Je te veux... Moi non plus
Write by Saria
***Tobi***
Elle se détache de moi l’ai perdu, les larmes aux yeux. Je la retiens…
Moi : Non ne me tourne pas le dos… pas maintenant…pas comme ça
Elle met ses bras autour de son corps et je comprends le message… Je lâche l’affaire.
-viens je te ramène
Le trajet retour se fait dans un silence total. Elle m’indique sa maison, en fait elle habite à Gbèdjromêdé pas loin du Centre. Une maison à étage : rez-de- chaussée plus trois. Elle m’explique qu’elle occupe le bas. Lorsque nous arrivons, on reste tous les deux silencieux : elle je ne sais pas pourquoi mais moi j’avais peur de la brusquer.
***Maïté***
Étendue sur mon lit, je repensais à mon après-midi, je ne sais pas ce qui m’a pris mais je ne regrette rien. C’est une évidence Tobi m’attire, son côté rieur, insouciant, direct, vrai me plaît. Pour quelqu’un comme moi c’est une bouffée d’oxygène mais j’ai peur ! Je suis effrayée à l’idée de respirer cette bouffée de fraîcheur. Le jour où il apprendra que… que je me prostitue il me jettera et je ne sais pas si je pourrais me relever. Anya me dit tout le temps que j’ai droit au bonheur... Pour une fois j'ai envie d'y croire mais à quel prix ?
Mon portable sonne je viens de recevoir un message whatsapp…Je ne connais pas le numéro mais en lisant le message je crois devine
… : cc chewie…je viens de rentrer…toi ça va ?
Moi : C’est qui ?
… :Tobi
Moi : han ! Comment tu as eu mon numéro ?
Tobi : J’ai regardé dans le dossier de Loan, il y a quelques jours
Moi : Tu n’as pas le droit
Tobi : si si chewie ! Après notre premier baiser j’ai eu pas mal de droit
Moi : Hum... Mais pourquoi tu m’appelles chewie ?
Tobi : Si je dis chérie tu vas me sauter à la gorge…et puis chewie c’est soft
Moi : Ce n’est pas vrai ! Tu as quel âge toi ?
Tobi : 34 ans
Moi : Mdr ! Tobiii ! Ça t'arrive d'être sérieux?
Tobi : oui chewie... Comme là maintenant où je te dis tu me plais et que j'ai adoré le baiser d'aujourdhui.
Moi : Bonne nuit
Tobi : Déjà ?!
Je me déconnecte…Je m’apprête pour le « Pink Phone ». J’avoue avec moins d’entrain que d’habitude. Mais que voulez-vous ? Le devoir m’appelle.
Ce soir rien de particulier au club, enfin je veux dire c’est comme d’habitude quelques chefs d’entreprise et des hommes politiques. Eh oui ! Ils ont des moyens et ils viennent comment dire oublier leurs soucis et tracasseries. La règle qui fait vivre le club est la discrétion et l’anonymat total : il n’y a pas de connexion internet, les appareils photos et téléphones sont retirés et confiés à la conciergerie à l’entrée.
En plus de la boîte de nuit où il y a les gogos danseuses, il y a de petits salons privés, les loges et les chambres. Nous sommes cinq à faire partir de la catégorie VIP. Je ne sais pas comment les clients entendent parler de nous. Mais je sais que Rick est contacté et lorsqu’une fille est demandée, lui se charge de la prévenir sur son téléphone rose. Sur ce téléphone un seul numéro est enregistré et on bouge avec. Du coup, il peut m’arriver de travailler plusieurs soirs d’affilée et parfois avoir des périodes mortes, à côté de ça nous avons nos jours off sur lesquelles aucun rendez-vous ne peut être pris.. Mes revenus sont fluctuants mais lorsque je ne gagne rien c’est 500 000 fcfa en une soirée. Tout ici est facturé au client en fonction de sa demande les prix montent… de la vraie folie, je vous épargne les détails.
Dès que j’arrive je passe à ma loge pour me préparer. Je regarde dans la penderie et je suis épatée, Rick s’était encore surpassé pour ma garde-robe. C’est la preuve qu’il est bien content de moi… Je me secoue un peu sinon je vais être en retard. Mon choix se porte sur une robe jaune qui s’arrête à la cheville, le tissu est fluide et la coupe sobre. Elle s’ouvre sur l'avant en un décolleté V, avec un large ruban noir à la taille. Je remonte mes cheveux en un chignon sophistiqué et pique une fleur rouge dessus. Le résultat était juste top, je me maquille rapidement. Lorsque je finis, je fais mon rituel : je me regarde longuement dans la glace et progressivement Maïté Robbins laisse place à Fluffy le joli papillon de nuit.
***Le lendemain***
Je jouais avec Loan lorsque je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon pantalon... Avec insistance... Je me dirige vers la salle de bain pour décrocher. Rien que de voir son nom s’afficher sur l’écran me fait sourire. Je me demande encore qu’est-ce qu’il va faire comme pitrerie?
Moi : Allô ?
Tobi : Bonjour chewie…Je ne te réveille pas j’espère…
Moi : Non…je suis en train de faire quelques activités d’éveil avec Loan
Tobi : Ok… Tu peux venir une minute s’il te plaît ? Je suis devant chez toi.
Moi : Qu… quoi ?! Mais pourquoi?
Tobi : Lol viens déjà!
J’avertis Anya que je sors rapidement pour qu’elle garde un œil sur Loan. Hum ! Il était vraiment là devant chez moi... assis sur sa moto. Mon cœur manque un battement, Dieu qu’il est beau ! A petits pas je me rapproche de lui, arrivée à son niveau il me touche la joue.
Tobi : Tu es magnifique !
Moi (troublée) : Merci
Il me tend un paquet, je regarde c’est des viennoiseries et plein d’autres douceurs. Je lui lance un regard interrogateur.
Tobi : Bah j’ai compris que pour te conquérir je dois trouver le chemin de ton ventre.
Devant mon air choqué, il éclate de rire, alors je lui fais une tape sur la main. Il m’attrape par la taille et m’embrasse su la bouche. C’est vrai qu’on est dans la rue mais je suis bien là et je voudrais juste en profiter.
Tobi (chuchotant contre mes lèvres) : Je veux être avec toi
Moi : Moi aussi je veux être avec toi
Il m’embrasse à nouveau et j’oublie tout !
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