it's paintful
Write by Ndobis
Chapitre 8
Éric Ekeke
Karim et moi
sommes restés dans son bureau à bavarder de tout et de rien, nous étions
tellement excités qu’on ne ressentait pas la fatigue : JE SUIS TONTON, je
n’arrive toujours pas à y croire. Karim allait de temps en temps pour voir
comment allaient ses deux amours. Vers 7 h du matin nous étions avec Malika et
le petit Éric lorsque Sita Jackie est arrivé avec l’eau chaude et le nécessaire
pour le petit déjeuné de Malika, qui Dieu merci n’a rien dit de déplacé ni fait
sa moue habituelle. Nous les avons donc laissés entre femme car Malika devait
aussi prendre une douche et nous nous sommes dirigés vers la cafétéria de l’hôpital
pour y prendre un café et manger quelque chose. Nous avons donc pris chacun un
café et deux brioches. La table que nous occupons à une vue directe sur la
porte. Une dizaine de minutes après être installés nous sortions tranquillement
nos cafés lorsque j’ai vu Paul et papa Jacques entrer. Les voir a provoqué
quelque chose d’inexplicable en moi, j’ai pu constater que Papa jacques avait
maigris et semblait très fatigué, Karim s’est rendu compte que je regardais
derrière lui et s’est retourné pour voir ce qui retenait mon attention.
-Karim : Tu
les connais ?
ERIC : Oui
oui c’est le grand frère et le père de Jade, ils ont dû être très préoccupé par
l’état de Jade. Son père a complétement maigri.
Karim : Ah
bon ? ils fréquentent la clinique depuis plus de deux semaines car la
femme de ce monsieur est malade
Eric : Alors
c’est pour ça que jade était ici la dernière fois. Et comment va la dame ?
Karim :
c’est le statut quo, aucune amélioration, elle a chopé une infection bactérienne
qui malheureusement s’est propagée jusque dans son cerveau. Elle est sous
traitement depuis mais il n’ya aucune amélioration. A ce rythme, les
possibilités pour qu’elle sorte de ce coma sont très infimes
Apprendre cela
était très triste de savoir Sita Mispa dans cet état
Eric : S’il
te plait tient moi au courant de l’évolution de son état.
Karim : Ok
sans soucis
Ils s’asseyent à une
table près de la nôtre. Le regard de Paul croise le mien, il semble d’abord surpris
puis il détourne le regard, je fais pareil. Ils finissent et s’en vont, nous,
nous ne sommes pas trop pressés car nous voulons laisser Malika et sa
« tante préférée » discuter un peu. Karim et moi imaginons comment l’atmosphère
peut être tendue entre dans la chambre en ce moment et comment Malika nous
insulte dans son cœur et nous nous mettons à rire. Vers 8h 30, 8h45 alors que
nous nous dirigeons vers la chambre de Malika pour lui faire un coucou avant de
rentrer tous les deux à la maison question de prendre chacun un bain, nous
voyons les infirmières courir dans tous les sens au niveau des soins intensifs suivies par Paul et son Père. Automatiquement Karim
et moi nous regardons et sans mots dire nous les suivirent. Karim demande à une
infirmière ce qui ne va pas et elle lui fait comprendre que la Patiente Madame
ENGOLLO a fait une crise et qu’en ce moment on essaie de la réanime.
Automatiquement le coté Médecin de Karim prends le dessus il me laisse court
vers son bureau et revient vêtu de sa blouse, stéthoscope au cou et se dirige
directement dans la salle où se trouve Sita Mispa. Je reste donc là comme un
automate priant dans mon cœur afin qu’on puisse stabiliser son état, je m’hasarde
à lancer un regard vers la gauche et
vois Paul adossé au mur le regard vide, son père quant à lui est assis ,
les yeux fermés et la tête entre les mains. Pour avoir perdu mes parents tôt et
tous les deux le même jour, j’imaginais comment ils pouvaient se sentir en ce
moment du coup je me mis inconsciemment à prier dans mon cœur afin que rien ne
lui arrive car même si les choses n’avaient pas marché entre Jade et moi, je m’étais
attaché aux membres de cette famille. En voulant m’éloigner un peu afin d’aller
attendre dans un angle, Je vis une Jade toute pale pousser sur une chaise
roulante venir dans notre direction. Grâce à Dieu elle ne me vit pas car son
regard était rivé sur son frère et son père, je pus donc me reculer sans problème ;
néanmoins je pouvais bien les voir et les écouter d’où j’étais.
Jade : Paul,
papa que s’est-il passé ? dit-elle avec une voix brisée
Paul : Ma chérie
que fais-tu ici ? tu devrais te reposer
Jade : j’ai
demandé à une infirmière de m’accompagner voir maman dans sa salle, et quand
nous sommes arrivées on nous a fait comprendre qu’elle avait eu une crise et
avait été conduite ici. Comment elle va ?
Papa Jacques : Nous n’en savons rien ma
puce, elle est encore à l’intérieur avec les médecins
Une vingtaine de minutes plus tard,qui par
contre avaient semblé une éternité, Karim et son collègue le docteur Tetchou
sortirent de là, la mine défaite et je compris que le pire venait de se
produire et que sita Mispa n’avait pas survécu. Les trois membres de la famille
ENGOLLO se dirigèrent vers eux et comme je le pensais le Docteur Tetchou
confirma mes soupçons. Jade poussa un cri strident qui se transforma vite en
hurlements, elle se leva et alla se jeter dans les bras de son frère qui
essayait tant bien que mal de mettre sa douleur de coté pour calmer sa sœur.
Papa jacques quant à lui était là, perdu…une partie de lui venait de le quitter.
Je me rappelle encore leur complicité. Malgré la rancœur que je ressentais à
l’encontre de jade, une partie de moi mourait d’envie de la prendre dans mes
bras et de la réconforter mais malheureusement je ne pouvais pas. Karim regarda
dans la direction où j’étais et selon moi il devina le tourment dans lequel j’étais.
Mon téléphone
sonna et c’était sita Jackie, elle me fit comprendre qu’elle était sur le point
de rentrer à la maison pour faire le repas de midi afin de retourner à l’hôpital.
Je lui demandai donc de partir car je n’étais pas loin, mais avant de partir je
me rapprochai des ENGOLLO pour leurs adresser mes condoléances.
ERIC : Mes
sincères condoléances, Sita Mispa était une bonne maman, que son âme repose en
paix. Si je peux faire quoi que ce soit faites le moi savoir.
Ils me regardent
tous pendant quelques secondes sans mots dire et c’est finalement Papa Jacques
qui me répondit
Papa
Jacques : Merci Éric.
Je les laisse donc là et me dirige vers la
chambre de Malika, Karim lui doit d’abord aller se changer avant de venir nous
rejoindre.
Quand j’entre
dans la chambre je me désinfecte les mains avant de me diriger vers elle et de
prendre mon neveu dans mes bras, il est tellement mignon.
Éric : Il
est mignon comme son oncle, houlalalaaa il va faire des ravages dans ce dehors.
Malika :
pourvu qu’il ne passe pas de femme en femme comme toi. Je commence à regretter
pourquoi On lui a donner ton nom hahahahaha
Eric : En
passant Jade vient de perdre sa mère. Apparemment elle était internée ici
depuis quelque temps
Malika : Ooooh
non Sita Mispa une femme très gentille, wehhh elle part et laisse sa famille, je
n’ose même pas imaginer à quel point ils doivent être abattus. Quand je
sortirais d’ici je trouverai un peu de temps pour aller leurs adresser mes
condoléances.
Eric : Je ne
pense pas que ce soit une bonne idée
Malika : Et
pourquoi ?
Eric : Pour
tout ce qui s’est passé
Malika : Vos
problèmes de cœur ne regardent que vous. Du coup rien ne m’empêche d’y aller.
Si j’y vais et on me chasse, là je comprendrais et je n’insisterais pas.
Eric : Comme tu veux, ça te regarde.
Le lendemain, le portail de la résidence ENGOLLO
était grandement ouvert afin d’accueillir toutes les personnes désireuses de
leur adresser les condoléances. Jade, Paul et Papa Jacques étaient là recevant
les amis et différents membres de la famille qui se succédaient à la maison.
Cette maison qui avant était remplie de joie de vivre était toute triste, privée
de vie, on avait l’impression que même l’air qui y circulait pesait. Papa
jacques s’appuyait sur ses enfants qui eux devant lui se montraient forts et
cachaient cette douleur qui les détruisait de l’intérieur. Jade s’en voulait d’être
allée à l’extérieur et d’y avoir passé tout ce temps, si elle était restée au Cameroun
et avait affronté ses différents problèmes elle aurait profité de sa mère
pendant cinq ans. Son fils quant à lui, exceptés les différents appels vidéo
n’aura pas la chance de connaitre sa Mamy, de manger ses plats délicieux et
aussi se faire chouchouter par elle. Elle était en ce moment dans la chambre de
ses parents, elle regardait les photos de sa mère, ses vêtements, ses parfums, se
rappelait leurs longues causeries entre mère et filles, leurs fous rires. Ethan vint la retrouver dans la chambre et
elle le prit dans ses bras et se mit à lui raconter ses histoires sur sa mamy jusqu’à
ce qu’il s’en dorme pour sa sieste ; le pauvre, il ne s’était pas plaint
un instant et c’était comporté en grand comme si malgré son jeune âge il
comprenait parfaitement ce qui se passait autour de lui. Elle alla le mettre dans
son lit à elle avant de descendre rejoindre les autres membres de la famille.
Ils décidèrent
tous d’un commun accord que le deuil aurait lieu dans deux semaines au village
EBONE, un petit village dans le littoral du Cameroun, situé à une quinzaine de
minutes en voiture de Nkongsamba. Vers 17h, alors qu’elle était sur le balcon
entrain de parler via WhatsApp avec Maurelle, elle vit Malika entrer dans la
concession, son cœur se mit à battre. Il fut un temps où elles s’entendaient
comme des sœurs, mais quand son frère avait commencé à l’ignorer pour une
raison qui jusqu’à présent lui était
inconnue, elle s’était tournée vers celle qui pour elle était la seule à
savoir ce qui se passait mais cette dernière ne lui avait rien dit, au
contraire elle lui avait juste demandé
d’oublier son frère et clairement fait
comprendre qu’à partir de ce jour elles ne pouvaient plus être amies. C’est
ainsi que leur chemin c’était séparé.
coucou mes braves, desolé du retard, jai été tres busy ces derniers jours, mais bon ne vous inquietez pas je vais me rattraper. j'espere que vous vos portez tous bien.. je vous exhorte une fois de plus à respecter les differentes consignes et les regles d'hygiènes afin de lutter contre la proliferation du Covid 19.