welcome bébé Eric Bilari
Write by Ndobis
Les heures qui
suivirent, Paul et son père se relayaient au chevet de Mama Mispa, Karim quant à
lui avait enchainé visite après visite et était rentré chez lui tard vers 22 h.
Karim
Il est 22 heures passé
et c’est maintenant que j’entre à la maison. On dirait que les patients se sont
passés le mot aujourd’hui. Après le départ de Malika je n’ai pas eu une minute
de libre et lorsque 18h a sonné, mon collègue qui devait prendre la relève n’était
toujours pas là. Ce n’est que vers 19h qu’il m’a appelé pour me dire qu’il sera
énormément en retard parce qu’il avait de nombreux problèmes en famille. J’ai
donc appelé Malika pour la tenir informé. J’entre donc et je la retrouve en
train de monter et descendre dans la maison. Je lui fais un bisou et lui demande
ce qui ne va pas, elle me dit avoir quelques douleurs et étirements au niveau
du bas ventre mais qu’elle a appelé sa gynécologue et que cette dernière lui a
dit de ne pas s’alarmer que c’était parfois normal à cette étape de la
grossesse (ce n’était pas vrai quelques jours plus tard elle m’avouera que c’était
pour ne pas m’alarmer car elle savait déjà que le travail qui avait commencé). Je
vais donc prendre un bain avec Malika à ma suite qui entre et s’assoit sur le bidet.
Elle prend des nouvelles de Jade et me demande comment s’est passée ma journée
en général. Ensuite nous nous dirigeons vers la salle à manger où je me sers
copieusement mais contrairement à son habitude Malika ne m’accompagne pas. Les
autres jours, quelle que soit l’heure à laquelle je rentre elle vient au moins
piocher la viande ou le poisson dans mon plat. Je plisse donc les yeux car c’est
très surprenant que Malika la grande mangeuse me laisse manger seule. Elle me
dit ne pas avoir faim car elle a mangé
quelques minutes plus tôt. Je mange donc et rinces mes assiettes quand je finis
ensuite nous nous dirigeons vers notre chambre où je mets un épisode de Game
of Thrones. Je me rends compte quelle ne cesse de s’agiter dans tout les
sens mais quand je lui demande ce qui ne va pas elle me dit « tout va bien »,
je mets donc cela sur le compte des hormones et je la laisse tranquille. A la
fin du premier épisode je lui demande si elle veut voir un autre épisode, elle me
répond par l’affirmative mais une quinzaine de minutes plus tard elle ne cesse
de se tourner dans tous les sens et cette fois quand je lui demande ce qui ne va
pas elle me dit qu’elle a chaud, elle se lève donc et va prendre un bain mais à
ma grade surprise à son retour dans la chambre elle est vêtu d’un Kaba ( grande robe en tissus pagne ).
Karim : chérie
depuis quand tu mets le Kaba pour te coucher
Malika : chéri
on doit aller à la clinique le travail a commencé
Karim : quel
travail ? dis-je en sautant du lit
Malika :
comment ça quel travail ? notre fils vient au monde
Karim :
ooooh mon Dieu dis je en tournant dans la chambre ne sachant quoi faire ou dire.
Heuuuuu que dois-je faire ? j’appelle ta tante ? Eric ? elle est là à me regarder en riant
Malika : Bilari je t’en prie arrête de tourner ainsi tu
me donnes le vertige, prend les deux valises dans l’armoire et mets les dans la
voiture.
J’ouvre l’armoire
et je sors deux valises, une grande et une moyenne que je vais mettre dans le
coffre de la voiture avant de venir la prendre et l’accompagner dans la voiture.
Je stresse et transpire comme il n’est pas permis, dans quelques heures je
serai papa. Lorsqu’on entre dans la voiture j’appelle Éric pour le tenir informé
mais quand je veux appeler sa tante elle refuse
Karim :
pourquoi tu ne veux pas que j’appelle Sita Jackie ?
Malika : tu
sais très bien que le courant n’est jamais bien passé entre nous, de plus je ne
veux pas voir son visage, dit-elle avec une grimace ; je comprends que les
contractions font leur travail. Je démarre
donc la voiture et je me dirige vers la clinique où je travaille. Nous avons décidé
qu’elle se fasse suivre là-bas pour que je puisse être présent à tout moment et
en plus ce n’est pas très loin de la maison.
Malika : Aie,
até, ayoooo aieeeee
Karim : désole,
chérie, fais les exercices sur le souffle comme te l’avait conseillée Rose (le prénom
de sa gynécologue). Elle se met donc à respirer de façon régulière encore et
encore. Heureusement qu’il se fait tard du coup il n’y a pas trop d’embouteillage.
Elle est prise en charge à peine nous arrivons car j’avais déjà appelé pour les
avertir de notre arrivé… on l’ausculte et lui dit que le col n’est pas encore complètement
dilaté et qu’elle n’est qu’a 2 doigts et qu’elle devrait marcher dans le couloir
car elle ne risque pas d’accoucher avant le matin. Rester là et la regarder se
tordre de douleur sans toutefois pouvoir l’aider me fends le cœur.
PAUL
Il est deux
heures du matin et je n’ai toujours pas sommeil, ce soir je suis le garde malade
de Jade tandis que papa lui est avec maman. Ethan est à la maison avec la
petite - sœur de papa qui est arrivée aujourd’hui. Je suis venu à la clinique
avec lui ce soir pour qu’il voit sa mère malgré le fait qu’elle soit inconsciente,
le pauvre a tellement pleuré que ça ma fendu le cœur. Je donnerai tout pour qu’elle
puisse se réveiller, elle me manque tellement. Je joue a Criminal case sur
mon téléphone tout en me rappelant de notre enfance. Papa de son côté se
fatigue de jours en jours mais il refuse de passer la nuit à la maison alors
que les deux femmes de sa vie se trouvent à l’hôpital…
C’est toujours
perdu dans mes pensées que je crois entendre quelqu’un m’appeler mais c’est tellement
faible que je crois avoir rêvé, Puis je l’écoute encore et là je me tourne vers
le lit de Jade.
Jade : PAUL
Paul : Jade ?
ooooh merci seigneur tu t’es enfin réveillée, nous étions fou d’inquiétude. Attends
j’arrive je vais appeler le médecin. Je sors et à peine je mets la tête dans le
couloir que je vois une infirmière à qui je dit que jade s’est réveillé avant
de retourner dans la salle
Jade : J’ai
soif
Je lui donne un Peu
d’eau avant de revenir m’assoir sur la chaise près d’elle. Le médecin entre
suivi d’une infirmière et me demande de sortir, ce que je fis. En attendant je
me rends dans la chambre de maman afin d’informer papa du réveil de Jade mais
comme je le pensais j’arrive et je le trouve endormi. Je reviens donc sur mes
pas et j’arrive juste au moment où le médecin sort de la chambre de Jade il me
dit quelle va bien et que d’ici quelques jours elle pourra sortir ce qui me
soulage un peu. J’entre dans la chambre et je la trouve là toute pensive
Paul : hey
la Belle au bois dormant, à quoi pense tu ? tu nous a fais une grosse frayeur
tu sais
Jade : désolé,
je ne sais même pas ce qui s’est passé.
Je lui raconte
donc ce que j’ai appris, bref la version que Malika a donnée
Jade : ah
comme ça c’est elle qui m’a renversé. Comment vont Ethan, Papa et maman ?
Paul : Ethan
a un peu pleuré Mais il va bien, il est présentement à la maison avec Sita Sophie,
maman ne s’est toujours pas réveillée et présentement papa se trouve à son
chevet.
Jade : Ah ok
tu me rassures j’ai hâte de sortir ici. Le médecin m’a dit qu’on va encore me
garder sous observation pendant deux jours et si tout va bien je pourrais sortir
dans deux jours.
Nous avons encore
bavardé un peu et ensuite elle s’est endormie et moi je l’ai suivi dans cette
lancé peu après.
KARIM
Il est presque quatre
heures du matin et Éric, Malika et moi sommes là dans une salle elle n’a cessé
de se tordre de douleur depuis tout ce temps et là la sage-femme vient enfin de
dire que le grand moment est arrivé, notre enfant est prêt à venir au monde. On
demande à Eric d’aller dans la salle d’attendre et Malika et moi sommes conduit
dans la salle d’accouchement et j’avoue que j’ai peur car même si j’ai déjà vu plusieurs
femmes sur le point d’accoucher cette fois ci c’est MON FILS qui vient au monde.
Malika est installée sur le lit et moi je suis là, je lui tiens la main, lui
fait des petits massages tout en l’encourageant à pousser chaque fois que la sage-femme
demande de le faire, tout en priant intérieurement afin que tout se passe bien.
Karim : oui
c’est bien ma chérie pousse
Malika : aie
ça fait mal, je n’en peux plus
Karim : si
tu peux chérie, tu es la femme la plus forte que je connaisse
Sagefemme :
Malika vas-y pousse sinon l’enfant va manquer d’air. A peine elle finit cette
phrase que Malika pousse de toutes ses forces. C’est bien la tête est là encore
un peu d’effort et ce sera fini. Elle pousse encore et il sort complètement. bravoooooooo !!!!
Le petit crie à
plein poumons tel un guerrier, on le dépose sur la poitrine de Malika. Je suis
là « bouche B » à regarder notre mini nous. Il est tout rouge,
Malika ne cesse de pleurer, je lui fais un baisé sur le front malgré la sueur tout
en la remerciant pour ce beau cadeau.
Karim : il
est tellement beau ma chérie, il a tes yeux et le nez de son oncle. Merci ma princesse,
merci, merci, tu as été très forte, je t’aime…Je coupe le cordon ombilical et
on nous prend l’enfant pour aller le nettoyer puis on me fait sortir pour
nettoyer Malika. Je retrouve un Éric tout anxieux dans la salle d’attente
entrain de monter et descendre, quand il me voit il vient vers moi en courant.
Éric : Comment
elle va ? Et l’enfant ?
Karim : Ils
vont tous les deux bien Tonton Éric. Il pousse un Ouf de soulagement et me prend
dans ses bras pour me féliciter.
Éric : Félicitations
Vieux, tu es Papa
Karim :
merci et toi t’es enfin oncle, tu vois que j’ai fait le bon travaille, tu devrais
me donner une bonne bière glacée hein, je t’ai fait changer de statut.
Éric : T’inquiète,
à peine elle sort d’ici on se fait un « charter »
Karim : Voilà
tu parles bien. Man je suis tellement content, j’ai eu si peur, maintenant j’espère
que je serais à la hauteur
Eric : Là je
ne doute pas tu vas assurer comme toujours
On reste là et
continue de bavarder. Une trentaine de minutes plus tard, on nous fait savoir qu’on
peut la voir, nous nous dirigeons donc vers sa chambre. Elle sourit à peine
elle nous voit entrer, Éric va directement prendre sa sœur dans ses bras tandis
que moi je par prendre notre ange dans son berceau
Eric : Félicitations
ma puce, maintenant t’es maman, j’espère que ta folie va un peu diminuer.
Nous partons tous
dans un fou rire. Je lui mets l’enfant dans les bras et il est tellement ému qu’il
coule une larme. Malika et moi nous regardons et je lui fais OUI de la tête
Malika : Nous
te présentons le Petit Ekeke Bilari Éric Christian
Il nous regarde
comme s’il n’avait pas bien entendu
Eric : Sérieux ?
c’est mon homonyme ?
KARIM : OUI
et le Christian c’est pour son Grand père maternel
Eric : Merci
merci pour cet honneur dit il le regard brillant et les yeux rivés sur son neveu
Karim : Man rassure
moi tu ne vas pas pleurer comme une meuf hein, parce que Malika déjà ne me donne
pas le lait ahhahaha
Eric :
hahahahahaha t’es trop bête toi, un homme ça ne pleure pas
KARIM : j’ai
déjà envoyé un message à votre tante dis-je en regardant Malika qui fait une mou
et maman prendra le bus demain matin très tôt. Vu que Yaoundé est à coté elle
sera ici avant midi
Malika : Ok.
Maintenant il faut que je dorme je suis crevé
Karim : Ok
mon amour on te laisse te reposer, je reviendrai de temps en temps, on va aller
s’assoir dans mon bureau pour ne pas faire de bruit. Si tu as besoin de quoi
que ce soit tu me fais signe. Éric lui fait un bisou sur le front et moi je lui
fais un sur la bouche avant de lui rappeler à quel point je l’aime. Nous sortons donc de là tout content en direction
de mon bureau ignorant qu’un malheur allait frapper plus tard.