La bombe

Write by Farida IB


*** Quelques jours plus tard ***


Axel BENAN…


J’ouvre peu à peu mes yeux et balaie nonchalamment la pièce du regard, j’inspire profondément quand je me rend compte de l’endroit où je me trouve. En fait, je suis rentrée il y a trois jours et j’ai encore un peu la nostalgie de Dakar même si mon départ a été un peu mouvementé. Ma mère m’a fait un caca nerveux pour l’histoire du vase que Rachelle a cassé, ils ont même décidé comme punition qu’ils vont le déduire de mon argent de poche et mon père veille à cela pfff. Ce qui fait que je me retrouve ici sans sous et en plus dans le goumin (chagrin) parce que je me suis endossé la faute de Rachelle tssuiipp !!!


Parlant d’elle, je l’ai à longueur de journée. Elle campe sur tous les réseaux sociaux et à même entraîner mes potes là-dedans. J’écoute chacun plaider en sa faveur, mais pour le moment, je n’ai rien décidé. J'avoue qu’elle me manque déjà (soupir). Je ne sais pas comment ça se fait, mais avec elle j’ai beau pris des résolutions et m’interdire de succomber à son charme, mon cœur m’entraîne toujours vers elle. Il faut dire que c’est la seule fille que j’ai vraiment aimé, enfin que j'aime toujours. Je n’arrive pas à aimer d’autres et ce n’est pas à force de ne pas avoir essayé (soupir).


Sonnerie de téléphone.


Gina : Yo !


Moi : toi la petite fille-là, tu ne sais plus dire bonjour ?


Gina : tsssrrr, petite fille toi-même C’est comment ? Tu rentres et tu ne cherches même pas à voir la frangine, j’espère que tu as ramené mon Bazin.


Moi : je me reposais, j’ai prévu passer chez toi cet aprèm !


Gina : le rattrapage a été de taille krkrkr..


Moi : atounhoodé (tu en sais quelque chose.).


Gina : en tout cas je t’attends ici !


Moi : ok, petite, on se dit à toute !


Gina : ok !


Click !


Je pose le téléphone sur le lit et profite me lever du lit, il reste encore quelques jours avant la rentrée donc je profite de mes grasses matinées au calme. Je me prépare rapidement et prends ma moto pour faire le tour de mes potes. Je trouverai quelque chose à grignoter sûrement chez l’un d’eux (rire). 


Gina (ouvrant la porte de sa chambre) : ah, c’est toi ?


Moi : tu pensais que c’était ton faux boy ?


Gina : laisse-moi mon bébé, il y a quoi ?


Je m’installe confortablement avant de prendre la télécommande pour allumer la télévision.


Moi : en tout cas, je ne suis pas venu parler de ça !


Gina : tu vas même parler de ça pourquoi ? 


Moi : bon bref !! On dit quoi ici ?


Gina : ah, je suis là, donne-moi les nouvelles. 


Elle revient avec un verre d’eau qu’elle dépose sur la table et contourne pour s’arrêter derrière moi.


Gina (tâtant mon épaule) : mais la vieille a bien pris soin de toi on dirait hein, tu as le physique qui déborde, ce sont tes petites d’ici qui seront fan (séduites).


Moi : pufff !! Au début oui, mais ils m’ont saoulé et là, je leur en veux encore.


Gina (le ton rieur en s’asseyant face à moi) : n’accuse personne tu t’es toi-même mis dans les problèmes. (sérieuse) En plus, je ne sais pas pourquoi tu t’accroches autant à une fille qui n’a que faire de toi.


Moi soupirant : tu n’en sais rien !


Gina : j’en déduis beaucoup de ce que tu me dis !! 


Moi : pardon laisse ça d’abord.


Gina : sérieux à un moment donné, il faut que tu te poses les bonnes questions. Lex (mon surnom) Un bon partenaire se démarque par le plus apporté dans ta vie, après cinq années en couple avec cette Rachelle peux-tu la qualifier de bonne femme ? On reste dans une relation pour le bonheur et le confort que ça nous apporte, la tienne te procure tout sauf ces aspects-là.


Je passe ma main dans mes cheveux et soupire profondément.


Moi : je le sais tout ça, et c’est pour cette raison que j’ai rompu.


Gina : et pour combien de temps cette fois ? Ta tête de chien de battu me dis déjà que tu ne vas pas tarder à succomber une nouvelle fois.


Moi : rhoo Gigi, c’est pour de bon.


Gina : en tout cas !


Je reporte mon attention sur la chanson qui passe sur Trace Tv, Gina traverse la chambre pour se rendre dans la cuisine au fond. Elle a décidé de nous faire un plat vite fait donc c’est ce qu’elle fait en ce moment. Elle s’occupe et moi, je lui raconte mon séjour, enfin juste des détails supplémentaire parce qu’elle a déjà suivi le feuilleton de mon séjour en direct. Pendant qu’on parle, je décide de rallumer le téléphone que j’avais éteint pour éviter les nombreux appels de Rachelle. Je reçois plusieurs notifications de messages que je consulte rapidement. Il y a ceux de mon frère qui veut prendre de mes nouvelles et un autre de Rachelle qui attire mon attention donc j’appuie pour le lire. Il y a des photos de tests de grossesse, trois plus précisément et un message à l’appui.


« Je ne t’appelle pas pour tes beaux yeux, je suis enceinte voilà »


Je relis le message plusieurs fois, ça, c’est encore quelle histoire ?


*

*

Austine AGBEKO…


Joe vient de nous laisser à la maison après notre sortie à la plage. Il s’est donné la mission de me redonner ma bonne humeur et je crois qu’il le réussit bien. Je m’apitoie moins sur mon sort et je m’enferme de moins en moins, je crois que ça ne sert à rien de le faire d’ailleurs. J’ai vite fait de changer de philosophie après le savon que m'a passé ma mère suite à ma tentative de suicide, elle était en renfort avec Cynthia. Plus impétueuse que ces deux-là, tu meurs lol. Ce qui fait que pour ma propre survie, je me suis mise au pas et j’ai décidé d’aller de l’avant. Je dois me faire à l’idée d’avoir perdu Emmanuel bien que cela m’attriste encore. Je me suis donnée une raison, la vie doit suivre son cours, mais il me sera difficile de faire confiance à un homme à nouveau. Je vais me consacrer à ma carrière et à mon association, une chose de bien dans ma relation avec lui (soupir). Notre projet de voyage est aussi en cours, nous hésitons entre l’Espagne et Cannes. Enfin, je suis plus portée sur l’Espagne et Cynthia sur Cannes du coup Joe a lancé un défi pour nous départager. Il suffirait d’organiser un trip digne de ce nom, celle qui aura le programme le plus alléchant gagnera. Je sais d’avance que ce sera l’Espagne, l’organisation ça me connaît (rire). 


 Au moins cette situation à rapprocher ces deux-là, il faut voir celle qui m’a fait gaspiller ma salive ici elle ne peut plus se passer du type krkrkr. Ils me foutent même le complexe, vous savez bien comment les nouvelles relations donnent l’envie non ? (rire). Je me réjouis néanmoins pour Cynthia, elle en avait vraiment besoin, en plus, elle est tombée sur la cagnotte. Avec lui, on ne fréquente que des lieux huppés. Figurez-vous que nous allons même voyager en jet privé (la classe quoi !).


Je remplace Cynthia sous la douche et une fois débarrassée du sable de la plage, je la rejoins sur le lit sur lequel chacune s’assit de son côté. Elle passe en revue sa liste, en fait elle rajoute des activités au fur et à mesure qu’elle en trouve.


Moi (la taquinant) : donc tu fais toujours une fixation sur Cannes ? Ibiza, ses plages et ses boites de nuit, les complexes mauresques d’Alhambra, je peux enfin vérifier si à Barcelone les mecs sont aussi beaux que leur footballeur. Tu veux nous faire rater ça ?


Cynthia (faisant la moue) : et toi, tu veux nous faire rater le festival de Cannes et ses belles plages. Pour une fois, que je sors du Togo, il faut que ce soit un endroit qui me plaît vraiment.


Moi boudant : attends votre lune de miel alors, à la base ce voyage se fait en mon honneur.


Cynthia s’insurgeant : quelque chose, je ne sais pas dans quelle année ! 


Moi : Joe lui t’épouse ce soir si tu veux, tout ne dépend que de toi.


Cynthia : lol !


Moi : sérieux.


Cynthia : Aus, laisse ça comme ça.


Elle dépose ses notes puis se met à pianoter sur son téléphone, son sourire m’indique que c’est avec Joe qu’elle échange. Ils finissent même par un coup de fil qui dure quinze minutes, minutes durant lesquelles j’ai profité passé ma crème du soir et enfiler mon pyjama.


Moi (dès qu’elle raccroche) : ce voyage promet ! Je me demande même si je ne vais pas tenir la chandelle là-bas.


Cynthia : lol nan, toi et moi allons partager la même chambre. C’est ce qui est prévu.


Je range les taies d’oreiller et m’apprête à me coucher.


Cynthia (arquant un sourcil) : ne me dis pas que tu veux dormir ?


Moi (m’allongeant) : bien sûr !


Cynthia : Aus à 20 h ?


Moi : et puis quoi ? La journée a été longue !


Cynthia : So what? Tu as passé deux semaines à dormir !


Moi soupire agacée : Cynthia, c’est bon quoi. Je suis fatiguée, je veux dormir. 


Cynthia (sortant de la chambre) : good night madame la poule, moi, je vais me préparer un bon dîner.


Moi : merci, n’oublie pas d’éteindre en sortant. (ce qu’elle fait)


Cynthia : tchiipp !!


Elle s’en va et je me défile ma journée à l’envers dans la tête, c’est ma méthode pour vite tomber dans les mains de Morphée (rire). En plus ça marche toujours parce que là, je commence déjà à voir doubler, mais le cri que vient de pousser Cynthia me fais sortir du lit en courant.


Cynthia : No !! What !!! Non mais je rêve !!


Moi (déboulant dans la cuisine) : mais qu’est-ce qui se passe ?

Cynthia (l’air troublé) : euuhh rien.


Moi (la fixant perplexe) : donc tu cries comme ça pour rien ?


Elle essaie de camoufler son téléphone, enfin l’image qu’il y a dessus.


Moi (plissant le front) : c’est qui ? 


Cynthia : personne !


Moi (essayant de lui prendre le téléphone) : laisse moi voir.


Elle se débat, mais j’arrive quand même à le lui prendre pour tomber sur une photo d’Emmanuel et une fille, bien entrelacés sur son fil d’actualité Facebook. Le visage de la fille me dit bien quelque chose, je fixe longuement la photo l’air désarçonné jusqu’à ce que Cynthia  reprenne son téléphone.


Moi (les mains qui tremblent): cette fille, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu.


Elle m’incite à m’asseoir et me tend un verre d’eau.


Cynthia : calme-toi s’il te plaît, ça peut être une simple coïncidence.


Moi (déposant le verre) : Annick, c’est l’Annick de Fashion House. La Béninoise, mon Dieu !! Emmanuel m’a largué pour  cette fille !? Non mais je rêve !!


*

*   

Mariam KEITA épouse DIOMANDE…


Nous sommes à trois jours plus tard de ma dernière échographie et c’est aujourd’hui que je suis censée rentrée. J’ai commencé à assembler les affaires même sans avoir le signal du docteur (rire). Sans doute que j’ai hâte de rentrer chez moi, les infirmières sont même fatiguées de m’entendre le crier partout krkrkr. Il n’y a que ce genre de situation qui vous rappelle combien de fois vous aviez une belle vie et que vous vous en plaigniez pourtant. J’ai quand même trouvé le bon côté qui est d’avoir fait une introspection sur moi. Salifou avait raison, j’aurai dû le tenir informé de tout. Il ne m’a jamais forcé à recourir à l’avortement, je l’avais fait dans l’intention de sauver mon foyer. Même si je pense que j’ai été stupide mais vraiment stupide de le faire. 


Avec le temps, j’ai compris qu’il y a bien autre chose qui le tracasse. Il a des plis qui lui barre le front et je l'ai surpris une fois en train de chuchoter au téléphone. C'est sans doute ses affaires qu'il a longtemps délaissé. J’attends d’abord que nous soyons dans notre cocon pour crever l’abcès, j’évite maintenant de mettre la charrue avant les bœufs en priorisant le dialogue. Au moins une leçon tirée de cette mésaventure.


Je me fais vraiment du souci pour lui, il ne ressemble vraiment plus à rien. Je pensais que c’était ma situation qui le préoccupait tant, mais même lorsqu’on nous a annoncé que tout allait bien, il a souvent l’air dans les vapes. Sinon qu’il y a longtemps que je ne lui en veux plus. Les ultimatums et tout le reste, c’est juste pour le punir. Ce n’est pas tous les jours que j’ai raison ici krkrkr. 


 Je range mes kits de toilette dans le sac avant de le refermer complètement. Je décide d’aller voir le docteur moi-même pour prendre une longueur d’avance comme ça à l’arrivée de Salifou nous nous en irons sans attendre. Je pousse donc le sac sous le lit dans cette perspective lorsque la porte s’ouvre sur une infirmière.


Infirmière (sur un ton de plaisanterie) : ah Mme DIOMANDE, je vois qu’on est prête.


Moi souriant : et comment ? (au tac) Vous venez me donner le ok ?


Infirmière : pas encore, le docteur doit d’abord effectuer un dernier contrôle. En fait vous avez de la visite.


Moi sceptique : c’est quelqu’un que je connais ?


Je demande parce qu’on n’a pas l’habitude de m’annoncer des visites ici.


Infirmière : une dame qui a demandé à vous voir, j’ai décidé de la conduire moi-même ici pour vérifier la véracité de ses dires.


Une femme au visage renfrognée pousse la porte avec fracas suivie d’une autre moins âgée qu’elle. Enfin, je dirai sa fille parce qu’elles ont un air de ressemblance.


La femme (s’approchant de nous, les mains pliées sur ses hanches) : elle ignore encore qui je suis, mais elle ne tardera pas à le savoir.


L’infirmière me lance un regard interrogateur que je lui retourne. Elle nous laisse et je pointe ensuite le lit d’en face à la dame pour qu’elle puisse prendre place avant de demander l’objet de sa visite.


Moi perplexe : puis-je savoir qui vous êtes et ce qui vous amène ?


Elle (me prenant de court) : je ne vais pas passer par quatre-chemins, (tirant la fille vers elle) je suis venue vous présenter la fille de votre mari.


J’ouvre grand les yeux et la regarde abasourdie.


Elle (se redressant) : c’est le rejeton dont il refuse de s’occuper pourtant, ce ne sont pas les moyens qui lui manquent.


Moi perdu : ah comment ça ? 


Elle (haussant le ton) : ehh ehh ehh ne jouez pas à l’étonnée comme si vous n’en saviez rien. Vous avez fait en sorte de l’avoir pour vous seule pendant toutes ces années et vous le soutenez même lorsqu’il refuse de s’occuper de son propre sang. Vous êtes quel genre de femme ? Cet enfant n’a pas demandé à naître et elle a les mêmes droits que les vôtres.


Mais c’est encore quoi cette histoire ?


Moi (toujours dans les vapes) : madame, vous dites que cet enfant est de mon mari et qu’il refuse d’honorer ses obligations envers elle ?


Elle (me toisant) : en plus d’être égoïste, elle est sourde !


Moi (sur un ton de reproche) : madame, je ne vous permets pas ! Je ne vous ai pas manqué de respect jusque-là, la bienséance voudrait que vous m’expliquiez clairement les choses sans proférer des injures.


Elle ne dit rien et roule des yeux.


Moi : vous sortez de nulle part pour affirmer des allégations sur mon mari et vous voulez que je vous crois peut-être sur parole ? D’ailleurs, je ne pense pas que celui dont vous portez des accusations soit vraiment le coupable, il n’aurait pas pu me faire un enfant dans le dos et qui de surcroît a cet âge sans me mettre au courant.


Elle (ricanant) : je suis alors désolée de vous décevoir, mais prenez le temps d’observer ma fille qui est là comme preuve. Vous vous rendrez vite compte de l’évidence.


Je prends effectivement le temps de sonder la petite à qui je trouve une ressemblance avec Kismat. Je rassemble rapidement les pièces du puzzle dans ma tête et me retourne vers elle l’air complètement perdu.


Moi : il faut attendre que l’intéressé même vienne confirmer l’affaire, mon mari ne fera jamais preuve d’une telle bassesse.


Salifou (ouvrant la porte) : et qu’est-ce que je suis censé… (le reste meurt sur ses lèvres alors qu'il lance un regard furieux à la dame.) Tu fais quoi ici ?


Elle (défiant son regard) : je suis venue mettre ma menace en exécution puisque tu ne m’as pas laissé d’autres choix !!


Moi (les fixant à tour de rôle) : Salifou tu connais cette femme ?


Salifou : euhh, enfin…


Moi avec humeur : tu la connais oui ou non ? 


Salifou : Mariam calme-toi, laisse-moi t’expliquer.


Moi (me répétant) : tu connais cette femme oui ou non ? (il hoche la tête.) Je suppose que ses affirmations sont aussi vraies.


Salifou en panique : je ne sais pas ce qu’elle t’a raconté, mais laisse-moi te donner la vraie version.


Moi (la voix rauque) : Sal cet enfant devant moi est de toi oui ou non ?


Salifou (dans un souffle) : oui, mais laisse-moi d’abord t’expliquer.


Moi hurlant : hors, de ma vue, sors d’ici, sortez tous !!


Salifou (ton suppliant) : Mariam calme-toi s’il te plaît, ce n’est pas bon pour ton état, pas après tout ce que tu viens de vivre.


Elle (ton menaçant) : trouvez une solution pour ma fille sinon je vous prends une convocation, Ya méya ?? (vous avez compris ?) 


Salifou (hors de lui) : Fatim va t-en maintenant tu en as assez fait comme ça.


Elle pousse un long juron.


Elle (s’arrêtant entre l’entrebâillement de la porte) : je n’ai pas fini avec vous, soyez certains que je ne vais pas m’en arrêter là !!


Elle s’en va et je fusille Salifou du regard, celui-ci essaie de se rapprocher ce qui me met hors de moi.


Moi (ton dédaigneux) : ne me touche pas !!


Il se rapproche tout de même et je deviens quasi hystérique. Je me mets à hurler dans tous les sens, je ne voulais surtout pas qu’il me touche, mais c’est ce qu’il s’attelait à faire. 


Salifou : Ayam reprend-toi, je t’en prie, il y a une explication plausible à cela.


Moi (criant à travers mes larmes) : garde-les tes explications, je n’en veux pas !! Sors d’ici, laisse-moi tranquille !!


Salifou (ton suppliant) : je t’en prie, pense au bébé.


Moi : ce n’est pas ton problème (criant) Salifou sort…


Je ressens ensuite comme une vive douleur dans la poitrine ce qui me cloue au sol, je sens les bras de Salifou m’entourer et je l’entends hurler mon nom puis appeler le personnel médical, ensuite trou noir… 

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