La maison hantée chapitre 20
Write by Verdo
*Les chroniques de Verdo Lompiol*
*La force de l'écriture*
*LA MAISON HANTÉE* (Série littéraire)
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****Chapitre 20 : Pardonne-moi****
*Village de zogbédji*
****Nick****
Depuis la discussion avec ma mère, je vois les choses autrement. Plus rien ne pourra faire voler en éclat ma bonne humeur. Tout ce que j’ai en tête c’est juste terminer en toute quiétude cette année scolaire et prendre le chemin de l’université. Ça serait un grand exploit pour notre village car je serai le premier à franchir cette étape. C’est pourquoi je suis en train de mettre tous les moyens possibles pour que le rêve devienne réalité. Je ne me soucis plus des palabres de la maison. Augustine et Emmanuel sont de retour. Ils me regardent de manière bizarre depuis qu’ils sont là. On se parle plus comme avant. Quand à belle mère, parait-il qu’elle s’est retrouvée dans une cage dans le palais royal à cause de ses mauvaises conduites. Cette femme selon moi est le diable incarnée. Je vous assure qu’elle n’a aucun scrupule. Elle se ligue contre tout le monde en oubliant qu’on a toujours besoin du plus petit que soi. Tant que tu ne fais pas ce qu’elle te demande, elle te considère comme son ennemi. Des fois je me demande comment père a pu se séparer de ma mère pour ensuite prendre une telle acariâtre comme elle ? Celle qui lui fout la honte devant tout le monde ici au village ? Hum, en tout cas voilà ce qu’elle lui fait subir. Il l’a choisis lui-même.
Se dirigeant vers la forêt ce matin à la recherche de fagot de bois, je tombai sur Prisca ; la prêtresse du village que tout le monde traite de sorcière. Elle a été mordue par un serpent au niveau de ses deux chevilles. Agonisant à terre, je me précipitai de lui enlever tous ses blablabla de bracelets qui se trouvaient autour de ses genoux mains et autres histoire d’éviter des compressions au cas où un œdème se développerait. Je lui demandai de se calmer et de s’allonger par terre car vous n’êtes pas sans savoir que le venin se diffuse plus vite dans l’organisme une fois mordu si l’on s’agite ou s’il reste debout. Elle me demanda de lui donner son sac qui se trouvait de l’autre côté du sentier dans lequel elle sortit de l’eau savonné puis ensuite du miel qui selon elle est un antiseptique. Je lui nettoyai la plaie avec l’eau savonné en couvrant ensuite les parties touchées par la morsure du miel. Je luis fis ensuite un petit bandage. Y’avait de l’oignon aussi dans son sac. Elle le prit et commença à mâcher tel un mouton affamé. Ensuite, je l’aidai à marcher jusqu’à son domicile en forêt où elle me remercia et me fit savoir que tout ira bien. Des soins supplémentaires se feront si possibles. A mon départ, elle me dit ceci.
Elle : Tu es quelqu’un de bien Nick. Derrière ta personne se trouve un cœur doux et tendre. Je te remercie de m’avoir sauvé la vie car bon nombre de personnes dans ce village m’aurait laissé crever. Par contre toi, tu t’es fichu de savoir qui j’étais et tu m’as sauvé. Merci une fois encore.
Moi : Ce n’est rien. C’est de mon devoir d’aider quelqu’un qui en a besoin.
Elle : Oui mais peu de personnes arrivent à faire ce que tu as fait aujourd’hui. Pour cela, je me dois être loyale aussi envers toi. Il y a un moment, ta belle mère est venue me voir
Flash back en arrière.
Elle : Eh mon amie, sois la bienvenue
Avélie : Merci prêtresse. Ca fait longtemps dêh !
Elle : Oui bien sûr. C’est toi qui as refusé de passer me voir. J’avoue que tu as changé.
Avélie : Oui, tu as raison. C’est le temps qui ne me le permet plus. Mais je suis là maintenant.
Elle : Arrête, je sais bien le jugement que porte les gens du village à mon sujet. Je sais qu’ils ne m’aiment pas car pour eux, je suis la diablesse incarnée et une sale profiteuse. Alors, c’est normal que tu prennes tes distances toi aussi.
Avélie : Non, ne parles pas comme ça. Ce sont les risques du métier. Moi je ne t’ai jamais considéré comme ça. Ils ont tous oublié les services que tu leur as rendus de par le passé.
Elle : Bon, arrête de parler de ça et dis-moi la raison de ta visite. T’es juste pas venue pour me saluer je suppose. Alors, que dois-je faire cette fois çi ?
Avélie : Tuer quelqu’un. Tu peux faire ça non ?
Elle : Hum, tuer quelqu’un ? Je pourrais le faire mais ça dépend de celui que tu veux que je tue et aussi le prix à payer.
Avélie : Okay, ca marche. Pour le prix, ne t’inquiète pas. Tu auras tout ce qu’il faut. La personne en question, c’est le premier fils de mon mari. Celui qu’il a eu avec l’autre femme qu’on n’a chassé. Il commence à poser des problèmes.
Elle : Il est revenue vivre avec vous ? Je croyais qu’il vivait avec sa mère ?
Avélie : Non, pleines de choses se sont passées dont tu n’es pas au courant. Il squatte à présent chez nous et Dovaldo le préfère à moi et mes fils. Je veux que tout cela s’arrête. Imagine s’il meut un jour, c’est lui qui se chargera de son héritage ; ce que je ne veux pas de mon vivant.
Elle : Hum, je vois. Mais dis-moi, aimes-tu ton mari Dovaldo ?
Avélie: Bien sûr, toi-même tu le sais. Je ferai tout pour lui.
Elle : Alors pourquoi ne pas aimer son propre fils comme tu l’aimes ? Si tu l’aimes de tout ton cœur comme tu le dis, tu ne n’as pas besoin de tuer son fils. Cela le rendra triste tout le reste de sa vie et je crois que tu n’aimerais pas cela. Et si tu essayais plutôt d’aimer et de chérir ce fils comme tes propres enfants, peut être qu’un jour il pourra te venir en aide ou soit à tes enfants. Tu ne penses pas ? C’est juste une suggestion.
Avélie : Quoi ? Prisca ? Toi la tueuse de la forêt ? Depuis quand es-tu devenue empathique et moralisatrice ? Tu as maintenant pitié des gens ? Je ne te connais pas comme ça.
Elle : les choses ne sont pas aussi simples que ça ma chère. On parle ici du gosse de ton mari. C’est également ton fils.
Avélie : Non, ce n’est pas le mien. Qu’il aille se faire foutre. Je veux Qu’il dégage de ce monde. Tu vas m’aider ou non ?
Elle : Sans te mentir, je ne sais pas si c’est une bonne idée ou pas.
Avélie : Alors, je ferai mieux d’ailler voir ailleurs. Je pensais être ton amie mais je vois que ce n’est pas le cas. (Je me levai et pris le chemin de la porte de sortie. A peine arrivée au seuil du portail qu’elle me rappela)
Elle : Assois-toi Avélie. Donc c’est comme ça que tu me dis au revoir ?
Avélie: toi-même tu sais que j’étais sérieuse pourtant tu ne voulais pas m’aider.
Elle : Okay, j’accepte de t’aider mais à une condition.
Avélie : C’est maintenant que tu parles comme une amie. Dis-moi, quelle est la condition ?
Elle : je me désengage de tout ce qui peut se passer après l’avoir fait.
Avélie : C’est tout ? (rires) ca marche.
Elle : D’accord. Donne-moi sa photo et l’argent. Tu auras de mes nouvelles d’ici peu de temps.
Je t’assure que l’idée de te tuer ne m’a pas plu et je la lui ai fait comprendre clairement que je n’étais pas partant mais elle insistait. Alors, j’ai accepté de le faire mais pas vraiment sinon tu serais déjà mort. A son départ, j’ai changé d’avis de ne pas le faire. Je ne tuerai pas comme ça un innocent juste pour satisfaire ses désirs. Eh bien si je t’avais tué, je ne crois pas que tu me sauverais la vie aujourd’hui. Je te demanderai de te méfier d’elle car elle est prête à tout pour te faire disparaitre de ce monde. Selon elle, tu seras celui qui décidera de tout après la mort de Dovaldo raison pour laquelle elle s’en prend à toi. Tu dois vraiment te méfier Nick. Ta belle mère est très dangereuse.
Moi : Hum, j’ai perdu mes mots. Je ne sais plus quoi dire. Je ne lui ai pourtant rien fait. C’est elle et ses fils qui s’en prennent à moi nuits et jours. Je vous remercie de m’avoir dit tout cela. Moi, je sais au fond que je n’ai rien à me reprocher. Si mon Dieu ne me tue pas, ce n’est pas elle qui le fera. Je suis confiant et je n’ai peur de rien. Qu’elle ne cesse d’arrêter. C’est avec mon Dieu qu’elle aura affaire. A présent, je dois vous laisser. Prenez soin de vous. Au revoir
Elle : merci. Prends soin de toi aussi.
****Dovaldo****
Je me dirigeai vers le domicile de Leley. Je n’ai aucune idée sur l’accueil qui me sera réservé mais je dois quand même essayer. Des fois, il ne faut pas suivre bêtement la décision de ses parents. Voilà qu’ils ne sont plus là à me soutenir. Si seulement dans le passé j’avais réussi à faire face à eux, peut être que je serai toujours avec Leley et je ne prendrai pas cette sorcière d’Avélie comme femme. On pense souvent que nos parents sont des démis dieux et que leurs décisions sont infaillibles voire même indubitable et on ne prend pas le soin sur nous même d’analyser voir si ces décisions nous avantagent ou pas. Regardez là où cela m’a conduit aujourd’hui. J’ai été stupide et bête tout ce temps. J’étais majeur mais je ne pouvais pas à ce temps moi-même assumer mes choix. Je suis désolé d’avoir infligé tout ça à cette pauvre femme et sa famille et aussi à mon fils qui ne cesse de récolter le fruit de mes âneries. Je dois changer les choses avant de quitter cette terre un jour raison pour laquelle je vais chez Leley et sa famille. Il est temps que nos deux familles arrivent de nouveau à s’entendre du moins comme avant. Même si je sais que je ne pourrais plus jamais la reconquérir parce qu’elle est déjà mariée à quelqu’un d’autre, au moins pour notre seul fils, nous avons besoin de fraternité. Je frappai et ce fut elle-même qui vint m’ouvrir. Ils savaient bien que je venais aujourd’hui raison pour laquelle elle a rassemblé toute sa famille ainsi que son mari qui me regardait comme un lion en rage. Je ne me suis jamais entendu avec ce dernier. Pour moi, il sera toujours celui qui m’a piqué ma Leley.
****Augustine****
Maman s’est sacrifiée pour nous. Elle a pris notre place dans cette cage et nous voilà à la maison ce que je ne supporte pas. On doit faire quelque chose pour lui venir en aide. Depuis notre retour, père n’est plus gentille avec nous. Il nous insulte à chaque fois. Pour lui, nous ne sommes que des vauriens qui passons la plupart de notre temps à envier et colporter des ragots sur notre innocent grand frère. Et pour ce qui est du petit déjeuner et même des frais scolaires, il s’est complètement désengagé vis-à-vis de nous. Je ne sais plus quoi faire. Dois-je aller lui demander pardon ? Voilà aussi maman dans les cages du chef Gildas. Moi et Emmanuel devons faire quelque chose pour la faire libérer sinon je ne sais plus ce qui nous arrivera dans cette maison.
****Chef Gildas****
Les gardes viennent de m’informer qu’Avélie vient de s’échapper de la cage. Mais qui est cette femme au juste ? Qu’est-ce que je ferai d’elle ? Hum
*Ville de Lomé*
****Karl****
Pasteur Honoré s’adressant à Karl
Lui : cela fait plus de cinq jours que vous êtes ici monsieur Karl et je ne sais pas exactement ce qui vous a amené. Quand allez-vous me parler Karl.
Moi : J’ai besoin de temps pour noyer ma haine pasteur. Je veux revivre de nouveau et ensuite reconstruire tout ce que j’ai détruit autour de moi. Laissez-moi un peu de temps pasteur. Pour le moment, je n’ai pas mes idées tranquilles. Le moment viendra où je vous dirai tout. Croyez-moi.
Lui : D’accord. Je vous comprends. Les chemins du seigneur ne sont pas les nôtres. Et quiconque marche dans la vallée de mort ne doit rien craindre car il est avec lui. Quoique tu aies pu faire, sache que le seigneur pardonne toujours et il n’est jamais tard de remettre les pendules à l’heure. L’essentiel est de reconnaitre tes mauvaises actions. Soit la bienvenue parmi nous frère Karl.
Moi : Merci pasteur.
****Channel****
Je sais qu’il est descendu de l’hôpital mais ne veut pas voir. J’ai du mal à me remettre de ce qu’il m’a dit l’autre fois. Je ne sais plus quoi faire. C’était comme si l’on avait enfoncé un clou dans la poitrine. J’ai mal et le seul fait qu’il ne veut plus de moi me fait plus mal. Je n’ai jamais ressenti de ma vie autant d’amour à un homme que ce garçon. Comment ai-je pu en arriver là ? C’est quand on s’attend le moins possible qu’il nous envahit complètement ; l’amour, ce sentiment étrange qui est entouré d’énigmes. Je crois lui rendre visite de nouveau pour qu’on puisse parler. Je voulais pourtant bien me comporter l’autre fois mais je ne sais pas ce qui m’a pris de m’en prendre à cette jeune fille. Je crois que je suis obsédée par lui et s’il me laisse tomber, je ne sais pas ce que je deviendrai. Pour cela, je dois essayer une deuxième fois d’arranger les choses.
****Thérèse****
Je ne voulais pas aller le voir mais Luciano m’a forcé la main. Arrivés au rez-de chaussée, nous rencontrâmes la femme de l’autre fois qui sortait de sa voiture. Elle fronça la mine dès ma vue. Mon cœur commença à s’échauffer et battre plus fort. Si je savais que j’allais la revoir ici, je ne viendrai pas avec Luciano.
Moi : Je crois que je dois partir. Je ne vais plus écouter aujourd’hui les injures de cette femme.
Luciano : Non, tu n’iras nulle part. Tu restes ici avec moi. Laisse-moi régler tout ça s’il te plaît.
Elle s’avança vers nous.
Channel : Bonjour
Luciano : Oui, bonjour madame. Que puis-je pour vous ?
Channel : J’ai appris que ton frère est rentrée et je vouais lui dire bonjour.
Luciano : Mon frère n’est pas là mais je lui passerai quand même le message.
Channel : Il est où alors ? Dites-moi.
Luciano : Vous avez son numéro de téléphone non ? Appelez-le et demandez-lui vous-même.
Channel : Mais il ne décroche pas mes appels.
Luciano : Alors là, ce ne sont plus mes affaires. Comme vous le voyez, je suis occupé. On va devoir vous laisser. On y va Thérèse.
Channel : Ok, merci quand même pour l’accueil on ne peut plus chaleureux.
Luciano : Je vous en prie.
Montant les escaliers.
Moi : Dis-moi Luciano, qui est cette femme ?
Lui : Je préfère que mon frère même t’en parle. Je ne vais pas me mêler de vos histoires. Mais ce qui est sûr, elle ne te fera rien. Je te promets.
Moi : D’accord.
****Channel****
En pleurs.
Je suis sûre que Fabrice est là. Mais pourquoi me traitent-ils tous de cette manière ? De toutes les façons, je ne bougerai pas d’ici tant que je ne l’ai pas vu. Et cette fille encore ici ? Finalement elle veut quoi au juste ? Elle croit que je la laisserai s’emparer comme ça de celui que j’aime ? De toutes les façons je resterai ici le temps qu’il faudra.
****Agnès****
Je ne sais pas ce que j’ai mais depuis un moment, j’ai une folle envie de coucher avec quelqu’un. Et cela me déchire de l’intérieur. C’est comme si un feu me consume. Je n’arrive plus à me contrôler. Je commence par jeter mon dévolu sur cet homme qui vient nouvellement de louer chez nous. Mais qu’est-ce qui m’arrive ? J’arrive même plus à dormir. Je ne fais que penser à ça. Putain que quelqu’un vienne me niquer.
*A suivre*
*Koffi Olivier HONSOU*
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