Franck AZIZA
Write by Phénix
**** VENANCE EGNONKPON ****
Depuis quelques temps plus rien ne va. Je regarde mes enfants souffrir sans savoir quoi faire pour les soulager. D'abord c’est le mari de Nikita qui part avec les enfants en demandant le divorce, ensuite c’est Armelle qui vient me voir en pleurant parce que son mari a enceinté une jeune fille et lui a offert une maison. Cecil ne m'a pas envoyé l'argent comme il le fait depuis quatre ans parce que sa chose qu’il appelle femme a refusé de le faire. Hier en rentrant du marché je l'ai vu entrer dans un restaurant avec un homme avec qui elle riait aux éclats. Je suis bien évidemment allée lui donner mon avis. Mais elle m'a seulement ri au nez en me présentant à son compagnon en disant « c’est la chère maman de Cecil ». J'ai eu envie de lui donner une raclée mais je me suis calmée en pensant à tout le cirque qu’elle nous a fait la dernière fois à cause d'une dispute qui ne la regardait même pas. Pour finir, elle m'a demandé de commander quelque chose à emporter avant de me donner 20.000 pour mon transport. Je n'allais pas refuser l'argent qu'elle soutire à mon fils. Alors j'ai pris et j'ai commandé le repas le plus cher avec des boissons. Son ami me regardait genre “madame tu exagères.” Je ne l'ai même pas géré. J'ai récupéré mon plat avant de quitter le restau sans répondre a son salut. J'ai pris un taxis-moto pour 300f pour la maison en planifiant dans ma tête le reste des sous. Depuis quatre ans que Cécil m'envoie de l’argent tous les fins de mois, c’est la première fois qu’il ne l'a pas fait. Et tout ça à cause de sa femme. Mon enfant souffre dans ce mariage parce que sa femme veut porter le pantalon et s’imposer à lui. Mais je sais qu’il commence à comprendre. C’est la raison pour laquelle la bonne dame a déménagé. Je ne laisserai jamais une femme contrôlée mon enfant. Je suis et reste sa mère. Et je le protégerai contre tous. J'ai un autre problème en ce moment. Nikita est inconsolable parce que son mari lui a envoyé les papiers du divorce. Aucun de ses enfants ne demande d’après elle et elle ne les a pas vu depuis l'histoire de police là. Franchement tous les problème de cette famille s'appellent Anaïs. Ma fille a perdu son éclat, elle n’a pas envie de sortie, ni de manger, ni rien. Elle a honte de ce que les gens peuvent penser d'elle. Son mari lui reproche le fait qu'elle soit une femme au foyer. Mais c’est le rôle de la femme d’être à la maison et de s’occuper de son foyer. Une vrai femme n'a rien à faire avec un travail. Son mari est là pour assumer les charges de la maison. Il faut croire que ce Cédric est un imbécile de première. Il n’apprécie as le joujou qu’il a. Maintenant il demande le divorce. Ma fille jure qu’elle ne signera rien. Mais connaissant son mari, je sais qu’il obtiendra quand même ce qu’il veut. C’est pourquoi, avec mes frères et certains des sœurs de mon feu mari, nous avons organisé une réunion avec lui pour essayer de lui faire changer d'avis. Il n'a pas décliné, même s’il aurait pu. C’est Oscar le frère de mon mari, qui préside la réunion en tant qu’ainé de la famille.
Oncle Oscar : chers frères et sœurs, merci d'avoir répondu présents a cette réunion. J’espère que toutes vos affaires, vos familles et que vous-même allez bien. Nous ne nous réunissons pas souvent mais lorsqu’il y a crise, il est impératif de s'asseoir et se réfléchir à la meilleure manière de résoudre les différents. Aujourd’hui, c’est notre fille qui est venu nous voir en larmes, abattue. Elle nous a fait part d'une situation qui a rapport à son foyer. Une situation qui lui échappe. Je lui laisse le soin de nous dire ce qu’il en est. Ma fille…
**** NIKITA ****
Depuis que mon mari m’a quitté, j’ai aménagé chez maman. Et depuis, je n'ai plus le goût de vivre. Mon mari me manque, mes enfants me manquent. Mais malgré mes efforts, je n'ai obtenu aucun résultat. J’ai tout essayé pour convaincre Cédric de me donner une dernière chance. Mais il a refusé. Je suis allée à son bureau plusieurs fois mais sa secrétaire ne m'a jamais laissée entrer. Je n'ai pas vu mes enfants depuis bientôt deux mois. Je suis peut-être une mauvaise femme, mais en tant que mère, je ne me reproche rien et ça me torture d’être si loin de mes enfants. Je ne sais même pas où ils sont et aucun d’eux ne demande d’après moi alors que les deux premiers ont chacun un téléphone portable. Il y’a quelques jours, j’ai reçu les papiers du divorce. Un divorce a l’amiable, m'a dit l'avocat que j’ai contacté. Mais je ne veux pas divorcer, Je veux mon mari. Je suis prête à changer. Tout ce que je lui demande c’est de me donner une chance, une seule pour lui prouver que je tiens a lui. C’est pourquoi j’ai demandé de l’aide à ma famille. Maman a fait venir ses frères ainsi que le grand frère de papa et deux de ses sœurs. Ils m'ont écouté. Je n'ai pas cherché à me faire passer pour la victime. Je sais que j’ai merdé, alors je leur ai dit les choses telles qu'elles sont. Papa Oscar m'a donné la parole.
Moi : Merci papa. Je vous salue tous, et je vous dis merci d'avoir répondu à mon cri de détresse. La situation m'a échappée et je risque se perdre les personnes que j'aime le plus au monde. Je sais que je ne suis pas la meilleure femme au monde. J’ai commis beaucoup d’erreurs qui ont fini par éloigner mon mari et mes enfants de moi. Aujourd’hui, il me demande le divorce. Je ne peux pas l'accepter, parce que malgré mes nombreux défauts, j’aime mon mari et mes enfants. Je n’arrive simplement pas à vivre loin d'eux. Ces deux mois passés loin d'eux ont été un calvaire. Je vous en prie mes oncles et tantes de demander pardon à mon mari pour moi. Je n'ai pas été une bonne épouse. Je lui ai souvent fait honte alors qu’il a tout fait pour moi. Je ne veux qu’une chance, une toute petite pour lui prouver que je suis sincère et que je veux de lui. C'est tout ce que j'ose demander après tout le mal que j'ai pu lui faire.
Oncle Oscar : Ah, ma fille, une femme doit toujours faire honneur à son mari. Elle doit toujours lui être soumise et dévouée. Parce que son image dépeint sur celle de son mari. Tu as déjà tout gâché. Au point ou ton homme a été obligé de demander le divorce. Mais je le laisse s’exprimer avant de dire ce que j’en pense. Mon fils…
Cédric : Merci papa. Merci à vous mes mères pour avoir convoqué cette réunion. En effet je souhaite divorcer de ma femme parce que malgré tout le temps qui a passé, elle n'a jamais pu se comporter comme une femme mature. Elle a elle-même détruit son foyer, en passant par l'amour que j'avais pour elle, mon respect, ma confiance et même l'amour de ses enfants. La bible dit qu'une femme vertueuse bâtit sa mais non alors que l’insensée la renverse. Nikita est plutôt le second cas. Elle préfère s’occuper su foyer des autres et délaisser le sien. Elle est toujours citée dans les bagarres et les problèmes du voisinage. Ma femme ne veut rien faire de ses cinq doigts. Je lui ai plusieurs fois donné un fond. De commerce pour entreprendre mais ma femme dilapide les sous en quelques semaines et revient s'occuper des commérages. J'en ai marre, je ne l'aime plus et ne saurait plus passer un seul instant avec elle. C’est pourquoi j'ai demandé le divorce et quelques soient ce qu'elle dira, elle devra signer les papiers. Nous deux, c’est vraiment fini.
Maman : Mon garçon, ne dit pas ce genre de chose.
Oncle Oscar : Mon fils, je t’ai écouté et je comprends parfaitement ta situation. Les femmes sont parfois insensées, puériles. Celle-ci n'a pas vraiment su la chance qu’elle a d'avoir trouvé un mari qui veut qu’elle soit indépendante. Elle en a fait les frais. La voilà en larmes, NZ comprenant pas ce qui lui arrive. Mais je t'en prie, pense aux enfants. Parce que leurs vies en sera bouleversée. Le divorce est une décision facilement envisageable mais ses conséquences sont énormes. Tu as tout à fait raison de vouloir te séparer d'une femme qui ne fait rien pour améliorer son mariage. Mais écoute mon conseil d’aîné. Laisse ta femme rentrer à la maison. Et donne lui une dernière chance. Ne fais aucun effort, elle fera les efforts pour vous deux. Si tu sens au bout de trois mois qu’elle n'a pas changé, reviens me voir et alors elle signera ces papiers.
Cédric : papa, je vous respecte beaucoup mais ma décision est prise. Je ne veux plus la reprendre. J’ai eu assez honte, j’ai eu assez mal comme ça, et mes enfants aussi. C'est mieux qu’on divorce.
Maman : Cédric, tu ne peux pas divorcer de ma fille. Regarde l’État dans lequel est. C'est après 20ans de mariage que tu viens me dire que ma fille est mauvaise ? Le mariage, c’est pour le meilleur et le pire. On savoure les bons moments et on supporte les pires. Alors supporte. En plus elle a dit qu'elle regrette et qu'elle était prête à changer. Tout ce qu'elle demande c'est que tu lui accordes une petite chance. Le pardon , c’est la plus belle preuve d’amour que tu puisses lui montrer. Vous avez déjà des enfants ensemble, trois beaux enfants. Apprenez à vous retrouver, à vous refaire la cour. Soit patient s'il te plait.
Oncle Oscar : Tais toi un peu Venance. Mon fils, il ne s'agit pas de te mettre la pression. Accepte simplement d'y réfléchir et reviens me donner ta réponse. Qu'en penses-tu ?
Cédric : Merci papa. Je vais y réfléchir, même si je ne suis pas sûr de changer d’avis.
Oncle Oscar : Le simple fait que tu acceptes d’y réfléchir me suffit pour le moment.
Moi : (me mettant à genoux) Chéri, je sais que je n'ai pas été une bonne femme pour tout. Je t’ai beaucoup déçu. Mais je t'en prie pardonne-moi. Je veux rentrer chez nous. Mon mari et mes enfants me manquent. Sans vous je ne vis pas. Je t'en supplie aie pitié de moi. Je te promet de changer. Plus jamais je ne te ferai honte. S'il te plait, tout ce que je demande, c’est une chance, une dernière chance pour te reconquérir et te prouver que tu n'as pas eu tord d'unir ta vie a la mienne. Je t'en prie, pardonne-moi…
Cédric : Relève-toi Nicky, je ne suis pas Dieu, tu sais. Je vais y réfléchir et donner ma réponse à ton oncle dans une semaine. Relève-toi.
Moi : ( en pleurant)Je t'aime tellement Cédric, si tu savais à quel point je t'aime. Je veux rentrer à la maison. Je ne veux pas divorcer. Je ne le veux pas.
Oncle Oscar : Relève-toi mon enfant. Ton mari a promis de nous donner une réponse. J’espère qu’elle sera favorable. Mais si elle ne l’est pas, tu devras comprendre et le laisser aller. On ne force pas l'amour.
Cédric : Merci papa.
Ensuite, mon oncle et lui se sont éclipsé pour parler de je ne sais quoi. Quand il est revenu, il a remis une enveloppe à mon oncle pour le transport avant de demander à se retirer. Maman m'a demande de le raccompagner à sa voiture. J’étais abattue parce que connaissant mon mari, je savais qu’il reviendra dire la même chose dans une semaine.
Moi : Merci chéri d’être venu. Comment tu vas ? Et les enfants ?
- Ils vont bien. Je les ai envoyé en vacances chez ma sœur.
- Vous me manquez tellement tu sais ! Je t'en prie, je ne demande qu'une chance. Je t'aime Cédric.
- Tu ne m'aimes pas. Tu as juste peur de te retrouver seule après des années de mariage. Je représente juste une sécurité pour toi.
- Ne dis pas ça. Bien sur que j’ai peur de le retrouver seule après avoir passé des années avec toi. Mais je t'aime de tout mon cœur. Et j’espère UE tu accepteras de me donner cette chance.
- OK. Je vais y aller.
- Je t'aime. Porte toi bien.
- OK. Prends soin de toi
Il est monté dans son véhicule puis s'en est allé.
**** Armelle EGNONKPON ****
La nouvelle m’est tombée dessus au salon de coiffure. Tout le monde sait que les infos sures, c’est dans les salons de coiffure qu’on les trouve. J’étais tranquillement entrain de me coiffer quand deux filles sont arrivées pour se faire belles. Au bout d'un moment elles ont engagé la discussion sans se soucier des oreilles indiscrètes.
Inconnue N°1 : Mama, je te dis pas. Tu te rappelles ma copine dont je t'avais parlé la fois dernière non. Celle que son gars est marié avec une femme bizarre qu’il fuit tout temps la non ?
Inconnue N°2 : Oui je m'en rappelle. Ta copine Iris
- Non ma cop tu connais. Je te dis que le gars lui a acheté une maison.
- C’est pas possible
- Je te dis. Si tu vois ça ! C'est joli joli comme ça. On sent que le Mr la veut vraiment d'elle. Une grande maison hein, avec des domestiques a l’intérieur. Il dit qu'elle ne doit rien faire à cause de son état là.
- Awww mais elle a fait comment pour trouver un gars friqué comme ça. Moi aussi je cherche ooo
- Ma copine laisse. Je te dis. Moi aussi, qui va trouver un bon Franck et refuser. C'est comme ça le gars s'appelle.
- Mais sa femme la est comment et il la fuit même ? Ou bien la petite l'a gbassé ?
- Non oooo. Parait que c’est une femme qui aime trop les choses de la honte. La ou il y a palabre, elle est là-bas. Même que récemment elle a été embarqué au tribunal avec ses sœurs parce que elle est allée faire le bruit chez son frère sans être invitée.
- Et son frère l'a enfermé ?
- Non ooo, c’est la dame de la maison qui l'a fait parce qu'elle n'aime pas la connerie, rires.
Mon cœur a sauté dans ma poitrine. Je ne pouvais pas y croire. C’était de moi qu’elle parlait. Franck c’est mon mari. ET c'est encore moi qui ai été enfermé pour vacarme chez mon frère. Je sentais même déjà les picotements dans mes yeux et la rage me monter au ventre. Elle continuait leur palabre sans faire attention
- Donc comme ma copine est enceinte, figure toi hein, des jumeaux. Deux garçons, figure toi le monsieur est tellement content. Sa femme n'a fait que des filles. Donc il prend soin de ma copine comme une reine. Il a même fait la dot je te dis.
- Hein ? Le monsieur là est bien hein. Pardon dis à ta copine de me dire son secret.
- La chance ma chère, la chance.
- Jusqu’à l l'a doté ?
- Pas n'importe quel dot hein ! C’est coup de millions ! Sans oublier les enveloppes des oncles, des frères, la voiture avec chauffeur…
- Waoooh
- J’étais allée. Je t'assure, je bavais d'envie même. Malgré son âge, le mec est bien conservé, avec ses fossettes quand il sourit et ses dents fendillées devant, il était tellement craquant. Même moi si je trouve, je ne vais pas refuser hein. Le mec est trop frais et il sent l'argent à des kilomètres.
- Ah, cette femme qu’il a chez lui doit être vraiment idiote pour ne pas prendre soin de son homme hein
- En tout cas si elles qui ont la bague au doigt ne peuvent pas s'en occuper, nous les petites du dehors allons les aider à le faire. Et si elles ne savent pas faire, on va le leur arracher.
- C’est ça qui est la vérité.
Elles ont finalement changé de sujet. Mon cœur n’était même plus la. Si la coiffeuse n’avait pas commencé ma tresse, j'allais même dire de laisser tellement j'avais envie d’être ailleurs. Donc c'est la raison de ses nombreux absences, ses voyages sans fins ? Monsieur me trompe jusqu’à enceinte une jeune fille en m’accusant d’être mauvaise. Eh bien je vais lui montrer que je suis vraiment mauvaise. C’est vrai que je suis difficile de caractère, mais ça n'excuse pas ce qu’il a fait. Je suis avec lui depuis le collège, donc plus de 20ans. Et c'est aujourd’hui qu’il trouve que je ne suis plus bien. Est-ce moi qui donne les enfants ? En biologie on nous a toujours dit que le sexe de l'enfant dépend de l'homme. J'ai deux filles, Lisette (12ans) et Laura (9ans). Je ne voulais pas avoir beaucoup d’enfants et il était d’accord avec moi. Et maintenant il me faisait cela.
Es que je suis sortie de chez la coiffeuse j'ai tracé chez ma mère. Elle était assise, la main au menton, perdue dans ses pensées. Quand je suis arrivée, je me suis roulée à ses pieds en pleurant. Elle a eu si peur qu'elle s’est mise à me demandée qui était mort, si les enfants allaient bien, où était mon mari ? Je ne pouvais même pas lui répondre, tellement mon cœur chauffait
Maman : Mais parle moi non Mello ! Je ne peux pas deviner ce qui t'arrive. Pourquoi tu te lamentes comme ça ? C'est quoi la nouvelle ?
Nikita est sortie de la chambre en venant me prendre dans ses bras en me berçant. J'ai pleuré pendant un bout de temps.
Moi: Maman, je suis finie oooo. Si c'est pas Franck qui m'a tuée là, c'est qui ? Maman, je fais tout à mon mari, tout. Je lui ai donné deux belles princesses. Je m’occupe de son ventre, de son bas ventre, je m’occupe de sa maison, de ses habits. Je le rends homme. Mais ça ne suffit pas. Ça ne lui a pas suffi maman
Nikita : Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
Moi : J’étais au salon DD coiffure, deux filles sont venues se coiffer. Et elles parlaient de mon homme, de mon Franck. Elles disaient qu’il a enceinté une fille dehors maman. Elle attends des jumeaux.
Elles : Quoi ?
Maman : Ce n'est pas vrai. Franck n'est pas comme ça.
Nikita : Comment peux tu être sûre que c'est de ton Franck qu’elles parlaient ?
Moi : elles ont parlé de moi, de mon séjour en cellule, des fossettes de Franck, de des dents fendillées. Ce sont trop de coïncidence. Ça ne peut être que lui. Des jumeaux maman, deux garçons !
Maman : Calme-toi Mello. Dieu ne dors pas. Tu dois te calmer et réfléchir à quoi faire.
Le soir quand Franck est rentré, je l’attendais de pieds fermes. Le bon monsieur est rentre dans les environs de 23h. Nos filles dormaient déjà. J’étais assise au salon. Il m'a lancé un bonsoir froid avant de partir dans notre chambre. Je l'ai suivi la rage au ventre en me campant devant la porte.
Moi : D’où sors tu Franck ?
Lui : …
- Je te parle Franck AZIZA. Tu sors d’où à l’heure là ?
- Pardon Maman Liso, laisse moi me reposer. Je viens de rentrer. Une bonne femme m'aurait présenté de l'eau, m'aurait demandé si j'ai passé une bonne journée. Elle m'aurait proposé de prendre une douche avant qu’on ne passe a table. Mais non. J'arrive a peine que déjà tu me cris dessus.
- C'est sûr. Un bon mari, serait rentré plus tôt pour passer su temps avec ses enfants qu’ils n'aillent dormir. Il aurait eu un sourire jovial pour sa femme, l'aurait embrassé pour lui dire qu'elle lui a manqué. Mais au lieu de ça, tu serres ton visage comme un chimpanzé et tu t'attends à ce que je sois accueillante.
- OK. Laisse moi donc si tu n'as rien à me dire de sérieux.
- C’est avec moi que tu joues ? Franck, on se connait depuis vingt ans. Tu ne t'es jamais plaints. Et c’est en ville que j'apprends que tu me fuis, que je suis une femme à histoire !?
- Mais est-ce que c'est nouveau ? Je vais me plaindre pourquoi ? Toi aussi tu sais que tu es une femme a problèmes.
- (Larmes aux yeux) Quoi ?
- J’ai envie de me reposer Armelle.
- Tu reviens de chez elle n’est-ce pas ? C'est pour elle que tu me délaisse depuis des mois hein ?
- De quoi parles tu ?
- NE FAIS PAS L'INNOCENT FRANCK. NE TE FOUS PAS DE MOI. JE T'AI DONNE MA VIE, NOUS AVONS DEUX MERVEILLEUSES FILLES. JE SUIS TOUJOURS A TES PETITS SOINS. Qu’EST-CE QUE N'AI PAS FAIT POUR TOI ?
- Arrête de crier. J’ai les mots de tête.
- Je m'en fous. Tu peux mourir si tu veux. Tu n'avais rien quand je t'ai connu, rien. Je prenais les sous de ma mère, je prenais les sous chez mes prétendants pour venir te donnée comme petit déjeuner. Et maintenant que tu as une situation, tu oublies tout ça. Tu ne l’emporteras pas au paradis tu sais. Parce que là tu es entrain d'abuser de moi.
- De quoi me parles-tu ?
- De Iris. (J'ai vu son regard changer. Surprise, honte, peur, puis indifférence)
- OK. Tu veux dire quoi à propos d'elle ? Qui t'en a parlé d'abord ?
- Ça n'a pas d’importance. Ainsi donc, tu me trompes avec une moins que rien et tu l’enceinte ?
- OK je t'ai trompé. Mais Iris n'est pas une moins que rien. Je l'ai connue vierge. J’ai été son premier.
- Mais tu es fou ma parole. Tu prends sa défense ? Devant moi ta femme ? Quel genre d'homme es-tu ?
- Je suis fatigué. C’est justement ce comportement que tu as qui m'a poussé dehors. Tu es juste invivable.
Je lui ai donné une gifle sauvage en le traitant de tous les noms. Il m’a regardé, les yeux injectés de sang, une veine battant sur son front. Je n'avais pas peur de lui. De toutes façon, il ne peut jamais lever la main sur moi. Je ne suis pas Nikita.
Il a voulu sortir de la chambre. Mais j'ai attrapé son col de chemise en serrant très fort. Avec un peu de force, je l’aurais même soulevé de terre. Il tirait sur ma main pour me faire lâcher prise.
- Putain mais que me veux tu?
- Que tu me dises pourquoi tu as fait ça ?
- Je n'ai pas de compte à te rendre. Lâche moi. Je n'ai pas envie de te faire du mal.
- Tu m'as déjà fait du mal. Aller jusqu’à doter une autre. Sans que je ne sache. Donc c’était ça, les voyages, les missions, les heures tardives ?
- Lâche-moi ! LÂCHE-MOI ARMELLE. Avec ce comportement tu t’étonnes que j'aille voir ailleurs ? Quand j'arrive chez Iris, elle m’accueille avec gentilles., douceur. Elle est fraiche, sa maison sent bon. Elle ne me crie pas dessus, elle ne me serre pas les cols comme tu le fais souvent. C’est ça une vraie femme. Si je savais que c’était pour subir ça, je serais tranquillement resté avec elle. Je préfère mille fois y retourner plutôt qu’être ci a supporter tes caprices inutiles. Lâche-moi j'ai dit.
Il m'a poussé violemment et je suis tombée sur le lit. Il en a profité pour sortir de la chambre. J’ai ramassé un gros bâton qui trainait dans la chambre et j’ai couru derrière lui. Je l’ai rattrapé dans les escalier et je lui ai donné un grand coup sur la nuque. Il s'est effondré devant moi en roulant dans les escaliers. C’est seulement à ce moment que j'ai retrouvé ma lucidité. J'ai jeté mon bâton et je me suis baissé sur lui.
- Franck ? Franck ? Chéri ? SNIF, je suis désolée, SNIF, je suis vraiment désolée, je ne voulais pas te faire du mal. Tu m'as poussé à bout trésor. Comment peux tu me tromper ? Je suis une femme en or ! C'est ce que tu me disais quand on était encore jeune. Pourquoi me délaisses-tu maintenant ? Je t'en prie SNIF, réveille toi chéri. Je t'en prie SNIF ! Franck ?
Je le secouais dans tous les sens mais il ne réagissait pas. De plus, il y avait du sang sur sa nuque. Le sang coulait un peu trop. J'ai couru dans ma chambre pour prendre mon portable et appeler les urgences. Je suis retournée m'asseoir près de lui en lui caressant le visage sans vie. J'avais tellement mal, mal d'avoir été trompée, mal qu'il ne semble même pas affecté par ma douleur, mal d’avoir perdu la boule. L’entendre vanter les qualités de cette autre femme m'a fait sortir de mes gons. Je ne voulais pas le frapper. Je ne le voulais pas. Il m'a fait sortir de mes gons.
Les secours sont arrivés vingt minutes plus tard. J’ai réveillé les filles pour leur dire que je sortais avec papa. Je n’arrêtais pas de pleurer, assise dans le couloir de la clinique. Je ne pouvais dire a personne que j’avais frappé mon mari avec un gourdin. Je ne pouvais pas le dire. On m’aurait accusé sans savoir ce qui s’est passé.
Quelques 1h apes, le médecin m'a fait appel dans son bureau
- Qu’est-ce qui s’est passé madame ?
- Nous nous sommes disputés. Il voulait s'en aller quand il a manquer une marche de l’escalier.
- (Me regardant bizarrement) vous êtes sûre que c'est ce qui s’est passé ?
- Vous me traitez de menteuse ? Puisque vous étiez là, dites nous comment ça s'est passé ? Vous êtes là pour soigner et non autre chose.
- Calmes vous madame. Je posais juste la question .
- Elle est bien vilaine votre question. Comment va mon mari ?
- Il va bien. On attends qu’il se réveille pour voir s’il n'a pas de séquelle. La blessure était un peu profonde. On aurait dit qu’il reçu un gros coup.
- JE VOUS AI DIT QU’IL ETAIT TOMBE !
- Oui, vous me l'avez dit. Sachez simplement qu’il aurait pu en mourir. A l'avenir, tâchez de ne plus avoir ce genre d'altercation
- Pfff, je peux aller voir mon mari ?
- Oui, allez y
Je suis partie sans plus le calculer. Vraiment, il commençait déjà à m’énerver. Mon mari avait les yeux clos quand j'entrai dans la chambre. Une larme m'a échappé quand je l'ai vu si vulnérable. Je me suis assise à côté de lui en gardant sa main. On est resté comme cela pendant des heures. Entre temps je me suis même endormi.
**** Franck AZIZA ****
J’ émerge doucement du sommeil en sentant une douleur vive au niveau de la nuque. Je grogne de douleur en me recouchant et ouvrant les yeux. Elle est assise sur une chaise près de moi. Cette femme qui a failli me tuer tout a l’heure. Je ne sais même pas ce qu’elle fait là. Des que son regard croise le mien des larmes coulent de ses yeux et elle se précipite vers mon lit
- Chéri c’est moi. Ca va !? Tu vas bien ?
- Que fais-tu là ? Sors d'ici, sorcière.
- SNIF, pardon chéri. C’est la colère qui m’a fait faire ca. Je suis tellement désolée. S’il te plait pardonne moi.
- Va t’en Armelle. Tu as failli me tuer et tu es assise tranquillement là à me sortir des sottises. Appelle ma famille. Tu peux rentrer chez toi.
- Je suis désolée chéri.
- Appelle ma famille. Aussi le docteur. Merci
Elle est sortie comme une âme en peine. J’ai soupiré longuement avant de plonger dans les souvenirs. Armelle et moi avons toujours été ensemble. Nous avons grandi dans le même quartier. Nous étions d’abord les meilleurs amis du monde. Puis un soir on s’est embrassé . Nous étions en classe de première. La semaine qui a suivi, je l’ai déviergée. Malgré son mauvais caractère, je l’ai épousée, repoussant les filles de bonne famille qui couraient après moi. Mon père était a deux doigts de me renier car il avait un intercédant avec le père de Armelle. Mais ma mère plus conciliable a joue de son autorité. Et malgré cela, ma femme ne l’a jamais acceptée. Elle ne manque jamais une occasion de lui manquer de respect. Moi-même, parfois, elle lève la main sur moi. Pour ne pas la blesser, je sors et vais me distraire. C’est au cour de d’une de ses sorties que j’ai connu Iris