasse et
nous nous en allons. Je ne compte pas revenir sur ma décision. Ce que je
ressens pour Fabi est différent. Elle éclaire ma vie et me rend heureux encore
plus qu’elle attend un enfant de moi. J’entends Emy renifler et ça me fait un
petit quelque chose. Je n’ai jamais aimé l’entendre pleurer mais là c’est
elle-même qui se fait souffrir en refusant de voir l’évidence. Notre mariage
est terminé.
***Josh Siloé***
Je suis assis dans
les escaliers et je regarde ma mère pleurer dans le fauteuil comme une
madeleine. Je déteste de plus en plus mon père. Je déteste voir ma mère
pleurer, de joie oui mais pas de tristesses, pas de chagrin. Elle mérite d’être
heureuse. Je l’ai vu tellement pleurer dans le passé en essayant d’avoir un
autre bébé que je dis que maintenant qu’elle en a trois c’est le moment pour
elle d’être heureuse mais non c’est ce moment que monsieur mon père a choisi
pour la rendre malheureuse. Ma mère et moi sommes très complices même si ces
derniers temps j’ai mis un peu de distance. Je suis resté enfant unique jusqu’à
l’âge de 10 ans et ça a suffi pour créer un lien fort entre nous. Mon père
voyageait beaucoup bien qu’étant présent pour nous mais n’empêche que je
préférais toujours ma mère. Je l’aime tellement que mon bonheur a fini par
dépendre du sien. Mon bien-être dépend du sien. Quand je la vois sourire et
rire mon cœur s’emballe. Mais voilà qu’aujourd’hui elle a perdu tout ça. Je me
demande ça fait combien de temps elle n’a pas souri pour de vraie et non pour
nous faire gober qu’elle allait bien.
Je prends mon sac
à dos dans lequel j’ai rangé mes affaires pour le week-end et descends les
escaliers. Dès qu’elle sent ma présence et se lève en essuyant ses larmes puis
se tourne vers moi.
Maman : Tu es
prêts ?
Moi (la
fixant) : Pourquoi tu t’affliges-tu cela ? Tu n’en as pas
marre ?
Maman : Josh
ce sont des choses des adultes. Tu ne peux rien y comprendre.
Moi : Mais je
suis assez grand pour savoir qu’on ne doit pas accepter de souffrir pour
quelqu’un qui n’en vaut pas la peine.
Maman : Josh
il s’agit de ton père donc un peu de respect pour lui.
Moi : Le
respect ça se mérite. Vraiment tu dois arrêter de souffrir autant pour lui. Je
ne sais même pas ce qui t’empêche d’aller toi aussi voir ailleurs.
Maman : Je
suis mariée.
Moi : Il t’a
abandonné pour une autre donc techniquement tu es célibataire. Le mariage ce
n’est pas seulement sur un bout de papier mais dans la vraie vie et une fois
que l’un enfreint la règle de la fidélité le mariage n’a plus lieu d’être. En
tout cas si moi j’étais à ta place je me trouverai quelqu’un avec qui
m’épanouir. Tu es jeune mais tu as l’aire d’avoir 50 ans avec toutes ces rides
et ces cernes sous tes yeux. Passe à autre chose m’man. (M’en allant) Je
t’attends dans la voiture.
J’espère que mes
paroles lui ouvriront l’esprit et qu’elle se décidera à prendre sa vie en main.
Fabien est certes mon père mais sérieusement je préfèrerai voir ma mère avec un
autre qui saura la rendre heureuse.
***Jamal***
Une semaine que
j’ai passé cette nuit avec cette femme et je dois dire que je ne cesse d’y
penser. C’était ma première expérience avec une femme plus âgée et j’avoue que
j’ai aimé. Cette femme est bonne si je peux m’exprimer ainsi. Je sais qu’elle
me rappellera parce qu’aucune femme ne goute à Jamal une fois et s’en contente.
Toutes celles qui m’ont gouté ont encore eu faim de moi et jusqu’à présent
d’autres ne sont pas encore rassasiées, lol. J’ai été ravi de l’entendre hurler
de plaisir sous mes assauts. Ça m’a montré que je peux être bon sur tous les
terrains.
Florien : Oh
Jamal tu es là ?
Moi : Hoorr
yakoi ? Depuis là tu parles tu parles tu parles ça ne finit pas. Oui
yakoi ?
Florien
(riant) : Tu penses à quoi ou plutôt à qui ?
Moi : Tu veux
quoi ?
Florien :
C’est par rapport à l’anniversaire de la jeune fille.
Moi : C’est
non. L’année passée quand elle est venue célébrer son anniversaire ici elle a
envoyé de la drogue à notre insu et on a failli avoir des problèmes. Donc
qu’elle aille fêter son anniversaire ailleurs, pas dans ma boite.
Florien : Ok
bon c’était tout. Je suis en bas si tu as besoin de moi.
Moi : Ok.
Il sort et je
décide de surfer un peu sur le net pour vois un peu les news dans le show bizz
mais à peine je soulève mon portable que celui pour les affaires se met à
sonner. C’est un numéro, surement un nouveau client.
Moi : Allô
Jamal JAS Club, comment puis-je vous aider ?
« Voix féminine : Allô euh c’est Emy…
Emeraude Siloé de NV. »
Je souris en
entendant son nom.
Moi : Oui
comment puis-je vous aider madame ?
« Emy : Je euh… Est-ce qu’on… pourrait se
voir ?... Chez moi je veux dire. »