Et si ?

Write by Boboobg

.... Édouard Ngoma.... 


Je me lève en laissant Amanda au lit, elle est tellement paresseuse cette fille!pfffff!


Je selectionne une play liste sur ma chaîne avant d'aller me mettre sur le tapis roulant. J'ai complètement changé la décoration de ma maison en six mois, je ne voulais plus voir quoi que ce soit qui me ramène à Farah. 


J'ai bloqué les trois autres chambres, dans la mienne il y'a un grand lit, mon garde linge et le reste de la place est occupé par mon matériel de sport. Je ne me vois plus aller jusqu'à une salle pour garder la ligne, je n'ai plus le temps. 


Mon salon par contre, je l'ai ameublé de telle sorte qu'il ressemble à une vraie maison d'homme. J'ai carrément recrée mon appartement de Johannesburg, avec le billard au centre, l'énorme écran plasma accroché au mur, le tapis en velour de leopard et tout ces trucs de mec.


J'ai même repris avec mes anciens potes de lycée, on s'est créé une petite bande. C'est tout ça qui m'a permis de tenir. 


Le nombre de filles qui ont circulé ici en six mois, je ne pourrai les compter. 


Je descend du tapis et vais faire quelques exercices de muscu avant d'aller prendre une douche bien froide. 


De mettre ma veste, mon ordinateur portatif et me voilà prêt pour le bureau. 


Moi : tu te bouges ou bien ? 


Amanda : j'ai sommeil! 


Moi : je ne veux pas venir te trouver ici et surtout pas dans cette position ! 


Amanda : hum 


Il n'y a qu'en la menaçant qu'on arrive à la faire bouger du lit. D'ailleurs je ne sais même pas ce qu'elle trouve à venir dormir chez moi tchrrrr. 


Au feu rouge de mazala, je vois une petite métisse passée devant ma voiture, ce qui me ramène à hier soir. 


Je me passe la main sur le visage car depuis mon réveil je fais tout pour ne pas y penser. Putain ! 


J'ai failli faire une crise quand j'ai vu son visage magnifique. A chaque fois qu'elle venait sur la table j'avais juste envie de la prendre dans mes bras et de lui dire que j'oubliai tout. Mais bref, les choses sont allées tellement loin entre nous, que je n'ai pas eu le courage de lui dire un mot. 


De plus j'étais avec Amanda, si j'avais osé la regarder ou lui dire un truc, celle ci serait directement aller rapporter à madame ma mère. 


Ma mère, c'est un autre problème ça ! Elle s'est mise en tête de me caser coûte que coûte avec Amanda, soit disant que c'est elle la femme qu'il me faut. En tout cas, je ne suis pas prêt à refaire confiance à une femme. 


J'arrive au boulot comme toujours à huit heures pile. Je montes directement à mon bureau en demandant à Suzi ma secrétaire de m'apporter ma tasse de café. 


Elle s'exécute et l'apporte deux minutes plus tard avant de quitter mon bureau en bougeant volontairement son petit fessier rebondi. Hum les femmes ! 


Jusqu'à la pause de midi, je travaille sans lever une seule fois le nez car à chaque fois que j'essaie même de soupirer, mes idées vont vers Farah ! Pfff cette fille m'a fait quelque chose. 


J'espère dans mon esprit qu'en couchant avec sa mère, je me de goûterai ainsi de la fille mais la voir hier soir m'a prouver que non. Elle à toujours autant d'emprise sur moi. 


Suzi : monsieur ? 


Moi : oui ? 


Suzi : il y'a votre père qui vous demande ! 


Moi : ok


Suzi : heu et aussi, il y'a une dame à l'accueil pour vous ! 


Moi : hein comment s'appelle telle ? 


Suzi : heu je n'ai pas demandé excusez moi. 


Moi (dur) : vous êtes sérieuse mademoiselle Niambo ? C'est donc à moi de vous montrer comment faire votre boulot ? 


Suzi : non monsieur, pardonnez moi ! 


Moi : allez y demander qui c'est. Et pour me donner des informations, vous avez pas besoin d'être la. Ces téléphones sont fait pour ! 


Suzi : bien monsieur ! 


Pfff ! Regardez moi ça, à défaut de trop vouloir se faire baiser par son patron en on oublie de travailler correctement. 


Moi (décrochant) : oui ? 


Suzi : c'est mademoiselle Farah Odongo ! 


Mon cœur rate un battement avant de se remettre à battre en désordre. 


Je fais des exercices de respiration en augmentant la climatisation parceque je risque de me mettre à suer à cette allure. 


Suzi ouvre la porte en laissant la laissant entrer. Farah porte un kangourou dans lequel j'imagine que son enfant se trouve. Ça a le don d'agir comme une douche froide. 


Belle (courant à moi) :papa Édouard! 


Elle contourne à la vitesse d'une fusée mon bureau avant de me sauter dessus. Ses petites mains m'ont manqué, surtout son odeur de poudre. 


Moi (la portant) : ça va ma belle ? 


Belle : oui ! Tu m'as beaucoup manqué. Ou étais tu ? Maman ne voulait pas qu'on parle de toi ! Mais maman Erica m'a dit que tu étais en voyage. Tu sais que l'école commence bientôt, je vais avoir une nouvelle maîtresse. Tu sais que... 


Je souris car ça me rappelle quand je rentrais du boulot et qu'elle se faisait un droit d'honneur de me raconter tout de des journées de petite fille. 


Farah (me regardant) : on peut? 


J'en avais même oublié de lui demander de s'assoir. Je m'excuse et les amènes dans le coin salon de mon bureau. 


Farah s'assoie et détache le kangourou pour en sortir une sorte de petit bout de fille toute rose. 


Belle : c'est Edna, elle souri tout le temps. C'est ma petite sœur ! 


Farah (me regardant) : Belle a fait de la fièvre hier, je n'ai pas pu les laissés et j'avais un document à retirer à l'université donc on en a profité pour te faire un coucou ! 


Moi : OK 


Farah : j'espère que c'était bien toi, le mot sur le papier ! 


Moi : bien sûr que c'était moi. 


J'ai soulévé Belle en l'emmenant avec moi sur mon bureau. 


Moi (décrochant le téléphone) : Suzi, ramène des bonbons, des biscuits et du yaourt pour la petite. Et du jus de fruit. 


Suzi : bien monsieur. 


Moi : et dis à papa que je passerai le voir plus tard. Et si quelqu'un vient, je suis occupé ! 


Suzi : d'accord monsieur. 


Je suis reparti au salon où je me suis assis en face d'elle, Belle sur mes jambe en train de me raconter je ne sais quoi. Farah ne dit rien, je ne peux m'empêcher de regarder ce magnifique bébé tout blanc. 


Suzi ne tarde pas à arriver avec toutes les bonnes petites choses que je lui ai demandé. 


Je lui fait signe des yeux et elle vient prendre Belle qu'elle place dans un coin de la pièce avec une poupée. 


Moi : comment elle va ? 


Farah : ils lui ont fait une petite piqûre pour descendre la fièvre et quand je lui ai dit qu'on allait te voir, elle a soudainement guéri. 


Moi : je suis très content de la voir ! 


Farah (me regardant) : et nous ? Edna et moi, tu n'es pas content de nous voir ? 


Moi : heu je ne sais pas. 


Farah : Edna a six mois et je.... 


Moi (la coupant) : je ne veux pas parler de ça Farah. 


Farah (regardant sa fille) : alors pourquoi ? Pourquoi m'avoir laissé ce mot. 


Moi : je ne sais pas. Peut être simplement te voir ainsi m'a donné envie de te revoir, de te parler ! 


Farah (l'air déçu) : ho, (regardant Belle joué) je dois avouer que j'espérai autre chose. 


Moi : quoi ? 


Farah : que tu reviennes en arrière. Que tu te rendes compte que Edna est de toi et que jamais je ne t'ai trompé avec qui que ce soit. J'espérai que tu avais remis ta conscience en arrière, que tu t'étais rendu compte de la grosse erreur que tu as fait. 


Moi : Farah.... 


Farah : laisse moi parler s'il te plaît. On aurait peut être plus l'occasion de se parler. (me regardant) ton attitude envers moi m'a blessé, l'attitude de ta mère envers moi m'a blessé, mais ce qui m'a le plus blessé, c'est ton regard sur notre enfant, ce soir là où tu nous a jeté dehors. Et encore plus le lendemain quand j'ai reçu ses affaires en petits morceaux ! Tu ne m'as donc jamais aimé ? Au point de n'avoir aucun doute ? Je suis sûr que ce test a été faussé quelque part ou échangé à un moment donné. 


Moi (amusé) : tu es drôle Farah. Je n'ai réagi que par rapport à la grosse merde que tu m'as pondu. Après tout ce que j'ai fait pour toi. Je t'ai accompagné chaque mois, chaque jour de cette grossesse. Ma mère n'a rien fait, ce test est resté fermé jusqu'à son ouverture cette après-midi là par ton oncle. Ta fille n'est pas de moi. 


Farah me regarde comme si j'avais dit une absurdité. Je jurerai même que pour elle, je suis vraiment le père de cet enfant. 


Moi : dit moi Farah, avec qui tu m'as trompé ? Avec qui tu as choisi de sacrifier tout ce qu'on avait, tout l'amour que je te donnais ? 


Farah semble réfléchir et ne dit rien. Elle reporte son attention sur la petite qui gigote. Elle la pose sur le fauteuil et lui remonte sa robe jaune avant de lui enlever son colon et de lui changer sa couche. 


J'essaie encore en dernier recours de regarder la peau de la petite, si par hasard la tâche serait sorti avec un retard. Mais rien, cet enfant n'est décidément pas le mien. 


Farah (la faisait s'asseoir) : elle s'assoit, tourne dans le lit et ne pleure presque jamais. Elle est toujours de bonne humeur, c'est ça qui me permet de garder ma tête froide quand j'ai envie de pleurer tellement ta présence me manque. La nuit quand je rentres du boulot et que m'endormir dans tes bras me manque, je la prends contre moi et je nous imagine vivant notre vie comme on l' aurai voulu. Tu ne veux pas que ce soit ta fille d'accord, elle n'est pas ta fille. Dorénavant je considérait mon enfant comme n'ayant pas de géniteur, vu que je l'ai faite toute seule. 


Moi :... 


Farah (mettant la petite dans le kangourou) : je suis désolé si je t'ai blessé, toi et ta famille. Et je suis désolé de t'avoir fait perdre ton temps et ton argent. Merci pour tout Édouard. Belle on s'en va ! 


Belle : pourquoi ? 


Farah : parceque nous avons assez volé son temps à papa Édouard. Et nous devons rentrer. 


Belle (me regardant) : Papa Édouard tu viendra nous voir hein ? 


Moi : heu (regardant Farah) Belle je.... 


Farah : arrête de l'embêter Belle, papa Édouard est très occupé. Viens ! 


Moi : attends que je demande à Suzi de vous appeler un taxi. 


Farah (regardant Belle mettre ses chaussures) : non pas besoin. 


Je vais dans mon bureau et tire une enveloppe d'un tiroir avant d'aller le lui tendre. 


Moi : pour les petites. 


Farah (souriante) : tu sais bien que je ne l'accepterai pas. 


Moi : s'il te plaît ! 


Farah :non merci. Au revoir Édouard ! 


Elle est sorti en tenant Belle qui me regardait avec des yeux larmoyant. Ça m'a fondu le cœur, tellement que je me suis mis à imaginer des scénario rocambolesque. 


Ses yeux paraissaient tellement sincères. Et si les laborantins avaient une erreur technique ayant fossé le test de paternité ? Et si au font Edna est vraiment mon enfant ? Pour quel genre d'homme je passerai ? J'aurai détruit ma vie de famille pour une simple erreur ? 





(c'est court ? Je le sais mais désolé hein, c'est l'été hooo et ce que j'ai écrit s'est bizarrement raccourci donc on se capte après. Mathieu et Karl vous font de gros bisous) 





Farah, rebelle de la...