La main

Un terrain glissant. Plein de creux et bosses, ravins, et ondulations. Mais un terrain glissant tout de même.

Un élément d’un membre important du corps.

Un élément somme toute indispensable à la fonction quotidienne d’une personne, si elle en a eu usage toute sa vie.
Un outil très utile pour communiquer avec autrui sous diverses formes.

Un outil qui communique tout ce qui est possible de divulguer par des gestes ou des absences de gestes…
Un moyen de dire toute choses sous le soleil pour les muets et les parlants.

Un moyen de restreindre ou de libérer.

Un moyen de dévoiler ou de cacher. De dérouter ou d’orienter…
Un moyen de donner son accord ou de rejeter ;

Un moyen de dire son affection ou son dégoût…

Un chemin vers les sens ; un chemin qui ressent tout et rien; un chemin qui laisse sens dessus-dessous…

Cette main que je ne voulais pas donner, sachant ce que le geste signifiait.
Cette main que je savais réceptrice de tout.

Cette main que je ne prenais pas à la légère.

Cette main, je l’ai pourtant laissé être à la merci d’une autre, se tenir une fois entre celles plus larges et légèrement différentes et appartenant à autrui.

Cette main m’a communiqué tant de choses.

Cette main, ce qu’elle a fini par me faire ressentir est tout un récit que je ne saurais cependant écrire ou dessiner avec… mes propres mains…

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... Mais plutôt avec des sensations ressenties.
Lesquels?
Dites moi. -----