La bague magique (chapitre 12)

Write by Verdo

            ****Chapitre 12 : La colère****

                 ****Maman Patrick****

Mais pourquoi le portail de mon fils est fermé comme s'il n'y avait personne ? Le vigile ? Et les domestiques sont où ? Je vais l'appeler voir ce qui se passe.

Moi : Allô mon fils. Comment tu vas ? Je suis à ton portail et il n'y a personne pour m'ouvrir.

Patrick : Okay maman. J'arrive une minute.

Moi : Quoi ? Tu n’es pas parti au boulot ? Pourquoi t'es à la maison à une heure pareille ?

Patrick : Écoute maman. J'arrive un instant je vais ouvrir et on va en parler.

Moi : Okay

Il ouvrit quelque instants après le portail.

 A l’intérieur.

Moi : Où sont mes petits fils ? Les domestiques et autres ? Pourquoi ta maison ressemble à un cimetière ? C'est quoi tous ces bazars  Patrick ?

Patrick : Arrête de me prendre la tête maman. Je n'ai aucune envie de discuter.

Moi : Hey petit, tu vas me dire tout de suite ce qui ne va pas. Regarde même l’État dans lequel tu es ! On dirait quelqu'un qui prend de la drogue.

Patrick : Okay maman comme tu veux. Les domestiques, je les ai tous chassés. Tanti me trompe avec un autre homme tout ce temps. Et les trois enfants ne sont pas de moi.

Moi : Quoi ? Sacrilège ! Tanti? Te tromper ? Avec qui ?

Patrick : Je n'ai même pas envie de le savoir.

Moi : Hum. Et comment l'as-tu su ?

Patrick : Par Jean. Elle n'a pas nié lorsque je lui ai demandé.

Moi : Tanti ? Comment elle a pu oser te faire ça ? Elle qui vendait des bananes au bord de la route lorsque tu l'as repêché laisse un autre homme la toucher jusqu’à lui faire trois enfants sans que tu ne le saches ? Elle a oublié tout ce que tu as fait pour elle ?

Patrick : Arrête maman ! Je ne veux plus parler de ça. J'ai déjà le cœur en lambeaux.

Moi : (s'asseyant auprès de lui en lui retirant la bouteille d'alcool) je suis désolé pour toi mon chérie. Désolé que tu souffres  pour une personne qui ne te mérite pas. Essuie tes larmes. Je sais que c'est dur mais maman est là pour te soutenir. Pleure plus. Je vais d'abord arranger ta maison et nettoyer ta cuisine. Je te ferai à manger après. Pour le moment tu dois prendre une bonne douche. Parce que tu sens l'alcool.

J’essayai de l'aider à se lever et a l'amener dans la salle de bain. Ça me foudroie le cœur que mon fils bien aimé souffre ainsi. Elle va me sentir celle là. Cette Tanti. Je la retrouverai coût que coût pour lui dire ses quatre vérités.


                              ****Mélanie***

Moi : cela fait environs deux heures que j'essaie de joindre Patrick mais il ne décroche pas.

Antivi : Calme toi sœurette. Peut être qu'il est occupé. Il te rappellera après j'en suis sûr.

 Moi : Non, tu ne sais pas l’État dans lequel il était la fois dernière. Je suis très inquiet pour lui. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Tellement il était terrorisé et abattu. Il s'est mis a boire.

Antivi : Là ce n'est pas bon Dagan (grande sœur en Ewé) Et si on allait le voir après ? Vu que tu t’inquiètes pour lui ? Voir s'il va bien

Moi : Okay. On ira après les inventaires.

Antivi : Mais dis-moi Dagan, n'es tu pas par hasard en train de tomber amoureuse de lui ? Ces derniers temps ci, je ne te comprends plus. 

Moi : Je ne sais pas. Il a juste besoin d'aide en ce moment. J'essaie juste d'être compatissante.

Antivi : Oui çà, je le sais déjà. Mais façon dont tu es inquiète et comment tu te soucis de lui montre que tu éprouves des sentiments à son égard.

Moi : Hum, je ne sais pas ce qui m'arrive Antivi. Je ne sais pas. Ça vient comme ça. Mais dis-moi c'est mal si je tombe amoureuse de lui ?

Antivi : Non, je ne crois pas. Il n'est plus marié à ce que je sache. En plus sa tête me plaît bien. Et ça me ferait plaisir de vous voir ensemble. Je ne le connais pas tellement mais je crois qu'il est quelqu’un de bien. Si tu l'aimes, pourquoi ne pas profiter de cet instant pour le consoler et l'amener vers toi ?

Moi : (Rires). D'où tu sais tout ça toi ?

Antivi : T'as demandé mon avis ou non ?

Moi : Je pense que tu as raison. On ira le voir avant de rentrer à la maison.


                             ****Adèle****


Moi : Allô Johny, comment tu vas ?


Lui : Je vais bien ma chérie et toi ?


Moi : Anh cava. Quoi de neuf ?


Lui : (rires) c'est plutôt à moi de te demander ça Adèle. 


Moi : C'est juste pour te dire que j'ai finalement pris ma décision.


Lui : Alors ? 


Moi : Eh bien figures toi que tu seras bientôt un homme marié.


Lui : (soulagements) Super, ça me fait plaisir que tu aies accepté. Tu ne le regretteras pas.


Moi : Oui je le sais bien. Tu ne le regretteras pas non plus.



                   ****Moi****


Si seulement il savait ce que j'avais en tête, il ne m’acceptera  jamais. Je dois savoir coût que coût ce qu'il cache avant de le faire tomber amoureux de moi. C'est louche ce qu'il dit. Qu’il ne va pas se marier. Et je dois découvrir la raison.



                ****Linda****


Depuis que j’ai rendu la vue à Koffi pour faire plaisir à Johny, de l’autre côté de la mer, ils ne me laissent plus tranquille. Ils me poursuivent nuits et jours pour me donner une leçon. J’ai trahi mon peuple. Etant princesse et futur reine, je n’avais pas le droit d’abuser de mes pouvoirs. Ils m’ont déjà jeté un sort. C’est plus la peine que je les laisse me capturer. J’ai le bébé de mon Johny dans mon ventre. Pour cet homme, je suis capable de faire tout y inclus tuer. Je ne laisserai jamais personne nous séparer ni mon peuple. Je les combattrai pour l’amour que je porte à Johny. Assis au bord de cette rivière, je pense à comment échapper à mes propres cousines pour qu’elles ne me capturent pas. Celle qui a pris ma place sur le trône de ma mère les a envoyés. J’ouvre les yeux et je vois qu’il est déjà trop tard. Elles sont déjà là. Une dizaine. Elles m’encerclèrent. Mes pauvres pouvoirs ne pourront rien contre ceux de dix personnes. Vu aussi que je suis enceinte, je ne voulais prendre aucun risque qui pourrait nuire à mon enfant. Je les laissai me capturer et m’amener sous la mer. Arrivé devant ma supposé tante (celle qui a tué ma mère et prit sa place), elle me regarda avec mépris. Elle tourna en rond sur moi, constata que je suis enceinte.


Reine : dis-donc, tu n’as pas chômé ces derniers six mois. Comment oses-tu tomber enceinte d’un humain et l’amener ici ?


Moi : de quel droit as-tu, toi, sur moi pour me poser ces genres de questions ? Tu n’es pas ma mère à ce que je crois et ce trône m’appartient. Alors tu n’as aucun droit de me parler sur ce ton.


Reine : En plus elle ose faire la grande gueule. Toi, reine d’où ? Une reine qui se balade dans la nature avec des humains en usant de ses pouvoirs ? C’est ça tu appelles reine ? Toi qui as laissé ton peuple pour les humains, tu t’appelles reine ? Tu vois ici, c’est moi la reine et c’est moi qui commande. Tu as perdu ta place le jour où tu as quitté ce royaume.


Moi : Je n’ai pas quitté ce royaume, c’est toi qui m’as chassé en me jetant un sort. Ecoutez tous, je ne vous ai jamais abandonné. En aucun cas je ne laisserai jamais tomber mon peuple. Je ne vous ai pas trahi. C’est elle qui a tué ma mère et aussi en me chassant du palais. Elle m’a jeté un sort. Et pour que le sort soit brisé, je devais sortir et tomber amoureuse d’un humain. C’était un piège qu’elle m’a tendu.


Les gens commencèrent à crier et jacasser contre la supposée méchante reine Adjiza.


Reine : Ecoutez, elle ment. Je n’ai pas tué sa mère. On sait tous ici qu’elle est morte d’une maladie cardiaque. 


Moi : Non, c’est faux, c’est elle qui l’a empoisonné. Je l’ai regardé faire. Cette nuit là, je ne dormais pas. Maman me manquait. Alors je me suis levé de ma chambre pour aller rester auprès d’elle. Devant la porte, je remarquai que Tanti Adjiza avait une seringue dans sa main. Elle injecta un produit dans le sérum que prenait maman. Ensuite, elle sortit. A mon arrivé, elle était déjà morte. C’est en ce moment que je me suis mise à crier. Elle est ensuite revenu et m’as dit que si je l’ouvrais, je finirai comme elle car j’étais une petite capricieuse et irresponsable qui ne mérite pas de prendre les commandes. Ce jour là, elle m’a jeté le sort et m’a chassé du palais tout en maquillant la mort de ma mère par une crise cardiaque.


On fit appel au juge royal pour trancher cette affaire car la tournure dont prenaient les choses risquent d’amener une guerre. Il y a certains qui sont avec moi et d’autres avec elle. Le royaume est sur le point d’être divisé et pour ne pas que cela arrive, le juge demanda à ce qu’on fasse un vote pour élire la nouvelle reine. Moi contre Adjiza. Cela ne devrait pas se passer comme ça mais vu que je suis enceinte d’un humain, je devais rester en cage pendant un an (pour accoucher) pour des cérémonies et dès ma sortie, on fera les élections dans les bonnes normes. Chez nous, une femme enceinte ne peut pas diriger. On dit souvent que l’enfant dans son ventre est sa pure faiblesse. Donc à ce que je sache, je dois rester ici pendant un an sans sortir, accoucher avant de reprendre peut être la royauté. Hum, et Johny ?comment ferais-je pour le voir ? Je ne peux pas rester un an sans le voir. Et lui ? Je ne pourrais même pas le contacter pour le prévenir. Ça me chagrine le cœur que je vais être séparée de lui comme ça. Mais j’ai espoir de le retrouver bientôt. Les un an passeront bientôt. Pour la mort de ma mère, une enquête sera ouverte et s’il arrivait que j’aie raison, Adjiza courrait la peine de mort. Pour Johny, je ferai tout.


 

               ****Adjiza****


Il y’ a des années, j’ai tué ma propre sœur et chassé sa fille de ce royaume pour m’emparer du trône. Je ne savais pas qu’elle allait revenir car personne n’a jamais brisé ce sort que je lui ai lancé. Comment a-t-elle pu réussir à tomber amoureuse et aimer un humain ? J’avais pourtant ordonné à ces maudites filles de ne pas l’amener ici mais plutôt de la tuer. Mais à cause de sa grossesse, elles ne pouvaient rien car on ne tue pas une femme enceinte ici. Cela doit se faire dans la cheminée de la mort.Faut pas qu’elle vienne contrecarrer mes plans. En tout cas, je ne permettrai jamais que son enfant puisse voir le jour, ni qu’elle me défie aux élections. Moi Adjiza ! Tant que je suis là, elle n’aura pas place ici. Elle verra de quel bois je m’échauffe. Lorsqu'elle sera en cage dans la cheminée, je la tuerai de mes propres mains.


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