La maison hantée Saison II Chapitre 14

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Les chroniques de Verdo Lompiol


La force de l'écriture


LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)


SAISON II

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****Chapitre 14 : La loi du talion (2) œil pour œil, dent pour dent****


                             *Ville de Lomé*


                             ****Fabrice****


Avec  peine, je pris le chemin de la maison. C’était difficile pour moi de voir Channel et sa sœur dans ces états. Je me sens en quelque sorte responsable de tout ce qui leur arrive. Mais le pire est déjà arrivé et il faut faire avec. Ce n’est quand même pas moi qui ai payé illégalement une arme pour commettre un crime. Je suis responsable mais Channel aussi n’est pas épargnée. Elle ne fait que récolter ce qu’elle a semé. Tout ce que je désire du plus profond de moi est que sa sœur se rétablisse complètement. Je n’aimerais pas me passer pour un méchant sans cœur mais je crois qu’il ya un bon côté dans cette histoire. Channel en prison me permettra de vivre tranquillement avec Thérèse sans qu’elle nous dérange. Elle l’a cherché et l’a trouvé. Au portail, Luciano était là, faisant des vas et viens. Je sus en même temps que  recevrai au moins quinze minutes de morale dans mes larges oreilles.


Lui : T’étais passé où tout ce temps là ? 


Moi : Je suis parti régler une fois de bon cette histoire avec Channel comme tu me l’as conseillé.


Lui : Quoi ? Ne me dit pas que tu as passé la nuit là bas ? L’as-tu encore sauté ? Et ton téléphone ? J’ai essayé de te joindre en vain.


Moi : Frangin calme-toi. Pour ton information, je ne l’ai pas sauté. Tu peux être tranquille. Ça a plutôt viré au drame. Elle a essayé de me tuer avec un flingue mais  maladroitement sa sœur s’est approprié la balle en plein ventre. A l’heure où je te parle, elle est dans un sale à l’hôpital. Channel même s’est retrouvée en cellule en attendant son procès. Avec tout ça, je n’ai pas remarqué que mon téléphone était à plat de batterie. C’est lorsque j’ai voulu te joindre que je me suis rendu compte. 


Lui : Quoi ? Te tuer avec un flingue ? Ca ne va pas chez celle là ? Elle a quoi au juste ? D’abord, toi tu es parti foutre quoi chez elle  en pleine nuit ?


Moi : Quoi comment ça je foutais quoi chez elle ? N’est-ce pas toi qui m’as conseillé de régler une fois de bon mes différends avec elle ? C’est ce que je suis parti faire mais elle m’a demandé de coucher avec elle pour une dernière fois et ensuite elle nous laisserait Thérèse et moi en paix. De passer la nuit où elle m’attendrait avec impatience. Mais je ne pouvais pas imaginer qu’elle avait ces âneries en tête. Elle avait prévu  me tuer au cas où je refusais. Au fait fond, j’avais prévu de ne pas le faire. Je voulais juste lui prouver que je peux m’en passer de son minou. C’est à ce moment qu’elle a sorti l’artillerie lourde.


Lui : Mais tu es bête ou quoi toi ? Comment peux-tu te comporter comme quelqu’un qui n’a pas de cervelle ? Tu avais le choix de ne pas y aller. Tu ne voulais pas le faire mais qu’est-ce qui t’a poussé à se rendre chez elle ? Elle aurait pu te tuer ! Au moins, tu pouvais aussi m’informer de ce qui se passait mais tu as préféré toi-même faire face à tout cela et regarde ce que ça a donné. Laisse-moi te donner un conseil, il ne faut pas blaguer avec ces genres de personnes. Elles sont capables de tout faire pour obtenir ce qu’elles veulent. Dieu merci que tu n’as rien. Et sa sœur ? Va-t-elle s’en sortir ?


Moi : Oui je crois. Le docteur a dit que la balle n’a endommagé aucun de ses organes vitaux donc d’ici un mois elle se remettrait des blessures.


Lui : Okay cool. Par contre sa sœur mérite de ne plus sortir de cette cellule. Elle doit y passer le reste de ses jours. Cette folle furieuse. En passant, qu’est-ce qu’elle a pu trouver à ton zizi pour qu’elle ait  du mal à s’en lasser ? (Rires)


Moi : Hum, pourtant tu dis toujours que c’est moi le cinglé ! T’as oublié que j’ai du charme et que quiconque succombe face à cela a toujours du mal à s’en lasser. C’est Dieu qui me l’a donné frangin.


Lui : C’est Dieu qui te l’a donné. Regardez-moi ça, remercie plutôt Dieu que tu n’as pas reçu cette balle en pleine tête au lieu de venir jouer aux machos ici. J’espère que Thérèse aussi ne deviendra pas aussi folle que Channel hein.


Moi : (Rires) T’es pas sérieuse là ! On n’arrivera pas à ce stade où elle aura ce désir ardent de m’éliminer. Elle n’est pas obsessionnelle que cette vieille.


Lui : Cette vieille mais cela ne t’empêchait pas de mettre ton zizi en elle. Lorsque vous vous sautez chaque nuit chez elle, n’avais-tu pas pensé à ce qui arriverait dans le futur ?


Moi : Sincèrement je n’aurais jamais imaginé que les choses allaient prendre une tournure pareille. Au début, elle disait que c’était juste le sexe et rien de plus et quelques temps après, elle se contredit. En tout cas, c’est une expérience qui m’a appris beaucoup de choses.


Lui : Ravi que tu t’en es rendu compte toi-même. Quand je te l’interdisais, tu ne voulais pas m’écouter. On apprend toujours de ses erreurs et j’espère que tu ne fourras plus ta tête dans des histoires comme celle là ! Thérèse est passée te chercher. Elle est partie lorsque j’ai essayé de te joindre en vain.


Moi : Quoi ? C’est vrai ? Elle est passée me voir ? Donc ça veut dire qu’elle m’a pardonné ?


Lui : Ca, c’est à toi-même d’en conclure après lui avoir parlé. En tout cas, elle avait bien l’air d’arranger les choses et quand elle a su que t’es pas là, elle est devenue inquiète et triste.


Moi : Hum, je ne savais pas qu’elle serait là après que je l’ai appelé plusieurs fois sans réponses. Bon je vais prendre un bon bain et ensuite aller la voir. Qu’est-ce que tu as préparé ?


Lui : (Rires) t’as pas demandé à ta tueuse de te préparer ? Vu que tu as passé toute la nuit là bas ?


Moi : C’est pas du tout drôle frangin. Y’a quelqu’un à l’hôpital en train de lutter contre la mort.


Lui : Et qu’est-ce qui n’est pas marrant là dedans ? Ce n’est pas ton zizi qui a causé tous ces problèmes ?


Moi : Allez, fiche moi la paix.


                            ****Channel****


Depuis ce matin, les policiers m’ont amené en prison des femmes pour y rester le temps que mon passage devant le juge se programme. J’avoue que je n’ai jamais imaginé un jour venir dans ces genres d’endroits et pire en faire ma nouvelle demeure. Avec des vieux matelas et des lits rouillés, je suis sûre de passer de sales moments ici. Lorsque j’entrai dans ma cellule, je vis une vieille femme âgée qui sera dans les soixantaines environs. Et selon les rumeurs, elle a brulé une maison dans laquelle était toute une famille en plein dîiner juste parce que la mère de famille a eu le culot de coucher avec son mari donc elle a prit perpète (perpétuité). Elle s’appelle Tina. Je posai mes affaires sur le petit lit qui était en face du sien et je le saluai sans même daigner la regarder parce qu’elle me donnait la trouille.


Moi : Bonjour.


Elle : (Rires) Et enfin, une comme moi vient me joindre ici. 


Moi : (Me tournant pour bien la regarder, je remarquai qu’elle avait à peine des dents qui tenaient bien en place.) De quoi parlez-vous ? 


Elle : Eh bien, les informations circulent ici vite comme la vitesse de lumière. Tout le monde est au courant que vous avez essayé de tuer votre sexfriend qui est plus jeune que vous et que c’est votre sœur qui a récolté la balle. Je vois que tu n’es  pas aussi un enfant de cœur tout comme moi. Laisse-moi te dire que t’auras de vrais cheveux blancs avant ta sortie d’ici.


Moi : Et pourquoi vous me dites tout ça ? 


Elle : Parce que tu es là en face de moi et que je dois essayer de partager ma cellule avec toi.


Moi : Ecoutez la vieille, je ne suis pas venue ici pour faire les palabres. J’ai assez de fric pour sortir d’ici. Mes avocats feront leurs possibles pour y parvenir. Et durant tout ce temps, je n’aimerais pas vous avoir dans mes pattes. Qui vous a dit que je suis pareille que vous ? 


Elle : Ah ouip c’est ça. Tu penses que l’argent peut tout acheter ? Prends un stylo et assieds-toi pour que je te donne des conseils. Tu as tiré sur quelqu’un avec une arme non déclarée et tu veux sortir tout de suite ? Commence déjà par t’habituer ici sinon tu risques d’être psychologiquement déçue. 


Moi : Ecoutez, fichez moi la paix et mêlez-vous de vos affaires si vous ne voulez pas que je m’occupe personnellement de vous.


Elle : Eh voilà la bête commence par sortir ses cornes.


                               ****Madji****


C’est quoi le problème de cette femme ? Donc, on ne peut plus coucher ensemble sans qu’elle ne tombe enceinte ? Quel genre de femmes est-elle ? Ne connait-elle pas ses moments d’ovulations ? Mais putain c’est quoi son problème ? On a déjà cinq enfants ! Que ferons-nous avec un sixième ? Oh Noami, tu vas me tuer. Oh Madji, « Et si on allait dans la chambre profiter de notre réconciliation ? Ca fait longtemps que je ne t’ai plus senti en moi ». Gnin gnin gnin ! Après ça, c’est pour venir m’annoncer qu’elle est enceinte. Hum, en aucun cas, elle ne gardera ce bébé. Sur le champ, elle doit avorter. Assise sur une chaise sur la terrasse, je m’approchai d’elle.


Moi : Naomi, on doit parler toi et moi.


Elle : De quoi encore Madji ? Si c’est pour venir me demander d’avorter là sache que c’est perdu d’avance. Je n’avorterai pas. 


Moi : Mais on a déjà cinq enfants que je me démerde à nourrir. Qu’allons-nous en faire avec un sixième ? S’il te plaît, essaie de me comprendre. Ma situation n’est pas aussi bonne que ça pour élever un autre enfant. Avorte s’il te plaît.


Elle : Non Madji, je ne suis pas une tueuse de bébé. Que tu le veuilles ou non, tu vas le supporter. Ce n’est pas à toi seule que cette décision revienne.


Moi : Hum, je sais et c’est pour cette raison que je suis en train de t’en parler. Je peine déjà à vous nourrir toi et les enfants. Un sixième, chérie ? 


Elle : Ne t’inquiète pas. On trouvera toujours une solution comme on le fait souvent. Toi-même tu sais que je n’aime pas avorter et tu sais bien ce qui s’est passé la dernière fois que je l’ai fait. 


Moi : Hum, okay.


Quelle conne celle là ! Si elle croit que je vais doublement travailler pour nourrir ce bébé, elle se trompe. Ma vie ne tourne pas autour d’élever des bébés.


                           ****Naomi****


S’il croit que je vais avorter pour lui faire plaisir, qu’il se trompe. Je ne ferai pas un truc pareil. J’aurai ce bébé et j’en prendrai soin comme ses grands frères.


                             ****Thérèse****


Je crois que maman a finalement raison puisque depuis tout ce temps, ma petite sœur n’est pas rentrée et cela nous inquiète énormément.  Où est elle passée ? Lui est-elle arrivée quelque chose ? Maman revenait comme ça du poste police mais pour ces derniers, cela ne faisait pas encore vingt quatre heures donc ils ne pouvaient pas commencer les investigations. Je prie le ciel que rien de grave ne lui arrive et qu’elle rentre à la maison saine et sauve. Hum, que je suis tellement inquiète à son sujet. Ma petite Agnès, où es-tu passée  sans même rien me dire à moi ta confidente ? Fabrice arriva dans les minutes qui suivent.


Lui : Luciano m’a dit que tu es passée me voir.


Moi : Si. Je voulais qu’on fasse la paix Fabrice. Je n’arrive pas à fermer les yeux les nuits me sachant énervée contre toi. 


Lui : Moi de même. Mais tout est à présent terminé.


Moi : Que dis-tu par tout est à présent terminé ?


Lui : Ecoute ma chérie, je promets de ne plus rien te cacher et de me comporter en un vrai compagnon. Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé. Channel ne nous dérangera plus parce qu’elle est en ce moment derrière les barrots.


Moi : Quoi ? Comment ça derrière les barrots ?


Lui : Au fait elle a essayé de me tuer avec un flingue. J’étais chez elle pour clarifier pour une fois de bon les choses mais elle l’a mal pris et m’a forcé à avoir des rapports sexuels avec elle. C’est après mon refus qu’elle a brandi sur moi une arme dont la balle m’a loupé pour atterrir sur sa sœur.


Moi : Quoi ? Cette femme est une sorcière. Mais tu n’aurais pas du aller la voir. Je suis désolée de ne pas décrocher à tes appels et autres et je suis aussi contente que tu m’es revenue saine et sauf. J’espère que cette femme croupira en prison après avoir tiré sur sa propre sœur. Quelle psychopathe celle là. Promets-moi chérie que tu ne me feras plus de mal. Que tu ne me mentiras plus jamais ni me faire des cachotteries. J’ai failli te perdre.


Lui : Oui je te le promets. Dorénavant, je ne te cacherai plus rien. Mais où est ta sœur ? Je ne l’ai pas vu depuis que je suis là.


Moi : Elle a disparu depuis hier sans nouvelles. Je ne sais pas où elle est passée. 


Lui : Quoi ? Agnès ? Ce n’est pas dans ses habitudes. 


Moi : Oui et c’est pour cette raison que je suis inquiète. La police dit qu’elle ne peut rien faire après vingt quatre heures.


Lui : Oui, c’est le protocole. Mais ne t’inquiète pas, elle va revenir. Rien ne lui arrivera.


                              ****Florent****


Se tournant vers Rose.


Moi : Mais putain, pourquoi le centre de prière est vide ? Où est passée Agnès et les autres ? Où est-elle passée ? 


Elle : Je n’en ai aucune idée. Tu es sûr que c’est ici que le grand maître t’a indiqué ?


Moi : Bien sûr que oui. N’es-tu pas en train de dire par hasard que je ne maitrise pas la ville ? 


Elle : Je n’ai pas dit cela. 


Moi : Si, c’est ce que tu insinues.


Elle : Quoi ? Au lieu de se jeter sur moi, cherche à trouver une solution sinon tu risques de terminer mal.


Moi : Eh bien tu me menaces maintenant ?


Moi : Tu sais quoi, va te faire foutre, je me tire d’ici. 


A suivre


Koffi olivier HONSOU


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