kidnapping

Write by Djelay

Djelay se réveilla subitement et se précipita dans les toilettes. Elle en ressortit quelques minutes plus tard affaiblie. La fatigue se voyait à travers les traits de son visage. Elle ne supportait plus ces nausées matinales. Quand elle avait annoncé à Mme Roy qu’elle était bel et bien enceinte, celle-ci ne cacha pas sa joie. Djelay ne comprenait pas les raisons de sa joie. Ne réalisait-elle pas que Max se mettrait dans une colère noire en apprenant la nouvelle ? Djelay  avait passé la nuit à chercher la  meilleure façon de le lui annoncer. Ce dernier n’avait même pas daigné la prévenir qu’il ne passerait pas la nuit à la maison. Il était certainement avec une femme. Peut-être Sandra. Apparemment elle lui court toujours après. Peu importe, il n’y avait plus rien entre lui et elle. C’était faux et elle le savait. Il y avait un petit être tout innocent qui les lierait à jamais. La possibilité que Max refuse d’assumer la paternité de son bébé n’avait pas échappé à Djelay. Elle devra en l’occurrence s’occuper toute seule de son bébé.

-         Assez pensé. S’il le faut, je m’en irai avec mon bébé. Il est peut-être temps que je retourne chez moi. Murmura-t-elle.

Soudain, la réalité la frappa au visage. Sa grossesse ! Comment réagira sa mère? Elle sera tellement déçue. Hélène qui avait fait tant de sacrifices pour que ses filles réussissent et soient indépendantes. Voilà qu’une d’entre elles était enceinte sans être mariée. Le comble était que le père de son enfant ne l’aimait pas et qu’il refuserait sans doute d’assumer la responsabilité de la grossesse. Djelay s’était trompée en croyant avoir pleuré toutes les larmes de son corps hier. Il en restait suffisamment pour aujourd’hui et demain et les jours qui suivraient car elle le savait : Son calvaire ne faisait que commencer.

Djelay sortait de la salle de bain au moment où son téléphone sonnait. Quand elle vit le nom de Max, elle fut dans un premier temps soulagé puis ce sentiment laissa rapidement place à la colère. Elle était furieuse qu’il l’ait blessée encore une fois.

-         C’est maintenant que tu te décides à donner signe de vie! Hurla-t-elle en rage.

-         Oh. Je vois que ton petit copain t’a beaucoup manqué. Djelay se raidit en entendant cette voix. Son cœur cessa automatiquement de battre. Ce n’était pas Max.

-         Fran…cis ? Parvient –elle à dire.

-         En chair et os. Tu croyais que j’en avais fini avec vous ?

-         Où est Max ? Que lui as-tu fait ? Pourquoi as-tu son téléphone ? s’écria-t-elle.

-         Chut. C’est moi qui pose les questions. Mais ne t’inquiète pas, ton toutou va bien, enfin pour l’instant. Djelay s’emporta.

-          Je t’interdis de lui faire du mal. Que veux-tu à la fin ? Il n’est pas responsable de…

-         Boucle-la. Tu n’es pas en mesure d’interdire quoi que ce soit. S’irrita-t-il.

-         S’il te plait, ne lui fait aucun mal. Larmoya-t-elle.

-         Djelay, Djelay, Djelay. Répéta-t-il. Tout dépendra de toi ma petite Djelay. Si tu restes bien sage et que tu fais tout ce que je te dirai, ton Max sera hors de danger.

-         Qu’est-ce que tu veux ? S’empressa-t-elle de demander.

-         D’abord, tu ne vas prévenir personne, ensuite tu vas calmement entrer dans le bureau et récupérer les titres de propriétés de Max et me les apporter.

-         Les titres de propriétés ? Lesquels ? Et où sont-ils ?

-         Tous. Toutes les propriétés de Max seront à moi comme cela aurait dû l’être depuis toujours.

-         Mais où sont-ils ? Elle était nerveuse et il le sentit au ton de sa voix.

-         Détend toi ma petite Djelay. Dit-il amusé. Entre dans le bureau et regarde dans le tiroir gauche de la table. Les documents s’y trouvent. Prends-les. Et quand ce sera fait appelle moi sur ce numéro.

-         Mais je… Il raccrocha avant qu’elle ait terminé.

Djelay céda à la panique. Elle s’habilla rapidement et sortit en trombe de la chambre. Elle manqua de renverser Mme Roy dans le couloir.

-         Mlle ? Vous avez l’air pressé. Vous sortez ?

-         Euh… non… enfin oui. Max m’a demandé de lui apporter des documents.

-         Vous paraissez nerveuse. Tout va bien ? Djelay fut tenté de tout lui raconter mais se rappela de la menace de Francis. Elle savait à quel point il pouvait être violent.

-         Tout va bien. C’est sûrement les hormones. Elle essaya d’adopter un ton de plaisanterie qui sonna faux.  Elle-même n’y croyait pas et Mme Roy ne semblait pas convaincue.

-         Voulez-vous petit déjeuner maintenant ?

-         Non Max m’attend. A plus tard.

Elle revint dans sa chambre en possession des documents. Après le coup de fil passé à Francis, elle rangea les documents dans son sac puis cacha à l’arrière de son jean le révolver qu’elle avait trouvé en dessous des documents dans le tiroir. Elle ne s’était jamais servi d’une arme auparavant et elle l’espérait ne jamais le faire. C’était juste par précaution qu’elle l’avait prise. Francis retenait Max dans son appartement de travail. Elle l’appelait comme ça parce qu’il y restait pour terminer du boulot mais  surtout parce que cet appartement était situé dans l’immeuble de Tremblay construction compagny. Ce malade mental  lui avait ordonné de venir toute seule avec les documents. Elle ne devait dire mot à personne. Djelay préféra obéir car Francis était dangereux.

La peur la gagnait progressivement au fur et à mesure qu’elle approchait de l’appartement. Francis lui avait communiqué le code de l’ascenseur qui l’y conduisait. Craignant ce qu’elle verrait une fois sur les lieux, elle priait de toutes ses forces pour retrouver Max sans égratignure. Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur le hall de l’appartement, Djelay constata que Francis ne l’y attendait pas comme il avait dit qu’il le ferait. Elle avança lentement, tremblant comme une feuille.

-         Francis ? Max ? N’ayant aucune réponse elle commença à paniquer.  

-         Où te caches-tu sale enfoiré. Montre-toi et finissons-en espèce d’ordure! Hurla-t-elle sans toutefois recevoir de réponse.

Elle traversa le salon vide puis se dirigea vers les escaliers. Certainement que les chambres à coucher s’y  trouvaient. Se dit-elle. Max ne l’avait jamais emmené dans cet appartement. Il le consacrait sans doute aux histoires amoureuses qu’il estimait en valoir la peine. Et comme la leur était sans importance, elle n’eut jamais l’opportunité de connaître les lieux. Elle l’aimait et tout ce qu’elle voulait c’était qu’il soit sain et sauf en dépit de son indifférence à son égard. L’appartement était apparemment vide. Serait-ce possible que Francis lui ait tendu un piège ? Elle était sur le point d’ouvrir la porte d’une pièce, sûrement l’une des chambres de l’appartement (pensa-t-elle) lorsqu’elle reçut un violent coup sur la nuque. Elle eut juste le temps d’entendre « sale pute » avant de sombrer dans l’obscurité total.

-         Que lui as-tu fait sale enflure ? Hurla Max, angoissé par l’état dans lequel se trouvait Djelay.

Elle ne bougeait pas et ses cheveux étaient tachés de sang. Il ne savait pas si elle était toujours en vie ou non. Francis l’avait trainée jusque dans la cuisine là où lui-même était attaché  à une chaise, les mains et les pieds ligotés. Djelay était étendue à plat ventre sur le sol. De là où Max était, il ne pouvait pas voir son visage.

-         Elle a voulu jouer les malignes. Regardes ça. Francis balança devant Max, l’arme  qu’il avait trouvée à l’arrière du jean de Djelay.

-         Qu’est-ce que tu lui as fait ? Réponds ! hurla Max.

Max secouait vivement la chaise qui le tenait prisonnier. Il essaya de se libérer mais les cordes qui maintenaient ses mains étaient très serrées.

-         Je lui ai frappé la nuque avec ta batte de baseball. Mais ne t’inquiète pas, elle n’est pas morte…enfin pas encore. S’empressa-t-il d’ajouter devant l’expression soulagée de Max.

-         Sale enfoiré ! Je vais te tuer, tu m’entends ! je vais te tuer !  Max s’emporta et  se balança dans tous les sens sur la chaise. Francis se mit à rire.

-         Et comment comptes-tu t’y prendre sans bras ni pieds ? Son rire moqueur énerva d’avantage Max.

-         Profites-en pendant que tu le peux encore. Car quand je serai détaché, je commencerai par t’arracher les dents une à une. Menaça Max les dents serrées.

-         Tu ne seras pas libre avant d’être dans ta tombe imbécile. Il vint se placer en face de Max.

-         Tu m’as volé ma vie, tu m’as arraché mes parents car c’est à cause de ton père et de toi qu’ils sont morts. Et comme si ça ne suffisait pas, tu m’as pris l’amour de ma sœur.

Il termina sa phase avec un coup de poing qui atterrît tout droit au visage de Max. Du sang s’échappa aussitôt de son nez. Max était dans un sale état : les  cheveux en bataille, l’œil gauche au beurre noir, la lèvre inférieure coupée et les vêtements froissés et maculés de sang. Son regard était assassin. Il était en rage depuis qu’il avait vu Djelay inconsciente, presque morte. Il essaya de nouveau à l’insu de Francis, de défaire les liens de ses mains.

-          Regarde l’état dans lequel tu te trouves à présent ? L’incroyable homme d’affaire M. Maximilian Tremblay, le grand architecte, le célibataire le plus convoité, le frère le plus attentionné, l’homme à femmes. Tous ces titres, pour quoi ? dis-moi pour quoi ? Il avait hurlé ces derniers mots.

-         Tu es devenu fou Francis. Mon oncle aurait eu honte de toi s’il était encore vivant.

-         Je t’interdis de parler de mon père ! Rétorqua-t-il violemment. Il serra très fort la gorge de Max, l’étranglant presque. C’est toi qui as tué mon père et ma mère. C’est toi qui les as tués alors je te défends de les mentionner tu m’entends !

Il le lâcha et se mit à aller et venir dans la pièce. Il semblait perturbé mentalement. Il riait seul, parlait de choses sans aucun sens. Et quand Max ne le regardait pas il pointait l’arme qu’il tenait, sur lui, menaçant de lui mettre une balle entre les deux yeux s’il ne lui prêtait pas toute l’attention qu’il méritait. Max joua la carte de   la prudence et feignit de l’écouter mais toutes ses pensées étaient dirigées vers Djelay. Comment allait-elle ? Etait-elle toujours en vie ? Il l’ignorait et ça le mettait en rage. Dieu merci il avait presque fini de se libérer de ses liens.

-         Tu vois ces documents Max. Ta très chère Djelay me les a apportés. Tu sais ce que c’est ? Il s’essuya nerveusement le front avec le dos de sa main qui tenait l’arme.

-         Ce sont tous tes titres de propriétés : l’entreprise, les domaines, les hôtels. Tous. Et tu vas gentiment les mettre à mon nom tout de suite. Tout ça, (il brandit les documents devant Max) contre sa vie. Il désigna Djelay des yeux.

 

Fin du treizième chapitre. Bizbi

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