La maison hantée chapitre 1

Write by Verdo

*Les chroniques de Verdo Lompiol*




*La force de l'écriture*



*La maison hantée* (série littéraire)


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****Chapitre 1: Karl le Faroteur****



*L’histoire se déroule dans deux villes et un village : Lomé, Tsévié et Zogbédji*



                      *Ville de Lomé*



                  ****Blandine****


Cela fait  dix ans environs que je me suis mariée à Karl. Au début c'était un gars sympa et gentil mais les choses ont carrément changé depuis que j’ai accouché mon cinquième bébé. Il ne s'intéresse plus à moi et du coup est devenu gigolo. Rester à la maison pour lui est devenu problème. C'est comme s'il y'a un fer à repasser collé dans la paume de ses pieds qui l'empêche de rester sur place. Le pire, c’est qu’il a commencé à boire et à se saouler. Tous les disques Jockers (DJ) des bars et boîtes de nuits de Lomé le connaissent et à chaque fois qu'il passe, son nom est crié. Hum, pourquoi s'être mariée  à ce genre d'homme et lui faire en plus cinq enfants? Quelqu'un qui n'assume même pas ses responsabilités en tant que père et pire celui de mari.  Toute la fortune laissée par sa défunte mère *Nicole* est dilapidée dans l’alcool et les fesses des stripteaseuses. A présent, plus rien ne va. Au moins il aurait pu investir dans quelque chose qui lui portera des fruits plus tard mais monsieur ne fait que se blottir à chaque fois entre les cuisses des jeunes filles. Mais un jour, il aura son compte. Mon commerce ne marche plus et depuis tout ce temps, les enfants peinent à manger à la maison ainsi qu’à l'école, pourtant j'ai un mari. Lorsque je serai dépassée par les évènements, je le tuerai de mes propres mains. A présent je dois me dépêcher pour que mes gosses ne se fassent pas de soucis. Ça fait longtemps que j'ai quitté la maison pour le marché.




                          ****Karl****


Moi *Karl*, le roi de la ville de Lomé. J'ai une si bonne réputation que même au sommet de l'Himalaya, tu entendras parler de moi. Je distribue le fric partout où je passe et les filles, je les emballe comme des chawarmas. J'en ai vu et tripoté  de toutes les couleurs. Les noirs, blanches, blondes, jaunes métisses et autres.  Mon pénis est comme un arc de flèche qui ne tire pas deux fois dans le même sens. Dans cette vie, quand tu as l'oseille, tu peux tout diriger alors je vis comme je veux. Blandine croit que j'ai son temps là? Nourrir cinq enfants qui ne servent à rien? Chaque jour c'est le même refrain. Elle ne sait que pondre en désordre. A chaque fois que je déverse mon super lait en elle, elle tombe enceinte. Je ne sais même pas là où je l'ai déniché. Aucune planification familiale, ni méthode contraceptive. Mais faut pas qu'elle s'inquiète. Le jour où je vais la chasser à coup de machettes de mon manoir, elle saura que même Satan a peur des flammes  de l'enfer. Toujours  là à faire la bouche elle et ses cinq maigrichons et manger toutes mes provisions à chaque fois que je remplis le frigo. Si je ne fais rien, je serai bientôt à court d'argent. Mais cette pétasse là est où même ? C'est ce qui se passe lorsque tu laisses les stripteaseuses faire le sale boulot des putes. Hey sale pétasse ! Il est temps de passer aux choses sérieuses. Miam, miam, miam, mon mamba vert est déjà en ébullition avec une température générale de quarante degrés Celsius. Je suis prêt à te sauter par derrière et même par devant. Le prix reste le même. Je n'ai pas assez de temps là. Est-ce que tu pourrais bien te secouer? Viens, que je te tapote le matos voir si tes deux popotins sont bien en forme et bien superposés. Hahaha j'adore cette meuf là. Elle me fait oublier Blandine et ses bâtards à chaque fois que je suis dehors. 




                  *****Thérèse****



J'en ai marre de cette foutue vie. Je suis en classe de troisième et il arrive des fois que j'aille au cours sans un round en poche.  Moi et mes quatre petits frères essayons de survivre quand bien même que nous avons des parents vivants. Je ne blâme pas ma mère parce que je sais qu'elle essaie  tout son possible pour nous  venir en aide. C'est lui qui s'occupe de tout à la maison en plus de nos frais de scolarités ; mais voilà qu'il y a un moment que son commerce  ne marche plus comme avant.  Par contre mon père est un sacré bâtard et fêtard  qui se fiche complètement de notre existence. Sa présence à la maison n'est pour nous que calvaire car il passe tout son temps à engueuler et crier sur tout le monde. Il se fait rare parce qu'il part tôt le matin et ne revient que tard dans la nuit complètement ivre.  Qu'avons-nous fait de mal ? Est-ce un péché de venir au monde ? S'il savait qu'il ne s'occuperait pas de nous alors pourquoi nous avoir fait venir dans cette jungle? Pourtant au début il n'était pas pareil. Il nous traitait bien. Les bonnes manières et le savoir vivre en société, c'était lui qui nous les inculquait. Mais voilà qu'aujourd'hui, C'est lui qui nous dénigre, nous insulte et voire même nous renier parce que pour lui, nous ne sommes que des maigrichons qui ne servent à rien à part manger. Tout le monde le connait ici  en ville parce qu'il distribue de  l'argent là où il va histoire d'avoir une renommée or que chez lui à la maison, c'est un sacré bordel où rien ne va. Chaque fois qu'il rentre tard dans la nuit, et que maman essaie de lui demander d'où il venait, il commençe à l'engueuler sur-le-champ. Ne pouvant pas supporter tous ces mascarades, j'amène souvent  mes petits frères dehors histoire que la situation se calme avant qu'on ne rentre. Je ne sais plus ce qui lui arrive, je ne sais plus ce qui lui passe par la tête des fois non plus; pourtant c'est quand même un homme bien, mais qui s'est  métamorphosé en un sacré connard et irresponsable. Cela fait deux mois que nous ne prenons plus de petit-déjeuner, ni d’argent de poche pour l'école. Et les fringues scolaires que je porte  cette année datent  depuis la classe de sixième. La dernière fois,  j'ai dû amener  ma jupe chez le tailleur pour qu'il essaie de me recoudre le derrière parce que c'est usé jusqu'à déchirure. Hum,  normalement, je ne devrais plus les porter mais comment faire puisque papa ne nous regarde plus et maman n'a plus d'argent pour nous en confectionner de nouvelles, donc je suis obligée de me trimballer dedans même si mes camarades se moquent  de moi à chaque fois qu'ils me voient arriver. Ma petite sœur Vani était partie voler les cahiers et stylos d'une commerçante pas loin de notre école et le prix total de ce qu'elle a volé faisait quinze mille  francs CFA. Elle n'a  jamais fait un truc pareil et ce fut la première fois. C'est la honte totale parce que la dame voulait en parler au directeur de l'école mais je l'ai ai supplié que maman lui remboursera. Quelle vie de merde... Tout ça parce que   notre père nous a abandonné et qu'on meurt de faim. Je veux que tout cela change mais comment s'y prendre? Il  a de l'argent mais ne veut en aucun cas nous aider.




             *Village de Zogbédji*



                          ****NICK***



Je m'appelle Nick,  ma mère s'est mariée à mon père il y a de cela vingt  ans et je suis le seul fruit de leur amour. Le mariage n'ayant pas   marché  entre eux, ils étaient obligés de se séparer à mes dix ans. Mon père étant souffrant donc ne pouvait pas s'occuper de moi alors ma mère m'a amené avec lui chez son nouveau mari où la souffrance était mon pain quotidien. Mon beau père m'a pris sous son aile. Je pensais qu'il m'aimait raison pour laquelle il m'a accepté comme son fils mais c'était plutôt le contraire. Chaque matin, je faisais les corvées de la maison, les champs et autres tandis-que mes petits frères sont à l'école.  Maman se fichait complètement de moi depuis qu'elle a eu des enfants avec son nouveau mari.  Même pour mes frais scolaires, je devais moi-même aller faire des petits jobs aux gens avant de les payer. Je ne mange pas non plus parce que mon beau-père lui a interdit de me nourrir ; pourtant je suis quand même le seul à faire les tâches ménagères et les autres travaux de la maison. Elle était stoïque et passive face à tout cela, même si on me traitait mal, elle ne disait rien. Je  n'avais pas de vêtements, ni  de pagne pour me couvrir les nuits. Tout le monde s’en fichait complètement.  Mais moi j'étais humble et respectueux envers eux.  Même si mes petits frères m'insultaient, je faisais la sourde oreille pour ne pas qu’ils accourent raconter des bobards à leur père. Et que ce dernier me crie dessus sans même daigner vérifier si les infos sont vrais ou pas. Pour eux, j'étais juste le putain de larbin. Chaque matin,  Il me demandait d'aller dans son champ pour lui sarcler des parcelles ou des fois vérifier si y'avait pas des oiseaux qui mangeaient les semences sans me demander la permission à l'école et lorsque j'y retourne, je subis seul les séquelles de mon absence. Ça ira, ça va aller, tout cela changera un jour. C'est ce que je me dis à chaque fois. Mais cette fois ci je n'en peux plus. Alors, je me suis levé un beau matin et partis supplier mon père de venir à  mon  secours, ne serait-ce avoir un toit où dormir et le reste moi-même je m'en chargerai. Il n'a pas refusé mais durant les négociations, mon beau père nous fit savoir que  papa devrait lui payer  tout le temps que j'ai passé chez lui. Car il a tellement fait des dépenses sur moi et qu'il ne peut  pas me laisser filer de la sorte. Ce monde est vraiment cruel. Lui qui ne m'a jamais payé ne serait-ce qu'un simple pure water? Voilà qu'il nous sort des comptes pas possibles en complicité avec ma propre mère. Pour éviter tous les problèmes du monde, papa n'hésita pas une seconde avant de lui payer. Je squatte actuellement chez lui.




                     *Ville de Lomé*


                          ****Karl****



Moi, Karl,  l'imbattable, l'indéfendable ! J'ai fini avec tout le monde sur terre. Ce midi déjà, Cinq Jack Daniels sont passés dans mon estomac. Vous pensez que mon foie a peur de l’alcool ? Putain ! Non. Il le transforme en eau (rires). Personne n'est plus fort que moi. A  Part Dieu, aucun homme n'a le droit de me juger. Je vis ma vie comme je l'entends sachant bien qu'on mourra tous un jour. J'ai de l'oseille. Ma mère Nicole m'en a tellement  laissé que je perds les pédales. Je suis le dieu de la fortune et chaque fois que je prononce une phrase, plus personne n'a le droit de dire le contraire ou de riposter. Je me lève et me  couche avec de l'argent. Même mon haleine sent de l'oseille. J'encule ma putaine de femme Blandine et ses cinq maccarabés  qui ne font que dépenser à chaque fois mon fric. Je pense  louer les appartements du manoir pour avoir un peu plus de blé. Je ferai dorénavant une  affiche que je collerai à l'entrée ou soit, je le mets en bail chez l’agent immobilier. Sinon façon dont je dépense là, je risquerai d'être à sec dans les temps à venir. Ce que je ne supporterai pas une seconde. Je tiens à ma réputation.


 Je suis même arrivé chez moi.  Je vais voir ce que cette femme a préparé ça fait un bail que je n'ai plus mangé à la maison.


Moi : Blandine !


Elle : Oui chérie


Moi : Qu'est-ce que tu as préparé?


Elle : Rien, puisque depuis deux mois, tu ne nous as plus rien donné comme popote.


Moi : (Énervé) Donc je dois te donner popote avant de manger dans ma propre maison? Tu sers à quoi au juste? Si c’est faire des enfants là avec ton vilaine cul, tu es prête mais s’occuper de la maison tu es incapable.



Elle : Tu veux que je fasse quoi? Suis-je ta boniche? Où vais-je trouver de l'argent ? J'ai épuisé  toutes mes ressources pour la scolarité des enfants que tu ne t’occupes même pas. Depuis deux mois, ils vont à l'école sans argent de poche.



Moi : Gnin Gnin Gnin… C'est tout ce que tu sais faire. Fanfaronner on dirait aux funérailles des sorciers de mon village. Ce n'est pas toi même qui ponds les gosses en désordre? Alors occupes toi d'eux.


Elle : Tu n’a pas honte Karl? Je fais seule les enfants? N'est ce pas toi qui refuses que je prenne des contraceptifs? Tu dis à chaque fois qu’on ne mange pas la banane avec sa peau et tu te jettes sur moi comme des joueurs de films pornographiques.  Si tu t'es soulé ce midi, ne viens pas te déverser sur moi. Va demander à tes boniches de dehors de te faire à manger. Espèce de soulard.



Moi : (lui donne une raclée)  C'est moi tu traites de soulard? Impolie de second degré. Museau, on dirait sommet du pic d’Agou. Si je ne te donne pas d'argent, tu ne peux pas préparer avec tes propres sous? Tu gères ta boutique pour nourrir les baleines de mer ou les pygmées de la forêt sacrée du Zaïre ou bien? Espèce de va nu pieds!  Si tu ne me trouves pas à manger, tu sauras que caillou brille plus  que Diamant. Et que cette gifle n'est que le début du commencement.



Elle : Te préparer après m'avoir giflé?  Dans tes rêves! Je ne suis pas ta bonne. Tu passes tout ton temps dans les bars et maquis de Lomé et  lorsque tu as faim tu viens ici criailler sur moi et pire me frapper. Je ne te ferai plus rien comme cuisine à partir d'aujourd'hui dans cette maison. Va  demander à tes sales pétasses de dehors de te le faire et laisse-moi te dire une dernière chose, c'est la dernière fois que tu portes ta main sur moi. Si tu es homme, essaie  encore et tu verras de quoi je suis capable. Un irresponsable comme ça qui laisse crever sa femme et ses enfants de faim. Je maudis le jour où je t'ai rencontré. Va chez tes pétasses à qui tu donnes tous tes sous.  J’en ai marre de toi et je te déteste.


Moi : En plus de ça tu as la gueule pour parler tu oses me défier dans ma propre maison? Laisse moi te rafraîchir la mémoire c'est moi l'homme de cette maison et tu dois te plier à moi. Si je te demande de coucher par terre pour que je marche sur toi, tu dois le faire.  Je ne peux pas sortir et à mon retour tu ne prépares  rien! A quoi sers-tu au juste?  Si je dépense mon fric dans la chatte des pétasses, est-ce ton affaire? Ou bien tu veux venir attraper leurs jambes lorsque je les pénètre? C'est mon fric et je fais ce que je veux avec. Dieu même a dit dans la Bible allez, Accouplez-vous  et remplissez la terre alors ce n'est pas toi qui va m'empêcher de se faire taper d'autres meufs plus jolies que toi. Si t'es pas d'accord, Ramasse tes deux bafanas  qui te servent de valise et sors de chez moi avec tes bâtards. De toutes les façons vous ne me servez  à rien dans cette maison. Dorénavant, Je mets même toutes les pièces en location.


Elle : Tu n’a même pas honte ? Je crois que ta mère serait hyper fier de toi parce que tu  gères on ne peut plus bien son héritage. Mais t'inquiète, c'est éphémère. Tout cela finira un jour.


Moi : De quoi je me mêle ? Ce n'est pas ton affaire ! Tant que tu es sous mon toit, tu dois te soumettre totalement à moi et la fermer.


Elle : Tu rêves Karl, je n'accepterai plus que tu me maltraites dans cette maison. De toutes les façons, c'est ton héritage et tu peux en faire ce que tu veux. Mais si tu ne veux pas subvenir aux besoins de tes enfants, on se retrouvera devant un tribunal.


Moi : Justice ? Mon œil. Convoque-moi où tu veux. J’en ai rien à cirer des juges. Et d'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je continue à me chamailler avec toi. Je pars retrouver ma jolie Channel. Au moins, elle saura bien s'occuper de moi. 




                  ****Blandine****



Je supporte cet homme à cause de mes cinq enfants. Mais là, je n'en peux plus. Un beau jour viendra, il restera et crèvera seul parce qu'il cherchera même une mouche à ses cotés sans le retrouver.



*A suivre* 


*Koffi Olivier HONSOU*



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