La bague magique (chapitre 25)

Write by Verdo


     ****Chapitre 25 : L'accident****


           ****Flash back Adèle****


Normalement  Johny dort déjà avec moi à la même heure. Mais je ne sais pas ce qui lui est arrivé cette nuit. Il a dit qu'il voulait se détendre un peu au salon. Comme Luc aussi s'est endormi, je l'ai laissé s'en aller pour profiter un peu du sommeil avant qu'il ne se réveille tard dans la nuit. C'est un petit garçon qui me mène la vie dure. Je n'arrive pas à dormir les nuits parce qu'il est toujours êveillé  pendant que Johny dort tranquillement. Hum, c'est ça la vie de maman. Pendant que nous on souffre, eux ils dorment. Lorsqu'il m'a dit qu'il a envie de se détendre un peu, je n'ai trouvé aucune objection. En plus je le trouvais un peu coincé ces derniers temps. C'était peut être le moment pour lui de remettre ses idées en place. Je me suis endormi sans le savoir et plus tard dans la nuit, Luc s'est réveillé. Je me suis alors précipitée pour prendre soin de lui pour qu'il s'endorme à nouveau. Lorsque ce fut fait,  je remarquai que Johny n'était toujours pas là. Alors je déscendis au salon. C'est en ce moment que je tombai sur la scène. Y' avait une très jolie femme. Plus belle dix fois que moi je l'avoue. Elle était habillée en blanc. Je n'avais pas eu sur le champ l'idée que ç'est  Linda puisque je ne la connais pas. Donc Johny me trompe ? Et il ose amener une femme chez nous la nuit? C'est la première idée qui m' ai traversé la tête. Je sentis la rage monter en moi et je  criai très fort  en lui demandant qui était ce? Il se tourna, me regarda en me disant de fuir si je tenais à ma vie. C'est en ce moment que je jetai un coup d'oeil dans le divan et j'aperçus un bébé couvert de pagne blanche comme la femme. Eeh merde, c'est Linda. Comment n'avais je pas pu penser à ça dès le début?  j'eus la trouille et j'essayai de m'enfuir. Elle était déjà devant moi et m'a crevé les deux yeux. Elle  est ensuite partie avec Johny je ne sais où. J'ai essayé de monter l'escalier mais j'ai trébuché en chemin. Je suis tombé et je viens de me réveiller il y'a deux jours du coma à l'hôpital. Je ne vois toujours rien. Mélanie, Antivi et Maman sont avec moi. Elles me questionnent mais je ne sais quoi leur répondre. On a toujours pas les nouvelles de Johny. Il est temps que je leur dise la vérité.


                    ****Mélanie****


J'ai téléphoné à mon frère la veille. C'est comme si j'avais ce pressentiment qu'il allait lui arriver quelque chose de mal. Le rêve que j'avais fait m'a donné la trouille et j'ai immédiatement saisi mon téléphone en lui passant un coup de fil. Dans sa voix, je pouvais sentir qu'il allait bien et du coup, je me suis un peu rassurée. Patrick se moquait de moi lorsque j'avais décroché. Pour lui, je me souciais trop de mon frère. Il est grand et il peut se défendre seul. Mais il ne peut pas comprendre qu'il est tout pour nous. C'est grâce à lui qu'on est à ce niveau aujourd'hui. Il s'est occupée de nous après la mort de notre père. D'ailleurs il sera fièr. Je suis plus attachée à lui que ma mère. Il me conseille et guide mes pas. Je n'ai pas d'autres grands frères à part lui. Alors je dois  prendre soin de lui. Je lui avais promis de venir lui rendre visite le lendemain lorsque je serai dégagé. On devait y aller plus tôt mais Antivi devait passer son examen final de fin d'études alors je l'ai attendu pour qu'elle finisse. On prit après le chemin qui mena chez lui.  Sur le chemin, je sentis qu'Antivi n' a pas son humeur d'habitude. 


Moi : Qu'est ce que tu as Soeurette?


Elle : Je ne suis pas bien réveillée grande soeur. Du coup je n'ai pas bien composé.


Moi : Hum, ça arrive. Mais tu as au moins fait de ton mieux n'est ce pas? Façon dont je te connais, je sais que tu vas l'avoir, ce diplôme comme moi il y a deux mois.


Elle : Je l'espère ma soeur. J'ai bossé dûr pour arriver ici et si ça arrivait que je passe à côté, je n'aurai plus le courage de le repasser.


Moi : Calme toi ma soeur. Sois un peu optimiste. Je te connais bien. J'ai confiance en toi et je suis sûr que tu vas le décrocher. Ce putain de diplôme. Et on fera  la fiesta.


Elle (rires) Oauis ce putain de diplôme ! J'adore quand tu parles avec l'accent gangster. Je t'aime beaucoup tu sais?


Moi : Haha. Oui, moi aussi je t'aime ma soeur. Et je ferai tout pour te protéger.


Elle : (sourires) J'aimerais te poser une question. 


Moi : Okay, je t'écoute.


Elle : S'il arrive un jour que je te déçois ou soit je te faisais de mal? Me pardonnerais tu ?


Moi : Pourquoi tu parles comme ça ma soeur chérie? Bien sûr que oui je te pardonnerai. Tu es la seule sister que j'ai et à quoi cela servirait de garder rancune contre toi? Les liens de sang sont indéfectibles alors je crois que quoique tu puisses me faire, je t'aimerai toujours comme tu es. … Je finirai par te pardonner.


Elle : Merci pour la confiance en moi Dagan. Je te promets aussi de ne jamais te décevoir.


Moi : d'accord. On est arrivé. Sonne pour qu'ils viennent nous ouvrir. Le numéro de Johny ne passe pas et Adèle ne répond pas non plus.


Elle : Okay. Mais normalement il y a des vigiles non? Où sont ils passés? 


Moi : peut être qu'ils ont pris congé.


Elle : Mais ce n'est pas normale. Tu ne trouves pas ça bizzare que personne ne répond depuis que je sonne? En plus pas de vigiles. Peut être qu'il se passe quelque chose à l'intérieur?


Moi : (je déscendis moi même) Antivi, tu me fais peur  là. Arrête de m'effrayer. Je crois que maman a le double de toutes les clés. Je vais l'appeler.


Maman arriva trente minutes après. Avec le sac qu'elle a apporté, on ouvrit difficilement puisque toutes les clés étaient entremêlées et on ne savait pas quelle clé ouvrait quelle porte ou portail. Mais on  y réussit  finalement.  Adèle était étendue sur le sol près des escaliers. Elle ne respirait plus on dirait qu'elle est morte. La panique nous prîmes d'assaut. Maman essaya de vérifier son pouls et il s'avère que c'était très faible. On appela Johny mais pas de réponses. Antivi monta en haut et retrouva Luc. Personne ne sait ce qui s'est passé. La police est passée peu de temps après pour le constat et Adèle fut amenée à l'hôpital. Et notre frère ? Qu'est ce qui s'est passé ? Les voisins ne sont au courant de rien. Plus personne ne peut nous informer alors on pria tous qu'Adèle aille mieux pour qu'elle nous dise ce qui s'est passé et voilà qu'elle vient de se réveiller du coma.


                    ****Koffi****


Nous sommes sur le chemin de  retour du village. Il a plu et la route est pleine de boue. J'avais dis au chauffeur d'attendre que la pluie s'arrête avant qu'on ne prenne la route pour  la ville mais il ne m'a pas écouté. Alors moi et Adjovi nous prîmes nos anciennes affaires et montâmes à bord. Le village a changé. Il n'y a plus personne. Le départ aussi de Johny n'a pas arrangé les choses. C'était lui, le seul poids lourd qui restait et voilà maintenant qu'il a aussi déserté. Mami gbon gbon aussi qui est décédée.  Vraiment il faut que les choses changent par ici. Avec Adjovi, on prendra deux mois pour venir les évangéliser. La voiture allait à pas d'escargot sur la route non bitumée. Les gouttelettes d'eaux aspergèrent  avec une  fureur le pare brise de la voiture ce qui rendit floue la visibilité au chauffeur. Il pleuvait de plus en plus fort. Au beau milieu de la route, le moteur s'arrêta. Il fit tout son possible mais le tas de ferailles refusait d'avancer. Nous sommes alors obligés moi, ma femme et certains fidèles de rester à l'abri de la pluie dans la voiture puisqu'on ne pouvait pas sortir. Je dormis sans le savoir. La journée a été fatiguante et chacun essayait de se reposer jusqu'à la l'arrêt de la pluie. Lorsque je fermai les yeux, je vis un poids lourd foncer directement  sur nous. On dirait que son frein ainsi que son embrayage  sont bloqués. Le chauffeur du camion nous fit signe de dégager avec la main mais personne ne l'écouta ni le voyait puisqu'on dormait tous. Le choc a été violent. Notre voiture fit des jets et se retrouva dans la brousse. C'est en ce moment que je me rendis compte que ce n'était pas un rêve mais la réalité. On venait tous de faire un accident et j'étais le seul a être inconscient. Adjovi saignait de la tête. J'essayai de la toucher avec ma main voir si elle est toujours en vie mais je  n'arrivais pas à l'atteindre. Plus tard, les secours arrivèrent et nous fûmes tous amenés d'urgence à l'hôpital. Je ne peux  rien vous dire sur  l'État des autres parce que je n'en sais rien.


                   ****Linda****


Je ne suis plus moi même ces derniers jours. Manger et dormir deviennent des problèmes quand bien même que Johny était là.  C'est comme si une épée à double bout me tranchait le cœur en mille morceaux. J'imagine Johny sur Adèle en train de lui faire l'amour et cela augmentait plus ma rage et fureur. Mais je l'aime toujours. Pourquoi souffrir autant pour quelqu'un qu'on aime ? Pourquoi les hommes ne peuvent mas garder ne serait ce qu' une minute leurs kikis dans leurs pantalons? Johny…. Hum ma chérie, je serai toujours là pour toi, je te suivrai là où tu voudras. On aura une belle famille. Je m'en fous si tu es sirène ou pas?  Voilà lui qui refusait  aujourd'hui de me suivre parce qu'il a fait un enfant ailleurs. Je l'ai laissé avec la grande prêtresse. Je n'ai pas pour le moment envie de lui parler ni même le voir. Il m'a déchiré le coeur et je ne sais pas le temps que cela me prendra pour se remettre.  Il pleure et me supplie chaque jour. Je peux  le sentir à travers l'aura de la prêtresse qui est en moi. Le seul fait de l'entendre pleurer me donne les larmes aux yeux. Le seul que j'aime. Je n'ai aucune envie de le faire souffrir. J'ai envie de lui pardonner tout suite mais ce n'est pas facile pour moi et je ne peux pas. Mais on verra avec le temps. Sa famille ne le reverra plus jamais. Et tout ceux qui se mettront contre nous récolteront la foudre.  


              ****Maman tanti****


Je suis allé voir ma fille et mes petits fils ce matin. Ça fait longtemps que je ne les ai pas vu. Ils ont changé depuis qu'ils ont quitté chez moi. On dirait que leur mère prend maintenant bien soin d'eux. Et avec sa nouvelle relation, je crois que tout se passera mieux pour eux. Ils pourront retrouver leurs vies d'avant. Mais dorénavant, ils doivent aller à l'église ainsi que tanti. Je ne les laisserai plus dans la nature sans protection. Au moins si c'est que ma fille avait auparavant la crainte de Dieu, il y a des choses qu'elle ne pourra jamais se permettre.  Koffi kodjo semble être quelqu'un de sérieux et en plus mâture. Je ne crois pas qu'il y aurait une objection. 


                     ****Eric****


Je faisais tranquillement mon zémidjan lorsque la soeur m'a appelé pour venir la chercher. Souvent elle m'appelle pour le remorquer quand elle n'est pas à voiture. Alors lorsque j'ai reçu ce coup de fil, je m'empressai d'aller la chercher. Elle me paie plus que la normale et j'aimais cela. Elle sortait du supermarché accompagnée d'une femme qui lui tenait les sachets. C'est lorsqu'elles s'approchèrent bien de moi que je me rendis compte que c'était Tanti. La honte…….


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