La maison hantée chapitre 18
Write by Verdo
*Les chroniques de Verdo Lompiol*
*La force de l'écriture*
*LA MAISON HANTÉE* (Série littéraire)
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****Chapitre 18 : mise en cause ; elle est morte par ma faute****
*Ville de Tsévié*
****Honorine****
Je suis un peu confuse. C’est vrai qu’avec les cinquante mille francs que m’a remis le prêtre Joseph, je suis balaise mais pourquoi ne veut-il pas que quelqu’un d’autre soit au courant dudit secret ? Que cache-t-il ? N’ai-je pas commis par hasard une erreur par en lui racontant ce que j’ai vu ? Et si c’était quelque chose dont il ne voulait que personne ne soit au courant ? N’ai-je pas mis par hasard la sœur Ella dans des problèmes ? Hum, moi aussi avec ma langue qui ne peut pas rester sur place. Les gnandoès et kpakpatos vont me tuer un jour. A cause de l’argent, je suis prêt à balancer tout sur tout le monde. Mais dans tout cela, il y a quelque chose qui me dérange. Si le prêtre Joseph n’avait rien à se reprocher, pourquoi me demande-t-il à chaque fois de suivre les faits et gestes de tout le monde de la paroisse et venir ensuite lui faire des comptes rendus ? C’est plutôt lui qui est louche. Je me rends compte de l’énorme bêtise que je viens de faire. Je n’aurais pas dû lui raconter ce que j’ai vu le samedi passé. Je culpabilise encore et encore. Mais rien n’est tard. Je pourrais prévenir sœur Ella de ce que j’ai fait pour qu’elle se prépare aux représailles du prêtre Joseph. Je crois que c’est la bonne des décisions à prendre.
****Flash back Ella****
Quand tu es avec quelqu’un et qu’il commence à te cacher des choses, pire devenir louche, il faut savoir qu’un truc ne tourne pas bien. J’étais hyper bien avec le prêtre Joseph et tout d’un coup il a changé de comportement à mon égard. Il fait des choses qu’il ne devrait pas normalement faire sans mon accord mais c’est ce que j’ai constaté. Il est mon ami depuis plus de dix ans et on gère ensemble cette paroisse mais pourquoi ce changement brusque dans ses comportements ? C’était des questions qui me hantaient sans relâche dont je n’avais pas de réponses et qui s’est aggravé lorsque je l’ai vu piquer les somnifères à la pharmacie en douce. C’est de là que je me suis décidée à fouiner pour savoir ce qu’il trame derrière moi. Je savais bel et bien qu’il ne me donnera aucune réponse lorsque j’essayerai de lui demander ce qui se passait raison pour laquelle le samedi passé lorsqu’il était en voyage pour Lomé, j’ai soudoyé la femme de ménage histoire qu’elle me laisse faire le travail à sa place. Au début, j’étais un peu gênée de mon attitude à fouiner dans le bureau de mon ami sans sa permission mais les photos que j’y ai retrouvées ont carrément changé ma manière de penser. Je suis restée bouche bée et immobile pendant un long moment réfléchissant à quoi faire avant de finalement décider à prendre des photos avec mon téléphone portable. Toutes ces preuves de viols entre mes mains, je me sentais offensée, trahie ; mentalement et émotionnellement bousillée. Je ne pouvais pas croire une minute que celui pour qui je portais admirations, respects toutes ces dernières années soit capable de commettre les plus atroces absurdités de cette terre. Mon cœur en lambeau, j’étais dans mon bureau le lendemain en train de penser à quoi faire de ces preuves lorsque Francine, ma petite fiole est arrivée pour le même sujet. C’est là que nous avons jugé bon de jumeler nos forces pour faire payer à mon ami prêtre violeur ses crimes. Ella voulait aller seule au poste de police avec la clé USB mais je me suis proposée de l’accompagner. Mais j’avais reçu le coup de fil de l’évêque qui venait ce même jour pour une visite de courtoisie alors je lui ai demandé qu’on reporte cela après le départ de ce dernier. Pour cela, je rangeai la clé USB à un endroit où personne ne pourra le trouver à part moi puis je partis apprêter l’arrivée de l’évêque. Quelques instants après, il fut arrivé. Tout se passait très bien sauf la présence du père Joseph qui me mettait mal à l’aise. Le seul fait de le voir me donne envie de le tuer. Mais faut pas qu’il s’inquiète. Bientôt, il aura tout ce qu’il mérite. Un instant après, il partit se changer et je le vis plus tard en train de discuter avec la femme de ménage devant son bureau. Un instant après, je me suis souvenue d’avoir égaré mon téléphone au bureau. Pour cela, je demandai la permission à l’évêque et me retirai pour deux petites minutes. Arrivée au bureau, je vis sur ma table un verre de lait. Ayant trop soif, je le bus soigneusement après avoir pris le téléphone portable. Soudain j’ai commencé par avoir d’atroces maux de ventres et du coup je me retrouvai sur le sol toute étouffée. Ne pouvant pas crier à l’aide, je restai là en train de crever petit à petit.
****Prêtre Joseph****
Cette femme croit qu’elle s’en sortira après avoir photographié mon album photo et les flacons de somnifères ? Non, pas question que cela se produise. Je tiens à ma réputation comme un bébé au lait maternel. Elle n’aura plus de bouche et pire de souffle de vie pour venir me nuire. Après qu’Honorine m’ait raconté ce qui s’est passé, j’élaborai immédiatement le plan du verre de lait. Connaissant son attachement aux produits laitiers, je mis un poison intraçable dans le verre vide avant de le remplir de lait de très bonne qualité que je m’empressai de déposer sur sa table. Je savais que dès qu’elle verra le verre, elle croira sur le champ que c’était la domestique qui le lui ait apporté et elle se mettra à boire comme un enfant assoiffé depuis plusieurs années. A l’heure là elle sera déjà à l’agonie et personne ne pourra plus rien faire pour elle. Je ne sais même pas ce qui l’a pris de se mêler de mes affaires. Si seulement si elle est restée dans son petit coin, je ne serais pas obligé d’en finir avec elle. Hum, et cette Honorine, je ne sais même pas ce que je ferai d’elle. Mais pour le moment, elle sera surveillée de près. Je dois récupérer son téléphone après sa mort et faire disparaître toutes ces maudites preuves. D’ ailleurs, je ne laisserai plus d’album photo ni de flacons de somnifères dans la chambre secrète. Je nettoierai tout sans laisser de traces et si possible détruire cette pièce à jamais.
****Honorine****
Après avoir pris la décision de tout raconter à sœur Ella, je me dirigeai en clando vers son bureau en l’apercevant y entrer. Devant la porte, je sonnai à plusieurs reprises sans réponse puis je décidai d’entrer finalement. Je la vis sur le sol en train d’agoniser avec des baves partout sur son corps. Elle est en train de mourir sœur Ella. Qu’est ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui lui est arrivée ? Je pris sa main et essayai de la relever mais chose impossible. Elle essaya de me murmurer quelque chose.
Elle : vingt sept………vingt hui………t
Moi : Quoi sœur Ella, ne mourrez pas. Restez avec moi, s’il vous plaît. Attendez une minute je vais aller chercher de l’aide. Vous ne pouvez pas mourir sœur Ella.
Elle essaya encore de me murmurer les vingt sept vingt huit tout en pointant difficilement son index en direction d’un coffre fort avant de fermer complètement les yeux. Je ne savais concrètement pas de quoi voulait-elle me parler mais je m’approchai du coffre et entrai les quatre chiffres qu’elle m’a donnée. A l’intérieur, je vis une clé USB. Je la pris et sortis tout en criant au secours.
****Francine****
Je devrais aller au poste de police hier avec la sœur Ella accompagnée de Rachel et si possible Thuram mais l’arrivée de l’évêque changea complètement les choses. Du coup nous avions reporté cela sur aujourd’hui ou peut être demain. Elle dispose des preuves pour faire inculper le prêtre Joseph. Ayant un peu de temps libre au boulot, je m’empressai de lui rendre visite après lui avoir téléphoné histoire de voir si l’évêque est déjà parti. J’ai pris sur moi mon laptop pour qu’elle me copie les preuves puisque la fois passée, elle ne voulait pas se séparer de la clé USB en question. Sur le chemin, je téléphonai à Rachel et le mis au courant. Elle me demanda de passer chez elle le voir à mon retour pour un peu échanger. Ce que j’acceptai sans hésiter car c’est pour elle que je fais tout ça. Notre amitié ne date pas de maintenant. On se connait depuis l’enfance et avions même fait la même école. Donc c’était comme si j’aidais ma propre sœur. Arrivée à la paroisse, je constatai qu’il y a pleins de mondes à l’entrée et en plus de ça la police. Qu’est-ce qui peut bien se passer à l’heure là ? Je n’en avais aucune idée alors je serrai sur le côté et sortis du bolide. Les policiers sortirent avec un corps sur un brancard qui était couvert. Je crois bien que c’est un mort. Mais qui est mort ? Je demandai à l’un des agents ce qui se passait.
Moi : Bonjour monsieur l’agent. Excusez-moi mais qui est sur le brancard ?
Lui : C’est la sœur mère de la paroisse. Elle est morte après avoir bu du lait dans son bureau. Le corps va à la police pour autopsie.
Moi : Quoi ? Sœur Ella morte ? Comment ça ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Que lui est il arrivé ? Je venais à peine de lui passer un coup de fil.
Lui : Eh bien, c’est ça. La mort ne prévient pas. Je dois y aller. Mes condoléances à vous.
Je les regardai s’en aller avec le corps de sœur Ella sans vie. Je ne sais même pas ce qui s’est passé. Personne ne pourra même me l’expliquer. Les larmes eurent raison de mes yeux sans que je ne le sache. Hum, sœur Ella, pourquoi es-tu partie si tôt en me laissant seule ? T’es comme une mère pour moi. Boire du lait et puis mourir ? Il y a quelque chose de louche dans cette histoire. Et je dois le découvrir pour que ton âme repose en paix. Et si c’était le prêtre ? Peut être qu’il a été mis au courant qu’elle avait ses secrets. Mais rien ne prouve cela. Il ne faut quand même pas prendre de décisions hâtives. Je dois mener ma propre enquête. Mais s’il s’avère que c’est lui le responsable de sa mort, je dois alors me méfier et passer inaperçu. Je prends mon téléphone et passai un coup de fil à Rachel en le mettant au courant de ce qui se passe. Elle me demanda de lui rejoindre immédiatement. Ce que je fis. Nous n’avons plus de preuves. Celle qui en avait vient de crever.
****Thuram****
Depuis que Rachel m’ait raconté ce qui s’est passé, je ne suis plus tranquille et pire je la vois autrement. Je n’ai plus cette flamme que je ressentais pour lui auparavant. C’est vrai que ce qui s’est passé n’est pas de sa faute et qu’elle a besoin de mon soutien total mais que faire contre ces sentiments enfouis dans mon subconscient ? Le seul fait d’imaginer ce batard de prêtre sur lui me donne de la rage. Il a goutté à ce à quoi je tenais le plus au monde. Et pire la mettre enceinte. J’ai peur pour notre relation parce qu’au fur et à mesure que les jours passent, la haine m’envahit et les sentiments que je lui porte ne cessent de régresser. Je ne souhaite pas cela. Je dois la soutenir. Si j’étais dans la même condition, je sais qu’elle ne me laissera pas tomber alors pourquoi ne pas faire autant pour elle ? Assis dans mon bureau les mains aux mentons, Rose ma patronne entra dans le bureau et ferma la porte à clé.
Rose : Tu dois me niquer aujourd’hui qu’il pleuve ou qu’il neige Thuram.
Moi : (étonné) C’est encore quelle histoire ça là ? Je croyais que j’étais très clair la dernière fois madame.
Rose : Et tu crois que c’est terminé comme ça ? Tu me sautes ici même et sur le champ. C’est un ordre.
Moi : Ecoutez madame Rose, j’ai pleins de problèmes actuellement et vous sauter est le dernier de mes soucis. Je ne le ferai pas point barre.
Rose : Oh que si tu le feras.
Moi : Eh bien renvoyez-moi si vous voulez mais je ne ferai pas un truc pareil.
Rose : Tu me rejettes encore ? C’est cette pétasse de Rachel qui t’empêche ?
Moi : Attention à ce que vous dites. Rachel n’est pas une pétasse. Par contre vous…
Rose : N’oublie pas Thuram que j’ai de l’oseille et que je peux m’en prendre à qui je veux. Reste sur tes gardes ainsi que ta Rachel. Tu vas payer le fait de m’avoir rejeté.
*A suivre*
*Koffi Olivier HONSOU*
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