Les chroniques de Verdo Lompiol

La force de l'écriture

LA MAISON HANTÉE* (Série littéraire)

*SAISON III

**** Chapitre 5 : Le Début des Plans Foireux ****

                             *Ville de Tsévié*

                               **** Thuram****

Moi : (En salle d’interrogatoire avec Rose.  Thierno et Amandine sont de l’autre coté avec l’officier Désiré).

Moi : Vous êtes mariées à Florent depuis dix ans madame Rose ou dirai-je ex-patronne. Donc vous devez être au courant de tous ses plans. Dites-moi ce que vous savez de lui.

Elle : Quel con tu fais Thuram ! Crois-tu que je vais coopérer avec toi ? Je n’ai rien à te dire. Je n’en sais rien.

Moi : Comme ça vous le protégez encore après tout ce qu’il vous a fait pour que vous vous retrouviez ici. Je sais que vous mentez. Vous devez être au courant de quelque chose.

Elle : Ecoutes, je t’ai déjà dit que je n’en sais rien ni sur ses plans, ni autre chose. Je peux m’en aller maintenant ?

Moi : Vous en allez ? Et où est-ce vous allez ? Ici c’est moi qui commande ! Nous ne sommes plus dans votre putain d’entreprise où vous croyez tous permis. Vous allez rester ici tant que je n’ai pas obtenu les informations que je veux. Croyez-vous que j’ai oublié ce que vous avez infligé à Rachel ? Ne parlez pas et vous verrez comment je vous mènerai la vie dure dans ce trou à rat !

Elle : Hum (…)

Moi : Vous n’allez donc pas parler ? Qu’est-ce que vous lui trouvez à cet homme délinquant ? En tout cas on dit souvent que qui se ressemble s’assemble. Ça ne m’étonne pas que vous ne voulez rien dire sur lui.

Elle : Je suis sérieuse Thuram. Je ne suis au courant de rien. Tu vois bien toi-même que je suis en prison. Comment peux-je être de mèche avec lui après tout ce qu’il m’a fait ? Sans te mentir, je déteste cet homme de plus profond de mon âme plus que toi. Il a détruit ma vie.

Moi : Donc vous voulez me faire comprendre que vous regrettez d’être mariée à lui ? Pourtant vous étiez son complice dans tous ses délires. N’est-ce pas vous qui avez brûlé une église à minuit à la recherche d’une gamine ?

Elle : Cela fait partie de mon passé Thuram. Je ne suis pas un enfant de chœur mais j’ai quand même un cœur. Je regrette tous mes actes. Si seulement je pourrais retourner en arrière.

Moi : Je n’arrive pas à vous croire, le fait que vous ayez changé du jour au lendemain.

Elle : Tu ne peux pas comprendre mon cher. Mes priorités ne sont plus les mêmes.

Moi : Si vraiment vous avez changé alors prouvez-le moi en me faisant la liste et les coordonnées de tous les appartements qu’il dispose.

Elle : Okay. Je ferai au moins ça pour toi.

Moi : Merci. Voici le bic et le papier.

(De l’autre côté.)

Thierno : Tiens qui voilà, le traitre des traitres. Alors comment est la vie en taule mon cher ami ?

 Off Désiré : Si c’est pour me faire des remontrances, ce n’est pas la peine. Pourquoi êtes-vous là ?

Johannita : Du prêtre Joseph bien-sûr. Tu le connais bien plus que personne et tu as aussi travaillé pour lui alors dites-nous où peut bien-t-il se cacher dans cette ville ou ailleurs ?

Off Désiré : Je veux bien vous aider mais je ne parlerai qu’à deux personnes. Et ce n’est pas vous.

Thierno : Alors, à qui veux-tu parler ?

Off Désiré : Au commissaire et au procureur.

Thierno : Tu penses être en mesure de nous donner des ordres ? Sale traitre !

Off Désiré : Vous ne serez pas ici si vous n’avez pas besoin de moi. Je veux parler au commissaire et au procureur à moins que vous vouliez laisser vagabonder ce criminel dans la nature. 

Johannita : Ok (se tournant vers Thierno) je peux te parler un moment ?

Thierno : D’accord. 

(Nous dehors.)

Une fois dehors.

Johannita : Ce type veut négocier sa peine j’en suis sûre.

Thierno : Il m’énerve celui-là ! Après ce qu’il a fait, il croit s’en tirer comme ça ?

Johannita : Hum, moi je pense qu’il mérite une seconde chance. Dans la vie, on fait tous des erreurs. N’oublies pas qu’il avait collaboré avant avec Steve et Thuram pour qu’on empêche Joseph de s’enfuir d’ici.

Thierno : Mais qu’est-ce qui nous prouve qu’il sait quelque chose ? Qu’il n’essaie pas de nous manipuler ?

Johannita : Nous perdons du temps et vaut mieux que nous en parlions aux supérieurs pour qu’ils décident de son sort.

Thierno : Ok, parfait. Je marche.

Johannita : Allons-y.

                             **** Francine****

Je n’arrivais toujours pas à croire que Martin m’ait retrouvé ! Comment a-t-il pu faire pour vaincre sa maladie ? Il pétait grave la forme. Hum, moi qui croyais avoir enterré ce passé derrière moi, voilà que cela me surgit en plein visage. Que faire ? Que lui dire ? En aucun cas, je ne voudrais pas que Thuram ou quelqu’un d’autre le voit. Je veux garder ce secret pour moi, rien que pour moi. Le connaissant, il va vouloir me récupérer parce que nous n’avions jamais divorcé. Et ses sous que j'ai dilapidés, je ne saurais vraiment pas quoi lui dire. Assis en face de moi, me regardant fixement dans les yeux, j’ai du mal à ouvrir grandement mes yeux et affronter son regard. Si seulement il ne m’avait pas battu cette nuit-là, je ne m’enfuyerais pas en lui piquant tout son fric. Il finit par briser le silence.

Lui : Comment tu vas Francine ? Pas contente de me voir ? J’ai fait ce long voyage rien que pour toi !

Moi : Comme tu peux le constater, je suis sur un lit d’hôpital. Qu’est-ce que tu es venu faire ici ?

Lui : Dois-je maintenant demander une permission ou une audience avant de rendre visite à ma femme ? J’avoue que tu n’es pas facile à retrouver. Il y’a bien longtemps que j’attendais ce moment chérie.

Moi : Tu n’es pas la bienvenue ici Martin. Est-ce que tu peux sortir s’il te plait ? J’ai envie de me reposer.

Lui : T’inquiètes, je vais sortir. Ta santé ne sera pas un prétexte pour que tu me rendes ce que tu m’as volé ! J’attendrai le temps qu’il faudra pour que nous ayons cette conversation. J’ai pris un hôtel pas loin d’ici

Moi : Fais comme tu veux Martin mais fiche moi la paix !

Lui : On se verra bientôt mon amour. Cette fois-ci, tu ne t’en sortiras pas comme ça

Moi : (…)

                            *****  Rachel****

Si cette femme ne voulait pas de moi, alors pourquoi m’a-t-elle mise au monde ? Pour ensuite me déposer devant le portail d’une autre maison en pleine nuit? A-t-elle pensé au moins à mon bien-être ? N’ai-je pas été assez importante pour elle pour qu’elle m’élève ? Elle, ma mère s’est débarrassée de moi comme un objet. Hum, je suis là à penser et à repenser à ce que pourrais-je devenir si et seulement-si mes parents adoptifs ne m’avaient pas accueillis sous leurs ailes. Je finirai sans doute dans un orphelinat soit dans un centre d’accueil. Que je la déteste cette femme de toutes mes forces ! Il ne fallait même pas que mes parents me mettent au courant de ça. Je ne veux plus ni entendre parler de cette histoire ni de cette femme qui m’a abandonnée. Jamais je ne lui pardonnerai. Putain ! Pourquoi il faut que toutes ces choses m’arrivent à moi ? Qu’ai-je fait au bon dieu pour mériter un destin pareil ?

                **** Commissaire Amandine****

Moi à Thierno et Johannita.

Moi : Vous voulez donc me dire que Désiré ne veut parler qu’à moi et au procureur ?

Thierno : Oui chef

Moi : Ça saute aux yeux qu’il veut négocier une mise en liberté.

Thierno : Oui chef. Et moi je n’ai pas confiance en ce type. Qu’est-ce qui nous prouve qu’il a des informations concernant le prêtre Joseph ?

Moi : Bonne question. S’il en a, je le saurai et s’il faut le libérer pour capturer ce satané homme (Joseph), je suis prête à le faire. Bon laissez-moi prendre la relève. J’ai un autre boulot pour vous. Allez à l’hôpital au centre-ville me remplir les formalités concernant une jeune femme qui m’est rentrée dedans sur la route.

Thierno : Ok chef. A vos ordres.

Moi : On se voit un peu plus-tard pour les récapitulatifs de la journée. Je vais sur le champ me rendre chez le procureur. N’oubliez pas de rester sur vos gardes. Johannita, je te confie ton frère, veuille bien sur lui.

                         **** Officier Désiré****

Dans peu de temps je serai dehors. Je connais les plans de Joseph et je suis sûr que ça intéressera le procureur et la commissaire Amandine. Il faut que je sorte de ce trou à rat. Grâce à Steve, je n’ai plus aucun souci. Depuis qu’il a remplacé Armel au poste de commandant grâce à moi, il m’a changé de cellule et un gardien assure ma protection partout où je vais mais cet endroit n’est pas fait pour les humains. 

                **** Le traitre Sergent Ali****

Après nous avoir recueillis moi et mes hommes, les deux fugitifs n’ont pas voulu perdre de temps. Nous avons déjà séquestré une nonne hier et nous l’avions amené à la vielle cabane. Aujourd’hui sera le tour d’une certaine Honorine et Andréas et le plus dur sera les deux derniers. L'un est en taule (off Désiré) et l'autre (Thierno) qui est toujours en service. Le prêtre veut le tuer de ses propres mains et s’assurer qu’il aille rejoindre ses parents dans l’au-delà. Je n’avais le choix que d’accepter leur offre sinon je serai dès l’instant même en train de crever à l’isolement dans ma propre prison tout en gouttant à la matraque de mes propres collègues. Sinon sans vous mentir, je n’avais aucune intention de faire partir de ce plan machiavélique mais je me suis enfourché là-dedans depuis le jour où j’ai accepté en complicité avec mes amis de les faire évader de prison et voilà que nous sommes pris au piège. A jamais nous sommes des fugitifs tout comme eux. Mais un jour viendra, je découvrirai qui est à la base de notre balance. Nous avions fait les choses de telle manière que personne ne s’en aperçoive et voilà qu’en moins de vingt-quatre heures nous avons été découverts. C’est louche ; quelqu’un nous a sans doute balancé.

                               **** Fred****

Après avoir servi les deux fugitifs, je reçus mon virement comme prévu. Bora Bora ou les îles Caïmans ? Il faut que j’en profite. Ce sale boulot de gardien de prison ne me permettra pas d’assurer mon avenir alors dès demain, je partirai en Amérique latine profiter de la belle vue de Rio et ses favelas avant que quelqu’un me soupçonne d’avoir déposé l’enveloppe sur le bureau du capitaine. Vive le fric et la belle vie. à moi la vida loca.

                         **** Prêtre Joseph****

Après que tous mes ennemis soient capturés  et réunis, je me chargerai personnellement de leur assurer une mort on ne peut plus amère.  Ils ont entaché ma réputation. De  Ella à Thierno, ils auront tous, ce qu’ils méritent. Toutes ces nuits où j’ai souffert en cellule, je les leur rendrai au centuple. Plus personne ne sortira indemne de cette histoire même si je dois aussi y laisser ma vie. De toutes les façons il n’y a qu’une seule mort et je serai en paix qu’après les avoir fait payer l’humiliation qu’ils m’ont faite subir.

                              **** Florent****

Il est temps que je rende visite à mon ancien garde du corps et ses hommes. N’est-ce pas eux qui m’ont tous abandonné lorsque je n’avais plus rien ? Ils m’ont laissé crever seul après m’avoir juré de par le passé loyauté et ses bla bla blas. Aussi à cet  homosexuel qui après m’avoir défoncé l’anus  a balancé la vidéo sur internet. Hum, on ne se moque pas de Florent sans avoir payé. Je vous écraserai tous, un à un. Ce soir c’est le tour de mes anciens gardes du corps. Ces traitres vont me sentir.

                                 **** Martin****

Si cette Francine pense que je vais la laisser tranquille qu’elle se détrompe. Je resterai ici tout le temps pour qu’elle se remette de sa santé et après, nous règlerons nos différends. Assis dans le hall de l’hôpital, je vis un homme entrer dans sa chambre avec des roses sous les bras. Mais qui est-ce ? Je m’approchai et collai mes oreilles à la porte pour écouter leurs conversations.

                           *Village de Zogbédzi*

                                 **** Dovaldo****

Je suis content parce-que ma petite fille aussi vient de quitter ce village. J’espère qu’ils se concentreront, elle et son frère sur leurs études et m’honorer. Après tout ce qu’Avélie a fait pour me pourrir la vie, eux, mes deux enfants sont ceux qui peuvent me relever au regard de tout le monde. Je ne cesserai de prier pour eux. Je vais aussi m’arranger voir si je peux leur rendre visite un de ces quatre. Leley est venu définitivement s’installer chez moi vu que je suis seul. La nouvelle flamme est en train de renaître.

                                **** Avélie****

Leley croit s’emparer de Dovaldo juste comme ça en mon absence ? Elle se croit tout permise, cette espèce de garce ! Je vais la torpiller, l’écraser et l’emballer comme des hamburgers et les donner à manger aux chiens. Ce qui s’était passé avant ne lui a pas servi de leçon et elle ose encore s’aventurer sur mon territoire. Elle ne sait pas de quel bois je m’echauffe. Bientôt, elle entendra parler de moi.

                         *  Ville de Lomé*

                            **** Agnès****

Hayi ! Jésus Marie Joseph ! Donc personne n’a plus le droit de sortir de cette maison sans demander la permission à papa ou à maman ? Façon dont Thérèse est punie là, je n’ose même pas mettre mes deux pieds là dehors hein ! Mais il y a une chose que je ne comprends pas et il faut que j’en parle à Thérèse. Sérieux ! Un mois sans télé, sortie, portable, ordinateur… Hum, tout ça à cause de Fabrice. 

De toutes les façons je ferai tout pour déterrer le mystère qui se cache derrière le comportement de père. Dès que Thérèse aura l’esprit tranquille, on en discutera. Vaut mieux que j’aille m’occuper de mes cours avant qu’il ne mette le grappin sur moi aussi. 

                           **** Fabrice****

Moi à mon frère Luciano :

Moi : Que faire grand frère ?

Lui : Comment as-tu pu été aussi stupide Fabrice ? Pourquoi t’étais-tu mêlé de ce qui ne te regardait pas ? Cet homme pourrait être ton père et t’étais jeté sur lui parce  qu’une nymphomane te l’avait demandé ? Voilà aujourd’hui que vous n’êtes plus ensemble et tu tombes amoureux de la fille de ce même homme. Hum, dès fois il faut réfléchir avant de poser certains actes.

Moi : Hum, écoute, comment pourrais-je le savoir ? Il avait débarqué sur le champ et a commencé à m’accabler d’injures. Je ne pouvais pas le laisser faire. Je me suis juste défendu.

Lui : Voilà que c’est lui le père de Thérèse et il ne veut plus te voir t’approcher d’elle. Cette femme ne t’a apporté rien que des soucis. Dis-moi si tu étais à la place de Karl, que ferais-tu ? Tu t’es occupé d’une femme et dès qu’elle est au top financièrement, elle te plante pour un plus jeune que toi, l’accepterais-tu facilement ?

Moi : Hum, c’est un peu compliqué. J’ai merdé grand frère, comment peux-je réparer cela ?

Lui : Sincèrement, je n’en sais rien. Il faut un miracle pour faire changer d’avis cet homme. Je ferai pareil si j’étais à sa place.

Moi : (….)

Lui : Ah tu veux que je fasse quoi ? Sur ce coup, je ne peux rien pour toi frangin. 

Recap du chapitre :

1- Rose a-t-elle été franche avec Thuram?

2- Désiré a-t-il vraiment des infos sur Joseph? Ou bien profite-t-il juste de la situation ?

3- Que pensez-vous du comportement de Francine face à Martin?

4- Leley a-t-il bien fait d'aménager chez Dovaldo?

5- Fabrice récupérera-t-elle Thérèse ?

6- Le traitre sergent Ali arrivera-t-il à découvrir celui qui l'a trahi?

Rdv au prochain chapitre

Par Koffi Oliver HONSOU

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