Just married

Write by Farida IB



Mariam Keïta épouse DIOMANDE…


J’agrippe fermement le rebord du plan de travail en écartant légèrement mes jambes.


Moi grinchant : où sont les enfants ?


Salifou accroupi entre mes jambes : dans le jardin avec Moussa, ça nous laisse une vingtaine de minutes.


Moi : ce n’est pas prudent, Kismat ne tiendra pas aussi long… Han !!


Il vient de replonger son doigt dans ma moiteur pour le remplace ensuite par des coups de langue qui me font perdre tout contrôle sur mes émotions. Je passe par un spasme électrisant en poussant des soupirs étouffés pour éviter le risque d’alerter les enfants. Il se relève et m’incite à me retourner avant de se saisir de mes lèvres. Pendant qu’on s’embrasse, il me soulève et pose mes fesses sur le plan de travail, il ôte le tablier d'un geste brusque puis détache les cordes de ma robe de chambre avant de rehausser ma nuisette sur mes cuisses. Il se retrouve entre mes jambes et reprend le baiser. Il laisse ma bouche pour mes seins qu’il lèche de bout en bout. 


Moi la respiration hachée : Sal nous ne devrions pas faire ça. 


Il relève la tête pour me fixer.


Salifou : mais pourquoi ?


Moi : on devrait attendre après les noces.


Salifou voix suave : ce n’est pas ce que me dit ton corps en ce moment. Il réagit à chacun de mes caresses.


Je ne sais pas comment, mais je me cambre juste vers lui en ramenant la tête vers l'arrière, il se met à bouger en moi avec une lenteur exaspérant. Je me mets donc à mouver des reins pour l’inciter à changer de rythme. À un moment, il y va par des coups bien secs et précis qui me donnent une sensation de chaleur et de fraîcheur à la fois. Pendant qu’il me culbute, je lui caresse le dos et lui glissant des ″vas-y, encore″, ″je t’aime″ dans les oreilles. Je viens dans un râle bruyant qu'il étouffe par un baiser avant de venir à son tour quelques secondes plus tard. On s'accroche l'un à l'autre un moment silencieux.


Salifou (rompant le silence) : plus jamais d’évasion en douce.


Moi riant : on ne sait jamais.


Je l’incite à se retirer pour redescendre, je fais une petite chute à la descente. J'arrive à peine à tenir debout, j'ai les pieds qui flageolent. Il me soutient d'abord en me tenant le bras avant de me soulever par le giron pour m’amener directement sous la douche. Alors qu’il s’adonne à cœur joie à frotter toutes les parties de mon corps, je me laisse planer dans mes pensées en me disant que je n’aurais pas espérer mieux de la vie. Bien que je n’excuse toujours pas ce qui s’est passé, je continue de croire qu’il aurait dû être honnête en me parlant de cette histoire avant que cela ne nous pète à la figure. Encore que ce n’est pas la pseudo-infidélité en soi qui m’avait écœuré, c’est cette idée d’avoir été dupé par mon mari. Ça fait mal lorsque tu penses être l’épouse parfaite, l’unique femme au monde qui a su dompter un homme jusqu’au jour où une situation t’oblige à sortir de ta zone de confort. Tu te rends compte que tu n’étais pas aussi spéciale que ça, qu’il n’était pas aussi loyal que tu le pensais. Ça te brise, ça brise ton amour-propre et c’est cela qui me chagrinait le plus. Parfois, on aime une personne tellement fort, qu’on oublie que c’est un simple être humain. Un être humain fait d’os, de sang, de défauts, et à qui il peut arriver de commettre des erreurs. Il est vrai, ma raison me dit chaque jour qu'il a transgressé les vœux qu'il m'a faite un jour, mais la raison ce n’est pas ce qui règle l’amour. Et c’est ce sur quoi, j’ai décidé de me focaliser pour le restant de mes jours.


La séance bain fini, il m’entraîne dans la chambre et entreprend de me sécher le corps. Il prend tout son temps en parachevant chaque geste de douces paroles.


Salifou : tu sais ce que tu es pour moi ?  (je bouscule la tête.) Tu es mon destin, mon toujours et pour toujours, mon âme sœur, mon bonheur pour la vie. Tu as toujours été ma seule et unique, l’épaule sur laquelle je peux me reposer, celle qui fait fondre mon cœur, et dans les trois jours à venir, tu seras officiellement ma femme, ma meilleure potesse, mon tout… 


Moi éblouie : je le sais et je suis prête à être plus que ça pour le restant de nos jours.


Salifou prenant ma main dans la mienne : pour l’éternité Mme Diomande.


Moi souriant : oui pour l’éternité M. Diomande.


On s’habille ensuite pour finir couchés sur le lit, ma tête posée contre sa poitrine.


Salifou caressant mon visage : tu n’as plus intérêt à me quitter, j’ai vidé mes comptes pour payer ta dot.


Moi : oui, c’est ça !! Tu veux me faire croire que le grand Salifou Diomande ne vaut que trois cents petits millions ? 


Salifou avec un sourire en coin : yes !! 


Moi lol : nous vivrons de quoi mes enfants et moi ? 


Salifou : bah, nous irons travailler sur la ferme de ton père pour nous faire des revenues financiers.


Moi : tu n’es pas sérieux lol.


On entend les enfants toquer à la porte.


Salifou : même pas deux heures de répit pfff.


Moi riant : avoue qu’ils ont tenu plus longtemps que prévus.


Il m’accompagne dans mon rire pendant que je vais ouvrir la porte aux enfants qui déboulent tout excité et se jettent sur leur père.


Islam/Kismat : papa tonton Moussa a pu réciter tout son texte.  


Moi : ah bon ? 


Fayez hochant la tête : oui, nous l'avons trop fait répéter.


Salifou ébouriffant les cheveux de Kis : c’est qu’il a eu de bons profs.


Moi : de formidables profs.


Kismat : je suis trop contente que vous vous mariez.


Les garçons : oui nous aussi.


Moi leur souriant : et on fera une gigantesque fête.


Eux content : Youpiii !!


Salifou : lol.


Pour la petite histoire, nous avons reçu les tests d’ADN de Salifou et Maï mais nous avons préféré laisser cette histoire de côté pour profiter de noces. Nous côtoyons néanmoins la petite encore que sa mère s’est mise à l’écart pour mon plus grand bonheur.


…… 


Imam : d'après 'Aicha RA, le prophète SWT a dit : « Le mariage est ma sunna et celui qui ne pratique pas ma sunna ne fait pas partie de moi. » 


Le mariage en islam, est une alliance bénie, respectueuse, un lien fort entre un homme et une femme, où il s’agit de partager, de donner, de se donner, mais aussi de recevoir. C’est un projet de vie où chacun doit déployer les efforts nécessaires pour répandre l’amour, l’harmonie et l’affection. C’est sur cette conviction que deux de nos enfants ici présent ont réunis ce matin familles amis et témoins pour perpétuer la tradition. Il reste néanmoins un point à clarifier avant de passer dans le vif du sujet. 


Il se racle la gorge avant de nous fixer droit dans les yeux.


Imam : j'ose espérer que personne ne vous ait forcé de convoler en juste noce.


Je lève mes yeux et fis un sourire radieux à Salifou, sourire auquel il répond avant que nous ne répondions tous les deux à l’imam.


Nous : oui


Imam narquois : c’est la procédure sinon vous n’avez plus le choix inh.


Un rire général se fit entendre.


Imam : c’est qui le père du futur marié ?


Tantôt, Moussa lève sa main droite pour répondre.


Moussa : moi, je suis son représentant.


Imam le fixant : alors Moussa Souleymane, acceptes-tu la volonté de ton partie à prendre cette femme assise devant lui pour épouse ?


Moussa souriant : oui, je l'accepte.


Imam (se tournant vers baba) : baba Diagoné Kéïta, ce jeune et vaillant homme désire faire de ta fille sa priorité pour la vie. Es-tu d’accord sur ce fait ?


Baba : tout à fait d’accord, qu’ils poursuivent ce qu’ils ont déjà entamé !


Imam poursuivant : dans ce cas, nous demanderons au père du futur marié d’exprimer clairement les intentions de son fils envers ta fille. 


Moussa : Assalam aleikoum (tout le monde répond.) M. Diagoné Keïta, moi Moussa Souleymane représentant de Salifou DIOMANDE voudrais avec ta permission demander la main de ta fille Mariam pour le mariage selon les règles de l'islam.


Ouf !!! 


Baba : oui, j'accepte d'accorder à Salifou la main de ma fille Mariam pour qu'il  l'épouse selon les règles de l'islam et selon le Mahr fixé.


Imam (se tournant vers nous) : ils ne restent plus que vous mes chers enfants.


Nous répondons tous les deux à la fois.


Salifou : j’accepte Mariam comme épouse.


Moi : j’accepte Salifou comme époux.


Nos deux témoins, respectivement mon frère ainé et Aya signent le contrat de mariage après nous. L'imam dévoile ensuite le montant du mahr (don de l’époux à sa femme) avant de clôturer la cérémonie.


Imam : baba Diagoné Keïta, voici en somme 50.000 euros donnés par votre gendre comme garantie à ta fille. Est-ce le montant fixé ? (il acquiesce.) Sur ce, Dieu bénit votre couple.


Réponse générale : amine !!


Il nous donne quelques conseils avant de lire la fâtiha et d’autres invocations pour bénir notre couple. Nous quittons sans autre forme de procès la mosquée centrale de Bédiokro pour nous rendre sur la place du village où les festivités auront lieu. Ma mère et d’autres femmes du voisinage s’activaient déjà autour des repas, la vingtaine de bâches hissées le long du terrain étaient également animés par le groupe folklorique de la commune. Les convives constitués pour la plupart des amis et proches parents de ma famille occupaient les sièges au compte goutte, parés de leurs plus beaux vêtements. Tout comme la cérémonie de dot et la cérémonie civil qui ont eu lieu successivement deux jours auparavant, celle-ci promet d’être extravagante. Salifou a mis les moyens pour m’offrir le mariage grandiose dont j’ai toujours rêvé. Encore que nous avions toutes les raisons du monde pour faire de nos noces un moment unique qui sera à jamais graver dans nos mémoires.   


Alors que les invités se régalent des différents mets aux saveurs succulents, la magnifique voix de la cheffe de fil de la troupe de danses lance le ton des réjouissances. Nous passons un agréable moment entouré de toute ma famille et presque le village entier. Les enfants sont les plus heureux dans tout ça, ils exultent même d’allégresse.


*

*

Florent GBEVOU…


Je suis toujours au balcon où je me suis posé pour répondre à l’appel de Nadine il y a quelques minutes. J’avoue que j’ai été un peu secoué de sentir de l’inquiétude dans le ton de sa voix, je me suis senti un peu coupable vis-à-vis d’elle. Il faut le dire, j’ai perdu le contrôle de ma vie ces derniers jours, tout est allé si vite entre Fifa et moi que je me suis retrouvé devant M le maire sans plus de formalités. Ses parents ont exigé au cours de la présentation d’excuse que je l’épouse simplement parce qu’elle n’a pas l’âge et le niveau de faire un enfant hors mariage. Et pour couronner le tout, ma mère a sauté sur l’occasion avec le concours de la mère de Fifa, elles ont fait de ce mariage leur affaire. En deux semaines, elles ont réussi à organiser un mariage et une réception en grande pompe. Dans tout ça, j’ai dû mentir sur la maladie de mon père pour ne pas éveiller les soupçons de Nadine. Heureusement pour moi que tout s’est bien déroulé jusqu’ici en espérant que ni Nadine ni aucun membre de sa famille n’ait vu l’information à la télé. Il a fallu que les journalistes s’en mêlent à leur tour pff !!


Je me retourne lorsque je sens des mains me caresser le bas de dos.


Fifamè : c’était Nadine ? 


Je hoche la tête.


Fifamè : j’espère qu’elle n’a pas découvert le pot aux roses.


Moi : on dirait bien que non mais elle a des doutes. 


Fifamè : je suis désolée que tout se soit passé ainsi et je tiens à préciser que je n’étais pas d’accord pour ce mariage médiatisé. Je pensais que ce serait une cérémonie à hui clos avec nos parents et témoins, mais maman en a fait une affaire d’Etat.


Je me redresse en soupirant de lassitude.


Moi : je sais que tu n'en es pour rien dans cette affaire et ta mère avait ses raisons. Tu es son unique fille en plus, elle a longtemps espéré que ce jour arrive.


Fifamè : ça ne justifie pas le fait qu’elle passe outre mes désirs, elle sait bien que tu es un homme marié. C’est par respect pour ta femme que j’ai préféré opté pour la discrétion.


Moi : n’oublies pas qu’elle a également été encouragée par la mienne.


Fifamè : c’est pas faux, en fait ta mère elle n’aime pas trop Nadine n’est-ce pas ?


Moi ne cherchant pas à nier : elle l’a toujours détesté.


Fifamè ouvrant les yeux : mais pourquoi ? Ta femme est pourtant gentille.


Je souris.


Fifamè arquant un sourcil : quoi ?


Moi : beuhh t’es aussi ma femme maintenant.


Fifamè souriant : c’est vrai (rire) c'est l'habitude.


Moi : je comprends, en fait, je ne sais pas trop pourquoi maman n’a jamais blairé Nadine et quand tu lui poses la question elle te répond qu’elle ignore elle-même la raison qui la pousse à la détester. Et pour tout avouer, elle ne la tolère plus depuis qu'elle a fait ta connaissance.


Fifamè brute : c’est de ta faute !!!


Moi plissant le front : comment ça, c’est de ma faute ? Je ne suis pas responsable des sentiments de ma génitrice.


Fifamè : tu n'as rien fait pour mettre fin à ce conflit, Nadine c'est ta femme et non la coepouse de ta mère. Il était impératif que tu lui imposes des limites, tu es son fils, mais c’est Nadine que tu as choisie d’épouser donc elle se doit de respecter cela.


Moi : et c’est toi qui me dit tout ça, bof en tout cas elle t’aime bien.


Fifamè : oui pour l’instant, qu’est-ce qui prouve que le même bâton qui a servit à corriger l’ancienne ne servira pas à redresser la nouvelle ? Et qui sait si elle m’aime pour tout ce que je lui offre comme cadeau ? 


Moi : ce n’est pas le cas.


Fifamè : rien ne le certifie, en tout cas cherche à corriger le tir. Je ne suis pas venu lui faire de l’ombre, je cherche juste ma place. 


Moi : et tu l’as eu cette place alors pouvons-nous poursuivre notre lune de miel Mme Gbevou ? 


Je me place devant elle en posant mes bras de part et d’autre de ses côtes sur la rambarde.


Moi voix sexy : l’appel de Nadine a interrompu des choses.


Fifamè faisant la moue : je ne suis pas d’humeur ce soir, je t’ai trop eu sur mon dos dernièrement. Il est grand temps pour toi d’aller rejoindre Nadine et tes enfants.


Moi arquant le sourcil : là maintenant ?


Fifamè : oui maintenant


Moi stupéfait : et notre nuit de noces ? 


Fifamè : une prochaine fois !!


Moi : mais tu as pris la suite la plus chère de cet hôtel pour quoi ?


Fifamè haussant l’épaule : le lit est très commode pour dormir et leur Buffet époustouflant.


Moi la fixant intensément : tu es sérieuse là ?


Fifamè renfrognant la mine : je n’en ai pas l’air ?


Je soupire d’incompréhension.


Moi : comment veux-tu que je rentre alors que nous sommes pratiquement à une heure de la nuit.


Fifamè : mon chef de sécurité t’accompagnera si tu le désires.


Moi pas du tout d’accord : tout de même, bon, je propose de partir très tôt dans la matinée. 


Fifamè : comme tu veux, mais je ne plaisante pas lorsque je dis que je suis éreintée. Que tu restes ici ou non, il n’y aura pas de nuit de noces !!


Sur ce, elle me plante là et retourne à la suite. Je mets quelques minutes à essayer de comprendre ce qui vient de se passer, je ne trouve aucune explication plausible à part les hormones de grossesse. C’est sur cette conclusion que je pénètre la suite à mon tour pour la retrouver allonger de tout son long. Je fais un tour dans la salle de bain avant de revenir me coucher à mon tour pour me réveiller ensuite six heures plus tard. Je mets le cap sur la maison après mes bains. À mon arrivée, j’ouvre la porte d’entrée et celle du garage avec des gestes calculés pour ne pas réveiller la petite maisonnée qui semble encore endormie. Je gare ensuite la voiture  et verrouille les portières avant de prendre le hall pour me retrouver ensuite devant la chambre d’Hervé. Quand j’ouvre la porte, je suis surpris de voir la chambre vide. Idem, pour sa sœur, donc je me rends directement dans notre chambre et la première chose que je remarque en y pénétrant, c’est le post-it collé sur l’un des barreaux pour moustiquaire. Je prends le bout de papier que je lis avec empressement. 


 « Toutes mes félicitations pour ton mariage et bonne chance dans ta nouvelle vie. Oublie-nous surtout !!!

 N. » 


Je vérifie partout dans les chambres pour m’assurer qu’il s’agit bien là d’une blague de mauvais goût. Je m'attendais à toutes les réactions de sa part sauf celle-ci. Merde !! Mes enfants, où a-t-elle bien pu les emmener ? Elle n’avait pas le droit, elle n’avait pas le droit de me prendre mes enfants, ils n’ont rien à voir dans cette histoire (soupir).


 Je me saisis de mon téléphone et tente plusieurs fois son numéro, ça sonne dans le vide et pour finir ça ne passe plus du tout. Je décide donc de cavaler dans toute la ville pour essayer de les retrouver. C'est pendant que je me dirige vers la maison de sa mère, j'appelle la mienne pour vérification. Elle décroche à la deuxième sonnerie.


Moi d'entrée : bonjour maman, tu as eu les nouvelles de Nadine ces derniers 24 h ?


Maman : bonjour, pourquoi tu me poses une telle question le lendemain de ta lune de miel avec ta digne épouse ?


Moi : arrête ça, je t'en prie ce n'est pas le moment, Nadine à disparue avec mes enfants. Son téléphone ne passe pas, je ne sais pas du tout où elle se cache en ce moment.


Maman : tant mieux, enfin elle a compris qu'elle n'avait pas sa place auprès de toi.


Moi haussant le ton : mais maman, tu parles de quoi ? Je te dis que MA femme s'est enfuie avec mes enfants, TES petits enfants et tu me parles de n'importe quoi. Peu importe ta haine contre elle, tu devrais être beaucoup plus compatissante pour moi. 


Maman : tu veux quoi ? Elle a choisi de partir et je n'y peux rien. Heureusement, tu as une nouvelle qui sait prendre soin de toi, oublies cette villageoise.


Moi soupire frustré : tu oublies peut-être que c'est son héritage qui a servi à vous nourrir durant toutes ces années. 


Maman : ça, c'est votre problème pas le mien. Ne viens pas me gâcher cette matinée qui était partie sur un bon pied, j'ai un brunch toute à l'heure avec ta nouvelle belle mère et ses amies de la haute. Si ça peut être utile ta Nadine m'a appelé tardivement, hier pour avoir confirmation sur ton pseudo-mariage parce qu'elle n'arrivait pas à te joindre.


Moi commençant à m'inquiéter : et tu lui as répondu quoi ?


Maman : la vérité


Moi : comment ça la vérité ?


Maman : tu veux que je te fasses un dessin ?


Moi énervé : maman, c'est cruel de ta part, tu n'avais pas le droit de me faire ça.


Maman : Florent assume tes choix !! Elle finira par revenir lorsqu'elle n'aura plus de quoi subvenir à ses besoins et à celui des trois enfants. Pose le cœur et va t'occuper de ta nouvelle femme. 


Moi : je perds mon temps à discuter avec toi, bonne journée !!!


Je fonce ensuite chez sa mère et une fois devant la maison, je mis des minutes à réfléchir sur comment aborder le sujet sans prendre une raclée de sa part. Je sais qu'elle ne fera qu'une seule bouchée de moi, mais  prend quand même sur moi pour y aller. Elle m'accueille avec une expression de surprise dans le regard, ce qui me rassure un peu.


Belle-mère : Florent !? Tu t'es perdu en  chemin ?


Moi : bonjour maman, non en fait, je passais par là et j'ai voulu te dire un bonjour.


Belle-mère : ah, c'est gentil. Mais viens, entres.


Moi mentant : non, euh, en fait c'était  une visite éclaire. Il faut que passe rapidement à la maison voir Nadine et les enfants. Je revenais de l'hôpital.


Belle-mère arquant le sourcil : hôpital ? Qui est malade ?


Moi : mon père


Belle-mère : oh prompte guérison à lui, il va mieux j'espère.


Moi : oui oui merci, ok, je dois y aller.


Belle-mère : d'accord merci pour la visite.


Je me dirige vers le portail et atteint celui-ci lorsque je l'entends m'appeler. 


Belle-mère vociférant : idiot, tu penses me duper hein ? Oublie ma fille, tu as compris ? Espèce de sorcier !!!


Je ne sais par quelle magie je me suis débrouillé pour arriver à la clinique la plus proche.


Amour & Raison