La maison hantée (prologue deuxième partie)

Write by Verdo

           ****PROLOGUE (deuxième partie) ****


                                 ****Nicole****


Je ne peux pas dire à ma meilleure amie *Cutie* que *Cortisan* me plait. Je crois qu'elle a aussi des vues sur lui. Pour cela, je ne vais rien lui dire à elle, ni à Cortisan. Je ne laisserai pas un garçon venir détruire cette amitié qu'on a construite depuis notre enfance. Alors je ferai en sorte de cacher mes sentiments vis-à-vis de *Cortisan*. Quoi qu'il arrive, il ne saura jamais rien.


*Six ans Plus tard….*



                          ****Cutie Mom****


Le temps a passé et j'ai finalement obtenu ce que je désire du plus profond de mon cœur. J'ai mon diplôme  en interprétariat et *Cortisan* en relations internationales. On s'est marié il y'a de cela deux ans et demie. Je suis la plus heureuse du monde car l'homme pour qui mon cœur flotte est à mes côtés. Le mandat de mon père est terminé. Pour cela, il est parti vivre définitivement avec ma mère aux États unis histoire de profiter de leurs derniers moments. *Cortisan* et moi avions préféré rester au pays en offrant nos services aux plus grosses boites de la capitale. Avec les relations de mon père, on réussit à s'imposer facilement  dans le monde du travail et quelques temps après, nous créâmes en commun une multinationale. Mon chéri construisit plusieurs appartements qu'il loue aux entreprises et aussi aux particuliers. Il s'est fait un nom. Je suis sûre que ses parents seront fiers de lui là où ils sont.  Je suis heureuse et je ne peux vous cacher la joie qui m'anime lorsque je me réveille tous les matins à ses côtés. Le seul problème est que nous n'avons pas encore d'enfants. C'est la seule chose qui me rend et rendra toujours le plus triste. Au fait, après les analyses faites à l'hôpital, les docteurs me firent savoir que  j'ai des problèmes hormonaux (ménopause précoce) donc je serai infertile toute ma vie.  Il y a des altérations de l'anatomie interne  au niveau de mon  utérus (malformations utérines) ce qui signifie que mon utérus est complètement   dupliqué. Et au cas où j'essayerai d'avoir des enfants, je ne ferai que de fausses couches. Ce fut pour moi un choc mais grâce à mon *Cortisan* qui est un homme de grand cœur, je me suis sentie à nouveau dans la peau d'une vraie femme. Pour lui, ce n'était pas un problème. On pourrait adopter des enfants car nous avions les moyens d'en avoir autant de fois qu'on veut. En plus de nos jours, il existe beaucoup de manières d'être maman sans tomber enceinte. Les mères porteuses par exemple ou la fécondation un vitro. Il a réussi à me rassurer et je me sens revivre de nouveau.  Nous travaillons ensemble avec *Nicole* qui est ma meilleure amie. C'est mon assistante directe et celui de Cortisan à la fois. Elle est au courant de tous nos problèmes parce qu'elle est la seule en qui j'ai confiance. Elle me soutient comme elle peut. J'ai la chance d'avoir à mes cotés  une amie comme elle.  Même si je ne peux pas être maman, cela ne m'empêche pas d'avoir des enfants. J'ai alors demandé à *Cortisan* avec l'appui de *Nicole* de trouver une mère porteuse.


                               ****Cortisan****


Elle a réussi à m'avoir. *Cutie* est à présent ma femme. Après nos diplômes, nous avons jugé bon de  nous marier et passer le reste de notre vie ensemble. On le mérite car après tout ce qu'on a vécu ces derniers six ans, je pense du moins que c'est ce sur quoi devrait déboucher notre relation. Je l'aime de tout mon cœur et je suis  prêt à tout pour la rendre heureuse quand bien même qu'elle ne peut pas me donner des enfants. Sans elle, je ne serai pas là où je suis aujourd'hui. C'est elle qui m'a fait sortir du gouffre. Lorsque je trainais sale dans les rues de Lomé, je n'ai trouvé personne pour me porter secours. Alors je lui dois tout. On a fait le tour des hôpitaux du monde mais c'était le seul refrain qu'on nous chantait. Alors nous avions donc décidé de trouver une mère porteuse. Ma grande famille qui m'avait abandonné à la mort de mes parents a commencé à me harceler avec leurs problèmes nuits et jours. C'est quoi leurs plans? Ils savent maintenant que je fais parti de leurs familles? Lorsque je chialais chaque nuit seul en pensant à mes parents sous terre, ils étaient juste là, à se moquer de moi et maintenant ils m'appellent fiston, d'autres même vont jusqu'à dire que je suis le seul et l'unique baobab qui maintient debout la famille et que je dois apporter de l'aide à mes petits cousins et à mes tantes. C'est ça la vie. Ils n'aiment juste que ce que tu possède comme biens. Le reste, ils s'en battent les couilles.  Moi je ne suis pas un pingre et ingrat comme eux alors j'essaie de les aider comme je peux. Le reste est dans les mains du Seigneur. Ils iront rendre compte le jour du jugement dernier. Je ne suis pas parfait et je n'aimerais pas porter la croix des autres sur mes épaules. Chaque jour qui passe, je remercie mon sauveur monsieur le ministre et sa femme. Il est certes vrai  que c'est *Cutie* la première personne à me porter son aide mais sans l'accord de ses parents, rien de cela ne serait devenu possible.  Je serai reconnaissant envers eux en traitant bien leur fille. 

*Nicole*, a aussi toujours été là pour moi, bon sans mentir pour nous deux.  Je la respecte bien. A chaque fois que nous avions des problèmes, c'était elle qui les résolvait. Elle ne cessait d'apporter de l'aide à son amie à travers les conseils qu’elle lui prodiguait et autres. Je crois que c'est la meilleure amie qu'elle n'a jamais eu. Avoir sa confiance est très difficile mais si *Nicole* a pu être son amie depuis toutes ces années, je crois qu'elle aussi est quelqu'un de bien.



                                  ****Nicole****


Je pensais bien faire en cachant mes sentiments à *Cortisan* mais je crois que je me suis trompée sur toute la ligne. Depuis toutes ces années, je n'ai jamais cessé de penser à lui. L'avoir à chaque fois dans mes pensées et pensant aux cochonneries qu'il pouvait bien me faire. Le pire est qu'ils m'ont proposé de travailler avec eux et je ne peux même pas refuser. J'ai besoin de ce job car je suis au chômage. Ils ont  tous confiance en moi, mais moi je ne crois pas être sincère envers eux. Je devais normalement leur parler de mes sentiments puisqu'ils ne me cachent rien mais j'ai plutôt préféré les leur cacher.  Et à chaque fois que je vois *Cortisan* passer, j'ai la chair de poule. Je n'arrive pas à ôter en moi ce sentiment nuisible. Que faire ? Démissionner ou aller tout lui raconter? Je ne suis pas sûre que *Cutie* accepterait ma démission juste comme ça. La connaissant bien, elle remuera ciel et terre jusqu'à ce que je lui donne la vraie raison. Et je n'aimerais en aucun cas lui raconter ce que j'ai sur le cœur pour qu'elle prenne ses distances de moi tout en me détestant. Je connais bien le degré de son amour pour *Cortisan*. Elle est capable même de tuer pour lui. Alors ce n'est pas moi qui serais son gibier. J'ai pour une deuxième fois préféré me taire.

Un soir lorsqu'ils fêtaient les trois ans de mariage, tout le monde était saoul. *Cutie* avait eu un appel provenant des États-Unis où elle devait aller récupérer un dossier sur le champ pour son père et le déposer le lendemain au ministère. *Cortisan* étant saoul, elle a préféré y aller avec le chauffeur et moi, je devais  garder un œil sur lui. Tous les invités partirent aussi à leurs départs et il ne restait que nous deux.  Étant très saoul, il a commencé à m'appeler *Cutie*. Ce que je trouvai bizarre. Il s'est levé  en se dirigeant vers la chambre à coucher. Mais avec sa démarche gondolée, je n'étais pas sûre qu'il atteindra ne serait-ce le seuil de la porte. Je lui proposai alors mon aide. Je l'attrapai par la hanche, ses épaules sur les miennes et nous nous dirigeâmes vers la chambre à coucher. Je l'installai sur le lit, enlevai ses pantoufles et m'assis à côté de lui. Des idées fantasques me  parcoururent l'esprit. J'eus envie de l'embrasser. Juste voir comment c'était. Je n'arrivais pas à me débarrasser de ces idées sordides qui m'envahissaient l'esprit. Je passai ma main sur ses jambes puis ensuite sur la paume de ses mains. Il se réveilla et recommença à m'appeler *Cutie*, *Cutie*. Où es tu?


Moi : Je suis là mon amour. Tu es fatigué. Essaie de te reposer.


Lui : Ce n'est pas ce que tu me fais d'habitude. Même si je suis fatigué, tu ne me prives jamais de mes cinq bizous.


Moi : (Surprise ! Que faire maintenant ? Moi qui suis mise à la place de sa femme et voilà qu'il demande des bizous.) Ne sachant pas quoi faire, Je m'approchai un peu plus de lui en plongeant ma main droite dans ses cheveux. Ses yeux étaient à peine ouverts. Il puait l'alcool, mais cela ne m'a pas empêché de continuer ce que j'ai commencé. Je posai mes lèvres sur les siens et commençai à l'embrasser. Au début, l'odeur de l'alcool était forte mais diminuait lorsque les mouvements s'accentuaient. Je n'arrivais plus à m'arrêter. C'était ce que je voulais. Il avait les plus jolies lèvres et sa manière de répondre à mes baisers ne fait que m'enfoncer le plus là dedans. Je passai ma main sur sa poitrine et sans le savoir commençai à déboutonner sa chemise tout en enlevant  son  pantalon. Je caressai son torse avec la paume de ma main gauche jusqu'à son pénis. Je le saisis avec délicatesse et le mis tout doucement dans ma bouche. Il commença à gémir tout en criant *Cutie*, *Cutie* et moi j'accentuais les mouvements. Il n'était  pas en position de me faire des caresses, ni quoi que ce soit parce qu'il était saoul mais très excité. Je me déshabillai rapidement et pris place sur son pénis en tournant ma hanche dans tous les sens mes deux mains sur son torse. Je vais et je viens et peu de temps après, il jouit en moi. C'est en ce moment que je me rendis compte de l'énorme folie que je viens de faire. Et lorsque je me tournai,  *Cutie* était devant la porte en train d'observer toute la scène. Je me levai vite en me couvrant avec les draps.


Elle : Quoi? *Nicole*? Comment as-tu pu me faire ça ? J'avais mis toute ma confiance en toi et voilà comment tu me remercies? Tu couches avec mon mari? 


Moi : (Les deux mains aux yeux en pleurs) Non Non, ce n'est pas du tout ce que tu crois.


Elle : Comment ça ce n'est pas ce que je crois? Qu'est ce que tu étais en train de faire sur lui toute nue? *Nicole*, pourquoi tu m'as fait ça ?  Après tout ce que j'ai fait pour t'aider.  Donc c'était ce que tu voulais? Me faire souffrir en couchant avec mon mari?


Moi : Je suis désolée. C'est venu comme ça. Je ne savais pas ce qui m'a pris. Je suis vraiment désolée. Je ne sais pas ce qui m'a pris de faire un truc pareil. C'était sous le poids de l'alcool. 

Elle sortit de la chambre tout en pleurs. *Cortisan* lui ne se rendait même pas compte de ce qui se passait puisqu'il n'était pas toujours réveillé. J'enfilai mes vêtements et du coup je me suis enfuie.

Le lendemain, les nouvelles circulaient déjà tôt le matin qu'elle a avalé tout un tas de médicaments et est morte sur le champ et *Cortisan* aussi à son réveil le matin ayant vu que sa femme est morte enfonça à son tour un couteau dans la carotide (artère reliant le cerveau au cœur et au reste de l’organisme. Elle se trouve principalement au niveau du cou. C’est une artère sensible et juste un léger hématome ou une lésion de cette dernière causera une mort subite sur le champ) tout en se vidant de son sang. La culpabilité me ronge et me rongera à jamais. J'ai détruit la vie de ses deux jeunes gens juste parce que je voulais assouvir mes désirs. Je ne mérite pas aussi de vivre. Après les enterrements, que je n'ai pas d'ailleurs assisté, j'ai  préféré quitté la ville mais je me suis rendue compte que je n'ai pas eu mes règles et après avoir fait le test de grossesse, j'ai la certitude que je suis enceinte. Quelle honte? Mais je ne voulus pas avorter. Cet enfant sera le fruit de mon amour pour *Cortisan*. Même si je suis la raison de leurs morts, il ne sera pas celui qui payera pour mes sottises. Je fais comme si de rien n'était. D'ailleurs, personne n'est au courant que c'est moi la responsable de leurs morts. Les parents de *Cutie* me confièrent tous les biens de leur fille ainsi que  celui de *Cortisan* que j’acceptai après de longues réflexions. Je vendis tout sauf le plus grand manoir. Et je déposai tout cet argent sur un compte bloqué au nom de mon futur fils (garçon) que j'ai nommé  *Karl*.



*Trente cinq ans plus tard…..*


*A suivre...*

NB : Je commencerai à publier l'histoire à partir du 1er janvier 2019



*Les chroniques de Verdo Lompiol*



*Koffi Olivier HONSOU*



*Copyright janvier 2019*



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