La maison hantée Saison II Chapitre 13
Write by Verdo
Les chroniques de Verdo Lompiol
La force de l'écriture
LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)
SAISON II
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****Chapitre 13 : La loi du talion (1) ****
*Ville de Lomé*
****Gladys****
Moi, avec le test de grossesse en main les larmes aux yeux, je réfléchissais à quoi dire à mon mec avec qui j’entretenais une relation libre depuis deux ans. Si vous ne comprenez pas le sens de « relation libre », laissez-moi vous expliquer. Une relation libre selon nous, notre conception est le fait d’être en couple mais de faire ce qui plait à chacun de son côté. Pas de pression, ni contrôle ni jalousie etc… chacun peut faire ce qu’il veut de son côté et lorsqu’on se retrouve ensemble, on essaie de passer des moments inoubliables. Il peut sauter d’autres nanas tout comme moi je peux se faire sauter par d’autres mecs. Cela n’avait aucune importance jusqu’à ce que ce Kyrielle me mette enceinte. Merde ! A présent, je ne sais quoi lui dire. Ce qui est pire c’est le texto qu’il m’a envoyé hier dans lequel il me disait qu’il aimerait que notre relation prenne une autre tournure. Il a trouvé maintenant un vrai boulot bien payant dans une grande entreprise et il aimerait qu’on soit de vrais fiancés et pour ça, il s’est démerdé pour me payer une jolie bague. Pendant ce temps, moi je n’ai ménagé aucun effort pour tomber enceinte de Kyrielle. Ce minable qui n’a même pas de télévision dans sa chambre. Et si j’avortais pour éviter tout problème ? Hum mais papa me disait souvent que l’avortement était un tabou dans notre famille et que quiconque essaierait mourra sur le champ avec le fœtus. C’est tout ce qui me fait penser ici depuis tout ce temps. J’ai été naïve et bête. A force de vouloir vider la poche des mecs, ils finissent par nous bouffer toute crue. Que faire maintenant ? Je ne peux pas laisser filer mon mec comme ça. Nous avions passé de bons moments ensemble et lorsqu’il était fauché, je lui apportais souvent mon aide. Voilà qu’au lieu de maintenant profiter de notre relation, je me laisse engrosser par un autre qui en plus est plus pauvre. Hum, il a gâché ma vie ce Kyrielle. Je ne sais pas encore quoi prendre comme décision. Si seulement je pouvais avorter.
****Fernando****
Se tournant vers ma prétendue nouvelle copine. Celle que j’ai payée pour jouer le jeu.
Moi : Je suis sûre que Cella a gobé tout ce que je lui ai raconté à propos de nous deux. Elle croit qu’on sort ensemble toi et moi.
Elle : Oui, vu la manière dont tu lui as parlé l’autre jour, je n’en doute pas. Tu sais, je crois qu’elle était sincère la fois dernière. Je suis aussi une meuf et je pouvais le sentir.
Moi : Je ne fais qu’y penser aussi. Je me demande vraiment si elle dit vrai ou si c’est encore une de ses magouilles. Tu sais, je ne m’étais pas rendu compte que je l’aimais à ce point. Ça m’a rendu triste la manière dont je lui ai parlé l’autre jour mais je devais le faire voir si elle tenait vraiment à moi.
Elle : Hum, moi je crois qu’elle était sincère sinon elle ne viendra pas pour te faire des excuses. En plus, je crois que ca ne colle plus tellement entre lui et l’autre.
Moi : Tu vois, je n’aimerais pas être sa roue de secours.
Elle : Arrête mec, tu l’aimes ou pas ?
Moi : Si, je l’aime.
Elle : Alors, c’est le bon moment de la vraiment conquérir si tu veux être avec elle. Arrête de penser à ce qu’elle t’a fait subir et prends les choses en main. Il peut arriver à tout le monde de faire des erreurs dans la vie mais au moins, elle a eu le courage de les reconnaitre et de venir s’excuser auprès de toi. Vas lui parler s’il te plaît sinon lorsque tu te rendras compte, il sera trop tard.
Moi : Okay. Je vais faire de mon possible.
****Thérèse****
Je m’apprêtais à sortir. Maman sur la terrasse furieuse parce que ma sœur n’est pas encore rentrée de l’école. Pourtant elle était partie avant moi. Cette fille là même ! Où est-elle encore passée ? Elle qui voulait me parler à mon retour à la maison ! De toutes les façons, je vais essayer de calmer mère en attendant qu’elle ne rentre.
Moi : Maman, ne te fâche pas. Toi-même tu connais ta fille. Peut être qu’elle est encore passée quelque part en ne voyant pas passer le temps.
Elle : Mais Thérèse, il est quatorze heures. Qu’est-ce qu’elle peut bien faire dehors jusqu’à cette heure dans les tenues scolaires ? Cette fille va me tuer. J’attends ici qu’elle ne rentre. Elle verra la couleur de mes trente deux dents.
Moi : Maman, arrête de te faire des soucis. Je suis sure qu’elle arrivera bientôt. Je vais chez Fabrice. Je n’y ai pas pour longtemps. Je reviens dans une heure de temps.
Elle : Toi aussi tu ne vas pas partir hein ! Je dois aller au magasin. Qui va me garder tes petits frères ?
Moi : Je ne vais pas tarder maman. Je dois clarifier quelque chose avec lui. Jacky peut rester aves ses frères en attendant mon retour. Je ne prendrai pas plus de une heure je te promets.
Elle : Okay
Je sortis alors prendre dehors un taxi pour rendre une visite surprise à Fabrice. Arrivée chez lui, son frère me fit savoir qu’il n’a pas passé la nuit à la maison et qu’il essaie de le joindre en vain. Ce n’est pas dans ses habitudes de faire un truc pareil ce qui m’emmena à me faire des soucis pour lui. Son téléphone toujours sur le répondeur. Où est-ce qu’il peut bien passer ? Que lui-est-il arrivé ? Moi qui voulais qu’on finisse avec tout ça aujourd’hui. J’en ai marre qu’on soit fâché l’un contre l’autre sans même s’adresser la parole. Où es-tu Fabrice ? Me tournant vers Luciano
Moi : Quand est-il parti grand frère ?
Lui : Allez Thérèse, je tai dit de ne plus m’appeler grand frère. Tu peux m’appeler par mon nom. La dernière fois que je l’ai vu, c’était hier soir. Je partais faire du jogging lorsqu’il prenait sa douche. Je ne savais même pas qu’il allait sortir. Bon ne dramatisons pas les choses. Peut être qu’il a un truc important à faire et qu’il n’aimerait pas que je sois au courant.
Moi : Hum, un truc important ! Hum, je voulais qu’on parle lui et moi. J’en ai marre qu’on soit fâché l’un après l’autre.
Lui : Oui, je sais. Mais je suis sûr que vous arriverez à vous entendre.
Elle : Je l’espère. Je n’ai pas assez de temps. Je dois aller garder mes frères. Ma mère doit aller au magasin. Dis-lui que je suis passée et qu’il passe me voir à son retour.
Lui : Ok d’accord. Je lui dirai. Laisse-moi te raccompagner.
****Kyrielle****
M’apprêtant pour aller voir Cella et essayer de régler les choses, je reçois un appel de Gladys. C’est étrange ! Que me veut encore celle là ? Croit-elle encore que je vais la laisser m’insulter ? Cette fois ci, je vais décrocher mais sans dire un mot.
Elle : Enfoiré, comment peux-tu me mettre enceinte ?
Moi : (J’ai failli avoir une crise cardiaque) Quoi ? De quoi parles-tu ?
Elle : Bête que tu es là, viens me demander de quoi je parle. Quand tu me sautais la fois dernière est-ce que tu as pris le soin de porter des préservatifs ? Putain Kyrielle ! Après m’avoir fait tabasser par ta copine tu me mets en plus enceinte ?
Moi : Eh merde.
Elle : Eh merde ? T’es pas sérieux là ! C’est tout ce que tu as à me dire après m’avoir mis un bébé dans le ventre ?
Moi : Ecoute Gladys, je suis désolé pour tout ça mais je ne crois pas que tu puisses garder cet enfant là. Je n’ai aucune activité génératrice de revenu alors je te prierai que tu avortes. En plus, nous ne sortons pas ensemble tous les deux. Tu disais toujours à chaque fois que tu n’épouseras pas un étudiant fauché.
Elle : Eh bien, c’est pour cela qu’il fallait mettre des préservatifs putain. Tu t’entends parler ? Ecoute, si tu ne veux pas avoir d’ennuies, va trouver un boulot et commence déjà par amasser du fric parce que je ne pense même pas avorter. Tu crois que je suis une tueuse de bébé ? L’avortement est un tabou dans notre famille alors enlève de ta petite tête cette option. Tu vas avoir un bébé que tu le veuilles ou non. Tu es prévenu.
Moi : Attends Gladys ……
Elle me raccrocha au nez avant que je ne termine ma phrase. Eh merde ! Dans quel pétrin je me suis fourré ? Comment ferais-je pour subvenir au besoin d’un enfant si moi-même je trouve difficilement à manger ? Je crois que mes chances avec Cella sont en train de partir en fumée. Si elle se rend compte que j’ai mis enceinte cette fille, tout tomberait à l’eau. Mais cela ne devrait pas être mon souci. Elever un enfant et nourrir une mère ? Eh ! Je crois que je ferai vraiment mieux d’aller trouver un travail. Si seulement si je ne l’avais pas invité ce jour là, rien de tout ça n’arriverait.
****Fabrice****
Je ne pourrais pas imaginer que Channel avait prévu me tuer si je refusais de coucher avec elle. Qu’elle est méchante cette femme ! Comment elle peut faire ça ? Et tout d’abord, où est-ce qu’elle a trouvé l’arme ? Hum, je ne saurais quoi dire. Assis tous les deux dans la salle d’attente, je ne lui adressai pas la parole. Elle, la tête posée sur les genoux avait de la peine à me regarder en face. Si elle savait à quel point je la détestais. Hum, elle a tiré sur sa propre sœur et cette dernière se bat entre la vie et la mort sur une table dans la salle de chirurgie. Je prie le ciel qu’elle s’en sorte car à mon avis, elle n’est pour rien. Si quelqu’un devrait être là, c’est moi. Je suis le responsable de tout ce merdier. Si seulement je n’étais pas venu prouver à sa sœur que je peux lui résister, elle ne tirera sur personne. A présent, je ne sais quoi faire. Je sortis mon téléphone et je me rendis compte que ma batterie est à plat. Luciano serait en train de se faire des soucis car je ne lui avais pas dit que je venais voir Channel. Plus tard, le docteur arriva.
Moi : Comment va-t-elle docteur ? Avez-vous réussi à la sauver ?
Lui : Eh bien ce n’est pas son temps de mourir (rires). Nous avons réussi à retirer la balle. Dieu merci qu’elle ne lui a pas causé assez de dommages mais elle doit rester ici sous surveillance le temps qu’elle se rétablisse complètement.
Moi : Merci docteur.
Lui : Je vous en prie. Je n’ai fait que mon travail ; sauver des vies. A présent, veuillez m’excuser.
Deux policiers arrivèrent dès que le docteur fut parti. Dieu merci qu’elle s’en est sortie. Channel, toujours dans sa position, ne leva même pas la tête pour voir ce qui se passait. C’est comme ça que nous fûmes conduits tous les deux au poste de police. Moi, je suis libéré après avoir raconté ce qui s’est passé mais ce n’était pas son cas. D’abord, elle a acheté illégalement une arme puis ensuite l’a utilisé. Pour ça, elle a été placée en garde à vue en attendant son procès. A vrai dire, je ne suis pas sûr qu’elle sorte en moins de dix ans. Même si je la déteste, je ne souhaitais pas la prison pour elle. Cette histoire a été très loin. Sa sœur a failli perdre la vie et elle se retrouve en prison et moi, que vais-je dire à Luciano et pire à Thérèse ? Abruti un jour, abruti toujours.
****Channel****
Je ne voulais pas tirer sur ma sœur. (En pleurs) Elle est tout ce qui me reste. Pourquoi c’est sur elle que rejaillit mes actes ? Cella chérie, je suis tellement désolée de tout ça, je ne pourrais pas penser que tu allais rentrer à la maison à cette heure là. Comment ai-je pu aller aussi loin pour ce jeune garçon? Et voilà que je me retrouve en prison Je ne serai même pas auprès de toi durant toute ta convalescence ma sœur. Maudit soit le jour où tu es entré dans ma vie Fabrice ! Je te déteste du fond de mon cœur. Mais, est-ce lui le vrai problème ? Je ne me suis jamais mise en cause. Ne suis-je pas par hasard en train de récolter ce que j’ai semé ? Karl me l’avait dit. Que je payerai un jour tout ce que je lui ai fait. Est-il en train de se réaliser dans ma vie ? Hum, je lui ai pris tout son agent pour ouvrir mes shops et l’ai ensuite largué pour Fabrice qui en retour me brise aussi le cœur pour une autre. La vie. On ne récolte que ce que l’on sème. A cause de mes actes, je me retrouve dans une cellule et je ne suis pas sûre de sortir avant dix ans. Je te déteste Fabrice.
****Rose****
S’adressant à Florent :
Moi : Je crois qu’il faut passer à l’action à minuit comme ça la plupart des gens seront déjà en train de dormir.
Lui : Oui. Tu as raison. Cette petite fille ! Que j’ai moi-même envie de l’étrangler de mes propres mains !
Moi : Ce n’est pas le moment de penser à ces genres de choses. Pense plutôt à sauver ta peau sinon tu risques finir sous les verrous.
Lui : N’oublie pas que si je tombe, tu tombes avec moi alors, faisons de notre possible pour que cela ne se produise pas. Parle-moi de ton plan.
Moi : Arrête de me menacer et écoute-moi. On ira avec trente hommes répartis en groupe de trois. Le premier groupe sera à l’entrée, le deuxième derrière l’église et le troisième dans lequel nous serons entrera pour récupérer la petite. Toute personne qui s’opposera ou essayera de crier au secours sera abattu sur le champ. Les hommes seront équipés de silencieux donc les coups de feu ne se feront pas entendre.
Lui : Bon plan. On attendra minuit alors pour passer à l’exécution du plan.
****Karl****
Je viens de faire un rêve. Mais je ne suis pas sûr que c’en est un. C’est plutôt une révélation. Je dois avertir le pasteur. J’ai vu des hommes armés nous envahir de chaque côté et nous tirer dessus comme des animaux.
A suivre
Koffi Olivier HONSOU
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