Intrigues

Write by Saria

***Nigeria***

***Iseyin-Oyo State***

***Gbenga Makarimi***

Je me présente à vous je suis Gbenga Makarimi, j’ai 75 ans. Je suis conseiller à la Cour Royale d'Iseyin et je suis le père de Durossimi. L’actuel Aseyin Bola Kounde et moi étions les meilleurs amis du monde. Nous avons grandi ensemble dans cette contrée du Nigeria. Nos deux pères étaient conseillers à la Cour d’Iseyin.


Bola et moi allâmes étudier aux États-Unis, son père à lui avait plus de moyens que le mien. Mon diplôme en poche je revins au Nigeria pour diriger les entreprises familiales. Un jour je fis la connaissance de Niyi la fille du roi. Nous nous fréquentions et j’étais convaincu d’être l’élu de son cœur. Étant fille unique, le roi n’ayant que des sœurs, Niyi ne pouvait pas hériter du trône, celui-ci reviendrait à l’époux de la princesse. Le gendre du Roi deviendrait le prochain Aseyin. Cette perspective était une cerise sur le gâteau, je me voyais déjà lors des cérémonies officielles à parader.


Mais mon rêve se brisa le jour où Bola revint au Royaume. Dès qu’elle le vit la princesse n’eut d’yeux que pour lui. Aucune demande n’ayant été faite, la princesse n’avait aucun engagement  vis-à-vis de moi. Elle prit progressivement ses distances et s’investit dans sa nouvelle relation. Les fiançailles se firent presque dans la foulée.


Leur union fût célébrée avec faste pendant une semaine.  Neuf mois plus tard, le Prince Tola naquit. J’étais dévoré par la jalousie, mon meilleur ami venait de me ravir le statut de Roi sous mon nez ! J’en étais malade !


Non content de ça, les affaires des Kounde fleurissaient, ils étaient dans tout : le pétrole, l’immobilier, les banques. Tous ce que Bola touchait se transformait en or, moi j’étais à la traîne alors que nous avions été dans les même écoles. Mon père me houspillait tout le temps et me comparait à lui. Le jeune homme insouciant que j'étais fit progressivement place à un homme amer et aigri.


Le roi mourût quelques mois après la naissance de son deuxième petit-fils Seun. Mon ami me convia à sa cérémonie d’investiture. Il me fit notable à la Cour, mais moi ça ne me suffisait. Tout aussi influent qu’était mon statut je le trouvais dérisoire comparé au trône. Je voulais être Khalife à la place du Khalife !


Nos deux pères disparurent à quelques mois d’intervalle. Nous assumions désormais intégralement les charges du Royaume. Mais Bola s’ennuyait, je le convaincs de reprendre ses activités ce qu’il fit sans trop se faire prier. Je me disais qu’ainsi je pourrais fragiliser son pouvoir. Mais il s’organisait, du coup je rongeais mon frein.


Je devais trouver le moyen de l’éliminer absolument ! Alors la faille me fût offerte quand il me demanda un soir d’aller voir la reine qui ne se sentait pas bien. Me retrouver ainsi dans l'intimité avec elle m'a bouleversé. Je me mit à lui rappeler le bon vieux temps mais elle me prend de haut, me dis que pour elle je n'ai jamais été qu'un ami. Son seul et grand amour est Bola, qu'il fallait que je me ressaisisse! Cela m’a rendu fou je l’ai prise de force ce soir-là …Oui j’ai violé la Reine Niyi.


Je savais aussi qu’à partir de là si Bola revenait et faisait l’amour à sa femme il mourra. Je vous explique la cérémonie de présentation à la Cour n’est pas anodine…Le bain purificateur qu’on donne à l’épouse d'un Prince ou mieux du Roi est pour lui enlever toute souillure, tout ce qu'elle a connu avant...désormais le seul habilité à la connaître dans l'intimité est son époux. Si cet engagement est rompu le Prince ou l’Aseyin mourra.


A son retour, j’attendais que la mort frappe Bola mais en vain. Je compris pourquoi quelques mois après quand le Roi se confia à moi son frère de toujours : Niyi ne voulait plus qu’il la touche.  Il en souffrait énormément, elle était toujours aussi attentionnée qu’avant mais refusait tout contact avec lui. J’émis l’idée qu’elle l’avait peut-être trompé mais Bola maintins que non.


Deux ans plus tard, il rencontre Sophia Djoua à Cotonou, la mère du Prince Oluwatobi. Elle était d’une très grande beauté, discrète et douce. Elle comble le Roi qui s’est fait passer pour un simple homme d’affaires nigérian. Il lui révèle son statut quand elle tombe enceinte. Cela a été chaud entre eux, elle lui en voulut pour son mensonge. Elle donna naissance à Oluwatobi, Niyi insista pour que le statut du petit prince soit reconnu à la Cour. Mais la Reine se laisse mourir progressivement, son secret était trop lourd à porter.


Après son deuil Bola ramena Sophia à Iseyin mais elle refuse de rester. Dès que nous nous sommes vus, elle m’avait percé à jour. Au bout de six mois à la Cour, elle décide de repartir s’installer à Cotonou. Bola était à nouveau seul et malheureux, leur histoire à continuer à distance jusqu'au décès de Sophia. C’est tout naturellement qu’il se tourne vers Okpè la jeune femme, cousine éloignée de la Feu Reine Niyi qui s’occupait des Princes. C’est à cette époque que Bola a commencé à prendre ses distances avec moi.


Entre temps je me marie, ma fille naît la même année que le Prince Adé. J’ai tenu à l’élever dans les couloirs du palais avec l’espoir qu’un jour l’un des princes, peu importe lequel, tombe sous ses charmes. Lorsque j’ai vu le prince Tobi sortir de chez moi au petit matin, 25 ans après que j'ai émis ce vœu, j’ai compris que l’heure avait sonné !


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