*Les chroniques de Verdo Lompiol*

*La force de l'écriture*

*LA MAISON HANTÉE* ( Série littéraire)

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****Chapitres 5: Le harcèlement sexuel****

                    *Ville de Tsévié*

   ****Flash back Thuram****

Je devais rentrer tôt à la maison le vendredi soir passé parce qu’avec Rachel, nous avions prévu une petite sortie sur la foire internationale qui se déroule à Lomé la capitale, à trente cinq kilomètres de chez nous. On devrait quitter tard dans la soirée  et y passer le week-end. Ma petite sœur s’est proposée de nous héberger après nous avoir accompagné à y faire un tour. Je me dépêchais vite en allant un peu fort avec la voiture pour vite rejoindre la maison histoire qu’elle ne me fait pas tout une panoplie de jalousie, la connaissant bien. Mais je reçus un coup de fil qui contrecarra tout mes plans. Mon boss qui est une femme m’a demandé de venir directement au bureau pour quelque chose d’urgent. Je ne savais pas ce qu’elle me voulait encore puisqu’on venait à peine de se quitter. Voilà qu’elle me demande encore de retourner. J’ai tout d’abord essayé de joindre Rachel pour la prévenir mais elle était inaccessible alors je rebroussai chemin et rejoignis ma patronne. Elle avait une bouteille de whisky posée sur son bureau et deux verres à côtés, ce que je trouvai bizarre. Elle me fit asseoir et on commença à discuter des trucs qui n’ont même pas de sens. Je ne cernais même pas le sens de tous ces niaiseries qu’elle racontait à tord et à travers. 

 Elle me sortit des trucs du genre, tu sais Thuram, cela fait un bon moment que tu bosses pour moi et j’apprécie sincèrement ce que tu fais. Sans toi, la boite ne gardera pas cette longueur d’avance sur les autres concurrents alors j’ai jugé bon de te remercier personnellement ce soir en chair et en os. Tu es sans doute un beau gosse et je crois que cela ne dérangera pas ta petite copine si tu donnes trois coups de pioches dans le tronc d’arbre sec de ta patronne.

Moi : Mais qu’est-ce que vous dites madame Rose ? Vous êtes ma patronne et moi votre employé. En plus de ça, vous savez bien que je me marie dans un mois avec Rachel. Alors pourquoi faites vous tout ça ?  Votre mari ne me pardonnera jamais un truc pareil. 

Rose : Non, arrête, ce ne sont que des sottises. Florent se tape toutes les jeunes filles de Lomé vu que je ne suis pas avec lui. Tu vois, moi je suis à trente cinq kilomètres de lui et je ne sais pas ce qu’il fout là bas alors pourquoi ne pas me satisfaire aussi de temps en temps.

Moi : Mais vous délirez madame, Lomé est juste à quelques pattés de maisons d’ici et vous vous permettez de tromper votre mari ? Ce n’est pas vrai. Même s’il couche avec d’autres filles, cela ne vous donne pas le droit d’en faire autant. En tout cas, moi je ne suis pas prêt à faire un truc pareil. Je suis fidèle à ma fiancée car je l’aime beaucoup. Je ne veux et peux pas lui faire de mal.

Rose : Alors vous déclinez mon offre ? Je suis ta patronne et je t’ordonne de me sauter.

Moi : Non madame, je ne peux pas faire ça.

Rose : Ah, je vois que tu n’as pas de couilles. En voilà qui aime pleurnicher dans la jupe de leurs copines. Ecoute, sur cette terre personne n’est fidèle alors ce ne sera pas la première fois que quelqu’un qui se mariera dans un mois sautera une autre.

Moi : je suis désolé mais ce sera pour moi, une première fois. Cherchez quelqu’un d’autre pour vous dévorer la chatte. Moi je m’en vais.

Rose : Non Thuram, ne t’en va pas. Ca fait un bon moment que j’ai des vues sur toi alors s’il te plaît, baise moi au moins pour ce soir. Je ferai tout ce que tu voudras, une augmentation, promotion et même un séjour Lomé-Paris-Lomé si tu veux.

Moi : Madame, combien de fois vais-je vous dire que je ne suis pas intéressé. Ma fiancée m’attend à la maison. Elle sera même inquiète à l’heure où nous sommes. Je dois donc partir.

Elle se leva, et se mit derrière ma chaise, son menton posé sur mes épaules et commença à m’embrasser le cou. C’est la chose la plus dégueulasse que je n’ai jamais vécu. Je me levai et voulus partir mais elle sauta sur moi, ses deux bras autour de mon cou et ses jambes entrelacées autour de ma taille. Elle essaya de m’embrasser mais je ne lui laissai même pas l’occasion de le faire. Je la repoussai violement et elle tomba sur le sol.

Moi : Mais putain, arrêtez moi ça ! Qu’est-ce que vous croyez ? Que je trimballe mon zizi dans n’importe quelle chatte ?

Rose : T’es qu’un enfoiré. Tu ne sais pas encore ce que tu viens de faire. Mais bordel ! Tu m’as repoussé ? Moi, ta patronne ? 

Moi : Oui, je l’ai fait et je le referai autant de fois qu’il le faut. Vous pouvez me virer mais je ne vous donnerai pas ce vilain plaisir de goutter à ma queue. Ca appartient à Rachel et toi tu n’es qu’une pétasse.

Rose : Quoi ? Tu oses me traiter de pétasse ?

Moi : Oui, je ne te sauterai pas car j’ai du respect pour ma bite. Hasta luego sale pétasse.

Rose : Ouais c’est ça, je vais te mener la vie dure ici. Faudra pas que cela t’étonne abruti.

Moi : Eh bien va te faire enculer. (rires) mouton, bêh,bêh,bêh.

Je m’empressai alors de rentrer pour que Rachel ne me fait pas d’histoires. Arrivé, je la trouvai assise au salon avec une mine pas possible. Je déposai mon sac sur le divan et je m’installai à ses côtés. Elle passa son nez sur moi comme un chien en train de renifler l’odeur de la bouffe. Ensuite elle remarqua le rouge à lèvres sur le col de ma chemise.

Elle : D’où viens-tu Thuram ? Et c’est quoi ces odeurs de parfum de femme sur toi ? Et aussi le rouge à lèvres ? Tu devrais vite revenir pour qu’on aille rejoindre ta sœur à Lomé et toi tu prends le plaisir d’aller coucher avec une autre femme et en plus en prenant trois heures de retard ?

Moi : Non chérie calme toi. Ce n’est pas ce que tu penses. J’ai une explication à tout ça. Je ne t’ai pas trompé. C’est… c’est...

Elle : (PLEURS) Arrête s’il te plaît ! Je ne veux rien entendre comme explication. Tu crois que je vais gober tout ce qui sortira de ta bouche ? On est à un mois de notre mariage putain !

Moi : Ecoute chérie…

Elle : Non, arrête, je ne veux rien entendre. Garde tes explications pour toi seul. On se verra devant le prêtre. Tu lui diras si tu veux de moi ou non. J’en ai marre cette fois.

J’ai essayé de tout faire mais elle n’a voulu rien écouter. Si seulement elle me laissait parler, elle saura qu’elle se gonfle pour rien. Notre couple manque de communication car Rachel comprend tout de travers. D’abord, elle est sceptique et juge mal tout ce que je fais. Pour elle, je n’ai jamais raison. Elle préfère les ont-dits que ma version des choses. Eh bien je dirai aussi au curé tout ce que j’ai sur le cœur. Alors, nous étions partis le voir en lui parlant de tous nos problèmes. Il nous a prodigué des tas de conseils comme d’habitude après avoir écouté la version de chacun de nous deux. Rachel se rendit compte que le harcèlement sexuel de ma patronne était vrai et s’en est excusée. Après, le curé me demanda de sortir histoire qu’elle discute seul à seul avec elle. Ce que je fis. Une fois rentré à la maison, elle me fit savoir qu’il voulait qu’elle revienne le voir. Il est notre père spirituel alors je n’ai pas hésité de lui accorder la permission.

                     ****Rachel****

Je suis quelqu’un de sang chaud et des fois j’agis avant de reconnaitre mon tord. Je m’enflamme pour rien. Regardez par exemple l’histoire du harcèlement. Si seulement je lui avais laissé la possibilité de s’expliquer, il n’y aurait même pas à aller devant le curé. Je sais qu’il m’aime et pour rien au monde, il ne me trompera. J’ai confiance en lui ; alors pour ça, je dois changer de comportement si je veux que notre relation aille loin. Le prête m’a demandé de revenir le voir. Je le rejoindrai dans un instant.

                         ****Rose****

Ce Thuram croit que je le laisserai respirer ? Il ne sait pas encore ce qui l’attend. On ne me repousse jamais. Je suis riche et puissante et j’obtiens toujours ce que je veux. S’il croit que c’est terminé parce qu’il m’a rejeté, alors qu’il se détrompe. La bataille ne vient que commencer. Je plains dorénavant sa vie car je ferai en sorte qu’elle soit misérable pour qu’il se mette à genoux devant moi.

       ****Le prêtre Joseph****

Dans quelques instants, Rachel sera là. Faut que je prépare cette drogue que je mettrai ensuite dans son verre pour qu’elle puisse s’endormir et j’aurai le libre champ de lui faire tout ce que je désire. Ça fait un moment que je ne me suis plus amusé avec une femme et c’est pour moi l’occasion de goutter au jus sucré de Thuram avant son mariage que je célébrerai moi-même. Ils pensent que moi je suis fou ? Je suis aussi un être humain. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je fais un truc pareil. J’ai déjà drogué et couché avec toutes les femmes à qui j’ai célébré des mariages et Rachel ne fera pas l’exception. C’est mon plus gros gibier.

                           ****Ella****

J’ai vu le prêtre Joseph sortir ce matin de la petite pharmacie des petits flacons de Mogadon et du Nuctalon (puissants médocs qui régulent le sommeil ; des somnifères.) qu’est-ce qu’il va en faire ? Puisqu’à ce que je sache, personne ne souffre d’insomnie ? Peut être qu’il les prendra lui-même pour bien dormir. Mais si c’était le cas, pourquoi en prendre deux flacons différents ? C’est louche. Faudra que je fasse ma petite enquête. Ces médocs sont sous prescriptions médicales et personne n’a le droit de les prendre sans aucune autorisation. Normalement, il devrait d’abord me demander la permission avant de les prendre puisque je suis la responsable ; celle qui gère la pharmacie pour les enfants de l’internat. Mais au contraire, il a préféré ne pas m’en parler. Comment ferais-alors pour les inventaires à la fin du mois ? Je dois alors savoir ce qu’il a fait avec.

*A suivre...*

*Koffi Olivier HONSOU*

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