La maison hantée Saison II Chapitre 5

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Les chroniques de Verdo Lompiol


La force de l'écriture


LA MAISON HANTÉE (Série littéraire)


SAISON II


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****Chapitre 5 : Le KARMA****


                                    *Ville de Tsévié*


                                     ****Arsène****


Après avoir reçu notre paye, nous détachâmes Rachel et je m’empressai d’aller la cacher dans la brousse à un endroit sûr pour que les animaux sauvages ne la dérangent pas jusqu’à son réveil. C’est ainsi que je fis croire à tout le monde sa mort. La méchante Rose toute excitée nous ajouta un petit bonus parce que le travail était bien fait. Moi et Dovane prirent le chemin de la ville après avoir nettoyé l’entrepôt et effacé les traces de quelconques enlèvements. Je courus sur le champ à l’hôpital pour retrouver ma femme et profiter pour payer le reste de sa chimiothérapie mais à ma grande surprise, je ne la retrouvai pas dans sa chambre habituelle. Tout était rangé comme si personne n’avait siégé là. Putain, qu’est-ce qui se passe ? Je commençai à flipper. C’est à ce moment que l’infirmière et le docteur qui s’occupaient d’elle remarquèrent ma présence. Ils s’approchèrent de moi avec des émotions de tristesse respectivement sur leurs visages. Je finis par conclure ce qui se passe.


Moi : Non docteur, ne me dites pas que c’est ce à quoi je pense !


Lui : Nous sommes désolés monsieur Arsène. Elle ne pouvait plus résister à la douleur. Nous avions essayé de notre possible pour la sauver mais nos efforts étaient vains. Elle a demandé à vous voir avant de définitivement fermer les yeux mais nous vous avons joint en vain. On ne tombait que sur votre répondeur. Alors, elle s’en est allée comme ça. Nous sommes vraiment désolés. 


Moi : Non, non, non, elle ne peut pas me faire ça ! Regardez, je viens de trouver le reste de l’argent pour son traitement. Elle ne peut pas mourir. Elle doit vivre. Elle doit vivre. Ma femme ne peut pas quitter ce monde comme ça ! Je n’étais même pas là pour lui dire au revoir. Si seulement je n’avais pas accepté ce boulot de Dovane ! Rien de tout ça n’allait arriver. Eh maintenant je suis l’être humain le plus seul au monde. Seigneur pourquoi moi ? Docteur pourquoi ? Pourquoi la vie est si injuste ? 


Lui : On ne peut rien contre la mort monsieur Arsène. Personne ne sera épargné lorsque la cloche sonnera. Je comprends et partage votre douleur. C’est difficile de perdre quelqu’un à qui vous tenez et pire votre femme. Le seul fait de penser que vous ne la reverrez jamais vous exacerbe mais les chemins du seigneur ne sont les miennes. Qu’il puisse lui-même apaiser ton cœur et alléger ta souffrance. Vous pouvez compter sur moi au cas où vous aurez besoin de quelque chose. Mon bureau vous sera ouvert vingt quatre heures sur vingt quatre. Au cas où vous vouliez voir son corps, l’infirmière peut vous accompagner à la morgue.


Moi : Merci docteur.


Elle : Par ici monsieur Arsène. Comme l’a dit le docteur, nous partageons tous votre chagrin. Votre femme était quelqu’un de bien et la perdre est ce qu’il ya de douloureux pour nous aussi.


Moi : Merci.


Elle : Nous y voilà. Je vais vous laisser seul à seul avec elle quelques minutes.


Moi : Ok


Elle sortit me laissant seul auprès du corps de ma femme. Les larmes sortaient même difficilement. Mon cœur se déchirait de colère et de haine. Si seulement j’étais là, je sais que cela ne changerait rien mais au moins j’aurai passé  le restant de ses jours avec elle et lui dire combien de fois je l’aimais. Voilà que je ne la reverrai plus jamais de ma vie. La vie est injuste ! J’ai sauvé une vie et voilà que le seigneur m’a pris une. Chimène ! Comment peux-tu partir ainsi ? Tu étais tellement forte et courageuse et tu as presque réussit à vaincre cette maladie. Pourquoi ? Maintenant je me sens et sentirai seul au monde. Je te pleurai à jamais. Si seulement il y a une autre vie après la mort, je te promettrai de prendre plus soin de toi comme je ne l’ai pas fait ici. Je t’aime de tout mon cœur et t’aimerai toujours. 


Je passai presque tout le reste de la journée près de son corps à l’hôpital. Cette douleur ne me quittera jamais. Elle était la seule personne à qui je tenais  qui était en vie. A présent je n’ai plus aucune envie de vivre. Mais ce n’est pas une raison pour permettre une deuxième mort de la journée. Je me souvins que Rachel serait déjà  éveillée alors malgré ma douleur, je fis un effort pour aller la retrouver à la cachette. Mais ce n’était pas encore le cas. Elle dormait toujours profondément. Je restai près d’elle tout en pleurs en attendant qu’elle ne se réveille pour que je la conduise chez elle avant de repartir faire mon deuil. 

Peu de temps après, elle ouvrit les yeux mais se sentait très faible. J’essayai de l’aider et lui donnai de l’eau à boire. Au début, elle refusait puisque je faisais partie de ceux qui l’avaient kidnappé mais je réussis à la convaincre que si elle est toujours en vie, c’est grâce à moi. C’est à ce moment que je lui narrai l’histoire de l’empoisonnement et aussi la mort de ma femme. 


Elle : Je suis désolée pour votre femme. Donc si vous aviez fait tout ça, c’était pour la sauver ?


Moi : Bien sûr que oui. Je ne justifie pas mon attitude envers vous mais c’était le seul moyen de trouver de l’argent aussi rapidement. Je ne suis pas un meurtrier mademoiselle Rachel sinon j’aurai laissé cette femme et mon second vous tuer. Mais de tout mon cœur, je m’excuse de vous avoir mal traité et aussi d’avoir porté main sur vous. Je devais faire tout ce qu’ils me demandent. Cette femme est très dangereuse et est capable du pire.


Elle : Hum, mais je ne peux pas oublier ce que vous m’avez fait endurer toutes ces semaines ; néanmoins, je vous remercie de m’avoir sauvé la vie. Au fond vous êtes quelqu’un de bien mais vous avez fait le mauvais choix et cela arrive à tout le monde dans la vie. Pour une fois encore,  je suis désolée pour votre femme.  


Moi : Merci. Ça me va tout droit au cœur. J’ai un moyen pour vous faire sortir d’ici. Vous devez directement aller à la police sinon elle risque de finir complètement avec vous et moi, si elle se rend je compte que vous n’êtes pas mort. 


Elle : Hum, oui je sais. Mais je t’assure qu’ils vont tous payer cher ce qu’ils m’ont fait. D’abord ce prêtre qui m’a violé en me mettant enceinte et cette Rose qui m’a séquestré pendant plus d’un mois. Je ne les laisserai plus s’en sortir comme ça. Dis-moi, tu veux vraiment te racheter pour ce que tu as fait ?


Moi : Oui, c’est ce que je désire tout au fond de mon cœur. J’ai déjà perdu ma femme dans tout ça alors je n’ai plus rien à perdre. Je suis prêt à aller en prison pour ce que j’ai fait. Je suis prêt à témoigner contre Rose s’il le faut. A condition que tu me fasses une faveur.


Elle : Laquelle ?


Moi : Que tu me laisses assister aux funérailles de ma femme.


Elle : Ca c’est au commissaire ou au juge d’en décider mais je ferai de mon mieux pour appuyer cela.


Moi : Merci. Je suis vraiment navré pour tout ce qui s’est passé.


                                   ****Officier Désiré****


Cela fait un moment que je suis ici et personne n’a daigné me rendre visite. Ni le prêtre Vincent, ni mes amis collègues. Je sais bien qu’après tout ce que j’ai fait, ils me tourneront le dos. Mais le prêtre Joseph ? Celui pour qui j’ai fait tout ça ? Il n’a levé aucun doigt pour me faire sortir d’ici. Hum, je commence par croire qu’il ne pense qu’à sa personnalité et couvrir ses arrières est juste ce qui lui est important. La vie. Moi qui faisais mettre ici des criminels de tout genres, voilà que j’y suis moi-même et chaque matin et soir, je dois faire face à ces voyous que j’ai fait enfermer. La dernière fois, Justin, un des criminels notoires m’a séquestré dans une salle avec la complicité de ses amis et de certains gardiens qui détestent les flics corrompus et m’a bien défoncé le derrière avec son pénis après m’avoir roué de violents coups partout. J’ai fini par atterrir à l’infirmerie et à l’heure actuelle où je vous parle, mon anus est saccagé et j’ai du mal à bien marcher et pire faire mes besoins. Ma tête et toutes les parties de mon corps sont recouvertes de bleues et si ça continue comme ça, je risque de me suicider et avant ça, je balancerai tout sur ce foutu prêtre avec les preuves à l’appui. J’en ai marre de le couvrir sans qu’il ne lève son petit pouce pour me venir en aide. J’en ai déjà fait assez pour lui, cette espèce d’ingrat. Je dois trouver une solution pour marcher et m’asseoir sinon à l’heure là, je flippe même à l’idée de me lever du lit. L’un des gardiens entra dans la salle suivit de Joël que je connais bien. L’homme qui effectue le sale boulot du prêtre Joseph sans que personne ne s’en aperçoive. Il s’est déguisé en mon avocat pour ne pas éveiller les soupçons. Un petit sourire apparut sur mes lèvres car le voyant me fit directement penser à sortir.


Moi : Où étiez-vous tout ce temps ? Merde ! Regarde ce que je subis ici !


Lui : Le chef ne m’a pas donné l’ordre de te venir en aide. Il veut rester un moment à l’écart de peur d’être soupçonner.


Moi : Quoi ? Ca ne va pas chez toi ? Après tout ce que j’ai fait pour lui, crois-tu que je mérite de crever ici ?


Lui : Monsieur l’officier, ce n’est pas mon affaire ça. C’est entre toi et lui. Moi je ne fais qu’exécuter les ordres. Tu dois te débrouiller seul à présent pour un moment. Je suis venu juste pour vérifier si tu ne l’ouvriras pas.


Moi : Espèce de cinglé ! Il va me payer le fait de me laisser pourrir ici. Ecoute Joël, tu es bien une personne douée de raison comme moi, regarde ce que je subis ici après avoir aidé Joseph sans qu’il ne m’aide en retour. Pourquoi crois-tu qu’il te filera un coup de main toi lorsque tu seras dans le besoin ? Cet homme ne pense qu’à lui et ses propres intérêts. Alors associes-toi à moi pour le faire tomber.


Lui : Désolé mais je suis fidèle et loyale. Je ne trahirai pas le prêtre pour toi. Je crois même que cette discussion n’en vaut plus la peine. Démerdes-toi pour survivre ici. Au cas contraire, c’est la mort qui t’attends tout comme les autres. Tes collègues prisonniers t’attendent de l’autre côté pour te faire la peau et je n’aimerais pas être là pour voir ça (rires).


Moi : Enculé que tu sois ! Vous allez me le payer tous les deux ! Je vais tout balancer sur vous deux. Vous croyez que je vais tomber seul ? Si je tombe, vous tombez aussi espèce de mauviettes. Vous n’allez pas vous en tirer comme ça !


Lui : Va te faire foutre enfoiré. Tes jours sont comptés ici.


                                          ****Joël****


Téléphonant au parrain.


Moi : Allo parrain


Lui : Oui mon fils. Comment ça a été ?


Moi : Je doute fort que notre cher officier balance tout sur nous.


Lui : Alors, tu as mis en place le second plan ?


Moi : Oui, dans quelques heures, il ne sera plus de ce monde comme les autres. J’ai payé des gardes comme tu me l’as a demandé. Il aura une mort lente.


Lui : Parfait. Passe me voir à notre endroit habituel. Y’a un farfelu qui essaie de me faire chanter, on va s’occuper de son cas.


Moi : Okay parrain. A tout à l’heure.


                                           ****Rose****


Dans mon bureau ce matin, je vis débarquer Florent mon mari que je n’ai pas vu il y a plus de cinq mois. Sa mine très froncée, il me tira jusqu’à sa voiture en me faisant monter de force. Quelques instants plus tard, nous arrivâmes chez moi.


Moi : C’est quoi ton problème Florent ? Pourquoi me fous-tu la honte devant mes employés ? Est-ce une manière de rendre visite à sa femme ?


Lui : Anh ! Comme ça tu es ma femme ? Commences d’abord par m’expliquer la raison pour laquelle tu as balancé ces informations me concernant à la presse en ce moment même que je suis à deux pas de gagner les élections présidentielles ?


Moi : Lâches-moi putain ! Tu me fais mal. Je ne sais pas de quoi tu parles.


Lui : (furieux) Arrête de me mentir et réponds-moi. Pourquoi as-tu balancé ça à la presse ? Pour me faire tomber après tout ce que j’ai fait pour toi Espèce d’ingrate !


Moi : Arrête bon sang ! Je ne sais même pas de quelles informations tu parles.


Lui : Des boites de nuits qui me servent d’affaires de drogues et de blanchissement de fonds.


Moi : Je te jure Florent que je ne suis au courant de rien. Ce n’est pas moi.

La police arriva dans les instants qui suivent.


C. Amandine : Madame Rose, vous êtes en état d’arrestation pour kidnapping, séquestration, maltraitance et tentative de meurtre. Je vous prierez de la fermer car tout ce que vous direz sera pris contre vous. Vous avez le droit de prendre un avocat.


Florent : Putain qu’est-ce qui se passe ici ? Comment ça elle est accusée de kidnapping et séquestration ? 


C. Amandine : Nous n’avons pas ce temps là. Passez à la police pour plus d’infos.


Moi : Vous ne savez pas ce que vous êtes en train de faire commissaire. Je vous jure que vous allez le payer cher.


C. Amandine : Et moi je vous jure que vous ne verrai plus pendant longtemps la lumière du jour.


Florent : T’inquiète Rose, je te sortirai de là.


A suivre


Koffi Olivier HONSOU


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