Le soleil n’avait pas fini de faire son apparition dans le ciel, ce matin du mois d’août, que tous les gens du village se sont levés pour vaquer à leurs diverses occupations. Le cri des oiseaux, le bêlement des moutons, les cris de joie des enfants, contents de s’amuser, les conversations houleuses des femmes, tout me parvenait sans cesse. Couché sur une natte, à même le sol, j’hésitais à me lever. La veille, j'étais allé travailler dans mon champs car la saison des pluies est presque là et il faut en profiter. J’étais dans mes calculs quand j’entendis des bruits de pas…

-Souleymane, il est l’heure de se lever. Le monde appartient à ceux qui se réveillent tôt.

-(silence)

-Et tu as intérêt à me répondre quand je te parle ! Je n’ai pas ton âge ! Ecoute-moi bien, tu dois aller chez ton oncle. Il a dit qu’il a quelque chose à te dire. Je ne sais quoi.

-Quoi ? Mon oncle ?

-Tu as entendu.

                 En vérité, mon oncle est la personne que je respecte le plus. C’est celui qui s’occupe beaucoup de moi et s’inquiète de mon avenir.  

       Je me lève rapidement pour m’habiller et aller chez lui. Qu’a-t-il à me dire ? Ma maman lui aurait raconté quelque chose à mon propos ? Non je ne crois pas. Ai-je fait quelque chose que je ne devrais pas faire ?

     Plusieurs questions me taraudent l’esprit actuellement.

    Cependant, je décide de prendre mon courage à deux mains. J’avais pensé à ne pas y aller mais je me suis finalement dit qu’il faut faire face aux choses plutôt que de les fuir.

           Je me débarbouille et je m’habille. Dehors, tout le monde travaille déjà.  Mon père fumait sa pipe, assis dans un sofa et regardant les enfants se gambader dans la cour.

      Je le salue et il me répondit gentiment. Nous avons échangé quelques mots. J’ai ensuite salué les gens et je suis parti chez mon oncle.

       Arrivé chez lui, je vois son gardien :

-Hé chef, y’a longtemps hein !

-Ouais petit. Ça va ?

- Ça  va et toi le vieux ?

-Ah, je suis là !

-Ok. Pardon, mon oncle est là ?

-Oui oui, il est au salon.

-D’accord merci…

             J’entre au salon et je vois mon oncle en train de prendre du café.

-Bonjour tonton !

-Comment ça va Souley ?

-Bien mon oncle. Et vous-même ?

-Je vais bien merci.

-D’accord.

-Euh…je t’ai fait appel pour te parler de quelque chose, d’une situation qui ne va peut-être pas t’arranger mais qui est pour ton bien.

           ((( Quand il eut prononcé ces mots, je me suis dit que ce qu’il dira par la suite sera sans doute grave ))).

-Je vous écoute tonton.

-Bien. Tu vas devoir quitter ce village pour la ville. Je vais t’emmener à Sabeko, la capitale. Tu y seras mieux à l’aise...