***Sept mois plus tard***

***Parakou***

***Dylan***

Je représentais ma banque à une œuvre caritative, je vous explique la fondation BOA dotait les hôpitaux de la zone-nord de matériel ultra-moderne. La manifestation se déroulait à la salle des fêtes de l'hôtel Bio Guerra, la salle était comble et les discours s'enchaînaient. A un moment j'éprouve le besoin de sortir m'aérer un peu, en sortant je bouscule un homme.

Moi : oh pardon...Vraiment désolé hein

Inconnu : Oh il n'y a pas de souci

Moi : ok

Je marche rapidement dans le couloir lorsque j'entends, la voix de l'homme que j'ai bousculé dans mon dos.

Inconnu : Pardon Monsieur, je me présente Docteur Vitin, j'interviens à l'hôpital militaire...J'ai l'impression de vous connaître...Vous avez fait un séjour dans nos locaux?

Moi (perdu): Euh oui...Il y a environ neuf mois

Doc Vitin : Ah oui! Je vous ai bien reconnu alors, blessure à l'arme blanche au niveau de ventre...C'est mon service qui vous à pris en charge. Eh ben et votre femme?!

Moi : Danielle, elle va bien merci

Quand je lui réponds le bonhomme me regarde bizarrement, troublé

Doc Vitin: Ah elle s'est convertie alors!

Moi : Comment? Dany a toujours été chrétienne.

Doc Vitin : Pardon mais la femme qui était à votre chevet je crois que son nom est Aminata...Ou quelque chose dans le genre...Je m'en souviens aussi bien parce qu'elle refusait de vous quitter même pour lui prodiguer ses propres soins il fallait le faire en même temps que vous...Elle avait un tapis de prière dans la pièce...Au début ça m'a agacé et...

Au fur et à mesure que le médecin parlait mon sang se glaçait, à un moment donné je ne l'écoutais plus! Non! Non! Seigneur ce n'est pas ce que je pense! Je recule sous le regard éberlué de mon interlocuteur et descend en courant. Mon Dieu, il faut que je clarifie tout ça! Je m'y prends à plusieurs reprises pour pouvoir mettre le contact de ma voiture. Le sang battait à mes tempes, j'avais comme des flashs de mon hospitalisation. Oui, je n'avais pas rêvé sa voix, mais elle n'était pas là à mon réveil et ça m'a suffit pour la juger et la condamner!

Je roule jusqu'à Jewels. J'entre il y avait des clients dans la boutique et Nimata était en train de les conseillers. Indifférent à tout ça je l'appelle.

Moi : Nima!

Elle se retourne et me regarde comme si elle avait vu un fantôme.

***Nimata***

Dylan? Dylan était au milieu de ma boutique l'air hagard, il avait l'air tellement sonné! Hum dix mille fois je me suis préparée à ça, apparemment il savait...Mon Dieu j'espère qu'il ne va pas me faire un scandale pour lui avoir caché la naissance de notre fils. De façon stoïque je croise mes deux mains et avance vers lui.

Dylan : Il faut qu'on parle! Il faut que tu réponde à mes questions.

Moi : Ok...Mais pas ici s'il te plaît! Rita? S'il te plaît peux-tu conduire monsieur à mon bureau?

J'essaye tant bien que mal de m'occuper de mes plus gros clients, une fois que c'est réglé je m'éclipse. Je franchis la porte de mon bureau le cœur battant. Dès que je franchis la porte, il se tourne vers moi

Dylan : Tu étais à l’hôpital militaire?

Moi (calme) : Oui

Dylan : Tout le temps où j'ai été hospitalisé?

Moi : Oui

Dylan : Pourquoi je ne t'ai pas vu à mon réveil? Pourquoi est-ce que tu es partie avant mon réveil? Je t'avais demandé de rester avec moi et tu avais promis!

Moi (ton dur): Lol! Tu sais quoi? On va faire simple, tu vas demander à ta femme. Elle pourra répondre à tes questions!

Il me saisit le bras au moment où je m’apprêtais à le planter là! Je regarde sa main, l'époque où j'avais peur des hommes est passé!

-Ne t'avise plus à poser tes mains sur moi! Qu'est-ce que tu crois?! Tu veux des réponses là maintenant?! Tu t'es enfin décidé à faire fonctionner ton cerveau? Quelle déception! Moi qui avait toujours pensé que tu était un esprit brillant!

Dylan : Nima s'il te plaît! J'ai besoin de savoir.

Moi : Alors va trouver ta femme! Maintenant laisse-moi travailler s'il te plaît!

Dylan : Nima...

Moi : Dylan au revoir!

Quand il sort je tremble de tous mes membres. Oh Allahou Akbar! Le Dieu de justice agit enfin, je me mets à genoux sanglotant silencieusement. Combien de temps j'ai espéré que ça arrive, que ce moment arrive?! Il n'a aucune idée de ce qui s'est passé jusque-là, ni du fait que j'ai été enceinte, que notre fils est né et qu'il s'appelle Saad!

Les pleurs de mon fils me font réagir, il venait certainement de se réveiller, j'ouvre la porte du salon intime qui jouxte mon bureau, en fait c'était une salle de repos que j'ai meublé confortablement. J'avais opéré pas mal de changement ici depuis que je m'y suis installée.

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