La contrepartie

Write by Ibiki

                              -NYANDA-

J'imagine que à cette heure Gilles est déjà au courant. Ça fait déjà plus de quatre jours que j'ai reçu la visite de Khalika. Ça m'étonnerait qu'elle ne lui ait pas dit. Tsssp. Peut-être qu'il s'en fiche. Il n'a rien fait dans le but de me contacter. Peut-être que je dois comprendre qu'il n'en a rien à cirer de mes enfants. Et puis même, il a l'autre. 

- Nyanda pense à autre chose, c'est le week-end tu peux sortir! 

Je n'ai pas vu Anne-Sophie depuis deux semaines. Elle m'avait proposée de faire un tour au marché pour acheter quelques affaires aux bébés. Depuis je la zappe. 

-où est même le téléphone là?

Je compose rapidement son numéro.

- allô?

- Hum tu m'as jetée dans une poubelle,...! Hum Nyanda. Toi là hein!

- laisse comme ça m'a chérie. On va arranger ça. Tu es libre aujourd'hui?

- là tout de suite, non. Je dois aller voir mon oncle, dit-elle agacée.

- il y a un problème? C'est ton oncle un genre un genre là?

- Non! 

Elle éclate de rire. 

- ...

- c'est tonton Albert! Celui qui a deux épouses là. Il va baptiser ses deux derniers enfants demain. Je fais un tour là-bas avec les filles question qu'on ne dise pas qu'on sabote le travail aux événements des autres.

- tu appelles ce que tu vas faire là comment?

- aka! Parles moi des vraies choses... Tu ne m'as même pas dit, à l'hôpital on t'a donné le sex des bébés? 

-euh... Oui.. c'est un garçon et une fille!!

- félicitations! D'un coup tu as les deux.. (oui j'arrive! Afida prends mon sac sur la table!). Bon je dois te laisser on s'appelle.

- ok à plus tard.

Bon visiblement je suis disposée à rester à la maison cette matinée. Je vais donc sortir les affaires de la dernière fois pour les ranger chacun dans sa valise. 

Quelques minutes plus tard très affairée , je me lève pour aller ouvrir la porte. On a sonné. Je n'attends personne. La sonnerie retentit une seconde fois. C'est vraiment avec peine que je vais ouvrir.

- qui est-ce?

- c'est moi...

Je reconnais cette fois. De longs frissons parcourent mon corps. Je tremble légèrement, je me tiens devant la porte. Peut-être que j'aurais dû ne pas demander qui se trouve derrière la porte.

- S'il te plaît ouvre moi...

Je prends une profonde respiration et puis j'ouvre la porte.

- bonjour...



                                -GILLES-

Ça fait presque une heure que je suis garé devant son immeuble. Je stresse à mort. Je n'ai pas eu de problèmes pour avoir l'adresse de Nyanda. Khalika pour une fois ne s'est pas faite prier.

- Aller mon grand! Tu es un homme. 

Oui je m'encouge , j'en ai vraiment besoin. C'est bon j'y vais. Je n'ai pas eu de difficultés à trouver son cocon. Ma main tremble , j'arrive quand même à sonner. Une réponse tarde à venir. Je sonne une deuxième fois. 

- Qui est-ce?

- c'est moi.

- ...

Ce moment de silence me prouve à suffisance qu'elle a reconnu ma voix mais qu'elle ne veut pas ouvrir.

- s'il te plaît, ouvre moi...

La porte s'ouvre! Seigneur qu'elle est belle! Comment est-ce que j'ai pu la tromper? 

- Bonjour...

- Bonjour, tu peux entrer.

Elle s'écarte de l'entrée. J'entre elle me suit après avoir fermé la porte. Arrivé dans le séjour je vois des vêtements de bébé sur le canapé. Je m'assois et prends une paire de chaussons roses.

- désolée pour le désordre, je viens ranger...

- non ce n'est pas nécessaire. Ce sont des filles? 

Je tiens une paire de chaussons roses en main. Elle sourit tendrement et s'assoit près de moi.

- En fait, c'est une fille et un petit gars...

Je bondis de joie. Elle me regarde  avec sourire chaleureux. Je m'approche d'elle et je m'agenouille devant elle. J'avance lentement ma main près de son ventre. Elle l'a tien et la pose sur son ventre. Ooh! Seigneur! Je n'arrive pas à me contrôler, je ris au point où des larmes de joie coulent. Elle me regarde d'un air triste. Me caresse la joue. Et dépose des bisous sur mon front. J'eclate en sanglots

- pardonne-moi , je t'en prie... Ma chérie tu me manques. Je t'en prie reviens à la maison...

Elle ne répond pas, se contente de me serrer contre elle. Je pleure comme un bébé. Quelques minutes après je me ressaisis. 

- Tu vas mieux?

-...

- tu as mangé ?

-...

- Ok.. Je vais te préparer quelque chose. 

Elle tient mon visage entre ses mains.

- ça va aller Ok?

- Laisse je vais cuisiner... Continue à ranger les vêtements des bébés.

Sans attendre sa réponse je me dirige vers la cuisine.

Une heure et quelque plus tard..je me tiens debout devant la table bien faite. 

- J'ai terminé... Tu viens manger?

Elle me fit oui de la tête, pourtant elle a l'air si épuisée. Elle à même du mal à se lever.

- ne bouge pas. Je viens avec ton repas

Elle sourit. Elle prend les premières bouchées.

- c'est bon?

- toi aussi j'ai déjà mangé de ta cuisine. Tu te souviens pas la fois où j'étais malade et j'ai faiT pres d'une semaine à l'hôpital général?

- Ah oui je me souviens! Oh! Je paniquais. Je me rappelle. 

Elle éclate de rire. 

Et puis vint le temps de partir. Il est maintenant presque vingt-trois heures. Je veux tellement rester. Je dois y aller doucement.

- je veux une faveur, je sais que je ne la mérite pas... Mais s'il te plaît...

-...

- Je veux rester, juste cette nuit...

Je me heurte à un regard perdu. Elle me regarde et ne dit rien.

- je t'en prie. Juste cette nuit.

- d'accord...

    


                                -Isabel-

Je n'ai pas les nouvelles de Gilles depuis. Toutes mes tentatives sont vaines. Marha m'a dit que je trouver un autre homme avec mon charme. Mais je ne veux pas. Et puis même Qu'est-ce qu'elle en sait pour commencer? Elle m'emmerde avec ses conseils a la noix. Et depuis que j'ai ce bébé , je fais des rêves bizarres.  J'ai rêvé la nuit dernière avoir coupé un doigt de ma sœur pour donner à mon bébé. Il l'a mangé et en a encore demander. Je me suis réveillée encore cette nuit à la même heure. Cette fois c'est le pied de mon père que j'ai coupé et il l'a entièrement mangé. Ces rêves ont l'air si réels! Et je me réveille toujours en sursaut. Il faut que j'aille voir Marah dès le matin c'est trop. 

Mon téléphone me réveille. Je ne décroche pas qui appelle à cette heure? La personne insisté. À c'est ma mère Je décroche. 

- Allô?

- akiee mama... Quand tu appelles à cette heure du matin? Il y a quoi noor?

- ça ne va pas! Ici

Je me réveille véritablement. 

- Qu'est-ce qui se passe? 

- Ton père il a mal au pied! 

Je suis des cries au loin. C'est lui? C'est horrible! Seigneur! Ce rêve!

- on va l'amener à l'hôpital centrale... Pardon viens dès que possible. Je sais que tu es déjà pratiquement à terme et que ta grossesse  te secoue déjà. Mais pardon il faut venir. Il faut envoyer l'argent on n'en a pas assez...

- Ok Ok... Je vais le faire. 

Je raccroche. Mince! L'affaire ci me fait peur. C'est quelle affaire ça? Je me débarbouille pour aller la voir.

Quelques minutes plus tard je suis dans son dépotoir. Toujours cet envie de vomir. 

Elle semblait m'attendre.

- Qu'est-ce que tu as? Tu as l'air perdu

- Marha ça ne va pas! 

Je lui raconte tout.

Elle lâche un soupir.

- je crains bien que ce ne soit pas un rêve. Souviens toi que ce bébé c'est un esprit. C'est lui qui réclame la chaire humaine. Je crois que c'est pour conserver sa  beauté. 

- Mais ça ne peut pas continuer comme ça!! Ah ce rythme je vais tuer toute ma famille.

Il faut trouver une solution. Est-ce que je peux en parler à la mère?

Elle sursaute légèrement. 

-  je ne pense pas qu'elle va y faire quelque chose encore que elle connait bien ce qui est dans ton ventre.

- On peut essayer de l'invoquer... Pardon c'est chaud.

À contre coeur je la voir tirer une calebasse. Ma chère Marha tu vas l'invoquer. Toi et tes conseils empoisonnés là. Mieux moi même je lui demande.

- Ma mère! J'ai. Besoin de toi! Ma seule mère, la seule qui ne m'a jamais laissé tomber. Voilà ens à moi.

La foudre frappe, qui suivit d'un vent violent. Une fumée  blanche s'échappe de la calebasse. Et se dessine peu à peu un visage. Je le reconnais. Mais cette fois ses yeux sont marrons. Elle sourit diaboliquement. 

- Mes enfants bien aimées, que me vaut cette sortie?

- Mère je fais des rêves où mon bébé mange de la chaire humaine et que en plus c'est moi qui vais le chercher ses repas. 

Elle rit et me jette avec légèreté

- c'est ça qui rend sa beauté si particulière. Et aussi c'est de chaire humaine qu'il se nourrit.

- mais mais, vous n'aviez fait mention de cela!

- J'ai du oublié... Oups!

- Mais comment faire? Je ne peux pas tuer toute ma famille. ???

- Ah.. tu pourras juste couper quelques parties ça et là. Juste pendant ta grossesse et après ... Il va se débrouiller. Je dois partir... 

- Mère je...

Elle disparu... Je vais gérer l'affaire ci comment? Avec Gilles qui ne veut même plus m'adresser la parole.

- Etant donné que je ne rêve pas est-ce que je peux choisir la personne?

- Si tu as assez de force tu peux... Prends ce bracelet il va t'aider... Tu penses à qui?

- je pense que mon fils a déjà son repas de ce soir , et celui des jours prochains. Ma Rivale et ses enfants... 

- Tu vas fort...

- et pour mon père?

- Mets ça sous son oreiller. Pour la douleur. Mais sache que son pied est déjà parti.

Elle me tend un sachet. Je le prends et me sépare d'elle. 

Nyanda cette nuit tu veux garder lequel de tes insectes? Je ris. Je me sens subitement ien dans ma peau... Ah la vie est belle.

C'était mon choix