Et après...
Write by Farida IB
*** six mois plus tard***
Nihad ANOUAM…
Je pousse mon dernier carton dans un coin du bureau et fonce ensuite dans le bureau de Dominique. Lorsque j’y entre, je la retrouve au téléphone. Elle me fait signe de prendre place, ce que je fais pendant qu’elle parle encore une dizaine de minutes avant de me revenir.
Dominique : ça y est, tu es prête ?
Moi hochant la tête : oui, je venais te prévenir de mon départ.
Elle s’adosse à son siège en soupirant.
Dominique : tu es vraiment sûr de vouloir partir ?
Moi mine désolée : je n’ai pas vraiment le choix, comme je te l’avais dit ma mère a besoin de moi en ce moment (ce qui est en partie vrai). Toutefois, je reste à ton entière disposition si tu as besoin de moi.
Dominique : j’y songerai, même si ce n’est pas pareil que de t’avoir ici à temps plein.
Moi souriant : ça va me manquer aussi de travailler pour toi, j’ai énormément appris ici grâce à toi.
Dominique répondant à son sourire : c’est plutôt grâce à ta soif de connaissance. Tu feras une aussi bonne dirigeante que ta mère parce qu’il faut reconnaître que ce n’est pas facile d’être sa concurrente.
Moi riant : ça, c’est vrai, bon ce n’est pas tout, mais il faut que j’y aille.
Dominique : d’accord bonne chance pour la suite, on reste en contact.
Moi me levant : ok merci !
Elle me raccompagne à la porte où on se fait la bise avant que je ne retourne à mon bureau. Je fais descendre mes cartons à la réception et l’agent de sécurité avec qui j’ai tissé des liens d’amitié m’aide à les charger dans ma voiture. Lorsqu’on finit, je vais faire mes adieux à quelques collègues avant de me retourner sur le parking. Je m’installe au volant, c’est pendant que je manœuvre pour démarrer que j’entends des coups frappés contre à la vitre. Je coupe le moteur et la baisse donc pour voir Loïc le DRH de la boîte pencher à ma hauteur.
Loïc : bonjour !
Moi : bonjour,
Loïc : tu pars sans dire au revoir ?
Moi : je suis passée à ton bureau, mais tu n’y étais pas.
Loïc : mouais, c’est vrai, j’ai pris ma pause un peu plus tôt aujourd’hui.
Moi : ok.
Loïc : donc tu veux vraiment partir ?
Moi : il faut croire que oui.
Loïc : tu vas nous manquer.
Moi souriant : vous me manquerez également.
Loïc : c’est vraiment dommage que la plus belle paire de jambes qu’il ne m’était jamais donné de voir de toute ma vie s’en aille de LD textile, il va me falloir rechercher une nouvelle source de motivation.
Moi (sourire énigmatique) : de belles paires de jambes, ce n’est pas ce qui manque à cette société. Tu en trouveras sûrement pour te motiver.
Loïc souriant en coin : mouais, tu n’as pas tout à fait tort, mais la tienne est unique, inégalable et irremplaçable.
Moi : merci je suis vraiment flattée. (plissant le nez) Bon, je suis vraiment navrée de devoir écourter cette conversation, il faut vraiment que j’y aille. J'ai un agenda hyper chargé.
Loïc : je vois. Si ça t'intéresse on peut on peut terminer cette conversation ce week-end, enfin dans un endroit plus approprié.
Moi haussant l’épaule : si j’ai le temps peut-être.
Loïc : je suis sûr que tu en trouveras.
Moi : espérons donc !
Loïc : on garde le contact.
Moi : ok pas de souci.
Je remonte la vitre lorsqu’il s’en va avant de démarrer pour la maison (à la sablière). Vous avez sûrement, compris ça fait un bon bout de temps que le type me fait du rentre-dedans ouvertement comme ça, mais c’est perdu d’avance. Le cœur de Nihad n’est pas à prendre, enfin tant qu’elle traîne encore les macabo d’un certain Dylan sur le cœur.
Sinon si ça vous intéresse, je vais bien. Ma vie est toujours aussi chaotique mais il y a quand-même quelques changements. J’ai réintégré ma maison à la sablière quelques temps après ma rupture avec Dylan, j’avais trouvé que cela ne servait à rien d’en vouloir à ma mère alors que nous sommes toutes les deux dans le même bateau. Disons que financièrement je ne me plains pas. Par contre j'ai du mal à me remettre de la fourberie de Dylan, et à cela s’ajoute au sac à problème que Mme Geneviève a envoyé dans nos vies. Et comme les chats ne font pas les chiens, j’ai décidé de prendre les choses en main et de la sortir de ce gouffre comme Gabrielle l’a fait avec moi avant que ça n’aille plus loin. Je dois dire que ma relation avec elle n’est toujours pas au beau fixe, mais nous avons quand même repris contact. Enfin, elle est en bon terme avec son entourage tant qu’on dit de bonnes grâces sur son mari.
Bon comme vous pouvez l’imaginer ce n’est pas tout à fait le mariage de rêve qu’elle avait espéré en l’épousant. Le Jean-Marc s’est révélé être une vraie crapule dont le domaine de prédilection n’a rien à voir avec des compétences pour diriger une entreprise textile mais pour dilapider son argent dans des week-ends de luxe hors de Libreville et entretenir ses maîtresses. Elle le sait, tout LBV le sait, sauf qu'elle lui a déjà donné son cœur et débranché son cerveau, c'est dans le sang on va faire comment ?
Toutefois, l’infiltration dans sa vie virtuelle est toujours d’actualité, en tout cas Gabrielle ne le lâche pas du regard krkrkr. Nous avons fini par retrouver sa vraie identité et tous les cadavres qu'il cache dans son placard. Récemment nous avons découvert le coup fatal qu’il prépare à ma mère. Il a eu l’ingénieuse idée de vider imperceptiblement tous les comptes de la société vers d’autres comptes ouvert au nom de ses enfants en Europe, en Suisse et en Russie pour s’assurer que Geneviève Mikala soit complètement ruinée et ainsi prendre la fuite vers une autre de ces victimes. Ce qu’il ignore, c’est que nous avons pris de l’ascendance sur lui en traçant un plan qui le fera tomber dans son propre piège. C’est même ma hantise actuellement, évincer ce type et ouvrir les yeux à maman. Et ça ne saurait tarder, c’est dans cette logique que j’ai démissionné de LD textile pour reprendre des formes avant le grand jour.
…..
Bon voilà, retour à la case départ (rire). Je pense qu’il est maintenant clair que je ne dois pas risquer de vous confier ma joue droite (chapitre 1 de l’histoire) vous risquez de massacrer mon si beau visage lol. Et dire que je vous ai juste raconté une infime partie de ma mésaventure avec le Dydy. Le type m’a marqué au fer rouge, ça, il l’a fait avec brio. Vous vous imaginez Nihad Milenzi Anouam alias miss Nimia, titre que demoiselle Obiang m’a soi disant en passant retiré parce que je n’en étais plus digne selon elle. Pouviez-vous seulement un jour comprendre que la fille de l’incontournable Geneviève Mikala soit réduite à broyer du noir dans son lit soir après soir pendant seize longues semaines dans une déferlante de sentiments. Tantôt, je l’aime et tout ce que je veux, c’est de me remettre avec lui, tantôt, j’orchestre son assassinat pour ensuite le ressusciter et l’aimer encore plus fort. Et pourtant, je l’ai enfermé dans un placard et jeter la clé à la mer. Zéro !! Il trouve toujours le moyen de s’infiltrer dans mon cerveau. Tsuiipp !!! À croire qu’il m’ait jeté un sort !!
Au fait pour information, Gabrielle a envoyé des types pour le contraindre à me retourner le bâton et demi ce qu’il a d’ailleurs fait manu militari. Ils se sont ensuite occupés de cette Cécile qui je suis certaine doit regretter jusque-là d’être sortie avec lui lol. Bon au début, je me suis embrouillée avec Gabi à cause de cette histoire, mais j’ai fini par laisser tomber. Dylan, je l’ai parfois sur mon dos quand ça le prend, mais en ce moment, c’est le calme plat. Son cousin et ses sœurs ont également fini par comprendre que ma décision était irrévocable donc chacun reste dans son coin.
La nouvelle Nihad que j’envisage de devenir ne sera ni dur ni flexible en amour. Elle n’aura que faire de son traite de cœur, Ah ouais, j’ai compris à mes dépens qu’il faut fuir l’amour passionnel !! La nouvelle Nihad saura aimer un homme, mais dans le juste-milieu. Ça m’a pris du temps, mais j’ai finalement compris qu’il faut aimer certes, mais il faut aussi respecter ses propres projets et désirs, sans se perdre totalement dans ceux de l’autre. Parfois, nous commettons l’erreur de donner notre cœur à ceux qui ne le méritent pas vraiment. On s’accroche à un partenaire qui n’est pas fait pour nous ou pire, qui ne nous respecte pas. L’amour, ça ne fait pas mal, c’est aimer la mauvaise personne qui fait mal. C’est ce que j’ai fini par comprendre dans mes instants de solitude.
[...
I, I'm not living life (moi, je ne vis pas la vie)
I'm not living right (je ne vis pas correctement)
I'm not living if you're not by my side (je ne vis pas si tu n’es pas à mes côtés)
Oooh-ohhh
...]
Je laisse les paroles de Nicki Minaj et Christ Brown m’emporter encore une fois couchée sur mon immense lit à broyer du noir. Parfois, j’ai l’impression qu’ils ont composé cette chanson en pensant à moi, tellement que ça décrit mon état d’âme de ces derniers mois (soupir).
Ping SMS.
Gabrielle : « Laisse-moi deviner, tu es encore enfermé dans ton trou à penser à ton rat d’église. »
Moi : as-tu un meilleur plan ?
Elle appelle.
Moi décrochant : c’est quel verset biblique que tu vas me sortir cette fois ?
Gabrielle pouffant de rire : aucun, j’appelle juste pour te faire le Kongossa. Tu ne vas pas croire avec qui nous sommes en boîte en ce moment.
Moi : Dylan ?
Gabrielle : bon Dieu non ! Ton beau-père, il s’est amené avec une jeunette. Tchouuooo !! Il y avait vraiment le goût dans l’argent d’autrui ohhh. Le type a offert deux tournées à toutes les personnes présentes dans le night-club.
Moi soupire agacée : tu ferais mieux de raccrocher si c’est pour me parler de cet énergumène que tu m’appelles.
Gabrielle : mais non, je voulais également te faire sortir de ton cocon. Je suis au VIP avec King et ses potes, tu peux nous rejoindre si ça te dit.
Moi perplexe : Bri qu’est-ce que vous tramez encore ?
Gabrielle : rien, nous avons juste improvisé un groove avec toutes les combines de leur gang.
Moi pas intéressée : non merci, je ne fais pas partie de la gang lovers.
Gabrielle maugréant : pardon, j’essaie de te sortir du trou dans lequel tu t’obstines à te terrer, allège-moi la tâche !!
Moi : je comprends chérie, mais non en plus je ne veux pas croiser l’ombre de ce Jean-Marc ou Frederick quel qu’en soit son prénom.
Gabrielle : bof j’aurais essayé. Ninette vrai vrai, je m’inquiète pour toi. D’habitude, tu te remets vite de tes déceptions, mais là, c’est le High level. On dirait que les n'guanga de la côte sont vraiment fort hein krkrkr, ils ont fait de ma co une sédentaire invétérée kiakiakia...
Moi mdr : je le pense aussi parce que vraiment !! Bref, je vais me chercher une crème glacée et faire un gros dodo. Ça réussit toujours à me calmer.
Gabrielle : ok, j’espère seulement ne pas venir te ramasser à la petite cuillère là-bas.
Moi : t’inquiètes bébé je vais bien.
Gabrielle : en tout cas bonne nuit à toi.
Moi : merci, doucement là-bas ohh. Je ne veux pas entendre ici que tu as sorti une nouvelle botte.
Gabrielle : je suis clean maman.
Moi : lol hasta la vista bisou.
Gabrielle : bisou.
Elle raccroche et je fonce directement dans la douche pour m’endormir ensuite.
*
*
Cynthia CLARK…
Joe : ma perle
Moi : oui doudou
Joe affaissant ses épaules : c’est ta dernière décision, tu veux vraiment partir ?
Je hoche lentement la tête avec un pincement dans le cœur.
Cynthia : c’est ce qu’il y a de mieux à faire, je ne veux pas brûler les étapes.
Il se lève du lit et vient m’enlacer par-derrière, près de la fenêtre. Il pose un bisou dans le cou avant de m’inciter à me retourner pour pose un autre bisou sur mon front.
Joe : on suivra toutes les étapes même si tu vis déjà avec moi.
Moi (me passant la main dans mes cheveux) : bae mon séjour ici, c’était par mesure de précaution donc maintenant que le danger est écarté, je dois rentrer chez moi.
Joe : mais, tu as le choix, la maison ne sera plus la même sans toi, sans ton sourire pour illuminer la nuit. Je t’en prie reste.
Moi (secouant farouchement la tête) : anh anh ce chantage affectif que tu me fais depuis quelques mois ne marchera pas cette fois. Si tu veux que je reste chez toi, et même pour la vie, tu sais ce que tu as à faire.
Joe : donc tu es vraiment décidé ? (oui de la tête) pfff tu n’es pas juste.
Je souris en enroulant mon bras autour de son cou. Je me rapproche ensuite pour l’embrasser, baiser auquel il répond sans ambage.
Moi (lorsqu’on se détache) : et si on improvisait un petit comité d’au revoir ?
Joe répondant à mon sourire : très bonne idée.
Moi me libérant de son emprise : laisse-moi chercher le nécessaire.
Joe : ok dépêches.
Je sors de la chambre comme si j’avais le feu à mes trousses et descends vers la cuisine. J’ouvre le frigo et en fais sortir des bacs de glaçons que je verse dans un grand bol, je sors ensuite de la crème chantilly et des fraises. Je pose le tout sur un plateau que je monte cette fois en prenant tout mon temps.
Une odeur agréable de rose m’accueille à la dernière marche de l’escalier annonçant le ton de ce qui suivra. Depuis que nous avons franchi le pas, notre relation a pris une tournure encore plus intense. Actuellement, mon cœur ne bat que par lui et il ne respire que par mon nom, je vous dis un vrai délire qui commence à me faire flipper. J’ai donc décidé de mettre un peu de distance entre nous, enfin il y a aussi cette histoire d’officialisation, mais bon, je n’ai pas envie qu’on finisse par se rassasier l’un de l’autre avant d’évoluer vers une autre étape de notre relation.
J’ouvre la porte et me plante instinctivement dans l’encadrement sans ciller un moment pendant lequel j’agrippe fort le plateau pour ne pas risquer de le faire jaser.
Il est là au beau milieu de la pièce abaissé sur un genou, tenant fermement un bouquet de rose rouge sur lequel est posé un écrin d’un noir vif contenant une bague éclairée par une lumière interne.
Joe les yeux brillants : je n’ai jamais su trouver le meilleur moment pour le faire mais là je pense l’avoir trouvé.
Il s’éclaircit la voix.
Joe poursuivant : ma perle, mon soleil, amour de ma vie, veux-tu devenir ma femme ?
Je secoue lentement la tête positivement pendant qu’une larme perle sur ma joue droite.
Moi criant : oui, je le veux. Obviously, YASS !!!
Pleurs, trop d’émotion !!
Il vient me prendre le plateau qu’il dépose sur la commode à côté de la porte avant d’essuyer promptement mes larmes. Il sort ensuite la bague de l’écrin et me l’enfile, nous nous embrassons tendrement pour marquer le moment.
Joe me fixant : je t’aime ma perle.
Moi : je t’aime aussi doudou.
Je décolle mon regard du sien et le pose sur le gros diamant surplombant la bague.
Moi : euh quand une fille dit qu’elle veut une grosse pierre, elle ne veut pas littéralement dire qu’elle veut une grosse pierre.
Joe amusé : c’était celle qui te définissait le plus, tu aimes ?
Moi sourire ravie : aimer ?? Nan je SURKIFF.
Je fixe à nouveau la bague en souriant.
Moi excitée : où se trouve mon téléphone ? Il faut que j'appelle Aus, elle n'en reviendra pas !!!
Joe : tu lui diras après, ce n’est pas une bonne idée de laisser tous les glaçons fondre.
Moi lui souriant : tu as raison.
Je me retrouve couchée sur la moquette avec Joe qui parsème le long de mon corps d’un glaçon pendant que je me laisse emporter par le plaisir fou que me procure le toucher glacial. Il finit par mes seins, mes tétons. Alors que deux glaçons se laissent fondre dans sa bouche, il descend vers l’intérieur de mes cuisses qu’il caresse en partant du genou et lorsqu’il arrive devant ma foufoune, il insuffle sa face ombragée avant d’y plonger son doigt donnant la sensation d’être sorti du frigo pour le remplacer ensuite par le bout de sa langue aussi frais que l’était son doigt et pour finir par fourrager l’intérieur de ma cave par sa langue et son doigt (le goût de ça hmmm). Là, je ne suis plus que soupir et gémissement de plus en plus régulier. Et comme à chaque fois, je me laisse perdre sous ses caresses uniques et divines qui me font voyager à travers toutes les côtes d’Azur. OMG !!!
Mon retour dans les vagues du plaisir fut accéléré par des coups de langue rocambolesques avec lesquels il s’applique à nettoyer la crème chantilly parcourant mes courbes. Je passe par un vibrant spasme lorsqu’il arrive sur mon bouton doré, là, je crie Jisseess croiïs !!!
Moi haletant : je ne pars plus, je reste, hannn…
Il relève sa tête et souris juste.
…. Ensuite, je l’embrassai au cou puis léchai le lobe ses oreilles, il frémit, never mind les glaçons ont tenus jusqu’ici. Je trace une myriade de bisous sur ses tétons avant de m’attarder sur son nombril. Je fais glisser de sa bouche à la mienne une fraise puis l’embrasse langoureusement. À genoux au bout du lit, j’avale goulûment son membre que je malmène un moment en jouant avec ses boules. Au bout d’une fellation qui l’envoie direct au septième ciel, nous reprenons caresses, tendresses, jusqu’à ce que je ne le fasse glisser en moi. J’entreprends alors de le chevaucher telle une tigresse. À un moment, il me soulève alors que j’enroule les jambes autour de ses fesses et mes bras autour de son cou pour garder l’équilibre. Il me pénètre d’un coup sec, ce qui m’arrache un long râle, ensuite, il passe dans un tourbillon de sensualité pour aboutir sur des coups de butoirs qui nous arrache à nous deux des soupirs de plus en plus ponctués de gémissements. Nous atterrissons sur le lit où nous ne tardons plus à venir tous les deux dans un râle sonore.
Il attend qu’on reprenne notre respiration pour se retrouver à nouveau entre mes jambes.
…..
Nous sommes à deux jours plus tard et ce soir nous dînons avec Austine et son chéri. Elle s’est finalement décidée après quatre mois d’hésitation à laisser une chance à Daniel. Il faut dire que ce dernier à été plus qu’endurant et très patient envers elle. Il s’est longtemps contenté d’être son ami sans perdre de vue son désir de se mettre avec elle, avec le temps elle s’est rendue compte de sa magnifique personnalité et s’est donc décidé à profiter de la nouvelle chance que lui offrait la vie. Anyway, plus heureuse qu’elle en ce moment, c’est moi (rire). En fait, nous n’aurions pas rêvés mieux de la vie. La nature elle-même se charge d’effacer nos larmes et nos angoisses jour après jour avec nos anges.
À 17 h, je vais ouvrir la porte à nos tourtereaux qui ont une lueur des personnes qui viennent de commettre un péché charnel dans le regard. J’installe Daniel dans le canapé du salon en attendant que Joe finisse de se préparer pour lui tenir compagnie. J’attends qu’on s’engouffre dans la cuisine pour la charrier.
Moi regardant par-dessus son épaule : hmm hmmm, toi, tu m’as l’air de quelqu’un qui vient de goûter à la pomme interdite.
Austine (se cachant le visage dans le creux de ses mains) : ça se voit autant que ça ?
Je hoche la tête.
Austine sourire contrit : j’ai craqué ce soir, il était trop à croquer dans son polo. C’est rare de le voir en mode décontracté.
Moi (vérifiant le dosage de ma sauce chili) : je suis sûr qu’il t’a aussi trouvé trop belle dans cette robe (regard admiratif) t’es sublime chérie.
Austine : je voulais être top pour l’occasion, on parle de tes fiançailles là (soulevant ma main) fait voir cette merveille, waaoohh elle est encore plus belle en vrai !!
Moi (brandissant la bague en riant) : et comment ? Ça fait grimper la cote de popularité de Joe dans mon cœur.
Austine (un geste évasif de la main) : ma belle si un homme m’offre ça, je zappe sur le mariage.
Moi mdr : s’il peut t’offrir ça, c’est que tu as déjà une idée sur le mariage.
Austine commençant : ah, ça, j’en ferai mon affaire !
Moi : pardon ne commence pas, je veux une cérémonie très simple avec une vingtaine d’invités.
Austine faisant la moue : nan babe, toi ne commence pas !!
Je secoue simplement la tête, on se remet à nos fours. Elle s’occupe de la salade de pommes de terre pendant que je sors les pains de viande du four. Lorsque tout est prêt, les hommes nous aident à dresser la table, je monte rapidement me préparer et reviens juste à temps pour dire les grâces et donner le coup d’envoi de la dégustation des repas. Le dîner se passe ensuite dans une ambiance de fou rire mêlée à la romance. Enfin, ce sont les hommes qui parlent le plus, actuellement, ils passent de leur discussion sur leurs voyages aux voitures les plus chers et les plus résistantes au monde. Nous finissons le dîner par un toast pour nos fiançailles avant qu’ils ne descendent au sous-sol. Austine et moi débarrassons ensuite la table et nous occupons en même temps de la vaisselle. Une fois finies, nous nous posons dans la salle de séjour en vidant une bouteille de champagne sortie fraîchement du frigo.
Moi (levant mon verre) : je trinque pour ta nouvelle relation.
Austine imitant mon geste : je trinque une seconde fois pour tes fiançailles.
Nous deux en même temps : je suis heureuse…
On se regarde puis on éclate de rire un moment avant de nous calmer.
Austine : tu te rends compte que nous avons créé la fondation pour égayer la vie de ces jeunes filles désespérées, mais finalement, c’est la fondation qui nous envoie des anges pour égayer nos vies.
Moi : mouais, j’y ai pensé aussi. C’est toujours bon de semer du bien autour de soi.
Austine portant le verre à sa bouche : tu sais Daniel a pris entièrement en charge le chantier d’Agbodrafo.
Moi agréablement surprise : ah, ouais ? C’est chouette ça.
Austine : bah, c’est ce que j’ai fini par lui céder, je n’arrivais pas à me décider sur un montant.
Son téléphone sonne, elle le prend et fronce les sourcils avant de le reposer.
Moi arquant un sourcil : tu ne décroches pas ?
Austine (balayant l’air d’un revers de main) : c’est le numéro privé encore une fois, pourtant, la personne n’a jamais le cran de parler lorsque je décroche.
Moi intriguée : tu n’as aucune idée de qui ça peut-être ?
Austine haussant l’épaule : ça ne m’intéresse pas de le savoir, si c’est pour un don, ils savent comment me joindre. Encore que j’aie fermé le site il y a peu.
Moi : hmmm.