***Jennifer***

Bonjour ici, moi c'est Jennifer TOSSA. J'ai 24 ans, je suis plutôt bien roulée comme un cigare, vraiment rien à voir avec ma boulotte de cousine. J'ai fais mes études de communication et je travaille avec MTN. Pourquoi est-ce que je vis encore chez les parents? C'est à la demande de ma mère qui trouve que si je ne reste pas la maison sera envahi par les enfants d'autrui. Vous-même vous connaissez les tendances humanistes de mon père. Bref, moi ça m'arrange je fais ce que je veux de mon argent puisque je n'ai pas de charges, le bonus Erin s'occupe de tout ménage, cuisine. Côté cœur disons que je n'ai pas été chanceuse jusque-là. Je suis déjà sorti avec deux ou trois mecs bien mais les moyens ne suivent pas.

J'ai déjà un standing, un train de vie je ne peux pas vivre d'amour et d'eau fraîche. Donc pour le moment, il n'y a rien de sérieux dans ma vie. C'est donc tout étonnée que j'ai entendu mon père nous annoncer à table que l'ami d'Erin est passé à la maison pour faire les civilités aux parents...J'ai failli m'étouffer! Donc Marc-Antoine S...là il sort avec Erin! Une fille grosse et moche qui n'a aucun style, aucun savoir vivre...rien?! Non la vie est injuste. Mais il faut que je comprenne bien l'affaire-là.

***Quelques jours plus tard***

J'étais à la boutique de maman lorsque je vois l'objet de mes pensées entrer : Marc-Antoine S...Le gars il est sexy, beau, grand et ...Riche. j'ai vu le whisky et le chocolat qu'il a envoyé aux parents, une fortune. Erin était allée faire une course avec maman, ça tombe bien, je me lève et je vais à sa rencontre en lui faisant mon plus beau sourire.

Moi : Bonjour Marco

Marco : Bonjour Mademoiselle

Moi : Voyons appelle-moi Jenny

Marco : Ok...Je voudrais voir Erin

Moi (minaudant) : Elle n'est pas là...Mais installes-toi elle ne saurais tarder...

Il s'installe dans le canapé, je lui apportes des rafraîchissements. Puis je viens me mettre à côté de lui, nos genoux se touchent presque, il ne pouvait pas manquer mon décolleté. Je pose ma main manucurée sur son avant-bras et la glisse en une légère caresse

- Tu dois t'ennuyer un peu à Cotonou...Je connais des coins très bien où on peut s'amuser...

Marco : Oh ne t'inquiètes pas ça va...Et puis ce n'est pas comme si je n'étais jamais venu ici non plus

Moi (insistante) : Je suis sûre que tu ne connais pas les endroits dont je te parle...Je serai ravie d'être ton guide...Tu sais Erin si ce n'est pas la nuit qu'elle sort...à tourner dans Cotonou...Elle ne connaît nulle part hein...Remarque...Avec son physique se montrer en plein jour n'est pas évident

***Marco***

Purée! Je rêve où Jennifer me fait du rentre dedans?! C'est vrai c'est un beau brin de fille, on pourrait avoir du mal à lui résister...Hey ne me regardez pas de travers...J'ai dit "on". Depuis que je suis là elle n'arrête pas, il ne manque plus qu'elle monte sur mes cuisses. Elle était là maintenant presque collée à moi, me touchant le bras, la nuque. Là elle se penche pour me chuchoter un truc à l'oreille quand la porte s'ouvre sur Erin, suivie de sa tante. Cette dernière je l'avais vu rapidement une fois. Je me lève précipitamment et salue les nouvelles arrivantes.

Je ressors avec Erin, on monte en voiture elle ne dit rien. Je ne sais même pas pourquoi je m'inquiète finalement. Dès que nous entrons dans ma suite, car oui je l'ai emmené à l'hôtel pour qu'on passe du temps ensemble, elle se met sur le canapé et prend la commande de la télévision.

Oh c'est quel plan ça?! Je m'approche nos corps se touchent presque mais mademoiselle est concentré sur une émission sur "la 2ème guerre mondiale" pitié!!!. J'essaye de l'embrasser, elle me bloque et pose sa main sur ma bouche

Erin : Tu veux quoi? Tu as fini de tripoter ma cousine?

Moi : Oh!

Erin : Oh? genre tu es étonné? Sérieux?

Moi : Bébé écoutes

Erin : Non toi écoutes...Je ne veux pas de complications dans ma vie déjà compliquée. Si tu veux Jennifer dis-le moi tout de suite et je disparais de ton existence. Mais ne me pose pas là pour fricoter avec elle derrière moi ou sous mon nez

Moi : Mais?

Erin (triste) : J'ai vu ton regard sur elle Marco...Je sais qu'elle est belle et sexy...Je viens vous trouvez collé et tu veux me dire que tout est normal?

Moi : Erin s'il te plaît!

Elle se détourne de moi mais pas assez vite pour que je loupe le doute dans ses yeux. Je ne sais pas ce qu'elle a vu mais moi je sais ce que je veux.

***Erin***

J'ai le cœur serré, ce n'est pas évident pour moi de voir déjà des inconnues sauter sur lui toutes les fois qu'on sort. Je l'aime! Et je connais les affres de la jalousie mais j'essaye de me poser. Marco ne m'a jamais fait part de ses sentiments et moi non plus, je sais que dans deux mois il est parti d'ici je ne sais pas ce qu'il en sera de notre relation. Si en plus de ça je dois le voir faire des galipettes avec ma propre cousine je ne pourrai pas gérer ça. Je ne pourrai pas et jusqu'ici je ne m'engage que dans ce que je peux faire.

Je sens les larmes coulées tout au long de mes joues, et ça m'énerve encore plus! Je ne pleure jamais, encore moins devant la personne auteure de ma peine. Je me lève brusquement et me dirige vers la salle de bain pour pleurer et me reprendre. Marco essaye de me rattraper mais je suis plus rapide. Il tape sur la porte

Marco : Erin s'il te plaît...Bébé?

Moi : ...

Marco : Erin! Erin! Ouvres cette porte pour qu'on parle!

Je prend mon temps je me lave le visage. Je prend le temps de compter jusqu'à cent et respirer comme j'ai appris à le faire. Je ressors le visage impassible. Il était là devant la porte de la salle de bain.  J'évite son regard et je vais m'allonger sur le lit tranquillement en l'ignorant. Il vient se mettre derrière moi et se met à fredonner à mon oreille la chanson du prime...MA chanson quand il finit il me chuchote

Marco : Je suis un gros con bébé...Je t'aime...Erin je t'aime...Je n'ai pas l'habitude de le dire aux femmes...

Moi : ...

Marco : Je ne voulais pas te faire de la peine chérie...crois moi

Moi : ...

Marco : des comme Jennifer j'en ai connu à la pelle...Tu es la première fille qui me marque...Tout ce que j'ai mis dans la chanson est vrai et c'était le meilleur canal pour moi pour te parler...Je croyais que tu l'avais compris. Il peut m'arriver de regarder parce que je suis un homme, parce que je suis con mais c'est le genre de fille qui n'a plus rien à me montrer...Regardes-moi bébé, ne me tourne pas le dos s'il te plaît

Moi (triste) : c'est difficile de voir les femmes te tourner autour, mais ma cousine...

Marco : Pardon...Tu as raison!

***Marco***

Je passe l'après-midi à la cajoler. Je ne veux plus qu'elle repense à cette histoire. Elle m'a bluffé, une autre aurait hurler ou fait une scène. Erin a choisit de faire une mise au point, de me dire son ressenti. C'est vrai que ce n'est pas évident, les filles sont partout dans mon métier. Pas besoin de faire des efforts, elles te pourchassent, te harcèlent donc partager le quotidien d'une célébrité n'est pas de tout repos. Aussi je comprend les reproches qu'elle me fait. En tous cas j'ai compris, je reste loin de Jennifer, je ne veux plus d'histoires avec mon cœur.

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