La bague magique (chapitre 39-40)

Write by Verdo

*La bague magique* (série littéraire)


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****Chapitres 39-40 : La finale (1) ****


                    ****Raïssa****


Tout est bien qui finit bien.  Cette poufiasse a eu ce qu'elle mérite. Prochainement, elle pensera deux fois avant de se jeter sur le mari des gens. J'espère qu'elle est morte sur le champ. Cette espèce de voleuse de mari ne doit en aucun cas vivre. Non non, je ne suis pas sûre qu'elle ait survécu. Façon dont elle est tombée à terre là, elle doit être morte à l'heure là. Je ne suis pas sûre que quelqu'un m’ait vu. Seul le Zémidjan man qui était mon complice est au courant de cette histoire. Avec tout le cash qu'il a reçu, je ne suis pas sûr qu'il serait capable de l'ouvrir. A présent, je dois rechercher le père de mes enfants et les  lui présenter.


             ****Flash back Eric****


C'était un trois mars mille neuf cent quatre vingt quartoze. Je revanais du champ accompagné de mon frère Koffi kodjo. On était tout l'un pour l'autre. Plus que des frères. Les parents étant des cultivateurs, nous les aidons chaque week-end pour qu'ils puissent étendre leurs parcelles de cultures afin qu'à la fin de la saison, les récoltes soient bonnes histoire de nous payer les études avec les ventes. Pour cela, on n’y manquait jamais les week ends. Même lorsqu'on avait un truc de prévu, nous faisions en quelque sorte de juguler les deux. Je suis quelqu'un d'un peu paresseux alors lorsque je n'arrivais pas à finir de sarcler mes parcelles, mon grand frère était celui qui les faisait à ma place. C'est quelqu'un de bien, protecteur et sympa. Il me défendait toujours contre tout le monde même si j'avais tord. Pour moi, il était mon idole et le meilleur des frères. Je l'appréciais même plus que mes parents puisqu'ils passent laplupart de leurs temps au champ. Donc j'ai l'habitude de rester souvent avec lui. Mais cette journée de samedi est la pire qui a bousculé toute notre vie. En revenant des champs, on entendit des cris et pleurs dans notre maison. Mais qu'est ce qui peut se passer pour qu'il ait tant de monde chez nous en pleurs? Se disait grand frère. Dépêchons-nous. Nous filâmes et quelques instants après nous arrivâmes à la maison. Nos deux parents étaient  allongés par terre sans vie. Ils venaient de subir un empoisonnement. Le guérisseur n'est pas venu à temps pour les sauver. Hum, vous ne pouvez pas imaginer le chagrin et la tristesse qui nous a animés en cet instant. Nos parents? Les seules personnes qui prennent soin de nous morts ? Et en plus empoisonnés? Je n'arrive pas à le croire. Qui aurait pu faire un truc pareil? Qui aurait pu nous faire ça ? Envier notre pauvre vie? Ooh seigneur? Qu’a t-on-fait pour mériter cela? Si seulement, nous n'étions pas partis au champ ce samedi, peut-être qu'ils seraient toujours en vie. Mais le destin a fait qu'ils sont partis trop tôt nous laissant à nous même. Nous ne sommes jamais remis de cette tragédie. La veille des funérailles, une femme dans les trente cinq ans était venue avouer qu'elle était responsable de leurs morts. Pour lui, mes parents lui devaient une sacrée somme d'argent depuis plus de deux ans et malgré tout ce qu'elle a fait, ils ont refusé de lui rembourser et ne sachant pas quoi faire, elle a mis une poudre dans nos deux jarres qui se trouvaient dehors pour finir complètement avec nous quatre. Donc, c'était nous quatre la cible ! Comment une jeune femme de son âge peut être à ce point méchant? Elle aurait au moins pu nous le dire à nous les enfants voir si nous pouvions trouver ensemble une solution mais elle a préféré les tuer et nous laisser orphelins. Qu'avons nous fait pour mériter un truc pareil ? Mon grand-frère ne s'en est jamais remis, c'est pour cela qu'après les funérailles, il quitta le village pour la ville  où il a rencontré des aventuriers blancs qui l’ont amené en Australie. Moi, je ne pouvais pas partir parce que j'avais déjà à mon âge deux enfants. Des erreurs de jeunesse. Et en ce moment même, elle portait le troisième dans son ventre.  Comme je n'avais pas les moyens de m'occuper d'eux en ce moment, c'était mes parents qui s'en chargeaient mais voilà qu'ils ne sont plus de ce monde. Une femme les a tué peinard. Je devais aussi quitter le village histoire de trouver un bon travail pour qu'ils ne redeviennent pas à leur tour comme moi. C'était à ce moment que j'ai commencé à détester la gente féminine. J'avais promis de venger mes parents sur toutes les femmes que je trouverai sur mon passage. Je leur infligerai une douleur qu'elles n'oublieront jamais. A cause d'elles, nous sommes devenus en un rien de temps orphelins. Le prix à payer pour leur mort ne finira jamais dans mon coeur. Je leur ferai payer toutes. Pour cela, un an après que mon frère soit parti, je quittai aussi le village laissant Sika et mes trois enfants. Le fœtus était sorti de ses entrailles, y' a pas longtemps. Je pris le chemin de la ville avec toute cette haine et soif de vengeance que je porte à l'égard des femmes. Mais les choses furent compliquées pour moi durant les six premiers mois. Je n'avais rien, ni travail, ni un toit sous lequel poser mes fesses, ni de l'argent. Je me débrouillais au grand marché comme je le pouvais pour au moins trouver le manger quotidien. Je n'avais ni les moyens de me procurer un téléphone pour les joindre au village et pire, je ne pourrais jamais y  retourner dans cet état. Je leur ai promis une vie meilleure. Alors je dois coût que coût leur en trouver. Si je dois crever ici, alors que je crève. J'irai juste rejoindre mes pauvres parents dans l'au delà et avoir une vie tranquille. Mon âme sera de nouveau en paix. Mais je ne perdis pas espoir. Je bossais et taffais tous les jours jusqu'à ce que je ne rencontre une jeune femme blanche qui voulait que je lui lave sa voiture. Ce que je ne refusai pas. On a commencé à discuter et je lui ai fait part de tous mes problèmes. Du début jusqu'à la fin. Elle prit pitié de moi et me proposa un marché. Pour elle, je suis beau et jeune pour faire un mari parfait ; ce qu'elle désirait avoir. Si j'acceptais d'être son mari, elle m'aidera à ce que je reprenne le cours de ma vie en main. Mais pour que cela soit possible, je devais oublier tout le monde. Ma famille du village et mon frère. Je n'appartiendrai qu'à elle. Hum, que faire ? Ma situation était en ce moment au bord du gouffre. Je n'avais personne pour m'aider et voilà qu'une blanche veut m'épouser. Je ne résistai pas une seconde avant de lui dire oui. Plus tard, elle m'amena chez elle où nous avions signé tous les deux ce contrat. Pour moi, je le disais que dès que j'aurai d'elle tout ce que je veux, je la lâcherai pour rejoindre ma femme et mes deux enfants au village mais les choses ne se sont pas passées comme prévues. Elle m'a plutôt amené en Europe, là où j'ai repris les études jusqu'à avoir un master en comptabilité. J'avais un bon boulot et une belle vie avec elle. Mais je pensais sans cesse à mes enfants et ma femme. J'avais un journal dans lequel j'écrivais tout ce que je ne leur avais jamais dit. Qu'ils me manquent, qu'ils sont tous pour moi, patati patata. Elle a découvert le journal un jour où elle reangeait notre chambre et ce fut le début de tous les problèmes. Pour elle, je ne respecte pas le contrat et si je refaisais l'erreur d'écrire à nouveau dans un journal, elle fera tout pour ruiner ma vie. C'est en ce moment que mon désir de vengeance a recommencé. Faut pas qu'elle se croit maline cette femme. Je dispose de pleines de ressources pour l'anéantir. C'est juste parce qu'elle m'a remis sur les deux pieds que je lui dois le respect sinon, je ne ressens rien pour lui. Faut pas qu'elle me fasse ressortir en moi des trucs que j'essaie d'oublier il y a un bail. Je ne veux pas lui faire de mal. Peu de temps après, elle fut affectée de nouveau dans mon pays pour une action caritative. Je suis obligé de rentrer avec lui puisqu'elle y passera au moins cinq ans. Je demandai aussi une affectation qui n'a pas été refusée. Dans peu de temps, nous arrivâmes au pays. Les choses devenaient compliquées pour nous deux. Elle contrôlait à chaque fois mes sorties, mes gestes et tous mes mouvements. Ayant marre de tout cela, je n'ai pas eu le courage de résister à Tanti lorsque je  l'avais rencontré au supermarché. C'était une femme bien et souriante. Le seul problème était qu'elle est mariée avec un autre homme. Mais pour elle, son foyer ressemblait un petit peu au mien. Alors, nos points communs ont pris le dessus et sans le savoir, nous commençâmes à coucher ensemble et je n'arrivais plus à m’en lasser. Vu que Raïssa me menait la vie dure, je passais la plupart du temps avec Tanti qui me fit tomber amoureux. Je lui ai promis de quitter Raïssa mais au fond de moi, je savais que c'était impossible parce qu'elle saisira tous mes biens et je reviendrai à Zéro. Elle tomba enceinte trois fois et le fit savoir que c'était les miens. Pour ne pas de nouveau tomber dans des problèmes, j'ai décidé de la laisser à son mari et régler les choses avec Raïssa. Je savais bien que si je lui annoncais  cela tranquillement avec un ton doux, elle ne comprendra jamais alors c'est pour cela que je lui ai raconté toutes ces bêtises avant de la larguer. Sinon, sans vous mentir dans toute mon existence, c'est elle qui m'a redonné le bonheur et le sourire. Même si je sais que c'est une femme mariée et que c'est mal ce qu'on faisait, je l'aimais mais je ne pouvais pas vivre avec elle à cause de Raïssa. Elle est capable de tout. Voilà maintenant je n'ai rien. Et je ne peux même pas m'approcher d'elle à cinquante mètres. Je ne peux pas voir mes enfants ni m'approcher de la maison. Regardez où l'esprit de vengeance m'a conduit. Je n'ai pas choisi cette vie. C'est plutôt elle qui m'a choisi. Je ne pouvais rien faire. Si mes parents n'étaient pas morts, je ne porterai pas en moi le chagrin et cette haine envers les femmes. A présent, je n'ai plus rien. Plus rien ne m'importe. J'ai déçu tout le monde et pire mon grand-frère, mon seul protecteur. Je n'aurai plus le courage de le regarder en face. Hier devant le juge, je sentais qu'il voulait me parler mais c'était aussi difficile pour lui vu la situation dans laquelle je l'ai mis. Je sais qu'il me pardonnera car les liens du sang sont indéfectibles mais serait-ce le cas de mes enfants? Et les autres? Je ne le pense pas. Je suis le seul problème dans leurs vies. Je ne quémanderai pas leurs pardons mais plutôt je les laisserai vivre en paix et pour que cela arrive, il faut que j'aille rejoindre mes parents de l'autre côté. Je leur dirai que voilà comment leur mort a fait de moi.  Je suis devenu quelqu'un que tout le monde déteste. A cause de mes actes, plus personne ne veut me parler, ni m'approcher. Assis au bord de la route sur les pavés, un ami Zémidjanman s'approcha de moi et me dit :


Lui : Eric, Tu sais qu'on a tiré sur la femme avec qui tu t'es battu l'autre fois devant un supermarché ?


Moi : Quelle femme?


Lui : Eeeh man, Fais pas semblant de ne pas savoir. Celle que tu as giflée l'autre soir ici. Et le mari s'est jeté sur toi!


Moi : Tanti ? Quoi? Qu'est ce qui lui est arrivé ?


Lui : il parait que quelqu'un lui a tiré en pleine poitrine une balle lorsqu'elle sortait du supermarché pour se rendre chez elle. Je pensais que tu étais au courant.


Moi : Non non non, pas ça. Pas ma Tanti. Tanti ne doit pas mourir. Même si je sais que je ne pourrais plus l'avoir, elle ne doit pas mourir. Mon frère l'aime. Elle ne doit pas le laisser comme ça. Tanti, non non non. Pourquoi tu es morte? 


Je me levai, gesticulai dans tous les sens à la recherche de compassion. Je voulais parler à quelqu'un mais personne ne pouvait m'écouter et me comprendre. Pourquoi elle? Pourquoi? Qui peut lui tirer dessus? A présent, je n'ai plus aucune envie de vivre. Je sais que Koffi Kodjo s'occupera bien de mes enfants. Je dois aussi mourir. Je me sens coupable. Je lui ai gâché la vie et à présent qu'elle n'est plus de ce monde, je n'ai plus aucun droit d'y rester également. Je t'aime Tanti. Et je suis désolé pour tout ce que je t'ai infligé. On se reverra de l'autre côté. Je m'éloignai de la route où personne ne pouvait me voir. Je pris un bout de papier et un stylo sur lequel j'écris une longue lettre que je mis dans ma poche puis j'attachai la corde sur une des branches de l'oranger et je mis le deuxième bout à mon cou. Au revoir, les amis. Je pars rejoindre mes parents et ma Tanti. J'ai fait tant de mal autour de moi à un point que ma propre vie est devenue un enfer à vivre. Je sais bien que mourir en se pendant est un acte de lâcheté vu que j'ai des gosses à élever. Mais je n'étais pas là pour eux dès le début et ce n'est pas maintenant que je jouerai au père responsable. J'ai honte et pitié de moi-même. Plus jamais je ne leur ferai de mal. Ça suffit comme ça. Seul ma mort peut  leur apporter la paix. Apprenez de mes erreurs. Ne faites pas comme moi. Faites face à vos responsabilités. Tout ce qui brille n'est pas de l'or. Contentez vous de votre pain quotidien. Soyez humble et respectueux. Ne laissez pas le passé détruire votre existence car un vrai homme, est celui qui arrive à essuyer ses larmes et ceux qu’il a également fait pleurer de par ses erreurs. Moi, je n'ai pas pu l'être. Mais j'espère que vous le serez. J'ai gâché la vie de Tanti. Merde seigneur. Prend pitié de moi et accueille mon âme dans ton humble demeure. Adios mes chers amis. Hastalavista.


                       ****Koffi****


Adjovi a demandé qu'on prie d'abord sur la photo de Johny avant d'aller chercher sa famille. En présence de Patrick, le chef Goka et les autres, on commença. Sans manger, ni  boire pendant deux jours. Le seigneur montra finalement où se trouvait Johny à ma femme. Pour elle, elle est sous les eaux de notre village. Là où tout a commencé. Une sirène l'y a amené mais à l'heure actuelle, il est en danger et si on ne fait rien pour le sauver, son âme y restera pour toujours. Elle était en train de me raconter sa révélation lorsque j'entendis le chef  Goka parler.

Lui : Je peux à nouveau voir. Et je parle aussi


Tout le monde fut étonné. Mais c'est bel et bien vrai. Il parlait et on écoutait sa voix. Adjovi lui montrait ses cinq doigts de la main gauche histoire de tester sa vue. Ce qu'il réussit. Elle lui montra les dix au même moment et il réussit de nouveau. Tout le monde se mit à genoux et on pria pour remercier le seigneur de ses bienfaits. Il a écouté nos prières. L'un des vieux notables est jusqu'à présent resté bouche bée.


Moi : A présent chef Goka. Dites-nous ce qui s'est passé.


Lui : (flash back) j'étais parti en ville pour régler une affaire chez ton ami Johny. Tu es tout à fait au courant comme moi qu'il a construit un grand manoir au village. Ces derniers temps, les employés de maison qu'il a engagés ne font plus aucun entretien or que ce manoir est le reflet de notre village. Tu peux le voir à plus de deux kilomètres. Si Johny a eu la gentillesse de construire un truc pareil chez nous, alors nous devons en prendre soin pour que le voisinage et les alentours nous respectent. Alors je me suis rendu chez eux en ville. Elles m'ont bien accueilli en me préparant mon plat préféré. Après avoir bien mangé, je leur fis part de mes préoccupations et aussi en demandant d'après Johny. Mais tout le monde semble indifférent. Personne ne le connait, ni sa mère, sa sœur et même Adèle sa femme ne le connaissent. J'ai sorti une photo de mon sac mais cela n'arrangea pas les choses. Je me suis alors mis en colère et les quittai sur le champ. Je me rendis à la station où je pris un bus pour le village histoire d'aller consulter mes ancêtres et savoir ce qui se passe dans la vie de notre bienfaiteur. Mais à peine descendu du bus et avoir pris la ruelle menant au palais que je tombai sur une vieille femme avec un bâton qui brillait en main et jusqu'à ce que je ne prononce un seul mot, elle me lança un truc au visage. Depuis tout ce temps, je suis devenu muet et aveugle.

Moi : Que l'Éternel soit loué. Chef, à présent, ces démons ne peuvent plus vous nuire. Vous devez vous donner à Dieu et le louer. Il vous protégera de tous ces anges du diable. La femme que vous avez vu est celle qui nous a fait faire l'accident et laissé Adjovi ma femme dans le coma. Mais aucune force n'est supérieure à celui de notre seigneur. Mettons tout dans la prière. On essayera de sauver Johny. (se tournant vers Patrick) Monsieur Patrick, voyez-vous maintenant ce qui se passe? C'est cette même vieille femme qui vous a éffacé la mémoire pour que vous ne vous souveniez plus de  votre gendre Johny. Elle a fait pareil avec le chef du village et les autres pour vous empêcher de l'aider. Et même nous, elle voulait nous tuer. Mais le seigneur nous a sauvés. Il t'a amené ici sain et sauf pour que nous puissions l'aider. Johny a fait un pacte avec le diable et il est en train de payer ses erreurs. Mais il n'est pas encore tard pour délivrer son âme. Quand tout sera fini, il redeviendra comme avant. Parce que toute sa richesse provient de l'argent sale. L'essentiel, c'est de le sauver. A présent Monsieur Patrick, amène-nous chez lui pour qu'on prie pour sa famille.


                     ****Patrick****


Donc comme ça, notre mémoire a été effacée! Je comprends mieux maintenant la raison pour laquelle je ne me souviens plus de rien. Ooh Johny, pauvre Johny, comment il s'est mis dans tout ce foutoir? J'espère qu'il ne sera pas trop tard pour le sauver. Il est mon gendre et je ferai tout mon possible pour l'aider à avoir une nouvelle vie même s'il revient à Zéro. C'est quelqu'un de bien et j'ai de l'estime pour lui. L'essentiel est qu'on arrive à le sauver avant que le pire n'arrive. Pauvre Johny.


                       ****Johny****


Brusquement, j'atterris à terre en rampant comme un serpent. Je ne sais pas exactement ce qui m'arrive. Je vis sortir en moi un long serpent  et pleins de  choses dont je ne connais pas l'existence. Puis du coup, je me sens faible et je retrouvai ma mémoire complète. Je suis revenu en moi. Mais putain! Qu'est ce que je fais avec ce bâton en main? Le bâton magique du royaume ? Comment a-t-il pu atterrir dans ma main? Qu'ai-je fait avec? J'espère que ce n'est pas ce que je pense. Mais pourquoi je me retrouve dans la forêt où loge la grande prêtresse? Où est Linda et mon fils Luc? Je courrai à leurs recherches lorsque je tombai sur des gardes qui m'arrêtèrent sur le champ et me ligotèrent sur un poteau jusqu'au palais. Une fois arrivé, la grande prêtresse prit son bâton magique. Je remarquai que Linda était furieuse contre moi. Mais qu'est-ce que j'ai pu leur faire? Pour qu'ils me ligotent ? J'espère que ce n'est pas grave. Et qu'est-ce qu'ils vont me faire? 


Moi : Linda ! Qu'est ce qui se passe? Pourquoi m'ont ils ligotés ? Qu'est ce que j'ai fait ? Dis-leur de me détacher.


Elle : C'est à moi tu demandes? Tu mérites la mort après avoir tué presque tous les miens.


Moi : Tué qui? Je n'ai tué personne Linda. Toi même tu sais que je suis incapable de tuer une mouche. Quoi que j'ai pu faire, je n'étais pas dans mon état normal. Alors s'il te plaît, détache-moi pour qu'on puisse discuter calmement.


Elle : Discuter calmement ? Tu m’aurais tué Johny si je ne m'étais pas enfuie avec la prêtresse. La punition de ta faute, c'est la mort. Je t'ai donné un toit, je t'ai sorti de la misère et tout ce que tu fais pour me remercier c'est tuer mes semblables et pire ma meilleure amie Faiza. Je ne peux pas te pardonner un truc pareil.


Moi : Calme-toi mon amour, je n'ai rien fait.


Elle : Arrête de dire que tu n'as rien fait! Regarde tous ces cadavres ! C'est ton œuvre.


Moi : Écoute Linda, s'il te plait. Quoi que j'ai pu faire, c'était pas moi. Je ne disposais pas de mes facultés normales. Un serpent et des trucs bizarres viennent de sortir en moi. Je suis très surpris que j'ai fait un truc pareil. S'il te plaît, comprend moi. Et libère-moi.  On va parler tranquillement.


Prêtresse : Personne ne va te libérer ici aujourd'hui. Tu as tué les miens et la punition, c'est la mort. En plus tu as volé le bâton magique, toi un simple humain. Tu as usé de ses pouvoirs pour tuer tout le monde. Et tu veux qu'on te libère? Non Johny, c'est la mort qui t'attends.


Moi : S'il vous plaît, vous me connaissez bien et vous savez que je ne suis pas un meurtrier. Laissez-moi vivre ou soit ramenez-moi sans mon monde. Mais je vous en prie, ne me tuez pas.


                       ****Linda****


J'ai pitié de lui. Je voulais le tuer mais à présent que je le vois à l'agonie, je n'ai plus ce courage. Comment  est-ce possible que le serpent et les trucs soient sortis de son organisme? C'est impossible. Je comprends mieux maintenant. C'est ce qui est à la base de son changement de comportement brusque. Et si c'était à cause du serpent et autres qu’ils se comportaient étrangement ? Alors je ne  crois pas qu'il mérite la mort. Il était juste sous leurs effets. Mais la grande prêtresse ne voulait rien comprendre. Pour elle, il doit mourir parce qu'il a tué beaucoup de monde et en plus volé son bâton et la défier avec. Il doit mourir et moi je ne veux pas qu'il meurt. C'est ma faute s'il est devenu comme ça. Elle ne veut rien comprendre et me dit de m'écarter sinon j'aurai affaire avec elle. Je ne la laisserai pas non plus le tuer. Pour qu'elle y arrive, elle devra passer sur mon corps. Johny ne mourra pas. Un  point, un trait. J'ordonnai aux gardes de le détacher mais cette dernière me gifla avec ses pouvoirs et tua tous les gardes. Il ne restait que nous trois. Je me retrouvai à terre. Elle se dirigea vers Johny mais je me transformai en serpent et m'enveloppai autour de ses pieds ce qui la fit tomber aussi. On commença à se battre. Les jeux de pouvoirs par ci et les coups de poings par là. Johny se débattait sur le poteau histoire de s'enfuir. Je lançai un pouvoir qui brisa ses chaines et je lui criai de s'enfuir. Maintenant fit place à moi et ma marraine. Je savais que je ne pouvais pas la battre en termes de pouvoirs.  Mais je ne voulais pas qu'elle tue en plus de moi Johny. Elle me frappa à mort. Je ne sentais plus aucune force et je respirai à peine. Mon pouls diminuait petit à petit. C'était la mort qui me souriait à belles dents. Je me suis battu pour lui. J'ai fait l'essentiel pour le garder en vie. J'ai tenu mes promesses à son égard. Je l'aime et j'emporte avec moi cet amour dans l'autre monde. Si je devais me réincarner un jour, je deviendrai un humain pour le revoir. Mon Johny, tu vois que je suis capable de tout pour toi? J'emporte notre fils avec moi. Va rejoindre ta famille et Adèle. Je sais qu'elle prendra soin de toi comme tu le mérites. Mais mon amour pour toi ne s'éteindra à jamais. Je te porterai toujours dans mon cœur. Je t'aime. Au revoir et Adieu l'amour.  Au revoir la vie.


                      ****Raïssa****


Ma sœur vient de m’informer  qu’elle a oui dire qu’Eric est devenu un SDF qui se pavane à la plage. D’une part, je me sens responsable de sa situation. Si et seulement si j’avais fermé les yeux sur ses infidélités, sans demander le divorce, peut-être qu’il serait présent dans la vie de nos trois enfants. Voilà qu’il n’est même pas au courant de leur existence. C’est à son départ que je me rendis compte de ma grossesse. Pauvre Eric, je l’aimais bien pourtant. Mais la jalousie ne m’a pas permis de fermer les yeux sur ses aventures extraconjugales. Hum, tout est de ma faute. Je lui ai fait signer un contrat dans lequel il ne devait plus voir ni contacter son ancienne épouse et ses enfants. Au moins je lui aurais permis d’élever ces derniers. Maintenant je me sens coupable. Néanmoins ça ne lui donnait pas le droit d’aller sauter cette Tanti. C’est la seule chose dans cette histoire que je ne regrette pas. J’espère qu’elle va en crever. Plus de temps à perdre, je pars le retrouver. Même si nous sommes tous les deux ruinés, on s’en sortira comme la dernière fois. Nous empruntâmes la bagnole de notre hôte et nous nous dirigeâmes vers la plage. Arrivé sur les lieux, on me fit savoir qu’il venait de se diriger tout droit dans cette direction. Eric, mon Eric, bientôt tout ça serait derrière nous. Nous fîmes juste quelques pas et je le vis suspendu à un arbre, une corde au cou. Vous ne pouvez pas imaginer ce que je ressentis en ce moment. Eric est mort. Les larmes commencèrent à couler sur mes joues. Oh Seigneur, pourquoi ? Mes gosses sont devenus orphelins sans même connaitre le visage de leur père. Que faire maintenant ? Je ne peux même pas appeler la police par peur d’être arrêté pour le meurtre de Tanti. Personne ne m’a vu tirer mais on ne sait jamais. La vie nous réserve pleins de surprises. Eric est déjà mort et je ne peux rien pour lui. Tout est de ma faute. A présent, je dois retrouver sa famille. 


                    ***Koffi Kodjo***


J’ai le poids du monde sur mon épaule. Pourquoi suis-je finalement devenu celui qui recolle les morceaux des pots cassés de mon frère ? Ses femmes et enfants  à ma charge ne suffisent pas. Il a fallu qu’on tire encore sur Tanti ? Tout se complique. Ses fils qui ne veulent pas s’entendre. Je suis très confus. Mais par la grâce de Dieu, la balle ne lui a pas causé beaucoup de dommages. Elle s’en est bien tirée. Le Docteur a dit qu’elle se remettrait dans quelques jours. Elle est rentrée e l’hôpital il y a quelques minutes. Je l’ai installé dans une des chambres de l’autre côté de la maison pour qu’elle puisse être à l’abri et bien se reposer. Elle a tellement souffert toutes ses années. Je suis très désolé que c’est mon propre frère qui lui ait fait subir tout ça. Je suis assis sous la paillote entrain de réfléchir quand deux femmes blanches se dirigèrent dans ma direction suivies du vigile. Je les reçois en leur demandant de prendre place. C’est ainsi qu’elles ont commencé une histoire sans tête ni queue dans laquelle je ne me retrouvais pas. Tout d’abord, elle me fit savoir qu’elle est l’ex femme d’Eric avec trois enfants qui ont à peine un an. Elle a demandé le divorce suite à de nombreuses infidélités de mon frère. C’est à son départ qu’elle s’est rendue compte de sa grossesse dont elle accouchera d’un triplé. Mais ce qui me mit hors de moi, c’est la mort d’Eric qu’elle venait de m’annoncer. Je hurlai de toutes mes forces. Ce qui fit sortir tout le monde et même Tanti. La  première des choses qu’elle remarqua est que c’est cette femme qui lui a tiré dessus. C’est cette même femme qui se tient devant moi en m’annonçant la mort de mon petit-frère. Allez me chercher une machette. La source de tous nos problèmes se tient devant nous.


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